Arafa : enseigné en post graduation comme tourisme de dévotion et enjeu néo colonialiste!

A la veille de ‘Arafa nous devons revenir aux fondamentaux de l’Islam car ce jour résume le Hadj et le Hadj nous rappelle notre fin prochaine par le contenu de la Sourate Al Hadj et par le sermon d’adieu du Prophète (saws) qui a signifié son départ pour rejoindre le Compagnon le Très Haut et signifier la fin de sa mission avec le parachèvement de l’Islam qui n’attend que des vocations pour le porter et le servir.

Dans ce cadre je reviens sur un thème ancien que j’ai déjà traité en 2006 et sur lequel je reviens en l’actualisant car la situation a régressé et il est du devoir de chacun de rappeler :

{Certes, Allah A Racheté des croyants leur vie et leurs biens, par le Paradis qui sera à eux.} AT Tawbah 111

Faisant le commentaire de ce verset, dans une thèse de doctorat, sous la direction d’un islamologue non musulman, un doctorant arabe et musulman s’interroge sur la signification de l’échange inégal qui puisse exister entre l’homme et Dieu. « L’humain donne sa vie et tout ce qu’il possède pour un paradis incertain ? » Le même universitaire continue en faisant l’inventaire des fardeaux infligés par Dieu au Musulman :

{Ils combattent pour la Cause d’Allah, ils tuent et ils sont tués. Promesse qu’Il A Faite, en vérité, dans la Torah, l’Évangile et le Coran. Qui donc tient promesse mieux qu’Allah ? Voyez alors un augure favorable dans votre échange, par lequel vous avez fait acte d’allégeance. Cela est sûrement l’immense triomphe. Ceux qui se repentent, adorent, louangent, méditent, s’inclinent, se prosternent, commandent le convenable, interdisent le répréhensible et observent les Ordres d’Allah : annonce la bonne nouvelle aux croyants.} AT Tawbah 112

Et plus loin il s’interroge dans un paradoxe qui montre que lui et son encadreur ont perdu leur latin : « Sacrifices de quelques jours éphémères en échange du Paradis  eternel ?»

Cet universitaire est à la fois un pur produit de ce qu’on appelle l’Islam français et son futur véhicule.  D’une masse coupée de ses sources authentiques on extrait des élites pour la  fragmentation de l’Islam sachant que le monde musulman fasciné par l’Occident, ses produits et ses élites sera peut-être attiré par des théologiens de nuisance théologique, idéologique qui iront plus loin que les partisans du dialogue des religions qui affirment que l’Islam est le troisième  rameau du monothéisme. Des savants Musulmans de renommée mondiale mais pourtant interdit de séjour en France deviennent les chantres de l’intervention étrangère contre un pays musulman sous un prétexte que la Charia réprouve. Nous devons donc veiller à la formation des jeunes théologiens et aux capacités cognitives et morales des jeunes imams puisque les anciens ont une nouvelle fois failli et montré leurs limites.

Ces nouveaux théologiens prêcheront l’unité cherchée par Vatican 2 : l’Islam est une religion asiatique qui doit s’effacer devant le Christ Rédempteur dans toutes ses significations religieuses, idéologiques, géostratégique, ethnologique, politique, militaire et économique. Pour le moment on veille à l’émergence d’un  Islam spiritualiste, intellectualiste, consumériste, aristocratique, clérical, sans praxis social et politique  ni effort ni sacrifice ni obligations à respecter. Ce spécimen n’est pas un atome libre mais le produit d’une lutte idéologique qui consiste à vider l’Islam de sa substance et à remplir les Musulmans de confusions, de spéculations, de scepticisme.

C’est une thèse qui a se rapporte au pèlerinage sécularisé, laïcisé, consumériste et qui part du vécu de la communauté à travers l’étude sociologique, économique et mercatique des pèlerins et des   agences de voyage qui encadrent le pèlerinage en France renvoyant une fois de plus l’origine de nos malheurs, de nos souffrances et de notre Wahn non pas à la supériorité des autres mais à notre propre inconséquence, à notre propre insenséisme, à la loi de Dieu telle qu’Il l’annonce dans la Sourate du pèlerinage:

{C’est ainsi, en raison de ce que tes mains ont commis et, certes, Allah n’Est jamais Injuste envers Ses Créatures.} Al Hadj 10

La plus grande injustice qui amène à l’égarement est non seulement d’apprendre sa religion de non musulman et de s’appuyer sur un Coran mal traduit par les orientalistes et leurs disciples pour en faire un instrument de lutte idéologique qui fausse la compréhension du Coran et sème le doute dans l’esprit du Musulman non arabophone en quête de sa religion pour servir son maitre de conférence ou son directeur de thèse et non  se mettre au service de la Religion d’Allah et de Sa communauté monothéiste. En effet il continue à s’interroger sur le sens du pèlerinage qui devient un chemin de croix  dans la jungle des voyagistes et des guides sans scrupules comme il s’interroge sur ce Dieu qui ne donne aucune garantie au pèlerin malgré tous les sacrifices consentis :

« O vous qui avez cru, inclinez-vous, prosternez-vous, adorez votre Seigneur et faites le bien, peut-être récolterez-vous le succès » Coran 22, 77

Quand on revient au Coran dans sa version originale :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا ارْكَعُوا وَاسْجُدُوا وَاعْبُدُوا رَبَّكُمْ وَافْعَلُوا الْخَيْرَ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ

On voit de suite les biais cognitifs et spirituels d’une traduction fallacieuse :

Les Croyants sont  affublés de ce titre « O vous qui avez cru » signifiant insidieusement et perfidement la fin de l’Islam : le statut de foi  est un passé achevé, accompli, fini, révolu, terminé. La communauté de foi monothéiste est au musée de l’histoire sans présent ni devenir !

Tous les efforts et les croyances du Musulman sont vains et  douteux car le Livre des Musulmans est un Livre qui n’annonce pas l’amour et l’espérance chrétienne mais  « peut-être récolterez-vous ».

Les Musulmans à travers leurs pérégrinations et leur culte ostentatoire ne sont que des hommes mus par la quête mondaine « récolterez-vous le succès » et dans d’autres traductions on trouve « Peut-être réussirez-vous! ». La vision matérialiste du monde ne peut voir l’action humaine, ses motivations et ses ambitions que dans un cadre mondain : le succès dans une compétition mondaine ou la réussite sociale. Le pèlerinage sous ses apparences de dévotion n’est qu’un culte païen pour gens crédules ou pour bigots qui cherchent à réaliser les visées profanes de l’économie de dévotion ou du tourisme religieux. Alors que la traduction non littérale mais celle du sens des versets coraniques changent complètement l’optique de compréhension de l’Islam et de son pilier le Hadj qui n’est pas un der nier pilier accessoire mais un pilier fondamental qui est un apprentissage de l’universalité de l’Islam, de l’humilité et du Jihad dans son sens le plus large y compris son aspect physique, comportemental :

{O vous qui êtes devenus croyants, inclinez-vous, prosternez-vous, adorez votre Seigneur et faites le bien, afin que vous cultiviez.} Al Hadj 77

Tout le travail de sape est de vider les mots arabes de leur sens coranique  pour leur enlever le cachet divin de Révélation, de vérité. L’expérience de l’Occident dans sa lutte contre l’Église est mise à profit : profanation, désacralisation ses valeurs, laïcisation de ses préceptes, nationalisation de sa dimension pour lui enlever l’universel de son message. D’ailleurs je garde souvenir d’un débat que j’ai eu avec un jeune sous la tente à Mina qui tentait d’expliquer que le Hadj est une foire internationale donnant un sens consumériste et marketing aux versets suivants car il s’est attaché à une lecture littéraliste focalisé sur le terme « مَنَافِعَ bienfaits, utilités, avantages » comme si nous étions une civilisation fondée sur l’utilitarisme ou sur le culte du veau d’or et non sur le monothéisme pur et sincère. Les avantages dont il s’agit sont relatif à la consolidation du monothéisme, à l’ancrage historique et civilisationnelle à Abraham (saws) et Mohamed (saws), à la  spiritualité, aux liens sociaux et fraternels entre Musulmans issus de l’humanité plurielle et se fédérant par l’Islam et pour Allah :

وَأَذِّنْ فِي النَّاسِ بِالْحَجِّ يَأْتُوكَ رِجَالًا وَعَلَىٰ كُلِّ ضَامِرٍ يَأْتِينَ مِنْ كُلِّ فَجٍّ عَمِيقٍ لِيَشْهَدُوا مَنَافِعَ لَهُمْ وَيَذْكُرُوا اسْمَ اللَّهِ فِي أَيَّامٍ مَعْلُومَاتٍ عَلَىٰ مَا رَزَقَهُمْ مِنْ بَهِيمَةِ الْأَنْعَامِ فَكُلُوا مِنْهَا وَأَطْعِمُوا الْبَائِسَ الْفَقِيرَ

{Et appelle les Hommes au pèlerinage, ils te viendront à pieds et sur toute monture, ils viendront de tout ravin éloigné. Afin qu’ils participent aux avantages qui leur reviennent, et qu’ils invoquent le nom d’Allah en des journées connues, pour ce qu’Il leur A Octroyé du bétail de bêtes. Alors mangez-en et nourrissez l’infortuné et le miséreux. Ensuite, qu’ils se délient de leurs interdits, qu’ils accomplissent leurs vœux, et qu’ils fassent la circumambulation autour de la Maison antique. » C’est ainsi, car quiconque magnifie les choses sacrées d’Allah, cela est un bien pour lui auprès de son Seigneur. Et le bétail vous est rendu licite, sauf ce qui vous est signalé. Évitez donc l’infamie des idoles, et évitez le faux parler, en purs monothéistes à l’égard d’Allah et non comme polythéistes.} Al Hadj 28

Si nous avions une lecture correcte de l’Islam nous aurions vu, par exemple, que le titre de « Serviteur des Lieux Saints de l’Islam »  est une usurpation hérétique, une imposture idéologique pour détacher la Palestine de la cause islamique. Au lieu de voir le pèlerinage comme marché où s’exhibent les marchandises des chinois, des indiens, des anglo-saxons et où la production arabe et musulmane brille par son absence nous aurons pu voir le pèlerinage comme un congrès universel qui redonne du ciment fraternel, de la cohésion,  de la spiritualité et du Jihad pour défendre la Oumma de la prédation capitaliste et colonialiste. Vu comme Jihad alors les trois millions de pèlerins auraient marché comme un seul homme, Salah Eddine,  sur Jérusalem pour la libérer au nom d’Allah Akbar au lieu de voir aujourd’hui sur les chaines publiques et privées un homme se faire lyncher par des énergumènes dont la bouche est souillée par un esprit inculte et fanatique et qui profanent le Nom d’Allah. Si nous avions la culture monothéiste et le sens des responsabilités jamais nous n’aurions dérogé, en Libye ou ailleurs, aux règles instituées par le Prophète (saws) :

« Votre sang, vos biens et votre honneur sont sacrés comme l’est votre jour-ci, dans votre pays-ci, en votre mois-ci. Certes, toute chose qui existait du temps de l’ignorance, est rejetée sous mes pieds, ainsi que le sang qu’on a fait couler durant cette période »

« La vie d’un Musulman est plus sacrée que la Kaaba »

« Celui qui sort de l’obéissance, quitte le groupe des croyants et meurt, il meurt d’une mort préislamique. Et celui qui meurt sous une bannière égarée par l’orgueil, se fâchant pour un sectarisme ou appelant pour un sectarisme ou cherchant à faire triompher un sectarisme, sa mort est une mort préislamique. Et celui qui combat ma Oumma, frappant ses innocents et ses corrompus sans éviter ses croyants, et qui ne tient pas ses promesses, celui là, il n’est pas de moi et je ne suis pas de lui. »

« Le tué viendra [le jour de la résurrection] accroché au tueur, le sang coulant de ses jugulaires et disant : Ô Seigneur ! Demande à celui-ci pourquoi il m’a tué ! »

« La perte de l’ici-bas a moins de valeur pour Allah que le meurtre d’un musulman. »

 

« J’ai invoqué mon Seigneur en faveur de ma communauté, en Lui demandant de ne pas la faire périr pour cause de sécheresse ou de famine, qu’elle ne soit pas dominé par un ennemi qui leur soit étranger, et qui dévaste leurs territoires. Allah a dit: « O Mohammad! Quand Je lance un décret, il est irrévocable et J’exaucerai ton invocation en faveur de ta communauté, Je ne les ferai pas périr par la sécheresse ou la famine et ils ne seront pas dominé par un ennemi qui leur soit étranger, et qui dévaste leurs territoires, sauf s’il essaye de les encercler de tous côtés, jusqu’à ce que les membres de ta communauté s’entretuent et se capturent les uns les autres. »

 

Nous ne pouvons faire l’impasse d’une lecture idéologique et socio politique de la Sourate Al Hadj. Quand on voit les Frères Musulmans dans le monde organiser des châines caritatives et des oeuvres de bianfaisance on pourrait croire qu’il respectent scrupuleusement les principes de l’Islam et notamment ce verset :

{Alors mangez-en et nourrissez l’infortuné et le miséreux.} Al Hadj 29

Mais lorsque nous entendons Cheikh Al Albani ou Malek Bennabi les traiter de pestiférés à l’exception de certaines figures emblématiques comme Hassan Al Banna on est frappé par la rudesse du ton et ce qui semble l’iniquité des propos. Mias lorsqu’on observe leur comportement d’aristocrate ou de bourgeois qui se rassasient et qui entre dans des arrangements d’appareils tout en affichant avec grande publicité la charité on est amené à se poser des questions. Est-ce la vocation de l’Islam de faire de la charité et de laisser en l’état les conditions socio économiques qui créent la pauvreté? Est-ce la vocation de l’Islam de refaire ce que la charité chrétienne a fait en se mettant du côté des puissants?  L’Islam ordonne de lutter pour changer l’ordre injuste et installer à sa place un ordre de justice, de solidarité sociale, de plein emploi, de redistribution équitable des richesses et des revenus. Maintenant que la lutte du Prophète contre les idolatres de la Mecque est achevé le Jihad contre l’impérialsme, le capitalisme, les inégalités sociales, l’absence de droit sont des priorités. Est ce que composer avec le FMI, la Banque mondiale, le nouvel ordre mondial et l’hégémonie américaine est comptabilbe avec l’esprit et l’énoncé de la sourate al Hadj  :

{Certes, Allah Prend la défense de ceux qui sont devenus croyants. Certes, Allah n’Aime pas celui qui persiste dans la traîtrise, qui persiste dans la mécréance.Il a été permis à ceux qui sont combattus, de se défendre, en raison de l’injustice qu’ils ont subie.} Al Hadj 38

Si nous avions une lecture correcte du Pèlerinage en tant que pilier de l’Islam ou en tant que Sourate du Coran nous aurions vu l’harmonie et la concordance du rite avec les thèmes des versets dont une partie a été révélée à la Mecque pour enraciner la foi et une partie révélée à Madinah pour édifier le Moujahid libérateur et civilisateur. Nous aurions vu les versets révélés de jour comme de nuit, dans l’urbain comme dans le rural, dans le repos et le mouvement. Le pèlerinage comme rite ou comme sourate est l’Islam en mouvement : une communauté de foi agissante et combattante qui a prise sur le monde avec vertu et conscience de l’Au-delà avec crainte et espérance. Ce qui est frappant c’est que la Sourate al Hadj comme Arafat, Mouzdalifa et Mina sont le rappel du Jugement dernier et la subordination de notre existence non à une lecture eschatologique de l’histoire mais à vivre pour rencontrer Allah ayant accompli Ses Commandements, désiré Sa Rencontre et craint Son Châtiment. En tous les cas  si notre imagination était remplie des ces images coraniques ou mecquoises sur le Hadj et l’évocation de la Résurrection nous ferons des thèses, des agences de voyages, des guides, des intellectuels, des gouvernants sur la praxis islamique et non sur des approches modernistes  sur la théo politique, la théo économie, la théo mercatique, l’économie de dévotion,  le tourisme islamique,  la banque islamique,  l’islam apolitique, le tourisme cultuel, le marketing   théo-politique à la Mecque…

Cette réaction est la même devant ce qu’on appelle l’islamologie qui croit que  la rupture épistémologique, la linguistique moderne générale de Saussure jusqu’à la grammaire générative de Chomsky ou l’analyse narrative de Greimas et des néo constructivistes permet de mieux comprendre le Coran pour proposer une nouvelle islamique sans la foi et le cœur des musulmans captivé par l’Ijtihad qui veut non pas réformer l’homme et la cité corrompue mais réformer le Coran et la Sunna non plus Révélation mais production littéraire, création  intellectuelle, œuvre humaine que le génie de la Sorbonne peut comprendre.

Il est vrai que notre comportement festif et irresponsable travestit le culte et le rend aux yeux de l’étranger à l’islam  presque une forme de carnaval païen. Nous fabriquons notre propre échec en fabriquant par notre comportement ridicule l’argumentaire des détracteurs de l’islam. Ces derniers sans probité préfèrent confondre la faille des musulmans avec l’islam et refuse de voir l’islam dans sa globalité lequel ne se reconnait pas dans notre misère morale, sociale, politique et économique. Nous devenons des faussaires, des fabricants de fausses monnaies, et nous l’injectons dans le circuit de la culture mondiale et elle nous revient en pire par effet pygmalion inversé. Le microbe c’est nous-mêmes qui le produisons, les détracteurs ne font que le mettre en incubation puis le propager et l’inoculer à plus grande échelle et à dose plus nocive. Le Coran  énonce cette vérité sans détours :

{Ce qui vous arrive de néfaste provient de vous-mêmes (de vos propres agissements et comportements}

Ce verset expliquer la défaite des Musulmans à Ohod. Nous ne pouvons taire la mort de Hamza à Ohod et ce qui s’est passé en libye à l’approche du mois sacré du pélérinage. On rapporte que Hamza Ibn ‘Abd AI-Muttalib expliquait sa conversion à l’islam par cette méditation : « J’ai erré des nuits durant dans les immensités du désert et j’ai pu me convaincre que Dieu ne peut être confiné dans un temple (La Ka’ba). » Hamza Ibn ‘Abd AI-Muttalib, l’oncle du Prophète, surnommé le seigneur des martyrs après sa mort et  le lion du désert de son vivant a été assassiné par  Al  Wahchi, l’ esclave abyssin,  en échange de sa liberté. Wahshi   l’ a frappé par traitrise par une lance qui lui a transpércé le dos. Alors qu’il était agonisant Hind l’épouse du chef des idolatres Abou Sofiane à ouvert ses entraille et a dévoré son foie par haine pour Mohamed (saws),  par dégout de l’Islam et par esprit de vengeance puiqu’elle avait une haine envers Hamza qui a tué dans la bataille  son père, son frère, son oncle et son fils.  Mohamed (saws) pris de chagrin et révolté par l’horreur du corps mutilé de son oncle il jusra : « Si Dieu me donnait la victoire sur Quraysh n’importe où, je mutilerais trente hommes parmi eux. » Mais Allah lui fixa les limites à ne pas transgresser :

{Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle les gens au sentier de Ton seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est Ton seigneur qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés. Et si vous punissez, infligez à l’agresseur une punition égale au tort qu’il vous a fait. Et si vous endurez… cela est certes meilleur pour les endurants. Endure, ton endurance ne viendra qu’avec l’aide de Dieu. Ne t’afflige pas pour eux. Et ne sois pas angoissé à cause de leurs complots. Certes, Dieu est avec ceux qui Le craignent et ceux qui sont bienfaisants. » An Nahl 125

Des années plus tard entrant triomphant à la Mecque Mohamed est resté le Prophète de la Miséricorde il n’a donc porté atteinte ni à la vie, ni à la dignité, ni aux biens ni à la vie des assassins des siens : il les laissa libre en échange de leur conversion à l’Islam sans chercher à sonder la sincérité ou la fausseté de leur conversion :  » le Jugement appartient à Allah ». Mohamed reste le Prophète de la Miséricorde et notre modèle et par conséquent jamais les revenchards, les haineux ne pourront se réclamer de lui ni tenter de donner justification religieuse ou légale  à l’assassinat horrible de Kadhafi sans jugement ni aux milliers de morts et de torturés qui ont servi loyalement l’état libyen contre ce qu’ils considéraient une sédition armée, une collaboration avec l’ennemi. Au delà des hommes nous devons rester aux principes de l’Islam. Le cynisme manifesté par certains Frères Musulmans se retournera contre eux comme il s’est retourné contre eux en Algérie. Les Algériens qui, au nom de l’Islamisme, soutiennent ce traitement ignoble à un chef d’état par l’OTAN et ses vassaux ne doivent pas oublier que le peuple algérien n’a pas oublié ses morts ni oublié l’absence de ces monstres qui se réjouissent de la mort d’un homme comme si cet homme, apostat ou musulman va faire oublier les milliers ou dizaine de milliers de morts libyens sous prétexte d’une vidéo amalgamée ou ancienne dans laquelle Kadhafi aurait tourné en dérision le rite du Tawwaf. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ou d’apostasie.

Notre responsabilité est de continuer à témoigner et à chercher des arguments et des moyens de défense en attendant l’éveil islamique qui s’annonce déferlant sur le monde comme une marée spirituelle salvatrice.   Notre responsabilité nous devons la faire partager en priorité par les jeunes qui ont un potentiel de cognition car ils sont la relève capable de vivre son temps et de prendre en charge ses défis. Ces jeunes, en particulier ceux qui traitent de l’islam et des musulmans doivent se libérer du regard des orientalistes et des islamologues français pour former leur propre regard à la lumière du Coran et de la Sunna tels qu’ils s’offrent à eux sans la falsification du détour par autrui. Le Coran met en relief l’importance du rôle de la jeunesse dans le projet de libération contre la Tyrannie et contre l’idolâtrie : Abraham, Salomon, Joseph, Moise, Jésus, Mohamed, leurs disciples et compagnons sont dans leur majorité des jeunes remplis de foi et de vitalité.  Leur science et leur force sont au service d’une cause juste.

Ceci dit nous allons revenir au thème central de notre analyse : l’influence de la pensée cléricale et laïque dans les thèses sur l’islam (français). Dans notre analyse nous  n’allons pas jouer le jeu de la polémique et  faire le parallèle entre le voyage à Lourdes et le pèlerinage à la Mecque  et comparer les aspects festifs, conviviaux ou les   objets de souvenirs. La raison simple et objective est que les deux processus sont incomparables. Celui qui a fait le pèlerinage  à la Mecque constate qu’il n’ya aucune comparaison à faire entre le pèlerinage au Vatican ou à Lourdes. Chez les civilisés de l’Occident on ne trouve pas la même ferveur, le même émerveillement que manifestent les misérables musulmans, ces  petites gens illettrés qui viennent par exemple des arrières pays de l’Afghanistan et qui n’ont connu ni la civilisation ni  ses gadgets et qui n’éprouvent aucun besoin de porter leur regard autre que sur la Kaaba, la Mosquée sacrée ou la Mosquée du Prophète. Malgré leur rudesse et leurs coutumes, parfois, contraires à l’esprit de l’islam leur foi est sincère, leur vénération pour les lieux saints est sans défaut, leur amour pour Mohamed est sans commune mesure et leur ferveur religieuse est exemplaire. Chez les civilisés de l’Occident on trouve de grands mots théosophie, théophanie, rationalité, liberté vide de contenu, de vertu, de spiritualité.

Nous allons plutôt  nous situer là où ça fait mal et là ou la dérive est  généralisée dans ce que nous avons pu lire sur ce sujet.

La première dérive est  l’influence de la culture française dont le juridisme excessif déforme  la lecture et l’interprétation du texte coranique et de la pratique rituelle du musulman.  Vidant le texte coranique de son essence on lui fait faire une lecture en opérant un transfert sémantique du sens spirituel subtil du Coran  vers  l’aspect formel transactionnel et contractuel du code de commerce de la  République française.  Nous restons étonnés par cette prolifération de lois pour régenter la vie et la conscience des citoyens comme fut le cas du foulard islamique. Notre étonnement n’est pas seulement dans la nature de certaines lois mais dans les sources d’inspiration idéique de cet esprit qui veut tout légiférer au mépris de l’amour supposé des chrétiens pour leurs semblables.

Nos  étudiants d’extraction musulmane sous la direction  d’islamologues et d’orientalistes laïcs  et religieux s’interrogent donc    sur l’échange inégal et inique entre le Dieu des musulmans et l’Homme   au regard des efforts financiers et physiques de ce dernier dans  l’accomplissement  de son  pèlerinage. Nous assistons à des débats byzantins du type «Comment croire en une égalité et en une équité dans une transaction  entre un divin supposé supérieur et absolu et un homme supposé inférieur et relatif ?».

La seconde dérive dans  la quête de l’égalité entre Dieu et l’homme est née du  mythe de l’égalitarisme laïciste qui refuse la loi de la différence qui gouverne le monde et le principe général de la réalité tant de la foi que de la réalité du monde : l’Unicité du Créateur sans rival, sans intermédiaire, sans associé, sans oubli ni fatigue ni somnolence ni accident ni hasard. Tout est en harmonie selon le principe de l’unité gouvernant la diversité et de son corolaire la variété assemblée dans l’unité de sens, de finalité, de causalité.

L’esprit du musulman pris dans le piège de la rhétorique du verbe occidental devient sensible au principe de Saint Thomas «  je ne crois qu’en ce que je vois » et sensible à l’utopie (le non lieu) de l’égalitarisme  qui au nom du droit à l’égalité devient une négation du droit à  la différence et se laisse entraîner dans le plus grand matraquage moral, social et idéologique de la société : l’indifférenciation. C’est l’indifférenciation  qui  crée l’inégalité par l’indifférence, le nivellement démocratique par l’appartenance de classe créant une société à deux collèges : d’un côté les égaux indifférenciés mis dans le même système impersonnel d’éducation, d’évaluation, de compétition, de travail, de promotion, de droit et de devoirs et d’un autre côté une élite  de privilégiés en compétition de passe droits, de bonne grâce, de facilité, de différenciation de traitement et de considération selon la fortune, la renommée et le pouvoir.

Comment un esprit « rationnel » formaté dans l’idéologique égalitariste peut-il voir l’équité et l’égalité (ou l’inégalité)  entre les sacrifices et les risques du Pèlerin d’un coté et les Bienfaits divins de l’autre :

{C’est ainsi, et quiconque honore les rites d’Allah, cela fait alors partie de la piété des cœurs. Vous y avez des avantages jusqu’à un terme fixé, ensuite son lieu de Pardon  est la Maison antique. Et à chaque communauté Nous Prescrivîmes un lieu d’offrande, afin qu’ils mentionnent le nom d’Allah sur ce qu’Il leur A Octroyé de bétail de bêtes, car votre Dieu Est un Dieu Unique, remettez-vous donc à Lui. Et annonce la bonne nouvelle à ceux qui sont déférents, ceux qui, si le nom d’Allah Est mentionné, leurs cœurs frémissent, ceux qui persévèrent face à ce qui les atteint, ceux qui accomplissent la prière et qui dépensent de ce que Nous leur Octroyâmes.} Al Hadj 32

{…mangez-en et nourrissez le pauvre et le mendiant. De même, Nous vous les Avons Assujettis, pour que vous soyez reconnaissants. Ne parviendra point à Allah ni leurs chairs, ni leurs sangs, mais Il lui parvient la piété de votre part. De même, Il vous les A Assujettis afin que vous glorifiiez Allah pour ce qu’Il vous A Guidés. Et annonce la bonne nouvelle à ceux qui font le meilleur.} Al Hadj 36

{Certes, Allah Prend la défense de ceux qui sont devenus  croyants. Certes, Allah n’Aime pas celui qui persiste dans la traîtrise, qui persiste dans la mécréance. Il a été permis à ceux qui sont combattus, de se défendre, en raison de l’injustice qu’ils ont subie. Certes, pour leur donner victoire, Allah Est sûrement Omnipuissant. Ceux qui furent expulsés de leurs demeures sans aucune juste cause, rien que pour avoir dit : « Notre Seigneur Est Allah ». Et si Allah ne Faisait réagir les Hommes les uns par les autres, que de cloîtres, d’églises, de synagogues et de mosquées, dans lesquels le nom d’Allah Est beaucoup Invoqué, ne seraient démolis ! Certes, Allah Donnera sûrement victoire à celui qui fait triompher Sa Cause. Certes, Allah Est sûrement Fort, Invincible.} Al Hadj 38

{Ceux qui, si Nous leur Accordons pouvoir sur terre, accomplissent la prière, s’acquittent de la Zakat, commandent le bon usage et interdisent le répréhensible. Et c’est à Allah qu’appartient l’issue des choses.} Al Hadj 41

Quand les musulmans non seulement tournent le dos au cadre de la Sourate Al Hadj mais font  du zèle en transformant la vocation du pèlerinage « parcours du combattant » pour la défense de la foi, de l’islam, de la communauté musulmane en  supplices, en arnaques, en mensonges, en négligence, en business…ils perdent les bienfaits et la récompense.

Tous à un titre ou à un autre nous sommes redevables du bon accomplissement du Hadj. Dans le passé les véritables serviteurs (servants) des lieux saints étaient les Moutawifs et les Zamzami qui se consacraient au service du pèlerin par amour de Dieu et par respect des traditions abrahamiques et mohammadiennes. Pourtant le Coran, du vivant du Prophète,  ne leur a pas donné un statut égal à ceux qui se consacrent à la cause de la vérité et de la défense des opprimés:

{Comment pouvez-vous assimiler celui qui est chargé de distribuer l’eau aux pèlerins ou d’entretenir la Mosquée sacrée à celui qui croit en Dieu, au Jugement dernier et qui combat pour la Cause de Dieu? Non, ils ne sont pas égaux devant Dieu, et Dieu ne guide point les injustes.} At Tawbah  19.

Aujourd’hui tout est devenu rentabilité, productivité, gain, bénéfices sous  la domination de la culture  capitalise qui favorise l’émergence de courtiers, de rentiers, de traders de voyagistes attirés par le gain facile et la naïveté des pèlerins souvent vieux et ignorants des rites. Sur ce terrain les associations musulmanes, les représentants de l’état, les imams méritent un procès verbal de carence et d’incompétence. Sur le plan de la pensée politique et économique nous sommes en réalité loin des problèmes essentiels que les véreux ne peuvent cacher en l’occurrence les ravages de l’économie mondiale dans les esprits du musulman qui est amené sur l’autel du monothéisme du marché à renier sa foi et ses valeurs par l’adoption d’un modèle consumériste et financier fondé sur le Riba et l’exploitation de l’homme. On ne peut poursuivre un but aussi noble soit-il que celui du Hadj si on se trompe de priorité et de cibles en tentant de redresser l’ombre au lieu de l’arbre tordu.

Les représentations officielles les plus connues en France, portent la responsabilité la plus importante. Nous en portons une partie moindre certes car nous n’avons ni mandat ni représentativité mais en vertu du fard kifaya la défaillance des uns engage la responsabilité des autres. Dans l’islam la communauté en aucun moment de son existence et des ses circonstances ne peut être dégagée de ses responsabilités car sa vitalité, sa considération, sa promotion, son déploiement, sa survie même dépendent de sa vigilance et de sa compétence à assumer ses responsabilités. Par cette contribution nous participons au débat et nous invitons chaque musulman et chaque être libre et conscient d’y souscrire pour la dignité de l’homme, pour la promotion de la vérité, pour donner sens à la parole…

Notre défaillance, nos problèmes hérités de la décadence de la civilisation musulmane et de la colonisation ne peuvent nous faire oublier que la raison éclairée ne peut construire un argumentaire fallacieux sous prétexte qu’une agence de voyage ou un guide mal intentionné a arnaqué de vieux pèlerins. Il est honteux sur le plan intellectuel de confondre intentionnellement le contrat entre le pèlerin et le voyagiste ou le guide et le contrat avec Dieu. Il est honteux pour un intellectuel de profiter de ces défaillances pour étaler notre misère que nul n’ignore et oublier l’essentiel : la défaillance de l’état français qui laisse les musulmans français ou résidents sur son sol vivre comme des citoyens bannis des lieux de la loi et livré aux trafiquants de tout genre dans le marché du hallal et dans l’accomplissement des rites du Hadj et de la Omra.

Il est encore plus inadmissible de voir un jeune soucieux de l’accomplissement du pèlerinage se voir attaquer en justice par un voyagiste véreux et se voir réclamer 100 000 euros de dommages et intérêts pour diffamation ou atteinte à l’image de marque. Où la communauté des justes, de la communauté centrale, de la communité du droit, de la communauté du Jihad pour se mobiliser autour des compétences musulmanes qui les défendent au péril de leur vie, de leurs intérêts. Il est navrant de voir cette même communauté réagir avec fougue devant un mouvement musulman infantile ou de montrer de la servitude de colonisé quand  celui qui se met en avant n’est pas arabe ou n’est pas musulman. Jamais Allah ne vous donnera de la dignité tant que vous ne savez pas choisir vos élites, les promouvoir et les défendre comme harba (avant garde).

Ce sont les conditions sociologiques et l’amalgame entretenu qui font que l’esprit rationnel du mécréant perfide et la foi raisonnée du croyant  sincère se trouvenr face à la même énigme devant l’organisation et le déroulement du pèlerinage chaque année mais avec des mobiles opposés : «  sacrifices de quelques jours éphémères en échange du Paradis  eternel ?»

On veut nous faire croire que notre religion est aussi une utopie spirituelle dont la réalité n’est que magouilles et intérêts sordides. Dans la lutte idéologique contre l’islam rien n’est gratuit. Il s’agit sans doute de faire  perdre aux piliers de l’islam leur crédibilité en s’appuyant un peu sur la  dérive de certains de nos coreligionnaires et beaucoup plus sur la  dérive sémantique et le matraquage idéologique des écrivaillons sur l’islam. Les démagogues de l’islam ont tout fait pour présenter Mohamed comme un miracle impossible à réaliser. Un passé fabuleux, certes, mais un passé dépassé qu’il faut surmonter en s’ancrant dans la modernité et l’Occident. Les musulmans francisés pris dans les limites de la connaissance de leur propre langue et de la langue française qui n’est pas leur langue maternelle tombent dans le piège de la raison et de la traduction qui devient arme idéologique de subversion contre la foi. Ils ne peuvent comprendre le pacte, la transaction, l’Alliance et surtout être sensible du privilège d’avoir été créé, honoré et ennobli par Allah le Créateur qui leur parle et leur accorde des Promesses alors que rien ne l’oblige puisqu’il est le Riche, le Nécessaire et nous sommes les indigents, les nécessiteux :

{Hâtez-vous de mériter l’absolution de votre Seigneur et un Paradis aussi vaste que les Cieux et la Terre, destiné à ceux qui prennent garde à  Dieu} Al-i’Imran – 133.

{Voilà ceux qui, en récompense de leur endurance, occuperont les lieux les plus élevés du Paradis, et y seront accueillis par des vœux de salut et de paix.} Al-Furqan – .75.

Ce devenir promu est occulté par l’amalgame des détracteurs de l’islam mais aussi par les partisans de la lettre qui ont tout fait pour donner au culte et au Fiqh (jurisprudence islamique) plus d’importance que la lutte du musulman pour le savoir, la liberté, la dignité humaine et la foi sincère. En mettant l’accent sur la morale et la loi ils ont oublié l’essentiel de l’islam : la conscience des  responsabilités qui découlent de la foi et l’amour de Dieu qui donnent à la morale une justification, une conduite, un pathos. Dans la décadence des uns et l’expansionnisme raciste des autres  le colonisable rencontre le colonisateur dans la même supercherie et les mêmes dérives qui dénaturent le sens et briment les vocations. Le terme Fiqh – qui signifie compréhension du verbe faqiha comprendre et tafaqaha faire effort de comprendre – est galvaudé dans les traductions qui en font jurisprudence islamique et dans la routine mimétique  du musulman qui en fait une doctrine ou des écoles doctrinaire focalisés sur le rite. Et pourtant le Coran qui est le référent vise autre chose de plus complexe et de plus vital pour la communauté : comprendre pour être guidé vers ce qui est sensé,  pour témoigner de la vérité et s’acquitter de sa mission de libérateur, d’édificateur, de civilisateur monothéiste:

C’est l’invocation de Moise qui résume la trame de la vocation du Musulman répondant aux Injonctions divine :

{Rends-toi chez Pharaon, il a outrepassé les limites. Il dit : « Mon Seigneur, Épanouis mon cœur, facilite ma mission, et délie une défectuosité de ma langue, afin qu’ils comprennent ce que je dis, et Donne-moi un assistant de ma famille, Aaron mon frère, pour me donner courage, et Fais-le participer à ma Mission, afin que nous T’exaltions beaucoup, et que nous T’invoquions beaucoup, Tu As toujours Été Omnivoyant à notre égard. »}Taha 24

C’est le sens du hadith :

« Le meilleur d’entre vous dans la Jahiliya (le paganisme ante islamique) est le meilleur d’entre vous dans l’Islam s’il fait l’effort de comprendre sa religion »

L’évidence simple et concise. C’est la même évidence pour la Chari’a qu’on a déformée en ahkam (lois islamiques, code pénal) alors que les lois ne représentent qu’une infime partie du Coran qui est lui-même dans son intégralité Shari’a dans sa signification arabe de « Minhaj » la Méthode, la Voie ou la Direction à suivre dans son intégralité :

{Ensuite, Nous t’Avons Mis sur une voie claire en ce qui concerne la constitution de la Religion. Suis-la donc et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas.} Al Jatiya  18

Après les premières fascinations devant le  Hadj et devant l’ampleur du phénomène des jeunes qui effectuent le pèlerinage pour compléter leur religion et non comme des vieux retraités qui vont laver leurs os,   l’Occident a compris ce que nous n’avons toujours pas compris : la force de fédération internationale des musulmans lors de ce congrès annuel des musulmans qui se regroupent transcendant sans les nier ou les indifférencier toutes les différences ethniques, géographiques, linguistiques, sociales, sexuelles, générationnelles pour proclamer la grandeur d’Allah, pour témoigner de l’Unicité de la Oumma islamique, pour accomplir un pilier de l’islam qui est le dernier pilier de l’islam qui couronne l’appartenance à l’islam et non une corvée ou un accessoire de l’islam. L’Occident avait compris ce phénomène lors de la colonisation et il avait mis ses espions, ses orientalistes, ses experts de la guerre psychologique pour encadrer, profaner et détourner les saintes pérégrinations des indigènes qui pourraient devenir porteur d’un projet fédérateur de résistance comme l’ont été ceux qui les ont précédé dans les mouvements insurrectionnels et qui tous portaient le titre de Hadj comme symbole de purification de toute souillure y compris celle de la colonisation. La situation, aujourd’hui,  est plus névralgique car il ne s’agit pas de vieux os mais de jeunes cerveaux qui vont accomplir le pèlerinage comme pilier porteur de l’islam.

Il faut lire la seule Sourate qui porte le nom d’un pilier porteur de l’islam en l’occurrence Al Hadj pour comprendre la portée de ce pilier dans le Jihad an nafs et le Jihad contre l’ennemi : Satan dans ses version de Djinn et d’Ins. Nous les musulmans de notre temps nous ne voyons que la parie visible en l’occurrence le rite. L’esprit occidental cartésien, rationnel et efficace voit la portée du pèlerinage, son influence, sa dynamique sociale et politique. Il a ses officines qui lui traduisent les commentaires de la Sourate al Hadj où il est question de monothéisme et de Jihad, de résurrection et du devoir de témoignage :

{Évitez donc l’infamie des idoles, et évitez le faux parler, en purs monothéistes à l’égard d’Allah et non comme polythéistes. Et quiconque associe à Allah, c’est comme s’il s’affalait du ciel et que les oiseaux le ravissent, ou comme si le vent le faisait choir en un gouffre profond.} Al Hadj 31

{Et Nous n’Avons point Envoyé avant toi de Messager ni de Prophète sans que Satan n’insinue aux gens  d’autres paroles, que lui inspire ses souhaits, pour jeter le doute dans les pensées. Alors Allah Abroge ce qu’insuffle Satan, puis Allah Confirme Ses Versets. Allah Est Omniscient, Sage. Afin qu’Il Fasse de ce qu’insuffle Satan une épreuve pour ceux qui ont une malveillance dans leurs cœurs, et ceux qui ont les cœurs endurcis. Certes, les injustes sont dans un schisme profond. Et afin que ceux qui reçurent la science sachent que cela est la Vérité de ton Seigneur, alors ils y croiront et leurs cœurs en seront déférents. Et Allah Guidera sûrement ceux qui sont devenus  croyants vers un chemin de rectitude.} Al Hadj 52

{Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués de se défendre – parce que vraiment ils sont lésés; et Allah est certes Capable de les secourir} al hadj 39

Décryptant nos signes, nos symboles, nos textes et nos références ils anticipent pour nous livrer à toutes les sauces de leur propre signification pour créer écran entre nous et le principe de sens. La colère qui nous anime ici n’est pas contre le procédé qui est légitime pour eux puisque nous sommes perçus comme un danger potentiel, des infidèles, des insoumis mais contre le liant de la sauce qui la rend attrayante et digeste : notre propre chair (jaldatina). Elle est non seulement  liant mais aussi  ingrédient et servitude aux ordres de son maitre par inconscience, par incompétence ou par concupiscence. Notre Wahn ils le connaissent, ils l’entretiennent et le cultivent en cultivant nos déchirements, notre cupidité, notre hypocrisie, nos désirs mondains, nos divergences doctrinales, nos prétentions arrogantes à la surenchère y compris celle de refuser de nous nomme comme Allah a voulu que nous soyons nommés : Musulmans :

{Et efforcez-vous pour Allah comme il se doit de faire l’effort  pour Lui. Il vous A Élus et ne vous Imposa nulle gêne en religion, la confession de votre père Abraham. C’est Lui [Allah] qui vous A déjà Nommés musulmans, auparavant, et dans ceci [le Coran] : afin que le Messager soit témoin sur vous et que vous soyez témoins sur les Hommes. Accomplissez donc la prière, acquittez-vous de la Zakat, attachez-vous à Allah, Il Est votre Protecteur, le meilleur Protecteur et le meilleur Défenseur.} Al Hadj 78

Le dernier verset de la sourate « le Pèlerinage » montre la Finalité du Hadj, la fratrie de foi, ce que nous transgressons chaque jour par nos postures partisanes, nos schismes doctrinaux, nos infantilismes, nos Fatwas  fondées sur des opinions, notre irresponsabilité qui nous rend agent de Fitna, de discorde, de diversion et de subversion contre nos intérêts moraux, religieux et communautaires pour finir comme des débris, des fragments d’insignifiances emportés par les rigoles du temps et piétinés par le colonialisme et le néo colonialisme.

Nos apprentis intellectuels doivent se réveiller et comprendre que lorsqu’Allah nous gratifie d’un énoncé sublime comme celui-ci :

{Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du Paradis.)

L’énonciation qui parle d’achat, de vente et d’échange est de l’ordre de l’allégorique pour rendre l’énoncé accessible et attirant a l’âme et a la conscience. Allah nous a créé avec en nous le désir faisant de nous des êtres désirant attirés par ce qui est désirable. Quel est le plus grand désir que de vivre dans le bonheur sans finitude, sans imperfection. Nous portons la mémoire collective, l’inconscient collectif de l’humanité légué par nos parents Adam et Eve qui ont édifié le premier temple, la première mosquée, le premier sanctuaire destiné à l’adoration exclusive d’Allah et à l’orientation unique de tous les monothéistes en quête de ressourcement spirituel, en quête de donner prise à ce désir inassouvi sur cette terre condamnée  à l’anéantissement des désirs, des existences. Même si la suite des versets donne l’impression qu’il y ait une transaction d’égal a égal il ne peut y avoir entre Dieu et l’homme dans leur essence, leurs attributs, leur offre et leur demande ni égalité ni inégalité ni différences mais incomparabilité totale. L’allégorie est la pour rendre l’incomparable (donc l’inaccessible, l’invisible,  et l’indicible) facilement imaginable et compréhensible mais aussi pour rendre le désir ultime de l’homme une Promesse divine qui va s’accomplir :

{Certes, Allah A Racheté des croyants leur vie et leurs biens, par le Paradis qui sera à eux. Ils combattent pour la Cause d’Allah, ils tuent et ils sont tués. Promesse qu’Il A Faite, en vérité, dans la Torah, l’Évangile et le Coran. Qui donc tient promesse mieux qu’Allah ? Voyez alors un augure favorable dans votre échange, par lequel vous avez fait acte d’allégeance. Cela est sûrement l’immense triomphe. Ceux qui se repentent, adorent, louangent, méditent, s’inclinent, se prosternent, commandent le convenable, interdisent le répréhensible et observent les Ordres d’Allah : annonce la bonne nouvelle aux croyants.} At Tawbah 111

Il y a incomparabilité entre les cocontractants en leurs qualités respectives d’Etre divin et d’être humain. Même si nous prenons au sens littéral l’échange celui-ci demeure inégale et cette l’inégalité est tellement grande qu’elle devient incomparable, non mesurable. Quelle est la valeur de la vraie vie éternelle dans le bonheur ? Inestimable ! Quelle est la valeur de notre dévotion, de nos sacrifices, de nos souffrances éphémères face à l’étendue d’un Paradis eternel aussi vaste que les cieux et la terre avec des délices incomparables en beauté, en goût, en innovation  à ceux connus sur terre ? Quelle est la signification de la transaction quand Celui qui propose la transaction incomparable est le créateur de l’homme partenaire de la transaction, de ses œuvres objet de la transaction et du Paradis  récompense de la transaction ? La miséricorde divine ! Quel est notre part dans cette transaction ? Un infiniment petit de patience dans le malheur et de gratitude dans le bonheur sur cette terre qui ne vaut pas l’aile d’un moustique ou d’un moucheron comparativement à la valeur de la vraie vie. Mathématiquement parlant notre part est équivalent au rapport d’une valeur par rapport à l’infini c’est-à-dire zéro ce qui ne signifie pas rien ou le vide absolu mais l’absence  de valeur.

Dans la question de l’échange égal ou inégal avec Dieu nous ne devons jamais perdre de vue l’humilité et la Taqwah que nous devons avoir dès qu’il s’agit de Dieu. II est incomparable et son incomparabilité même dans les Attributs divins qu’il a fait connaitre dépasse notre entendement car nous proclamons Allah Akbar : Dieu est le plus grand dans toutes nos conceptions, nos imaginations et nos rapports à Sa Beauté, a Sa Perfection, a Sa Puissance, a Sa Science, a Sa miséricorde. Allah est plus grand que tout ce que nous pouvons imaginer, il est au dessus de toute comparaison, il est comme le dit l’imam Ali créateur du lieu et du temps sans être soumis lui-même aux notions de temps et de lieux sur lesquels nous construisons notre jugement et notre système de comparaison et d’évaluation. Dire Allah Akbar sans éprouver de l’humilité, de l’indigence, de la miséricorde c’est se montrer arrogant, inculte, bruyant, vide de sens et vide de spiritualité. Il est dommageable pour l’esprit, le cœur et la conscience du croyant de voir des insensés non seulement profaner le Nom d’Allah mais participer par leur insenséisme à la lutte idéologique et médiatique mené par Satan contre l’Islam et les Musulmans pour les diaboliser à son image et en faire des objets de répulsion, de dérision, de manipulation. Et pourtant notre Prophète (saws) nous a recommandé l’humilité, la miséricorde, la sagesse, la constance, l’intelligence et l’efficacité toutes ces qualités que les pérégrinations du Pélérinage inculquent au Croyant quand il est à la Mecque contemplant la Kaaba, les montagnes encerclant la Mecque et cette masse humaine tournant en communion avec l’univers et attestant qu’elle n’est ni le cntre de l’univers ni le nombril du monde mais un grain atomique qui a besoin de la Miséricorde divine et de la sagesse prophétique :

« Annoncez la bonne nouvelle et ne faites pas fuir les gens »

C’est la Miséricorde d’Allah qui nous fait entrer au Paradis, ce ne sont pas nos œuvres. Nos œuvres ne sont rien en égard aux bienfaits de la vision des formes et des couleurs de ce monde bien avant celles du Paradis, de l’amour, de l’intelligence libérée de toute forme de bridage, des sens nouveaux pour apprécier l’odeur, la vision, le  gout des saveurs et de ce qui est impossible a recenser car il relève encore du Ghayb auquel nous croyons. Voici comment Allah décrit la qualité des Musulmans qui ont ouvert la Mecque sans livrer bataille ni faire couler une goutte de sang :

{Tu les vois inclinés, prosternés, aspirant à une Munificence de la part d’Allah et un agrément.} Al Fatah 29

Ce sont ces qualités qui permettent cet échange incomparable. Le Paradis lui même n’est rien devant  la rencontre de Dieu et la vie en  sa proximité et le contempler sans voile pour bénéficier à chaque contemplation d’un amour plus grand et d’une beauté plus grande sans que les précédents ne soient imparfaits ni les à venir la limite :

{Dis : « Vous annoncerai-je quelque chose de mieux que tout cela ? ». Pour ceux qui ont craint se trouvent, auprès de leur Seigneur, des Paradis sous lesquels coulent les fleuves : ils s’y éterniseront, auront des conjointes purifiées et l’agrément d’Allah.} Al ‘Imrane 15

Parler d’échange égal ou  inégal c’est faire preuve de manquement d’égard a Celui qui nous a créés et ne pas comprendre la vocation et la mission pour laquelle nous avons été existenciés.

{Ils n’ont pas considéré Allah à Sa véritable considération) Az-Zumar 67

Quand la langue s’inspire des fondements mythologiques grecs ou romains qui la sous tendent elle ne peut traduire l’exactitude de la foi comme elle ne peut empêcher à la raison de dériver et au sens de se corrompre. La langue véhicule un imaginaire c’est-à-dire une compétence symbolique à évoquer le passé, à explorer le présent et à anticiper sur l’avenir puis à tisser des liens vers ce qui est plus signifiant, plus sensé. Lorsque cet imaginaire est peuplé de mythes il ne peut logiquement se prévaloir d’une suprématie de rationalité sur la langue d’autrui et son système de pensée. Quand l’imaginaire sur lequel s’appuie l’expression de la foi et de la raison s’investit dans le devenir de l’homme depuis Adam jusqu’à Mohamed (saws) en passant par les chemins empruntés par tous les Prophètes et Messager alors il devient Lumière qui éclaire la compétence de nommer de tous les hommes de foi par laquelle passent et la parole et le savoir :

{Et Il apprit à Adam tous les noms} al Baqara 31

Cette réflexion ayant pris son essor dans la défense d’un pilier de l’Islam, Al Hajj, il est important de souligner que le pèlerinage est valide s’il a rempli les conditions cultuelles et celles de son intention. Seul son acceptation par Dieu  en fait un rite agrée et méritoire. Dieu dans Sa Bonté nous a montré les signes de l’acceptation du Hajj : se cultiver c’est-à-dire agir après l’accomplissement du pèlerinage comme un croyant qui a renouvelé son alliance avec Dieu et qui fait effort de cultiver sa foi, son savoir, sa probité, sa sincérité, son devoir, ses relations humaines, son travail avec la même ferveur que celle qu’il avait manifesté lors de son séjour aux Lieux saints. Une fois de plus ce n’est pas notre interprétation qui fait foi mais le Coran :

{Dépensez pour la cause d’Allah et ne vous jetez pas, de vos propres mains, dans la perdition. Et faites le meilleur, car Allah Aime ceux qui font le meilleur. Accomplissez le Pèlerinage et la Visite Pieuse pour Allah.} Al Baqara 195

{Le Pèlerinage : ce sont des mois connus. Quiconque s’y impose le Pèlerinage, alors pas de jouissance, de perversité ou de controverse durant le Pèlerinage. Ce que vous faites de bien, Allah le Sait. Et approvisionnez-vous. Oui, sans doute, le meilleur approvisionnement, c’est la piété. Et prenez garde à Allah, ô doués d’entendement.} Al Baqara 197

Notre démarche avait un but didactique :  prendre pour prétexte quelques  lacunes et non sens trouvés dans des travaux universitaires pour attirer l’attention sur la vigilance que l’esprit musulman doit avoir pour traiter des problèmes relevant de sa religion et de sa communauté musulmane pour que la lutte idéologique ne le coopte pas et en fasse un clerc au service de la manipulation ou le coupe de sa base populaire qui attend l’émergence d’élites nobles et généreuses portant  en charge les soucis, les désirs et les ambitions d’une communauté qui n’arrive pas à constituer sa conscience de communauté du fait des séquelles de l’émigration, de la colonisation et de l’exclusion. La discrimination positive ne consiste pas à reconnaitre la communauté mais à l’écrémer, en garder ce qui est bon pour le capitalisme et le néo colonialisme puis rejeter le reste dans le ghetto urbain, culturel et social au nom de Liberté, Égalité, Fraternité.

Nous avons le choix, dans l’acquisition et le maniement de la langue et du verbe. En faire une servitude, une manipulation ou un constat qui frise le ridicule et l’inconséquence comme par exemple ce   communiqué de la Fédération Nationale des Musulmans de France : « Cette nuit, les locaux de Charlie Hebdo ont fait l’objet d’un incendie criminel et son site internet a été « piraté ». Comme de nombreux citoyens français, nous avons été choqués par ce drame et je souhaite, au nom de la Fédération Nationale des Musulmans de France, condamner ces actes sans la moindre réserve possible. » Ou bien en faire une suite de revendications, comme font les Gouvernants Arabes et  Musulmans auprès de l’ONU, pour demander à la République de devenir chose (Res) publique (publica) et de traiter les voyagistes et agences de voyages qui gèrent ou administrent le culte musulman de les contraindre à fonctionner avec la même transparence, déontologie et performances en termes de métier que les voyagistes français. Ou bien nous passons à une étape supérieur, celle de la dignité, exercer nos devoirs de Musulmans. C’est la voie la plus difficile mais la plus sincère pour ceux qui veulent un Paradis aussi vaste que les cieux et la terre.

Pour exercer nos devoir, à tous les niveaux des hiérarchies, des registres spirituels et temporels, des domaines d’activité nous devons briser la culture de l’inertie et du Wahn et répondre à la loi de Dieu : en décolonisant notre pensée, notre décision ainsi que celle  de la langue et des mots. Malek Bennabi a montré le changement de paradigme par le changement des mots et son exemple a toute sa signification ici : « Les mots marquent des positions idéologiques déterminées… Si on les modifie, le changement d’un terme ne marquera pas seulement l’abandon d’une position idéologique qu’il désignait, mais il marquera aussi un changement dans le comportement révolutionnaire lui-même. Quand le combattant cesse de se nommer « El Moudjahid » c’est le comportement du « troufion » qui réapparait, comme dans un régime de tirailleurs »… Certaines licences de langage – qui se veulent audaces révolutionnaires – ne sont en fait que des trahisons de la révolution dans son objet essentiel : la transformation de l’homme selon la loi coranique. »

إِنَّ اللَّهَ لَا يُغَيِّرُ مَا بِقَوْمٍ حَتَّىٰ يُغَيِّرُوا مَا بِأَنْفُسِهِمْ وَإِذَا أَرَادَ اللَّهُ بِقَوْمٍ سُوءًا فَلَا مَرَدَّ لَهُ وَمَا لَهُمْ مِنْ دُونِهِ مِنْ وَالٍ

{Allah ne Modifie rien en un peuple jusqu’à ce qu’ils changent ce qui est en eux-mêmes. Et si Allah Veut quelque mal à un peuple, rien ne peut le repousser et ils n’ont, à l’exclusion de Lui, aucun protecteur.} Ar Ra’âd 11

Le Changement est à la fois ontologique pour récupérer et exercer sa responsabilité individuelle (Mas’ouliya) et sociale pour exercer sa responsabilité collective qui est d’exercer la vocation de l’Islam (Taklif).

souvenirs et invocation lors de l’évocation du Hadj 2011

Allah (swt) nous demande d’exalter, durant la période du pèlerinage, les rites prescrits par Allah comme faisant partie de la Taqwah d’Allah qui est la vigilance envers Allah par le respect scrupuleux de Ses Commandements, la Crainte de Son Courroux et l’Espérance de Sa Miséricorde. Parmi Ses Commandements il y a le devoir de penser et d’agir pour le bien de la communauté musulmane et en particulier des plus proches. C’est aussi notre devoir de souhaiter pour notre peuple une prospérité et une gouvernance sensée qui lui apporte la paix, la sécurité et la prospérité réelle et non illusoire et mensongère.

Mais dans ces premiers jours de Dhoul Hijja de 2011 nous voyons une fois de plus des comportements irrationnels,  des positions d’insouciance  que blâme la Sourate Al Hadj et qui prouvent une fois de plus que nous gouvernants sont loin de penser au repentir et à la réforme:

أَفَلَمْ يَسِيرُوا فِي الْأَرْضِ فَتَكُونَ لَهُمْ قُلُوبٌ يَعْقِلُونَ بِهَا أَوْ آذَانٌ يَسْمَعُونَ بِهَا فَإِنَّهَا لَا تَعْمَى الْأَبْصَارُ وَلَٰكِنْ تَعْمَى الْقُلُوبُ الَّتِي فِي الصُّدُورِ

{N’ont-ils donc pas été de par la terre, de sorte qu’ils aient des cœurs avec lesquels ils raisonnent ou des oreilles avec lesquelles ils entendent ? En fait, ce ne sont pas les yeux qui s’aveuglent, mais ce qui s’aveugle, ce sont les cœurs qui sont dans les poitrines.} Al Hadj 44

Sans aller loin dans la terre et faire un grand effort intellectuel, politique, diplomatique ou économique ou un grand jihad de prospective ou de stratégie globale, l’Internet, les médias, la vox populi annoncent froidement ce chaque bureaucrate de l’administration algérienne semble ignorer car  «  عَلَىٰ قُلُوبٍ أَقْفَالُهَا   certains cœurs portent leurs scellements ? »  On verra un peu plus loin que les cœurs sont scellés, dans le cas algérien, par la médiocrité cultivée par conjugaison du despotisme politique, de la rente économique et de la présence dans les sphères de décision  des Renégats à l’Algérianité (Islamité, arabité et souveraineté nationale).

« La Suède vient de perdre ce qui lui restait de souveraineté dans l’industrie automobile. Le pays scandinave était pourtant représenté par deux figures de l’automobile européenne reconnue pour leur qualité et leur caractère très affirmé: Volvo et Saab… Deux entreprises chinoises viennent de signer pour le rachat de Saab à Swedish Automobile, un an et demi après sa reprise par celui-ci. Après un an et demi de descente aux enfers, Swedish Automotive signe l’échec de la reprise de Saab en revendant la marque automobile à Pang Da et Youngman…

Swedish Automobile avait racheté Saab à General Motors en janvier 2010 pour 70 millions d’euros. Il a ensuite investi près de 120 millions d’euros dans l’entreprise. Aujourd’hui, Pang Da et Youngman mettront la main sur la marque suédoise pour 100 millions d’euros. Les ouvriers de Saab espèrent connaître le même sort que Volvo qui est sorti de sa torpeur après avoir été revendu à Geely par Ford, un constructeur automobile chinois. Celui-ci lui a ouvert les portes du marché chinois. Volvo construit désormais des usines en Asie et en Amérique. »

La Chine,  un pays émergent, était comme l’Algérie un pays sous-développé. Les chinois avaient une doctrine géostratégique, une politique économique et une bonne gouvernance. Les Algériens avaient  du sentimentalisme à l’eau de rose qui cultive le nationalisme de canailles et les confréries maraboutiques religieuses ou profanes qui anesthésient l’esprit et cultivent le culte du Za’im ainsi que celui de la pensée unique tant dans le pouvoir que dans l’opposition éradicatrice ou islamiste.

Avec plus de 150 milliards de dollars de réserves et une manne pétrolière, gazière  et minière les Algériens n’ont pas de culture managériale mais la  culture rentière d’un pays transformé en comptoir commercial ou les autochtones sont les indigènes du nouvel ordre mondial grâce à la gabegie et l’incurie de leurs « intellectomanes » et de leurs « intellect-écuelles » dont les diplômes délivrés par les prestigieuses universités mondiales ne cachent pas leur misère morale, leur indigence intellectuelle et leur servitude devant les uniformes et le bruit des bottes.

Il est surprenant qu’avec ces fonds et cette manne céleste l’Algérie n’a pas les moyens de racheter une partie des fleurons de l’industrie française évalué à plus ou moins 50 milliards de dollars. On va me dire il faut un savoir faire. Ce savoir faire était à la portée des Algériens si ces derniers au lieu de se lancer dans une décennie de désinvestissement, une décennie de guerre civile et une décennie de consommation effrénée (gastrophilie selon le terme benabien)  avaient mis fin à la sous culture du marché en main, du clé en main ou du produit en main et développé des bureaux d’études, des ingénieries spécialisées, des agences d’investissements, des cabinets d’affaires internationales, des observatoire de veille économique et de prospective. Il aurait fallu rompre avec la paresse, l’indolence, la trahison, le clientélisme et la vassalité.  Au lieu d’avoir un chef d’état marabout et des diplomates concierges on aurait eu des Commis de l’État qui peuvent louer les compétences de cabinets juridiques et d’experts pour acheter par exemple l’Usine Renault qui vaut aujourd’hui 4 ou 5 milliard de dollars. Même sans le soutien des experts  et  dans l’état actuel de leur médiocrité les cadres et les décideurs algériens auraient acheté Saab, Fiat, Peugeot, Renault.

Sans ingénieries financières et managériales de haut niveau ils auraient laissé le bon sens les guider comme il a guidé les maçons et les ouvriers d’origine maghrébine de Renault, de Peugeot ou de Berliet a économiser puis mettre leurs économies et les bijoux de famille dans les boulangeries, les épiceries, les boucheries et autres petites affaires que le français vieilli ou devenu paresseux a mis en faillite ou pris par un complexe de supériorité a délaissé croyant au mirage de gauche et de droite sur l’entreprenariat privé industrielle et High Tech dans une économie mondiale en crise depuis longtemps et que leurs économistes n’ont pas vu venir davantage captivés par le cirque médiatique  et les allégeances au pouvoir que par l’observation des faits et la production de la pensée économique innovante.

Contre le bon sens, contre l’intérêt national, les Algériens en pleine crise au lieu d’attendre ou de prendre les risques réels ont une fois de plus choisi la facilité et l’absurdité la plus déconcertante : ils offrent une bouffée d’oxygène à l’État français  en donnant des facilités à Renault qui va investir 1 milliard d’euro en Algérie. Il ne faut pas être nul en économie et en gouvernance mais il faut être traitre à son pays et vassal de la France pour offrir l’implantation d’un milliard d’euros alors que l’usine mère ne vaut que 4 ou 5 milliards d’euros en actifs immobiliers et industriels. Ce n’est pas une absurdité mais une trahison quand l’Algérie pour 100 ou 200 millions de dollars peut s’acheter des firmes plus prestigieuses que Renault : Jaguar, Rover, Opel.

Si les Algériens de là bas ne sont pas les véritables harkis de la France qui sont en train de dilapider leur argent en laissant les banques françaises devenir maitresses de l’économie algérienne car un président sénile et des appareils illettrés politiquement et économiquement leur ont donné l’Algérie comme un comptoir commercial avec des projets titanesques de nouvelles villes alors que l’Algérien ne sait plus tracer ni construire un trottoir droit et à l’échelle, ni restaurer, réhabiliter ou restructurer le vieux urbain sapé par le goutte à goutte des infiltrations d’eau ni mettre un plan de précaution ou de prévention pour faire face à un éventuel séisme qui mettrait par terre la centaine d’immeubles légués par le colonialisme et qui ne sont à ce jour pas entretenus et que le CTC a expertisé comme vulnérables. En pleine crise et en pleine dette les Algériens ont vendu leur dette publique  au Crédit Lyonnais contre toute idée de la souveraineté nationale et contre toute idée de redressement de l’économie nationale.

Après avoir fait supporter au peuple algérien le cout de leurs improvisations et de leurs aventurismes ils le privent une fois de plus de son droit à édifier son pays ou d’avoir un droit de regard sur la gestion de ses ressources. Ils le trahissent et le mettent en situation d’indigène colonisé en donnant l’Algérie aux banques françaises hypothéquant son avenir et son indépendance. Ils poussent l’indécence à apporter leur contribution à sauver l’économie mondiale en participant au sauvetage des Banques européennes et en plaçant leur argent en Bons du Trésor américain.

Un sursaut de dignité ou de vigilance leur aurait indiqué la voie à suivre s’ils ne savent pas faire : s’adosser au nouveau capitalisme chinois et les bureaux d’études de Shanghai ou les plus performants dans le monde ceux de Hong Kong et lancer des OPA sur quelques industries et quelques banques françaises. Il ne s’agit pas d’humilier ou de prendre une revanche tardive sur le colonialisme français mais d’imiter les chinois : disposer de marques de prestiges pour assoir leur exportation ; disposer des compétences managériales pour apprendre, capitaliser et transférer les performances en matière d’organisation ; accéder au know how produit et Know how production pour un transfert de technologie ; mettre sur place en Algérie le même réseau de concessionnaire qu’en France pour que le consommateur algérien bénéficie des mêmes garanties et de la même qualité que le consommateur français.

La proximité avec la France ne milite pas dans ce scénario d’OPA de délocaliser le montage car il n’apporte rien en termes de savoir faire puisque tout est robotisé dans la chaine. La clé est dans le processus de ré-industrialisation de l’Algérie. Les firmes françaises ont environ 20000 à 30000 sous traitants alors que les firmes suédoises atteignent 60000 sous-traitants. L’Algérie gouvernés par des Algériens auraient payé un milliard au lieu de 100 million car elle a un matelas de réserve financière  qui lui permet de construire en Algérie  des PME générant de l’emploi, des centres de formation et un chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars une fois la croissance mondiale retrouvée si le monde n’entre pas dans le scénario pessimiste d’une guerre nucléaire ou d’un effondrement économique. Sur le plan religieux quand je regarde l’émission les « Chantiers de l’extrême » je me dis qu’Allah a mis l’homme comme Khalifat sur terre pour la civiliser. Nous ne sommes pas prêts à entrer dans l’alternance civilisationnelle d’une part et Allah est Juste et Équitable d’autre part.  L’effondrement économique et technologique de l’Occident renverrait l’Occident au moyen-âge et le reste de  l’humanité à l’âge de pierre avec cette compétence occidentale de dominer de nouveau le monde car les trahisons des Algériens ne sont qu’un aspect des trahisons du monde musulman dans sa globalité territoriale, intellectuelle, technologique, économique, politique et religieuse renouer avec

Oublions ces ratages et oublions l’avenir des  banques françaises qui vont mourir  debout car les divergences franco allemandes sont insurmontables poussant le Président Sarkozy à annoncer lors de son allocution télévisée, qu’il ne nationaliserait pas les banques françaises. Oublions que ce seront les pays idiots utiles du monde arabe et musulman qui vont recapitaliser les banques de bon gré ou mal gré par leur contribution à l’effort de guerre occidental contre le monde arabe…

Je viens de recevoir un message m’invitant à voir la khotba de Ali Belhadj faisant de la surenchère sur la Khotba de l’imam officiel désigné par la houkouma. Le bonhomme n’a pas changé et celà n’augure rien de postifi pour l’Algérie. J’ai vu la vidéo de Belhadj expliquant qu’il ne faut pas avoir de pitié pour Kadhafi et il justifie le lynchage en citant le verset  » وَإِنْ عَاقَبْتُمْ فَعَاقِبُوا بِمِثْلِ مَا عُوقِبْتُمْ بِهِ وَلَئِنْ صَبَرْتُمْ لَهُوَ خَيْرٌ لِلصَّابِرِينَ

Et si vous punissez, punissez alors comme vous avez été punis, mais si vous patientez, c’est sûrement meilleur pour les patients.
Il n’a pas le droit de couper le verset de son énoncé global et de lui donner une explication selon son opinion :

{Appelle à la Cause de ton Seigneur par la sagesse et la bienveillante exhortation, et discute avec eux de la façon la meilleure. Certes, ton Seigneur Est Plus-Scient de celui qui se fourvoie de Sa Voie, et Il Est Plus-Scient de ceux qui sont guidés. Et si vous punissez, punissez alors comme vous avez été punis, mais si vous patientez, c’est sûrement meilleur pour les patients. Et persévère, car ta persévérance tient d’Allah. Ne t’afflige point pour eux, et ne t’angoisse point de ce qu’ils rusent. Certes, Allah Est avec ceux qui ont été pieux et ceux qui font le mieux.} An Nahl 125

Il ouvre la voie à l’arbitraire et à l’anarchie car jamais Allah n’a autorisé de se faire justice soi même en dehors d’un cadre légale de justice étatique et légitime. Ces voyous du CNT n’ont aucune légitimité sauf celle de la violence de l’OTAN même si on accepte que Kadhafi est un criminel. Le discours de Ali Belhadj prouve au monde entier qu’il fallait interrompre le processus electoral et que le « Qui tue qui » est tout désigné. Je n’ai jamais vu une érudition mener l’homme à sa perdition comme celle de Ali Belhadj. Il confirme aux classes moyennes leur refus de cautionner son Jihad improvisé et  que l’avenir ne peut se construire avec des ignorants de ce genre.  le FIS est bel et bien mort et enterré.  Belhadj joue le jeu du régime car il fait fuir la classe moyenne qui ne veut pas vivre l’anarchie de la Libye.

Ensuite il aborde la question de Khaled Nezzar devant la justice suisse et il réclame qu’il soit jugé en Algérie. Il est toujours à côté de la plaque. Est-ce qu’il est crédible de demander,  d’espérer un procès en Algérie de Nezzar en Algérie connaissant la nature du pouvoir? Est ce que le système a changé? Est ce  que laisser Nezzar partir en suisse et le faire prendre là bas ne cache pas quelque chose qui dépasse le cadre judiciaire: l’instrumentalisation d’une plainte légitime et de souffrances vraies dans  la lutte de succession de Bouteflika entre clans du pouvoir ou  dans la lutte d’influence entre les USA et la France ? Je l’ai définitivement radié de mon schéma. Il devient dangereux pour la  cause de l’Islam que nous défendons car il se montre de moins en moins cohérent, moins  logique  et surtout il continue de ne pas voir les rapports de forces et d’intelligences au niveau interne  et externe qui s’exercent sur l’Algérie la laissant sans repères, sans cap, sans gouvernail et sans carte de navigation.

D’ailleurs on  le laisse parler  pour l’enfoncer d’une part  et car il ne représente plus une menace pour le régime d’autre part. Les salafistes et les soufies le considèrent comme un Kharijite. Celà veut dire qu’ils ont donné leur accord pour son assassinat mais le régime est trop malin il n’a pas besoin de le tuer. Il se liquide tout seul. L’intelligence est de savoir reconnaitre une défaite et de quitter la table à temps puis se mettre à écrire ses  mémoires et à apporter des clarifications sur ses contacts avec l’armée, sur la chute du gouvernement de Hamrouche, sur les maquis, sur les GIA pour dégager sa responsabilité ou l’assumer et clarifier la vérité au peuple algérien.

Oublions Ali Belhadj et les ratages historiques et moraux du FIS !

Cet oubli est nécessaire pour donner vitalité à la mémoire et la faire témoigner sur une réalité vécue qui témoigne que la trahison n’est pas conjoncturelle mais structurelle et que tous les Algériens en portent une part de responsabilité par leur comportement fataliste, leur démission et le sabotage de l’Algérie par ces hauts cadres qu’ils soient dans l’armée, la sécurité, la diplomatie ou ce qu’on appelle les Ministères d’un semblant d’État. L’opposition algérienne fait partie de ce ratage et de cette trahison par son incompétence et son irresponsabiité de livrer des victimes au système sans livrer d’alternative crédible au peuple.

Je vais témoigner sur un aspect des moins complexes de cette trahison pour illustrer la rencontre de mes souvenirs avec le pélérinage qui approche et que nous ratons sur le plan collectif :

Je fus chargé par le gouvernement de Monsieur Mouloud Hamrouche de mettre de l’ordre sinon démanteler et réorganiser le service public de la pêche côtière, hauturière et océanique. Ma mission se résume en un ordre donné au Ministre de l’Agriculture de me nommer Directeur général alors qu’il ne voulait pas de moi et en une copie des résolutions du gouvernement sur la pêche.

–        J’ai multiplié par 10 le prix du corail brut sur le marché international et j’ai fait signer un arrêté par Ghazi Hidouci Ministre de l’Économie et des Finances interdisant d’une part la pêche et l’exportation brute de Corail et d’autre part la production et la commercialisation d’une part de la cueillette de corail par les artisans de Beni Yéni. J’ai mis un partenariat avec les corailleurs japonais pour transférer du savoir faire de production en Algérie et du savoir faire marketing pour s’implanter en Asie et dans le monde arabe. J’ai prix le risque de rencontrer la maffia italienne  en Italie et leurs avocats en Suisse pour passer un contrat simple : travailler dans la transparence sans porter atteinte à l’écologie et aux ressources et tous nous gagnerons en profit et en qualité sinon les gardes côtes algériennes vous poursuivront même si vos vedettes sont plus rapides. Un certain nombre de cadres algériens étaient prêt à jouer le jeu  pour défendre cette ressource rare pour la protéger, la valoriser et la mettre au service des artisans et des pécheurs algériens qui ne sabotent pas leur pays. Les étrangers et le général patron des  gardes côtes ont respecté leurs engagements. Les Algériens ont trahi pour mille et un raisons. Al Kala et Ténès étaient parmi les derniers gisements importants et de qualité dans le monde. Les Algériens étaient le premier déchet politique et économique dans le monde.

–        ALMAP, la société mixte algéro mauritanienne était détruite par des agents du public qui attendaient sa privatisation et accéder au dinar symbolique aux licences de pêches, aux bateaux,  au port et à l’usine de conditionnement financés par l’Algérie qui a fait un prêt de 30 millions de dollars auprès de la banque africaine de développement. Contre l’expertise du cabinet américain Price Water House menée par de jeunes marocains  et tunisiens  j’ai apporte ma contre expertise avec l’aide de jeunes mauritaniens de Nouadhibou et après concertation avec Monsieur Belkobi le premier ambassadeur en Mauritanie et l’un des  diplomate le plus en vue du temps de la Révolution algérienne puis du temps du Président Boumediene. J’ai rencontré  l’ambassadeur d’Algérie Tahar Laâjal en poste à Nouakchott et il m’a apporté son soutien pour sauver l’outil et la présence algérienne en Mauritanie. Avec un dossier économiquement, politiquement, diplomatiquement et financièrement irréprochable et incontestable non seulement pour sauver la présence algérienne en Mauritanie et utiliser une carte économique et stratégique pour la pêche océanique et hauturière en guinée, au Vietnam et en Libye j’ai trouvé tous les Ministères et toutes les banques algériennes ligués contre moi et tout particulièrement le Ministère de l’Agriculture et l’Agence nationale de développement des pêches… L’entreprise a été coulée dans un hôtel bordel à Casablanca et les cabinets de ministres à Alger.

–        Les Coopératives de pêches côtières. J’ai mis en place la philosophie et les scénarios de montage des métiers sous un système coopératif  de production et mutuelle de financement. J’ai mis fin au projet minable financé par la FAO présidé à l’époque par Driss Al Djazaïri,  l’arrière petit  fils de l’émir Abdelkader,  de quelques barques de 3 mètres et j’ai élaboré le chantier d’organisation des filières de métiers liés à la mer et au poisson pour la pêche côtière et la pêche halieutique qui ne se faisait pas en Algérie par absence de tradition et par les contraintes de la topographie maritime. Ce fut l’un des projets les plus fédérateurs après la révolution agraire en 70 et l’autogestion en 62. Le Ministre de l’Économie, monsieur Ghazi Hidouci, Le Ministre du Travail, monsieur Kara, le Ministre Délégué aux  Réformes, monsieur Koraichi, le syndicat des pécheurs algériens, les jeunes en formation dans les écoles de pêches, les Groupes internationaux de coopératives du Québec, d’Italie et d’Espagne, des groupes financiers ont trouvé l’idée géniale. Je dispose de documents émanant d’experts et de financiers étrangers impliqués dans le projet disant à peu près la même chose : « C’est la première fois qu’en Afrique et dans le monde arabe nous voyons un homme porter un tel projet et le décrire lui-même comme projet prêt  à être exécuté ». 30000  emplois et 5 milliards de dollars de revenus en régime de croisière pour un investissement de 300 millions dollars fractionnés sur 3 ans…

Les Algériens aux commandes du pays refusaient de rêver et de croire dans les possibilités de leur pays et des hommes compétents de  ce pays. J’ai donc connu une chasse à l’homme qui ne peut être comprise que si on admet l’idée que l’Algérie n’est pas gouvernée par des Algériens. Je ne suis  ni naïf ni stupide je n’ai jamais livré un document ou donné une interview à la presse algérienne. Le monde de la mer est un monde silencieux la bataille a eu lieu en silence sous l’œil vigilant d’Allah. j’ai montré contre vents et marées mes performances pour être crédibles et trouver  assistance  pour porter ces projets et les faire réaliser. Il fallait redresser l’ENAPECHE et l’ENOCEP en les fusionnant et en remettant la machine en marche sans mettre un ouvrier, un employé ou un cadre dehors alors que les banques algériennes avaient reçus de leur souteneur l’ordre de ne plus m’accorder le découvert bancaire pour les salaires. J’ai quitté l’entreprise la laissant pour la première fois de son existence avec près de 3 milliards anciens de bénéfices. J’ai remis à flots des bateaux avec des compétences algériennes et j’ai envoyé ces bateaux ramener le thalasso dollar qu’Allah nous a donné dans la mer immense et abandonnée. Pour le prix  d’un appartement loué pour une année, de billets d’avion prepaid Corée du Nord Algérie, de  salaires modestes versés en dinars et avec des techniciens et ingénieurs algériens j’ai réalisé la première ferme marine en Algérie et la première station prototype de fabrication d’alginate et de gélatine végétale avec l’objectif d’exporter les algues comestibles au Japon. J’ai rencontré l’actuel président de l’Assemblée nationale alors président de la commission économique de l’assemblée nationale du FLN lui disant je vous offre ce qui fera votre gloire personnelle : offrir des perspectives de travail pour les jeunes en contrepartie je ne veux rien pour moi juste un répit pour lancer les projets et rendre le processus irréversible. Face à moi il n’y avait que « des sourds, des muets, ils ne comprennent pas »

Pendant que les Algériens étaient à l’affut comme des requins de toute proie à dévorer, mes missions en Maurtitanie m’ont fait voir le retrait de l’Algérie de la Mauritanie qui était du temps de Boumédienne considéré comme une Wilaya algérienne pour sa profondeur stratégique, son accès à l’Océant,  la fraternité dans la construction du Grand Maghreb et le différent avec le Maroc au sujet du Polisario. Cette mauritanie construite par l’Algérie se remplissait de casernes avec le drapeau français et au moment où on détruisait un bel outil de production le fils de Mittérand s’installait à la tête d’une société de pêche privée.

Sachant que j’étais en terrain perilleux et tous les Algériens savent que le terrain le plus difficile était le secteur de la pêche pour les connivences des algériens pour brader le thon rouge aux pécheurs clandestins italiens, espagnols et coréens. Le chef  des gardes cotes a joué avec moi le jeu d’un algérien aimant son pays et m’a livré deux thonniers avec des tonnes de thon et le matériel de pêche comme produits saisis. Je pouvais grace à la collaboration de la marine algérienne lancer une activité dans laquelle les Algériens  jouaient le rôle d’informateurs par liaisons radios pour informer les  trafiquants des sorties en mer des gardes côtes. Le plus ahurissant est contre toute logique je vois débarquer dans mon bureau une ravissante asiatique qui m’offraient des choses en contrepartie de la récupération des bateaux et des thons rouges énormes. Devant mon refus elle a fait intervenir un haut fonctionnaire dont elle était la maitresse. Par décision de justice tout est remis à la liberté mais moi j’avais déja vendu le thon rouge contre du thon blanc acheminé. J’ai acheté du thon blanc pour les conserveries de l’armée algérienne à 1300 dollars la tonne alors que mes prédécesseurs l’achetaient à 1700 dollars la tonne. Le thon rouge conservé dans une unité de froid a été sacagé par un acte de malveillance pour casser la vente et me laisser discréditer.

Devant cette situation qui ne permettait pas de gérer sereinement et avec des méthodes transparentes et avec les menaces de mon élimination physique ou du kidnaping de ma fille j’ai fais appel à deux connaissances. Un ancien attaché militaire et un ancien officier de gendarmerie pour m’assister dans l’affrontement qui s’annonçait violent et impitoyable surtout que j’avais lancé une opération symbolique  » un rat qui ne mange pas vingt quatre heures meurt de faim ». J’ai négocié tous les contrats d’importation et d’exportation en secret et avec des leurres sur les sources, les lieux et les jours de débarquement ainsi que le mode de financement. La Banquedu crédit extérieur tenu par Omar Benderra a fait preuve de professionalisme et de respect du secret bancaire pour les transactions commerciales.

J’ai pris, devant les sabotages, les rumeurs sur mon appartenance à la sécurité militaire, au FIS, aux services italiens, espagnols, la décision de passer à la contre offensive sur un terrain vulnérable. Là où je passe j’utilise ma capacité à lire près de mille pages par jour et à trouver les infos pour créer une sorte de carte mentale me permettant d’avoir en tête ou à ma portée la culture de l’entreprise depuis sa création, sur sa base comptable, ses hommes, ses contrats. Quelque chose m’a intrigué. Un ancien secréataire d’Etat à la pêche a laissé des notes rédigés sous formes d’organigrammes qui attestent sa compétnce et sa volonté de travailler. Le directeur des pêches qui a travaillé sous ses ordres est mort dans des conditions louches et le ministre a été limogé. Mes deux spécialistes du renseignement m’ont apporté le premier contrat de pêche internationale entre l’Algérie et l’Espagne. L’étude du contrat et l’enquête discrète menée montre qu’il y avait une opération de subversion montée probablement par les services français et l’équipe du Makhzen marocain très influente dans les banques et les administrations qu’on surtout « les marocains » pour les distinguer du Hizb frança. C’est une des plus vilaines et complexes affaires. L’ancien directeur et commandant de la sécurité militaire (c’était la tradition du système algérien) a été mal conseillé par les services du secréatariat d’état qui ne lui ont pas dit qu’il existe une ordonnance algérienne interdisant la pêche algériene sous pavillon étranger (Ministère du Transport). Les services français ont poussé une société basque qui travaille pour l’ETA considérée comme organisation terroriste de faire des offres. La société y voyait une manne financière pour son organisation. La victime était l’Etat algérien accusé par la France de travailler contre ses intérêts et de négocier en contre partie la souverainté sur la mer algérienne. Dans l’affaire le commandant et le Ministre furent renvoyés par le Président Chadli sas jamais comprendre ce qui leur arrive ni pourquoi.

La France a le champ libre pour imposer Cofrepeche qui fait intervenir les bateaux désarmés du fait de la surexploitation des mers avec leurs équipages et les Algériens signent un contrat où ils mettent du personnel auxillaire et la ressources halieutique dans un marché de dupes : 80% de la peche de poisson noble était commercialisé à l’étranger sur un prix fixe moyen à la tonne et non sur le prix réel de la bourse du marché japonais ou espagnol ou dus africian. Les Algériens reçoivent 20% et les Français 80%. Les 20% était du pellagique (anchois et sardines) destinés au marché algérien selon une répartition de 80% pour les Algériens et 20% pour les français. Ces 20% en dinars permettent en réalité de ne rappatrier aucune devise en Algérie. Le financement se faisait par la comission européenne sous forme d’aide, de prêt et de subventions aux désarmement de la flotte française. En lisant ce contrat qui m’a été caché et qui était paraphé je fus pris de nausées. Al Amr bil Maârouf, la commanderie du bien,  n’est pas un discours dans une mosquée  avec un imam qui lit le prêche lénifiant du Ministère des afaires religieuses ou un autre qui critique le régime d’une manière incendiaire sans connaitre les mécanismes économiques et les processus de la corruption et du sabotage. Se taire ou dénoncer le contrat et ouvrir de nouvelles consultations au nom d’une entreprise connue sur le marché international comme corrompue et incompétente. Dans la crise les structures ont perdu toute signfication ne reste que l’homme qui la compétence, la probité et les idées qui persuadent du sérieux et des performances. Les contrats sont dans les banques, les Ministères concernés où je suis le seul algérien a mettre sur la table des négociations le projet de contrat rédigé par moi et ses annexes techniques. Je suis le seul où j’impose un partenariat transparent pour la p^che hauturière et océnaique sans toucher à la pêche cotière avec en sus l’obligation de réinvestir dans la peche cotière pour le montage d’une holding qui soutient les coopératives. Les coopératives revendent une partie de leur production au holding de tele manière que la pêche cotière reste le terrain exclusif et protégé de l’artisan pecheur privé ou coopérateur.

Avec l’arrivée de Ghozali, abou faracha, la mission devenait impossible. L’officier de Gendarmerie qui me secondait faisait le facteur entre moi et cerains colonels de la Sécurité dont Mu’awiya me proposant de le rencontrer et de faire de moi un minsitre de la pêche car je mérite un meilleur salaire, une meilleure position sociale et un pouvoir plus efficace pour mener à termes ces gros projets. J’ai réuni le staff et j’ai dit à A. Abdelawwahab : réveille-toi des illusions et libère ta conscience : on va faire de toi Brutus assassinant Cesar puis ont va te jeter et ils savent ton admiration pour ma capacité de travail. Les choses se sont passées exactement comme je le préssentais. Je fus interdit d’accéder à mon bureau de retour d’une mission au Japon où les japonais savaient avant moi que j’étais liquidé car les lâches et les traitres m’ont frapé dans le dos et  en appelant les japonais pour leur montrer leur bassesse et ils s’imaginent qu’avec cette culture de caniveau ils vont implanter en Algérie des partenariats équitables et transparents : Impossible la loi de Dieu est sans appel :

الْخَبِيثَاتُ لِلْخَبِيثِينَ وَالْخَبِيثُونَ لِلْخَبِيثَاتِ وَالطَّيِّبَاتُ لِلطَّيِّبِينَ وَالطَّيِّبُونَ لِلطَّيِّبَاتِ أُولَٰئِكَ مُبَرَّءُونَ مِمَّا يَقُولُونَ لَهُمْ مَغْفِرَةٌ وَرِزْقٌ كَرِيمٌ

{Les mauvaises aux mauvais, et les mauvais aux mauvaises. De même, les bonnes aux bons, et les bons aux bonnes. Ceux-là sont innocents de ce que les autres disent. Ils ont un pardon et une récompense généreuse.} An Nour 26

Avec ces petites réalisations et de grands projets ficelés dans un pays qui ne vit que vassal de l’étranger  et avec les  autres projets en aval de ces grands projets j’ai compris la nature maffieuse et saboteuse de ce régime traitre, perfide et assassin. Pendant 20 ans de bataille et avec cette idée simpliste  algérienne d’un président mal entouré, d’un ministre mal entouré, du mauvais œil des étrangers qui envient nos richesses et notre indépendance  on finit par jeter l’éponge et remettre en cause l’histoire et la gouvernance  de son pays. Nos malheurs ne sont pas une fatalité mais notre propre œuvre. Nous avons détruit notre pays par notre indolence, notre acceptation de l’assistance, notre refus  de la lucidité et de la critique, notre penchant à la facilité et au mutisme tant que nous restons sages, corruptibles et brassant du vent dans un pays qui part en fumée.

Ceci n’est qu’un aperçu de la faillite morale et intellectuelle d’un pays sans gouvernance algérienne. Je peux étayer par d’autres exemples dans d’autres secteurs de l’économie ou de l’administration et montrer le comportement absurde des « cadres » algériens  qui comme les décrit Malek Bennabi n’ont retenu de la civilisation occidentale que ses choses et avec la culture choséiste on ne fait qu’entasser des choses à l’image de ce qui ne se construit pas faute de  cadre idéologique, de ligne d’orientation et de projet de civilisation.

Ce que j’ai appris du « petit peuple » algérien qui a travaillé avec moi  c’est qu’il a une conscience aigue de ce qui se passe et de ce qui s’est passé. La corruption et le despotisme engendrent la médiocrité, la paresse et la corruption. Ce sont les seules  armes de résistance  que ce peuple a trouvé pour survivre ;  les gouvernés comme les gouvernants convergent sur le court et le moyen terme au même objectif :

فَأَتَاهُمُ اللَّهُ مِنْ حَيْثُ لَمْ يَحْتَسِبُوا وَقَذَفَ فِي قُلُوبِهِمُ الرُّعْبَ يُخْرِبُونَ بُيُوتَهُمْ بِأَيْدِيهِمْ وَأَيْدِي الْمُؤْمِنِينَ فَاعْتَبِرُوا يَا أُولِي الْأَبْصَارِ

{Allah les Surprit par où ils ne s’attendaient pas, et Jeta l’épouvante dans leurs cœurs. Ils détruisent leurs maisons par leurs propres mains et par les mains des croyants. Tirez-en un exemple, ô doués de clairvoyance.} Al Hashr 2

Sur le long terme ce système va fatalement s’effondrer comme un château de cartes et ce peuple méprisé et déshumanisé va se débarrasser du vernis du Wahn qu’on lui a collé sur la peau. J’en ai grand espoir presque la certitude car je garde en mémoire le dévouement, la gentillesse et la capacité d’endurance des centaines, des milliers de personnes qui ont travaillé sous mes ordres dans des conditions difficiles sans que jamais on ne m’a manqué de respect ni refusé un ordre et sans que j’ai eu à exprimer mon autorité hiérarchique. Ce n’était pas ma position sociale mais mon autorité morale que les algériens, jeunes et vieux, ont admiré et respecté. Il est vrai que certains syndicalistes staliniens ou certains cadres corrompus me faisaient des crasses derrière le dos ou me surnommaient le prêtre quand ils faisaient des pétitions contre moi :

وَالْبَلَدُ الطَّيِّبُ يَخْرُجُ نَبَاتُهُ بِإِذْنِ رَبِّهِ وَالَّذِي خَبُثَ لَا يَخْرُجُ إِلَّا نَكِدًا كَذَٰلِكَ نُصَرِّفُ الْآيَاتِ لِقَوْمٍ يَشْكُرُونَ

{Et  la bonne contrée, sa végétation pousse grâce au vouloir de son Seigneur, alors que dans celle qui fut mauvaise, elle ne pousse que dépérie. De même, Nous Varions les Signes pour des gens reconnaissants.} Al A’raf 58

L’Algérie terre de promesses et de moissons, réconciliée avec son identité trouvera le Ciel généreux pour la bénir et compenser ses souffrances et ses privations que les traitres  lui ont fait porter et se relever pour édifier l’Algérie rêvé par ses Moudjahiddines, ses Oulémas, ses poètes, sa jeunesse et l’ensemble de ses braves gens. La clé pour se relever et redémarrer dans la rectitude est le jour où nous reviendrons au monothéisme pur et parfait  « lâ ilâha illa Allah : Il n’y a point de divinité sauf Allah » en refusant de soumettre autrui ou de se soumettre au Taghut, en    s’en remettant complètement à Allah, en ayant totale  confiance en Lui, en mettant  notre espoir en Lui,  en ne demandant  qu’à Lui et exclusivement à Lui. Allah (swt) a promis et Sa Promesse est vérité :

الَّذِينَ آمَنُوا وَلَمْ يَلْبِسُوا إِيمَانَهُمْ بِظُلْمٍ أُولَٰئِكَ لَهُمُ الْأَمْنُ وَهُمْ مُهْتَدُونَ

{Ceux qui sont devenus  croyants et n’ont pas confondu leur foi d’une injustice, ceux-là auront la sécurité, et ils sont guidés.} Al An’âme 82

Le monde viendra se prosterner sous nos pieds car il a été créé pour qu’il soit assujetti à l’homme jouant sa vocation de Khalife, le libérateur civilisateur et non au paresseux, opprimé ou oppresseur :

لَقَدْ كَانَ لِسَبَإٍ فِي مَسْكَنِهِمْ آيَةٌ جَنَّتَانِ عَنْ يَمِينٍ وَشِمَالٍ كُلُوا مِنْ رِزْقِ رَبِّكُمْ وَاشْكُرُوا لَهُ بَلْدَةٌ طَيِّبَةٌ وَرَبٌّ غَفُورٌ

{Les Saba’ avaient dans leur demeure une Merveille : deux jardins, à droite et à gauche (de leur vallée). Mangez de ce qu’Allah vous A Octroyé, et soyez reconnaissants envers Lui. Un bon pays et un Seigneur Pardonneur.} Saba 15

Allah rassemble notre dispersion,  facilite nos affaires et fais nous triompher de notre ego incitateur au trouble et au mal pour que nous puissions distinguer le vrai du faux, le licite de l’illicite, le juste de l’injuste, le bien du mal, l’ami de l’ennemi. Allah la sincérité est Ton épée qui finit de trancher mets-nous par Ta Miséricorde dans ce monde dans le camp des véridiques et fais-nous rejoindre dans l’autre monde les véridiques qui nous ont précédé. Amin

Au cœur du dispositif du « jour d’après » une Syrie post-Assad

 Le « jour d’après » vient en fait utilement illustrer (s’il en était besoin) l’article   très documenté de Charlie Skelton sur la gestion d’une partie de   l’opposition syrienne par les Etats Unis et leurs habituels associés, la   Grande Bretagne et la France.

L’organisme dont il est question ici, l’U.S. Institute for Peace (USIP),   s’intéresse à l’organisation institutionnelle de la Syrie le ‘jour   d’après’.

Et non, le ‘jour d’après’ n’est pas celui qui suit une catastrophe, nucléaire   ou climatique   comme on  pu en voir sur les écrans.

Parce que le ‘jour d’après’ c’est le lendemain de la chute du régime   baathiste, ce qui, du point de vue américain, serait tout sauf une   catastrophe.

A lie cet article de Foreign Policy, on a presque le sentiment d’être   devant des gens qui font un travail innocent et cherchent à rendre un service   désintéressé. Voyez-vous, ils rendent même compte de leurs travaux à l’ONU et   à la Ligue Arabe.

Le gouvernement syrien n’y est cependant pas convié. Et pour cause. Depuis   quand un Etat souverain, démocratique ou non, confie-t-il sa destinée à une   officine qui dépend directement d’ ‘un gouvernement étranger.

Et on croit comprendre que certains acteurs politiques ne participent pas   non plus aux discussions. C’est semble-t-il le cas des Frères Musulmans et   d’autres organisations qui ne sont pas « mainstream » sans qu’on sache   exactement ce qui est entendu par là.

Peut-être l’opposition patriotique qui a toujours refusé de pactiser avec   la France, la Grande Bretagne et les Etats Unis ? En tout cas l’article laisse   clairement apparaître qu’une partie de l’opposition est hostile aux manigances   de l’USIP.

Le responsable de cette officine, Steven Heydemann insiste sur le fait   qu’elle ne travaille pas sur les modalités d’éviction du pouvoir en place. Du   moins pas directement.

De toute façon, nous précise-t-il, si son organisation travaille sur le   ‘jour d’après’, d’autres travaillent sur le ‘jour d’avant.’

C’est ce qu’on appelle la division du travail, le taylorisme   appliqué à la chirurgie sociopolitique.

Au cœur de l’effort discret pour organiser une Syrie post-Assad

Ces six derniers mois, quarante hauts responsables des diverses organisations  de l’opposition syrienne se sont réunis discrètement sous la tutelle de l’U.S.  Institute for Peace (USIP) pour étudier les modalités de mise en place d’un  gouvernement post-Assad.

Ce projet, qui l’implique pas directement des officiels du gouvernement des  Etats Unis mais a été partiellement financé par le Département d’Etat, a vu sa  pertinence s’accroître ce mois-ci avec le déchaînement d’une violence  incontrôlée en Syrie et l’éloignement de la perspective d’une transition  politique pacifique. Le responsable du projet, Steven Heydemann de l’USIP, un  universitaire spécialiste de la Syrie, a présenté le plan à des officiels de  l’administration Obama ainsi qu’à des officiels d’autres pays, y compris en  marge de la réunion des Amis  de la Syrie à Istanbul le mois dernier.

Le projet est baptisé « Le jour d’après : Soutenir une transition  démocratique en Syrie. » Heydemann a parlé en détail du projet pour la  première fois dans un entretien accordé à The Cable. Il a décrit l’action de  l’USIP comme consistant à « travailler dans un rôle d’appui à un groupe  important d’organisations d’opposition pour définir une Syrie post-Assad.»

Les leaders d’opposition impliqués dans le projet de l’USIP se réunissent  depuis janvier et informent de leurs travaux la Ligue Arabe, le groupe des Amis  de la Syrie, l’équipe de l’envoyé spécial de l’ONU Kofi Annan et le Conseil  national syrien d’opposition.

Les efforts du groupe se concentrent sur la mise au point de plans concrets  pour ce qui suivra immédiatement après l’effondrement du régime, pour atténuer  les risques d’un chaos bureaucratique, sécuritaire et économique. Le projet a  aussi identifié certaines choses qui peuvent être faites à l’avance pour  préparer une Syrie post-Assad.

« Nous avons organisé le projet par des approches systématiques, y  compris pour la réforme du secteur de la sécurité, » explique Heydemann. « Nous avons apporté un appui technique aux opposants syriens qui  participent à notre projet, et les Syriens ont identifié des priorités pour des  choses qui doivent être mises en œuvre maintenant. »

Il souligne que le rôle de l’USIP est principalement un rôle de facilitation  et de coordination. « Les Syriens sont beaucoup à l’initiative  là-dessus, » dit-il.

Dans les semaines à venir, l’USIP a l’intention de publier un rapport sur le  projet qui fera fonction de document de stratégie à l’usage du nouveau  gouvernement. La phase suivante est la mise sur pied d’un réseau de soutien « pour commencer à appliquer ces recommandations au sujet des choses qui  doivent se produire maintenant, » explique Heydemann.

En plus de la réforme du secteur de la sécurité, le groupe a abouti à un plan  de réforme du secteur de la justice et à un cadre de travail pour le rôle de  l’opposition armée dans la Syrie post-Assad. L’idée est de préserver ces  structures de l’Etat syrien qui peuvent être maintenues le temps de préparer des  réformes dans les secteurs qui ne peuvent pas attendre. A titre d’exemple, une  bonne partie du système judiciaire syrien pourrait être conservé.

Le groupe a mis au point quelques propositions innovantes pour rendre moins  chaotique la transition post-Assad. Un exemple cité par Heydemann était l’idée  de brigades mobiles de contrôle judiciaire qui pourraient être déployées afin  d’examiner rapidement et de libérer les détenus prisonniers du régime après sa  chute.

Le projet a également essayé d’identifier les personnels du régime qui  pourraient jouer un rôle utile dans  la phase suivant immédiatement la  chute d’Assad.

« Les Syriens qui travaillent à ce projet comprennent très bien qu’une  transition ne consiste pas à effacer l’ensemble du cadre juridique et politique  de la Syrie, » observe Heydemann. « Nous avons appris quantité de  choses par les participants de sorte que nous pouvons vraiment commencer un  travail de sélection très grossier. » ­[de ce qui doit subsister].

Le projet conduit par l’ISIP a soigneusement évité de travailler à l’éviction  du pouvoir du régime d’Assad.

« Nous avons tout à fait intentionnellement laissé de côté toute  contribution directe au renversement du régime d’Assad, » déclare  Heydemann. « Notre projet s’intitule ‘le jour d’après.’ Il y a d’autres  groupes qui travaillent sur le jour d’avant. »

Le projet a été financé par le Département d’Etat, mais il a aussi reçu des  subventions du ministère suisse des affaires étrangères ainsi que d’ONG de  Norvège et des Pays-bas. L’USIP est partenaire de l’Institut Allemand des  Relations Internationales, c’est pourquoi toutes nos réunions se sont tenues à  Berlin.

L’absence d’officiels de l’administration Obama à ces réunions, même en tant  qu’observateurs, était délibérée.

« C’est une situation où un rôle trop visible des Etats Unis aurait été  extrêmement contre-productif. Il aurait donné au régime d’Assad et à [certains]  des éléments de l’opposition une excuse pour délégitimer le processus, » explique Heydemann.

Il dit aussi qu’aucune des organisations qui s’écartent des courants  dominants de l’opposition n’a de relations avec le projet, bien que les  participants supposent que les islamistes seront une composante significative de  tout nouvel ordre politique syrien.

L’idée n’est pas de prédire si, comment et quand le régime d’Assad pourrait  tomber, mais plutôt de faire autant que possible, le plus discrètement possible,  pour se préparer à toute éventualité.

« L’effondrement du régime pose un ensemble de défis ; une transition  négociée en pose d’autres. Même si nous ne sommes pas certains qu’une transition  va se produire, il serait profondément irresponsable de ne pas se préparer à une  transition, » déclare Heydemann. « Nous donnons à l’opposition une  opportunité pour qu’elle fasse la démonstration de sa capacité à entreprendre ce  travail, ce qui est déjà très important. »

Josh Rogin

Article original : Inside  the quiet effort to plan for a post-Assad Syria

Traduction : Mounadil  al Djazaïri

Observer la Syrie et se rappeler le Nicaragua

Le parallèle entre les évènements de Syrie actuels et la tragédie du Nicaragua au début des années 1980 se trouve être de plus en plus d’actualité. L’ASL est l’équivalent des Contras, escadrons de la mort formés, financés et armés par la CIA, encadrés par la CIA, les forces spéciales américaines et les anciens cadres de la garde nationale déchue du dictateur Somoza, soutenu par les Etats-Unis.

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Les élites musulmanes en France : vrais problèmes et fausses solutions

Ce vendredi, à Marseille, nous avons eu la visite des satellites de l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) et du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) dont un des membres a présidé la Salat. Ayant le privilège d’être un homme libre je vais, une fois de plus, jouer le rôle du manchar (scie) qui élague les branches mortes. Je n’ai pas le sentiment de faire de la calomnie, de la diffamation ou de la discorde, mais de faire œuvre utile pour éveiller les crédules et réconforter ceux qui savent et gardent le silence sur l’insoutenable et l’inacceptable de la discorde et de la manipulation des musulmans par les appareils religieux.

Ces appareils n’ont à leur actif aucune œuvre qui réalise le Tamkine des Musulmans de France malgré la confiance que leur ont accordé les Musulmans et qu’ils ont trahis, se mettant en situation de :

ذَٰلِكَ بِأَنَّهُمُ اتَّبَعُوا مَا أَسْخَطَ اللَّهَ وَكَرِهُوا رِضْوَانَهُ فَأَحْبَطَ أَعْمَالَهُمْ أَمْ حَسِبَ الَّذِينَ فِي قُلُوبِهِمْ مَرَضٌ أَنْ لَنْ يُخْرِجَ اللَّهُ أَضْغَانَهُمْ وَلَوْ نَشَاءُ لَأَرَيْنَاكَهُمْ فَلَعَرَفْتَهُمْ بِسِيمَاهُمْ وَلَتَعْرِفَنَّهُمْ فِي لَحْنِ الْقَوْلِ وَاللَّهُ يَعْلَمُ أَعْمَالَكُمْ وَلَنَبْلُوَنَّكُمْ حَتَّىٰ نَعْلَمَ الْمُجَاهِدِينَ مِنْكُمْ وَالصَّابِرِينَ وَنَبْلُوَ أَخْبَارَكُمْ

{Cela, en raison de ce qu’ils ont suivi ce qui suscite la colère d’Allah et ont haï Son agrément, alors Il a rendu vaines leurs œuvres. Ou bien ceux qui ont une malveillance aux cœurs ont pensé qu’Allah ne dévoilerait pas leurs rancunes ! Et si Nous voulions, Nous te les montrerions, alors tu les aurais reconnus à leurs traits ; et tu les reconnaîtras sûrement à la mélodie dans leur parole. Et Allah connait vos actions. Et Nous vous éprouverons certes afin que Nous voyions ceux qui font effort d’entre vous et les persévérants, et Nous éprouverons vos nouvelles.} S – Mohamed, v31

Tout d’abord précisons qu’Allah est Omniscient et Omnivoyant, le Créateur des actes, des agents, des causes et de leurs effets : Il a vu déjà dans la prééternité les œuvres de Ses créatures et a déjà entendu leurs paroles secrètes ou avouées. Le sens réel est double : Sa parole est vérité, elle confirme la vérité antérieure, elle met en évidence en faisant voir et en faisant entendre aux croyants les comportements et les secrets des hypocrites et des ignorants qui se cachent derrière lahn al qawl (propos de miel pour anesthésier la conscience et cacher la vérité).

Quelles sont donc la vérité et les nouvelles de ces pigeons voyageurs qui ont pris leur bâton de pèlerin pour discourir dans les mosquées ? Comment Allah a déjà dévoilé leurs nouvelles ?

Ils nous invitent à délaisser nos caves, faisant office de mosquées, pour venir accomplir la salat de l’Aïd au parc Chanot, l’équivalent marseillais du Bourget parisien. A priori il n’y a pas de mal à réunir le plus grand nombre d’orants dans la salat al Jama’â. Le mal est mis en évidence par les versets précédents projetés sur la réalité des nouvelles annoncées et de la vérité du comportement sur les décades passées. Je vais, sans ménager aucune partie, mettre à plat ce que la communauté pense tout bas de ces appareils politico-religieux :

1 – Pourquoi le silence pour ne pas dire le soutien et la complicité de l’agression de l’OTAN et de la France contre la Libye et la Syrie alors qu’Allah a interdit l’alliance stratégique avec les Mécréants agresseurs et interdit le meurtre délibéré d’un musulman ? Pourquoi ne pas rappeler aux pseudo révolutionnaires et aux autorités françaises que notre bien aimé Prophète condamne le combat sous un étendard de confusion dont personne n’ignore les conséquences et les issues ou la sédition armée qui provoque la mort des musulmans et la terreur des populations ? Au nom de quel principe musulman se permettre de donner caution au démembrement et au chaos d’un pays musulman sous prétexte que son gouvernant est despote ou qu’il est mécréant. Où sont les preuves de la mécréance (Kufr Bawah) de Kadhafi ou de Bachar al Assad ? Si ces derniers méritent un traitement que réprouve l’Islam pourquoi votre silence devant la tragédie algérienne et l’abandon du peuple algérien livré aux égorgeurs, aux violeurs ? Pouvons-nous faire confiance à ceux qui se taisent alors qu’Allah les dévoile et les met à l’épreuve de prendre position juste et équitable car ils ont accepté d’être au devant de la scène et en charge des responsabilités.

2 – Pourquoi cet empressement à réunir les Musulmans sous une seule bannière et faire étalage d’une démonstration de « force » par le nombre alors que tout le monde (dans la communauté musulmane et dans les officines et les médias français) sait que les Musulmans de France sont divisés. Les instances officielles de l’Islam de France sont tellement discréditées et sans vocation de rassembler pour les intérêts bureaucratiques et idéologiques de l’Etat français laïciste que les laboratoires français ont envoyé au casse pipe l’imam de Drancy le « pauvre » Chalghoumi. En réalité c’est une opération de subversion dont un des buts est d’envoyer un message clair aux instances officielles de l’Islam de France : soyez efficaces sinon on vous substituera d’autres valets et d’autres auxiliaires.

3 – Plus que Chalghoumi, c’est Sarkozy lui-même qui a détruit le peu de crédibilité sur lequel vous aurez pu, dans une prise de conscience courageuse et sincère, repartir à la conquête et à la mobilisation des Musulmans pour des échéances politiques et des luttes sociales qui leur donnent plus de droits, plus de respect et plus de chances. Les discours lénifiants ont porté Sarkozy qui étaient tranquilles du côté des Musulmans muselés par leurs coreligionnaires partagés entre les complaisants et les extrémistes fanatiques qui se rejoignent dans le même objectif : maintenir la communauté musulmane en marge de son devenir confié à d’autres. Les Musulmans non concernés par le vote et ne pouvant peser sur le résultat des élections, Sarkozy et l’UMP se sont orientés vers une posture islamophobe pour conquérir l’électorat du front national avec comme conséquence une stigmatisation des Musulmans et en contrepartie la situation paradoxale du mutisme et de la confusion des appareils religieux musulmans qui ont perdu toute crédibilité.

4 – A cette perte de crédibilité sur le plan des appareils politiciens s’ajoute l’absence des instances musulmanes sur trois dossiers sensibles qui concernent le vécu existentiel et spirituel du musulman : la viande halal, le cimetière musulman et la mosquée. Pour continuer d’exister, il ne s’agit pas dans l’esprit des élites religieuses de gagner la confiance des musulmans et d’ouvrir des chantiers de réflexion, des débats d’idées et de l’ingénierie de réponse à leurs problèmes car ceci n’est pas dans la culture de ses élites, de se remettre en cause ou d’être remises en cause par une population sans culture citoyenne ni culture musulmane qui imposent le jugement critique, l’examen de conscience et la demande des comptes aux responsables qui ont failli. La solution simpliste est de manœuvrer pour faire une démonstration de force (par le nombre) pour s’imposer contre les concurrents nouveaux qui sentent un terrain libre et facile à conquérir et pour se remettre en selle auprès des autorités françaises.

5 – Pour étayer mes propos de faits simples mais réels, je pose à titre d’illustration le problème de la grande mosquée de Marseille. Pour des raisons politiciennes et économiques (il est plus facile de donner à des associations des locaux que de démolir ou de restructurer des infrastructures vielles et décentrées), les infrastructures du projet de la grande mosquée sont disponibles, mais ce sont les instances musulmanes qui sabotent le projet pour quatre raisons que tout le monde connait. La première est la lutte de pouvoir et de représentativité auprès des autorités françaises. La seconde est le contrôle de la rente et des réseaux clientélistes que chaque entité veut conserver pour elle-même. La troisième raison est le refus inavoué de gérer la Mosquée car sa gestion, eu égard à sa symbolique et à sa taille, va imposer deux règles que les instances musulmanes ne sont pas prêtes à assumer : la transparence et la responsabilité devant les fidèles qui sont antinomiques avec le système de cooptation qui est fondateur de l’Islam français.

Je ne veux pas faire le procès de gens innocents et compétents, mais je ne peux m’interdire de me poser des questions simples dont l’absence de réponses depuis toutes ces années rend ces gens suspects dans leur intention et dans leur agenda. En effet j’ai déjà montré l’inefficacité religieuse, sociale et idéologique de rassembler 100 000 personnes au Bourget sans conscientisation ni consignes ni projet à faire partager. Un euro versé par chaque visiteur et sur cinq ans aurait permis de doter une fondation pieuse (Waqf) d’un demi million d’euros pour réaliser des cimetières musulmans ou des instituts de formation des Imams. Une délégation représentative aurait arraché à l’Algérie le financement intégral de la Mosquée de Marseille car la communauté musulmane est majoritairement algérienne et les relations franco algériennes sont complexes, mais liées. Il n’est pas normal que la France déploie ses écoles et ses instituts culturels en Algérie sans que l’Algérie ne dispose de la réciprocité sur le plan cultuel. Il ne s’agit pas de répéter l’expérience de la Grande Mosquée de Paris, mais d’innover en faisant jouer à l’Algérie ses devoirs et ses droits sachant que les Mosquées appartiennent à Allah et seul Son Nom doit y être évoqué.

Dans le même ordre d’idées se pose la question de la priorité des instances musulmanes : réunir les Musulmans au parc Chanot de Marseille pour exposer leurs bruits, leurs maqroud et leur gentillesse auprès d’une population française de plus en plus islamophobe ou faire une souscription auprès de la plus grande communauté musulmane de France, celle de la région PACA qui pourrait en en seule levée de fond, à raison de 5 euros par personne, réunir 15 millions d’euros. Il y a de quoi construire une grande mosquée avec une université islamique, un centre culturel et une fondation pieuse de solidarité aux pauvres, aux démunis et aux sans bourses d’études. Il ne faut pas avoir peur de dire ce qui fache chez nous et ce qui fait la joie des autres : nos enfants sont mal élevés, nous ne produisons pas d’idées ni d’union ni de force ni d’actions, nous ne faisons que déambuler, exposant à ceux qui nous connaissent mieux que nous nous connaissons notre misère sociale, morale et notre Wahn. Quel est le bénéfice idéologique, politique, social, économique de nous afficher en symbole d’insenséisme et d’inconséquences alors que la priorité est d’éveiller nos consciences à exercer ses devoirs, à construire sa fierté et à imposer le respect à la face du monde de la manière la plus intelligente, la plus discrète, la plus efficace. C’est ce sens des priorités et de l’efficacité qui nous fait défaut et qui continue de nous conduire à notre perte :

قُلْ هَلْ نُنَبِّئُكُمْ بِالْأَخْسَرِينَ أَعْمَالًا

الَّذِينَ ضَلَّ سَعْيُهُمْ فِي الْحَيَاةِ الدُّنْيَا وَهُمْ يَحْسَبُونَ أَنَّهُمْ يُحْسِنُونَ صُنْعًا

{Dis: «Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en œuvres? Ceux dont l’effort, dans la vie présente, s’est dissipé, alors qu’ils s’imaginent faire le bien.} Al Kahf 103

Je ne peux pas évoquer la construction de la Mosquée sans rappeler que dans l’histoire de la civilisation musulmane la Mosquée a davantage était l’œuvre collective des Musulmans que l’affaire des gouvernants. Un verset coranique que nous lisons avec un cœur dissipé et un esprit distrait nous oblige à trouver la solution par nous-mêmes et à ne pas compter sur un Etat mécréant pour construire et gérer nos lieux de culte :

مَا كَانَ لِلْمُشْرِكِينَ أَنْ يَعْمُرُوا مَسَاجِدَ اللَّهِ شَاهِدِينَ عَلَىٰ أَنْفُسِهِمْ بِالْكُفْرِ أُولَٰئِكَ حَبِطَتْ أَعْمَالُهُمْ وَفِي النَّارِ هُمْ خَالِدُونَ إِنَّمَا يَعْمُرُ مَسَاجِدَ اللَّهِ مَنْ آمَنَ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ وَأَقَامَ الصَّلَاةَ وَآتَى الزَّكَاةَ وَلَمْ يَخْشَ إِلَّا اللَّهَ فَعَسَىٰ أُولَٰئِكَ أَنْ يَكُونُوا مِنَ الْمُهْتَدِينَ

Le verbe ya‘mourou Masàdjid Allah (يَعْمُرُوا مَسَاجِدَ اللَّهِ) est souvent traduit par peuplent, fréquentent ou visitent les Mosquées d’Allah oubliant que la langue arabe du Coran et le sens des versets coraniques lui donnent une signification plus large et plus vraie que la restriction de l’interprétation et de la traduction. Il s’agit d’édifier, d’entretenir, de purifier, de restaurer et de fréquenter le lieu de culte uniquement pas par les Croyants. Il n’est ni logique ni conforme à l’esprit du Coran ni à celui de l’esprit laïciste de construire, de restaurer, de fournir ou de fréquenter une mosquée destinée à l’adoration d’Allah (swt) et à l’étude de Sa Parole. Le contraire serait suspect ou peu crédible ou visant un objectif de cooptation pour endiguer la liberté des Musulmans et confiner leurs devoirs. La preuve de ce que je dis n’est pas mon opinion ni celle d’un linguiste ou philologue arabe, mais celle du Coran qui s’auto explique ou s’auto explicite donnant ainsi le sens le plus judicieux aux versets en amont ou en aval :

أَجَعَلْتُمْ سِقَايَةَ الْحَاجِّ وَعِمَارَةَ الْمَسْجِدِ الْحَرَامِ كَمَنْ آمَنَ بِاللَّهِ وَالْيَوْمِ الْآخِرِ وَجَاهَدَ فِي سَبِيلِ اللَّهِ لَا يَسْتَوُونَ عِنْدَ اللَّهِ وَاللَّهُ لَا يَهْدِي الْقَوْمَ الظَّالِمِينَ

{Avez-vous considéré qu’assurer l’eau au pèlerin et entretenir la Mosquée Sacrée, est égal (au mérite) de celui qui croit en Allah et au jour Dernier, et qui s’est efforcé pour la Cause d’Allah ? Ils ne sont point égaux auprès d’Allah. Allah ne Guide point les gens injustes.} At Tawba 19

Imara (عِمَارَةَ) est le substantif du verba ‘amara () et il concerne ici la Mosquée déjà construite dans laquelle les polythéistes veillent au traditions anciennes de son entretien et de la gestion de l’eau Zemzem sans y adorer le Dieu Un et Unique, le Maitre de la Maison sacrée et le Souvcerain des Univers. Comment donc traduire avec fidélité le terme polysémique de ya’mourou et lui trouver l’équivalent en français qui veut dire en même temps édifier, entretenir, restaurer, fréquenter, venir pour y prier, visiter ? Le terme « être astreint » est le plus proche sans contenir l’essentiel qui est l’amour et la dévotion qui se font sans contrainte, sans ostentation. Pour l’instant faute d’avoir trouvé le terme, je préconise une note en bas de page de la traduction

{Il n’appartenait pas aux polythéistes de fréquenter(*) les Mosquées d’Allah, témoignant de mécréance contre eux-mêmes. Ceux-là vaines ont été leurs actions, et ils s’éterniseront dans le Feu. Mais ne fréquente (*) les Mosquées d’Allah que celui qui devint croyant en Allah et au jour Dernier, qui accomplit la prière, qui acquitte la Zakat, et qui ne craint qu’Allah. Ainsi ceux-là seraient du nombre des biens guidés.} At Tawbah 17

(*) Edifier, entretenir, restaurer, purifier, servir, fréquenter, peupler et visiter la Mosquée

6 – Nous savons qu’il faut avoir recours aux sources de la Révélation pour comprendre et traduire le Coran puis le mettre en application selon le Dessein d’Allah et non selon l’opinion des élites religieuses savantes ou ignorantes. Le Prophète a indiqué le cadre de notre réflexion : le Coran, la Sunna et les dires ou décisions des Califes biens guidés ou des compagnons versés dans la science du Coran et de la Sunna. Notre opinion n’a de place que pour « broder » et mettre en liaison les liens qui donnent sens global. Notre tribun du vendredi a justifié la nécessité de délaisser nos caves et nos mosquées de quartier et d’aller tous ensemble prier au parc Chanot de Marseille sans nous donner une référence religieuse authentique qui institue cette pratique. Il s’est contenté de nous raconté son expérience de vie aux Etats-Unis où les Musulmans parcouraient jusqu’à 30 km pour accomplir en groupe les festivités de l’Aïd. Si des prédicateurs se permettent de citer des savants qui deviennent écran voire substitut au Coran et au Prophète, le tribun de ce vendredi va plus loin, il nous prend en exemple une pratique aux Etats-Unis. Nous avons trois questions à lui poser :

La première est celle du Coran qui nous demande de ne pas nous fier aux coutumes des gens, mais de disposer de preuves religieuses incontestables. Chaque nation sera interrogée sur ses mobiles y compris religieux.

Le Croyant ne peut se contenter de dire j’ai eu la foi et de faire comme il veut, il doit montrer les preuves de sa foi et de ses allégations sur le Fiqh et la religion :

وَنَزَعْنَا مِنْ كُلِّ أُمَّةٍ شَهِيدًا فَقُلْنَا هَاتُوا بُرْهَانَكُمْ

{Et Nous avons extrait un témoin de chaque communauté, puis Nous avons dit : « Apportez votre preuve ! »} Al Qasas 75

Quelles sont les preuves qui vont inciter les Musulmans à quitter leur quartier et leur mosquée pour rejoindre une manifestation festive et ostensible dans un climat d’islamophobie ? En cherchant dans les sources, nous trouvons l’avis de savants anciens et modernes qui avancent la recommandation de prier dans une moussalat, le jour de fête, et non dans le Masjid. On attribue cette recommandation au Prophète qui aurait prié des fois dans la mosquée et d’autres fois dans des lieux de prières (moussalat) sans avancer une preuve irréfutable : un hadith authentique ou un avis consensuel des compagnons du Prophète. Il est possible qu’il existe une référence incontestable. Le tribun n’en a pas fait référence et mes connaissances limitées en Hadith ne m’ont pas permis d’infirmer ou de confirmer catégoriquement la prière en un seul lieu pour une même ville, une région ou un grand quartier.

En faisant des recherches, je n’ai trouvé qu’un hadith rapporté par Abou Horeyra qui dit que le Prophète (saws) avait fait une prière de fête dans la mosquée un jour pluvieux. Ce hadith qui sous entend que toutes les prières étaient faites hors de la Mosquée est rapportée par Ibn Màja, Abou Dawoud et Hàkim, mais Al Hafiz a dit que sa chaine comporte un anonyme alors que Dhahabi l’a considéré comme faux (munkar). Si quelqu’un a des références authentiques qu’il nous éclaire, qu’Allah éclaire son visage.

Je vais pousser la logique contradictoire jusqu’à ses extrêmes : en supposant qu’il existe une norme religieuse qui rend obligatoire la prière de l’Aïd en une assemblée dans une ville ou dans un village est-ce que cette norme donne crédit pour se réunir comme des moutons derrière un objectif plus politique que religieux ? Est-ce que l’existence de la preuve religieuse donne caution morale pour aller prier derrière un imam dans un parc ou dans une salle d’exposition où le nom d’Allah est profané chaque jour ? Est-ce que l’existence de la référence irréfutable pour une pratique que les madhahib (écoles doctrinaires) examinent avec divergence sur son obligation alors que l’obligation sur laquelle il n’y a aucune divergence est bafouée : ne pas encourager la sédition armée, ne pas cautionner l’agression d’un pays musulman par un agresseur musulman ou non musulman, ne pas se ranger derrière ceux qui ne font la cause des musulmans leur cause principale comme est le cas de la cause de la Palestine où rien de concret n’est fait pour expliquer, dénoncer et refuser les crimes sionistes ?

La seconde est celle de la comparaison la plus judicieuse en l’absence de références religieuses irréfutables. La majorité de la communauté musulmane en France est d’origine maghrébine et la question se pose : pourquoi aller au Etats-Unis et laisser l’Algérie voisine musulmane à 100% ? Le peuple algérien a un problème avec ses gouvernants despotiques, mais n’a pas de problème avec la pratique de sa religion. Pour des raisons culturelles et sociologiques le Musulman en France est plus sensible à ce qui se passe en Algérie, au Maghreb ou en Arabie saoudite qu’aux Etats-Unis.

La troisième question est sans doute la réponse : La référence aux Etats-Unis n’est qu’une manière détournée de faire référence au monde anglo-saxon. Il s’agit en quelque sorte de mettre en exergue le communautarisme anglo-saxon contre le non communautarisme français. Je suis obligé de pousser cette logique non dite jusqu’à ses limites en posant d’autres questions qui montrent que les instances religieuses musulmanes veulent présider la destinée des Musulmans alors qu’elles ignorent les grands enjeux de société dans le monde occidental et qu’elles ignorent l’histoire de sécularisation de la France considérée comme le pays le moins religieux dans le monde. La première question –  est-ce que vraiment le communautarisme anglo-saxon est profitable aux communautés musulmanes vivant en Angleterre et aux Etats-Unis ou n’est-ce pas plutôt une forme de discrimination très subtile que l’Empire britannique a construit durant sa longue domination du monde qui lui permet hier comme aujourd’hui de faire gérer les communautés par les élites de la communautés qui œuvrent pour la sécurité et la prospérité de l’Empire tout en économisant l’effort de répression directe et brutale que les Français ne savent pas réaliser par différence culturelle avec les Anglais ? Qui nous dit que la France ne pratique pas le communautarisme ? Il faut lire l’histoire de l’Algérie, des migrants en France et de leur parcage dans des ghettos urbains et socio professionnels pour voir qu’au nom de l’intégration après l’assimilation, la France a toujours pratiqué le communautarisme qu’elle occulte en termes de communication pour avoir bonne conscience avec ses symboles et ses déclarations.

Enfin la dernière question, la plus subversive, mais la plus pertinente, si ces élites veulent conduire la communauté musulmane à bon port et œuvrer pour l’Islam authentique : Est-ce que l’intérêt de la communauté musulmane et la promotion de l’Islam comme alternative à l’impasse civilisationnelle est dans le communautarisme et les démonstrations communautaristes stériles et ostensibles ?

Dans ces non-dits survolés sur le communautarisme, nous avons eu droit à ce qui fait mode aujourd’hui dans la communauté musulmane : la création d’écoles musulmanes. On dirait que le même mot d’ordre est lancé : l’école musulmane apporterait une plus value car elle va enseigner l’arabe, la civilisation islamique et le Coran. Il faut avoir le courage de dénoncer cette approche simplificatrice que l’expérience met en exergue les fausses allégations et ses limites. La communauté commorienne plus pauvre et plus stigmatisée que la communauté maghrébine a mis en place depuis sa présence, plus récente que celle des Algériens en France, des écoles coraniques et des écoles de langue arabe qui sont fréquentées avec assiduité. L’école en marge de la société n’est valide que si elle est destinée à un corps diplomatique ou des résidents de passage et qui veulent conserver l’éducation, la culture, la langue et les diplômes de leur pays d’origine. L’expérience a montré que la famille et les associations peuvent apporter le complément culturel, religieux et pédagogique qui manquent aux élèves si la société s’investit dans ces associations d’une manière efficace, soutenue et durable. La problématique de l’école que les Musulmans ne veulent pas voir par précipitation, par activisme ou par intérêt lucratif est dans l’excellence que cette école ou ce collège ou ce lycée doit apporter en terme de pédagogie, de didactique, de docimologie, de plateau technique et de participation des parents dans le suivi de la progression de leur progéniture. Si les Musulmans de France ont le souci de ne pas se confiner dans une posture schizophrénique et s’ils ont conscience que leur devoir est au-delà du communautarisme car ils ont pour vocation de témoigner aux autres, alors toute séparation des autres est une faute.

Les Musulmans peuvent créer des établissements à l’instar des écoles juives ou catholiques, mais ils doivent prendre garde à trois choses. Comment financer ces écoles pour ne pas connaitre une nouvelle fois des expériences avortées. Comment être ouvert sur le corps enseignant pour recruter les meilleurs enseignants. Ce serait mortel de faire le choix en mathématique ou en physique chimie ou autre matière sur des critères religieux alors qu’il s’agit d’aligner des compétences pédagogiques qui amènent l’apprenant vers la compétence à être d’actualité dans les défis scientifiques et technologiques de demain. Ce serait intéressant avant de se lancer de faire l’étude des expériences des établissements des jésuites dans le monde arabe et voir leur capacité de gestionnaires et leur compétence pédagogique de fournir un enseignement de qualité et des promotions de hautes performances sans que les Musulmans ne soient agressés par un culte étranger à leur culture. Dans cet ordre d’idées ce serait commettre une erreur irréparable que de faire de l’école privée musulmane un lieu réservé pour les Musulmans. La valeur ajoutée est dans la performance et non dans le ghetto ou le sectarisme religieux. Enfin, en termes de valeurs ajoutées, il y a lieu comme lors d’une création d’entreprise de faire une étude marché entre l’offre et la demande d’une part et de faire l’étude des besoins et des manques à combler.

Je n’apporte pas de réponse mais je pose la question au vu de la situation catastrophée de l’école française, de son marché du travail et de la sociologie pédagogique de la communauté musulmane, s’il n’est pas plus judicieux d’aller vers la création d’établissements de formation professionnelle qui assurent des débouchés à un marché demandeur et à une population tenue en échec scolaire que vers les formules classiques de reproduction d’un système scolaire qui demande à être rénové. Adjoindre des matières islamiques à un système en détresse ne va pas changer l’équation fondamentale de l’échec ni répondre à la question : quelle école pour quel public ?

7 – Tous ces problèmes relèvent davantage du politique que du religieux et les erreurs peuvent coûter cher en termes politiques sans avoir des répercussions graves sur la religion et la pratique de la religion. Cependant, quand l’assistance qui vient encadrer l’Imam de circonstance a dans son sillage des instituts, des conférences, des appareils et autres représentations de notoriété sociale, intellectuelle et religieuse, j’ai le devoir de m’interroger sur le transfert aux jeunes de l’amour de la vérité, de la justice et de l’exactitude ainsi que de l’inspiration de l’amour pour Allah et Son Noble Prophète lorsque le Coran est mal traduit dans des passages censés être des rituels de chaque jour, de chaque heure. En effet quand on entend la traduction de ce verset :

إِنَّ اللَّهَ وَمَلَائِكَتَهُ يُصَلُّونَ عَلَى النَّبِيِّ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا صَلُّوا عَلَيْهِ وَسَلِّمُوا تَسْلِيمًا

{Certes, Allah et Ses Anges prient sur le Prophète; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez [lui] vos salutations.} Al Ahzab 56

Quand on vient donner des leçons de religion, l’important n’est pas la rhétorique ou l’érudition affichée devant un auditoire qui a appris depuis trop longtemps à ne pas contester le tribun ni à méditer ses paroles, mais la considération et la vénération de la parole d’Allah. Un verset ou un mot du Coran n’est pas la parole d’un poète, d’un journaliste ou la répétition d’un homme pris dans l’engrenage de l’habitude à dire sans ressentir le sens de ce qu’il dit ni sa portée religieuse. Tout manquement à la parole d’Allah par insouciance, habitude, ignorance est condamnable et par ce fait il ne donne pas le droit ni la prétention à conduire la destinée de la communauté.

Comment prétendre conduire la destinée de la communauté alors qu’en manquant de justesse et de vérité sur la Parole d’Allah on tombe sous le coup de ce verset réprobateur :

مَا قَدَرُوا اللَّهَ حَقَّ قَدْرِهِ إِنَّ اللَّهَ لَقَوِيٌّ عَزِيزٌ

{Ils n’ont pas considéré Allah comme Il le mérite ; Allah est certes Fort et invincible.} Al Hadj 74

En effet Allah ne prie pas sur Son Prophète, les Anges ne prient pas sur le Prophète, nous ne prions pas sur le Prophète. Le verbe prier en Arabe (Salla) ne doit pas être traduit littéralement et automatiquement. Tous, y compris le Prophète (saws) nous prions Allah dans le sens où nous lui vouons le culte pur et sincère exclusivement dévoué à lui et dans le sens aussi où nous l’invoquons de nous accorder Sa Miséricorde et tout ce qui entre sous les propriétés de la miséricorde comme l’amour, la clémence, la protection, l’absolution, le salut, le paradis… Nous l’invoquons aussi de nous accorder la bénédiction de nos efforts, de nos biens et de notre famille ainsi que tout ce qui entre sous les propriétés de la bénédiction comme la santé, la réussite, la prospérité, l’abondance, la science, la satisfaction de nos désirs, le comble de nos manques, et la mise à notre disposition des moyens…

Allah ne prie pas sur nous, mais Il répond globalement et par sagesse à tout ce que nous pouvons désirer ou redouter sous forme « générique » de miséricorde et de bénédiction. Il est de même pour les Anges qui ne prient pas sur nous, mais qui invoquent Allah en notre faveur pour qu’Il nous accorde miséricorde et bénédiction.

Allah ne prie pas sur le Prophète, mais Il l’assure de lui accorder Al Maqam Al Mahmoud (la station de la grâce, la posture louable), Al Wassila ( l’intercession pour la communauté et la place la plus honorable du Paradis , al Fadila (l’excellence) et ad Daraja ar rafi’â (rang élévé au Paradis et excellente renommée jusqu’à la fin des temps). Sur un plan « générique » Allah lui accorde sa Miséricorde et Sa bénédiction.

Les Anges et les Croyants ne prient pas sur le Prophète (saws), mais invoquent Allah de lui accorder Miséricorde et Bénédiction dans le sens où le Prophète a explicité ces deux notions pour lui.

Par ailleurs nous envoyons nos salutations au Prophète car il est vivant dans nos cœurs et vivant à travers le Coran qu’il nous a révélé et la Sunna qu’il nous a laissée. Il répond à nos salutations et à nos évocations de sa personne.

La traduction qui correspond au mieux au sens des versets coraniques est la suivante :

Certes, Allah Est Tout-Miséricorde envers le Prophète, et les Anges implorent pour lui le bien. O vous qui êtes devenus croyants, invoquez Allah pour lui et adressez-lui vos salutations.(*)} Al Ahzab 56

(*) Lorsque le nom du Prophète est évoqué, le Coran et la règle prophétique exigent – par considération pour sa noblesse, son sacrifice et son œuvre par lesquels nous sommes devenus par la grâce d’Allah musulmans – que l’on accompagne son nom ou son évocation de la formule :

صلى الله عليه و سلم

« Qu’Allah lui Accorde miséricorde et bénédiction, et qu’Il lui transmette nos salutations ».

Conclusions :

Le Coran nous donne le chemin à suivre si on se donne le temps de le lire avec des yeux de vivants, de lire le monde avec des yeux de responsables et si on accepte enfin de renoncer à la stratégie du serpent qui se mord la queue ou de la montagne qui accouche d’une souris : Mobilisons nous pour un authentique Jihad compris comme s’efforcer de faire le maximum d’effort pour plaire à Allah sans chercher la complaisance et les jeux d’appareils. L’islam et le Jihad doivent primer sur toute autre considération, mais pour celà il faut commencer à renoncer aux faux fuyants et aux faux brillants :

{Avez-vous considéré qu’assurer l’eau au pèlerin et entretenir la Mosquée Sacrée, est égal (au mérite) de celui qui croit en Allah et au jour Dernier, et qui s’est efforcé dans la Cause d’Allah ? Ils ne sont point égaux auprès d’Allah. Allah ne Guide point les gens injustes.} At Tawba 19

Avons-nous tiré leçon des Juifs qui se sont imposés en France pour le compte de l’entité sioniste sans faire des démonstrations festives de masse ? Ils ont construit leur force, alors qu’ils étaient des bouc-émissaires et des populations stigmatisées en s’impliquant dans la mise en place de réseaux efficaces pour que chaque Juif instruit et compétent apporte ce qui manque au Juif moins compétent et moins instruit. Par la culture du réseau et la même idéologie qui rassemble les religieux et les non religieux, ils ont étendu leur réseau progressivement sans bruit sur le commerce, l’économie, les universités, les médias, les partis politiques. Contre tous les préjugés et tous les stéréotypes du Juif riche, radin et puissant mais méprisables, ils ont construit leur grandeur et leur invulnérabilité qui les rend au dessus des Français de « souche ».

Avons-nous appliqué les règles de bienséance et de préséance de l’Islam qui veulent que le maitre des lieux préside la prière même si son invité est plus savant que lui ? S’il y avait stratégie de communication, volonté d’efficacité pour le compte de la communauté et confiance entre « chefs », l’imam de la mosquée de notre quartier a les compétences de tenter de nous convaincre de rejoindre le bain de foule à Chanot pour l’Aid prochain. Les anciens et les jeunes attachés à leur cave faisant office de moussalat n’iront nulle part et tout le monde le sait. Tout le monde sait que ce serait une sortie festive. Les mères de familles iront à Chanot comme elles avaient l’habitude d’aller à Mac Donald ou à Quick.

Est-ce que les organisateurs de ce genre de festivités ne savent pas que les jeunes et moins jeunes instruits et politisés connaissent la vérité ? La vérité est dans le rituel de faire de ce rassemblement une tribune politique pour donner la parole non seulement à des élites en manque de représentativité pour asseoir leur autorité, mais aussi à des politiciens français non musulmans (maires, députés etc…) qui ont l’occasion de travailler le clientélisme électoral et travailler sur le mental réceptif des musulmans en leur faisant  la leçon civique profitant de leur position agenouillée.

Enfin, en salle d’exposition ou dans une cave, l’essentiel qui est le sermon ne suit ni l’actualité ni les soucis ni le reveil des consciences indolentes et personne ne semble encore voir l’ennui des orants qui attendent avec impatience la fin des longs discours creux et redondants.

Omar Mazri

Les « Amis de la Syrie » se partagent l’économie syrienne avant de l’avoir conquise

Preuve que la préoccupation occidentale pour la Syrie n’a rien à voir avec les nobles motifs affichés, de démocratie et de protection des civils, la Conférence des amis (sic) du peuple syrien prépare un plan de pillage économique applicable dès que le pays sera occupé. Dans la grande tradition coloniale, un Groupe de travail, sous co-présidence allemande et émiratie, étudie la manière de se partager les dépouilles de la Syrie lorsqu’elle sera vaincue. L’OTAN et le CCG ont « vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué ».

Réseau Voltaire | Berlin (Allemagne) | 14 juin 2012

Clemens von Goetze (directeur du 3e département du ministère allemand des Affaires étrangères) et Anwar Mohammad Gargash (ministre émirati des Affaires étrangères), lors de la réunion du Groupe de travail sur le dépeçage de l’économie syrienne à Abou Dhabi.

Un groupe autoproclamé

La semaine dernière, un « Groupe de travail » international s’est réuni pour la première fois sous la coprésidence allemande à Abu Dhabi. Il doit mettre en route des mesures économiques urgentes après la chute du régime al-Assad. Ce « Groupe de travail » (« Working Group on Economic Recovery and Development of the Friends of the Syrian People ») a été institué le 1er avril à Istanbul par le « Groupe des amis du peuple syrien ». Il s’agit là d’une alliance d’États occidentaux et pro-occidentaux qui se sont battus dans la guerre civile syrienne aux côtés de l’opposition et coopèrent essentiellement avec le Conseil national syrien (CNS), une organisation en exil. Ce « Groupe des amis du peuple syrien » n’a absolument pas été légitimé par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Il en va de même de son « Groupe de travail »qui s’est autoproclamé « Forum central » pour les mesures économiques nécessaires. [1]

L’Allemagne est le principale responsable

Comme l’explique le diplomate allemand Clemens von Goetze, qui a dirigé la réunion à la fin de la semaine dernière avec son homologue des Émirats arabes unis, le « Groupe de travail »n’a pas été créé uniquement pour apporter une aide urgente après la chute du régime : « Le moment est favorable pour ouvrir au pays des perspectives à long terme ». [2] Le modèle est pour lui le Plan Marshall grâce auquel les États-Unis ont, après la Seconde Guerre mondiale, apporté aux Alliés occidentaux une aide matérielle destinée à la reconstruction. Le « Groupe de travail » a créé plusieurs sous-groupes qui doivent se consacrer à des sujets particuliers. Dans la répartition internationale du travail sur laquelle les États membres sont tombés officiellement d’accord, l’Allemagne est responsable du volet « Politique économique et réforme ». Il s’agit là explicitement de « stratégies à long terme » [3] qui devraient favoriser le passage « d’une économie centraliste à une économie de marché », lit-on dans les rapports.
Le « Groupe de travail » institue à cet effet un « Secrétariat » à la disposition duquel l’Allemagne et les Émirats arabes unis ont l’intention de mettre chacun 600 000 euros. Son directeur pressenti est l’Allemand Gunnar Wälzholz. C’est lui qui a dirigé en dernier la Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) en Afghanistan [4].

Clemens von Goetze, directeur d’administration centrale au ministère allemand des Affaires étrangères, et ancien directeur de la Banque allemande de reconstruction en Afghanistan, co-pilote le groupe de travail sur le pillage de l’économie syrienne.La carotte et le bâton

Comme l’a confirmé un participant à la réunion de la semaine dernière, les mesures qui doivent être mises en route sous la responsabilité allemande répondent à des objectifs à court terme. Ainsi les programmes économiques doivent attirer les forces qui, en Syrie, « ne participent pas encore totalement à l’insurrection et hésitent encore à la soutenir » [5]. Ils représentent un antidote aux sanctions qui -non pas par des stimulants, mais des pressions-visent à inciter également des entrepreneurs loyalistes à passer dans l’autre camp. À ce sujet le « Groupe de travail » a déclaré que les sanctions pourraient être levées « dès que ses objectifs seraient atteints, c’est-à-dire après la chute d’el-Assad qu’un changement de camp des milieux économiques intéressés favoriserait » [6].

Conséquences de la libéralisation

La privatisation de l’économie syrienne qui incombe au « Groupe de travail » est encouragée depuis des années par Berlin qui a longtemps collaboré avec le régime el-Assad. En 2006, l’organisation de coopération allemande GTZ (aujourd’hui GIZ) a mis en route, spécialement à cet effet, un programme intitulé « Soutien à la réforme économique syrienne ». Il a été expliqué que « le gouvernement syrien avait décidé en 2000 de passer à l’économie sociale de marché » mais que « les institutions concernées manquaient de connaissances ». C’est pourquoi la GTZ la soutenait [7]. On prétendait que « grâce aux effets attendus sur les revenus et l’emploi », [.] la réforme « améliorerait les conditions de vie de la population syrienne ».
Mais cette annonce n’a pas été suivie d’effet. Au contraire, l’International Crisis Group a confirmé l’année dernière que l’ouverture du marché syrien a eu des effets « extrêmement négatifs » sur l’artisanat local. Cela vaut notamment pour Duma, près de Damas, où vivaient de nombreux artisans. La libéralisation les a menés au bord de la ruine si bien qu’ils ont rompu avec le régime. [8] Aujourd’hui, Duma passe pour être un bastion de la contestation et a même été momentanément, en janvier dernier, totalement contrôlé par les insurgés.

Ossama al-Kadi a longtemps été cadre de British Gas, puis consultant économique international. Il s’est spécialisé sur l’application des lois de la guerre de Sun Tzu à la conquête des marchés. Bien qu’il n’ait jamais milité en politique et n’ait jamais été opposant au Baas, il a été récemment propulsé membre du Conseil national syrien en raison de ses compétences. Il est chargé d’élaborer une stratégie pour un pillage accéléré de son pays d’origine, dès la République arabe syrienne renversée.Projets
Aussi peut-on lire, dans la « National Economic Vision » que le chef du Bureau économique du CNS, Usama al Qadi, a présentée la semaine dernière à Abu Dhabi au « Groupe de travail »sous direction allemande, que la libéralisation n’améliorera le niveau de vie qu’« à longue échéance ». Il faut tout d’abord créer des conditions fiables pour les investissements étrangers, augmenter la « productivité » des travailleurs syriens, accélérer l’établissement d’entreprises industrielles, réformer le secteur bancaire et chercher des débouchés, en particulier à l’étranger. Le « Marshall Syrian Recovery Plan », qui devrait démarrer le plus vite possible, pourra attirer des investissements directs occidentaux en assez grand nombre. À l’avenir, le« Secrétariat » du « Groupe de travail » dirigé par l’Allemagne aidera à appliquer ce plan dès qu’el-Assad aura été renversé et que Damas aura un nouveau régime.

Comme au Kosovo il y a quelques années

Le CNS, qui collabore étroitement avec l’Occident dans le cadre du « Groupe de travail » et dont le personnel se propose pour assumer plus tard des fonctions de direction, est sérieusement contesté par les opposants syriens. Il est dominé par des membres des Frères musulmans dont la position au sein du CNS suscite la forte hostilité de nombreux opposants de tendance laïque. D’autre part, le fait que des leaders du CNS misent publiquement sur une intervention militaire occidentale suscite le mécontentement de parties importantes de l’opposition syrienne. En revanche, le National Coordination Committee (NCC), un groupement d’organisations d’opposition à l’intérieur de la Syrie que l’Occident ne prend guère en considération, s’est notamment prononcé résolument contre des opérations militaires occidentales. Radwan Ziadeh, « directeur des relations étrangères » du CNS qui, de même que l’économiste du CNS Usama al-Qadi, travaille pour le Syrian Center for Political and Strategic Studies, s’est déjà prononcé à plusieurs reprises en faveur d’opérations semblables à celles du Kosovo. « Le Kosovo montre comment l’Occident peut intervenir en Syrie », a déclaré Ziadeh. En juillet 2011 déjà, il était l’hôte du ministère allemand des Affaires étrangères et en février dernier celui du Financial Times. [9] Peu après, il a affirmé que les milices de l’Armée syrienne libre devaient jouer le même rôle que l’UÇK au Kosovo. [10] Selon german-foreign-policy.com, des opposants syriens se sont rendus récemment au Kosovo pour s’informer sur l’action de l’UÇK en 1999 [11]. Le « massacre de Houla »pourrait avoir la même signification que le « massacre de Racak » au début de 1999.
Cependant, en ce qui concerne ce dernier, on se doutait déjà, à l’époque, qu’il s’agissait d’une manipulation destinée à justifier la guerre. Cela n’a jamais été sérieusement réfuté. En tout cas, plus rien ne s’opposait à une intervention de l’OTAN.

Source : www.german-foreign-policy.com
Traduction Horizons et débats
[1] Chairman’s Conclusions. Second Conference of The Group of Friends of the Syrian People, Istanbul, 1/4/2012
[2] Donors Mull Marshall Plan for Post-Conflict Syria ; www.naharnet.com 25/5/2012
[3] Assad verbreitet Zuversicht ; www.faz.net 24/5/2012
[4] KfW (Banque pour la reconstruction) a été créée par l’autorité d’occupation anglo-américaine en Allemagne, en 1948. Elle fut chargée du passage de l’économie national-socialiste à l’économie de marché et de la mise en ouvre du Plan Marshall. Actuellement, KfW est présidée de plein droit par les ministres allemands de l’Economie et des Finances, Philipp Rösler et Wolfgang Schäuble.
[5] Donors Mull Marshall Plan for Post-Conflict Syria ; www.naharnet.com 25/5/2012
[6] Chairmen’s Conclusions of the International Meeting of the Working Group on Economic Recovery and Development of the Group of Friends of the Syrian People, Abu Dhabi, 24/5/2012
[7] Unterstützung der syrischen Wirtschaftsreform ; www.gtz.de
[8] Popular Protest in North Africa and the Middle East (VI) : The Syrian People’s Slow Motion Revolution ; International Crisis Group Middle East/North Africa Report No 108, 6/7/2011
[9] Kosovo shows how the West can intervene in Syria ; www.ft.com 14/2/2012
[10] Radwan Ziadeh : Have We Learned Nothing From the Nineties ? Syria is the Balkans All Over Again ;www.tnr.com 22/3/2012
[11] « La Russie proteste contre l’entrainement de factieux syriens au Kosovo », Réseau Voltaire, 25 mai 2012.

La Fatwa de Cheikh El Ibrahimi contre le Colonialisme

Maintenant que les savants de palais, les prédicateurs incultes et les pantins ont fini leurs jouissances et réjouissances sur les milliers de morts et les ruines de la Libye colonisée au nom des valeurs civilisatrices de l’Occident colonisateur et agresseur, se posent des questions qui vont appeler des réponses inévitables et irrévocables comme celles qu’a apportées Cheikh El Ibrahimi au colonialisme. Pour bien comprendre la portée universelle de la Fatwa du Cheikh Al Ibrahimi nous allons rapidement brosser le cadre qui se déssine après les conséquences de la Fatwa de Qaradhawi et ses adorateurs :

1 – Les va-t-en guerre musulmans appelant au meurtre n’ont jusqu’à ce jour fourni aucune justifications religieuses, idéologiques, politiques ou morale à leur alliance avec l’OTAN agressant un pays souverain. Peuvent-ils faire l’impasse sur les conséquences de la guerre?

2 – Les Analyses de savants musulmans comme Ramadan Al Bouti ou Cheikh Al Albani qui avec versets coraniques et hadiths réfutent l’aventurisme politique et l’improvisation du changement par la violence armée ainsi que le recours au colonialisme n’ont pas été écoutés et on ne leur a opposé que des opinions partisanes et sectaires sans fondement logique ni analyse géostratégique sur les enjeux et les conflits fomentés par l’impérialisme et ses vassaux. La voie de la lucidité va-t-elle l’emporter sur la confusion et l’irresponsabilité?

3 – Faisant fi qu’une révolution réussie ici ne peut être transposée mécaniquement ailleurs et surtout sans adhésion des couches moyennes, les Arabes ont montré la faillite de leur système de pensée et leur éloignement des réalités sociales. Ils ont été lamentablement manipulés comme des spectateurs face au petit écran regardant les illusionnistes et les magiciens du verbe et de l’image. Les images horribles mais réelles cachées sur la Libye, l’Irak, l’Afghanistan et autres guerres de Croisades ne vont-elle pas venir frapper le regard de l’humain et remplir son imaginaire d’horreurs intolérables qui vont inspirer à son imagination d’autres formes de résistance pour ne plus tolérer la présence du colonialisme?

4 – Faisons abstraction des intentions de la Charia en Libye dont personne n’a compris le contenu, les modalités et les nouveautés qui vont apporter plus de sécurité, de paix, de prospérité, de liberté dans un pays mis en ruines et en implosion sociologique. Quelle était l’intention d’organiser un défilé de mode et une exposition de mannequins occidentaux et arabes à une société en deuil, en perte de repères et choquée par l’exhibitionnisme de valeurs en contradiction avec ses traditions. Agressée et terrorisée, la société libyenne va-t-elle garder son mutisme et tolérer la présence des profanateurs et profanatrices qui ont souillé une seconde fois son sol après le lynchage de Omar al Mokhtar et celui de Mouammar al Kadhafi? Est-ce que les savants du Moyen-Orient connaissent la nature du colonialisme ? Est-ce le peuple libyen va se réapproprier sa mémoire anti-colonialiste?

6 – Charlie Hebdo juste après la fin de l’agression française contre la Libye, se laisse aller à son déversoir de haine pour exacerber les tensions sociales jouant sur la « défaite » refoulée des uns et l’émotionnel convulsif des autres : Il nous livre des caricatures, des blasphèmes, de l’humour de caniveau pour nous blesser et porter atteinte à la personne du Prophète (saws), aux symboles et valeurs de l’Islam comme si l’Islam est conquis, dompté, démantelé. Les Musulmans auront-ils l’intelligence de ne plus réagir par l’instinct mais de mobiliser leurs intelligences et de fédérer leurs compétences et apporter des réponses qui donnent à leur présence sur le sol français une lueur d’espoir pour le peuple français opprimé et paupérisé en leur offrant l’alternative islamique de résistance contre l’opression et les atteintes à la dignité de l’homme honoré par Dieu?

5 – Thomas R. Eddlem dans « the new american » du mardi 1er Novembre, citant des sources américaines, nous informe que l’Administration Obama travaille d’arrache pied pour la mise en place d’un OTAN arabe après l’expérience militaire réussie en Libye, l’expérience sécuritaire réussie au Bahreïn et la création d’un conglomérat militaire et économique englobant toutes les monarchies arabes du Golfe à l’Atlantique. Quelle est la prochaine cible : La Syrie, l’Algérie, l’Iran, le Liban, Gaza, le Pakistan ? Que feront les Musulmans ? Que diront les progressistes occidentaux?

Nous sommes donc à la veille de nouvelles trahisons, de nouvelles agressions et il est de notre devoir d’informer que malgré l’instrumentalisation de la religion par les rentiers, les médiocres et les bureaucrates et malgré les plans des haineux et des nostalgiques de l’Algérie française et des colonies, l’Islam demeure par son essence, son histoire, sa civilisation et ses grandes figures le Dine de la liberté et de la libération des Taghut et jamais il ne sera question pour cette oumma musulmane de se soumettre au colonialisme, à ses intimidations, à ses corruptions. Le colonialisme peut détruire des villes, assassiner des chefs d’États, liquider des opposants, diaboliser les Musulmans ou les criminaliser, il ne pourra détruire leur âme, leur mémoire et les grandes figures qui l’ont mis à nu et qui l’ont combattu comme Cheikh Mohamed Al Bachir Al Ibrahimi (1889 – 1965), ce patriote humble et ce militant dévoué contre le colonialisme en Algérie et hors des frontières de l’Algérie.

Suivons donc le parcours du libérateur et le regard du civilisé :

1 – Le colonialisme dans son intégralité est une infamie provenant de l’œuvre de Satan

« الاستعمار كُلُّه رجْسٌ من عمل الشيطان »

Partant du verset suivant

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِنَّمَا الْخَمْرُ وَالْمَيْسِرُ وَالْأَنْصَابُ وَالْأَزْلَامُ رِجْسٌ مِنْ عَمَلِ الشَّيْطَانِ فَاجْتَنِبُوهُ لَعَلَّكُمْ تُفْلِحُونَ إِنَّمَا يُرِيدُ الشَّيْطَانُ أَنْ يُوقِعَ بَيْنَكُمُ الْعَدَاوَةَ وَالْبَغْضَاءَ فِي الْخَمْرِ وَالْمَيْسِرِ وَيَصُدَّكُمْ عَنْ ذِكْرِ اللَّهِ وَعَنِ الصَّلَاةِ فَهَلْ أَنْتُمْ مُنْتَهُونَ

O vous qui êtes devenus croyants, les boissons alcoolisées, les jeux d’argent, les idoles et les fiches ne sont qu’infamies, de l’œuvre de Satan, évitez-les donc, afin que vous cultiviez. Toutefois, Satan ne veut que semer parmi vous l’animosité et la haine dans les boissons alcoolisées, les jeux d’argent, vous rebuter de psalmodier le Nom d’Allah et de la prière. Ne finirez-vous donc pas ? Al Maidah 90

Cheikh Al Ibrahimi bien avant Al Khomeiny est celui qui a désigné le colonialisme de Satan et non seulement l’impérialisme américain. Al Ibrahimi nous montre les conséquences directes et tragiques du colonialisme en termes de débauche morale, de corruption sociale et de destruction de la civilisation. S’adressant à l’esprit musulman il invite l’esprit du Musulman à la vigilance s’il ne veut pas subir les ravages du colonialisme ou s’il veut s’émanciper de son emprise et se libérer de ses ruines :

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا ادْخُلُوا فِي السِّلْمِ كَافَّةً وَلَا تَتَّبِعُوا خُطُوَاتِ الشَّيْطَانِ إِنَّهُ لَكُمْ عَدُوٌّ مُبِينٌ

O vous qui êtes devenus croyants, entrez dans la paix en totalité et ne suivez point les pas de Satan. Il est pour vous un ennemi évident. Al Baqara 208

يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لَا تَتَّخِذُوا عَدُوِّي وَعَدُوَّكُمْ أَوْلِيَاءَ تُلْقُونَ إِلَيْهِمْ بِالْمَوَدَّةِ وَقَدْ كَفَرُوا بِمَا جَاءَكُمْ مِنَ الْحَقِّ

O vous qui êtes devenus croyants, ne prenez pas Mon ennemi et votre ennemi comme protecteurs, quand vous sortez lutter pour Ma Cause et que vous recherchez Mon Agrément, en leur faisant preuve d’affection, alors qu’ils ont mécru en ce qui vous a été Révélé de Vrai Al Mumtahana 1

Dans la revue Al Bassair, à travers le contenu moral, spirituel et idéologique du Coran, Cheikh Taleb Al Ibrahimi – une des prestigieuses figures de l’Association des Oulémas algériens – montre que le colonialisme est une souillure morale, une profanation des valeurs de l’Islam et une infamie sociale et culturelle qu’il faut combattre au même titre qu’il faut combattre Satan l’inspirateur de tous les maux et de tous les fléaux :

« الاستعمارُ كلُّهُ رِجْسٌ من عَمَل الشيطان ، يَلْتَقِي القائمون به على سَجَايَا خبيثة ، ذو غرائزَ شَرِهةٍ ، ونظراتٍ عميقة إلى وسائل الافتراس ، وإخضاعِ الفرائسِ ، وأَهَمُّ تلك الوسائل َقتلُ الـمعنويات ، وتَخديرُ الاحساسات الروحية « .

« Le colonialisme dans sa globalité comme dans ses composants est une souillure provenant de l’œuvre de Satan, ses partisans se rencontrent sur ses propagations perverses celles-là même qui sont poussées par les instincts prédateurs voraces des colonisateurs et animés par les théories du colonialisme expertes dans la construction des instruments impitoyables de prédation et cultivées dans l’art de mettre en servitude les objets de leurs convoitises. Parmi ses moyens les plus redoutables, le colonialisme sape le moral des colonisés et anesthésie leurs sensibilités morales et spirituelles »

إِن فرنسا قذفَتْ هذا الوطنَ بأربعةِ أنواعٍ من القُوى مختلفةِ التأثير، مُتحدَّةِ الأثَر، متباعدةِ الميادين؛ ولكنها تَلْتقِي على هدَفٍ واحد وهو التمكينُ للاستعمار وأَنها حاربتهُ بأربعةِ أسلحةٍ بَشرية أَخفُّها فتكًا وأقصرُهَا مَدًى الجنديُّ ! « 

En effet la France coloniale a pilonné l’Algérie avec quatre types de forces d’influences diverses mais coordonnées dans leur visée finale et étendue dans leur dimension et leur portée. En vérité un seul objectif est ciblé : La consolidation de la colonisation et la territorialisation du colonialisme. Dans la conjugaison de ces quatre forces de combat, les troupes d’occupation ne sont que l’aspect le plus visible mais le moins dévastateur et le moins durable sur le plan de l’effet social et historique sur le peuple algérien.

… » جاءت فرنسا إِِلى الجزائر بالراهب الاستعماري لتُفسِدَ على المسلمين دينَهم، وتَفْتِنَهُم به عن عقائدهم، وتُشكِّكَهم بتَثليثه في توحيدهم، وتُضَار في ألسنهم كلمةَ « الهادي » بكلمة  » الفادي » ذلك كلُّه بعدمَا أمَدَّتْهُ بالعون، وضَمِنَتْ له الحريةَ، وكَفَرتْ به هُناكَ، لتؤمن به هنا « .

« La France est venue en Algérie avec son missionnaire évangéliste colonisateur pour corrompre l’islamité des Algériens, les pousser à douter de leur foi et de leurs valeurs, et provoquer la sédition et le désordre au sein des Musulmans. Elle est venue pour effacer de leur mémoire et de leur langue le Nom d’Allah Al Hadi (Celui qui donne la Guidance) par le nom de leur icône déifié « le Rédempteur » en donnant à ce missionnaire l’appui logistique, le soutien militaire après avoir nié Jésus là-bas et décidé de l’imposer ici »

وجاءتْ بالـمعلم « الاستعماري » ليُفْسِدَ على أبناءِ المسلمين عقولَهم ، ويُلْقِيَ الاضطرابَ في أفكارهم ، وَيستنزلَهُم عن لغتهم وآدابهم، ويُشوِّهَ لهم تاريخَهم ويُقلِّلَ لهم سلَفهم في أَعينهم، ويُزهِّدَهُم في دينهم ونبيِّهم ويُعلِّمهم _ بعد ذلك _ تعليمًا ناقصًا: هو شر من الجهل!!

La France est venue avec l’éducation « colonisatrice » et la science « colonialiste » pour corrompre les esprits des fils des Musulmans et semer le trouble dans leurs pensées, pour déposer leur conscience, leur langue et leur littérature au profit de celles de la France, pour falsifier et dénaturer leur histoire et réduire le rôle et l’importance de leurs ancêtres à leurs yeux fascinés par d’autres figures, pour les inciter à renoncer à leur religion. L’enseignement colonial vise à créer une pensée handicapée dont les effets sur la personnalité sont pires que ceux de l’ignorance.

وجاءت بالطبيب « الاستعماري » ليُحافظَ على صِحَّة أبنائها قبلَ كلِّ شيء بآية أنه لا يكونُ إلا حيثُ يكون الأوروباويون ، لا في المداشر التي يسكُنها الألوفُ من المسلمين وحدَهم، ولا في القبائل المتجاورة التي تعد عشرات الألوف منهم ، أما هذا الطبيب الاستعماري بالنسبة إلى المسلمين فكأنما جاء ليُداويَ علَّةً بعلل ، ويَقْتُلَ جرثومةً بخلْق جَراثيم، ويجرب معلوماته فيهم كما يُجرِّبها في الأَرانب، ثم يَعيشُ على أمراضهم التي مكن لها الاستعمار بالفقر والجهل.

« La France est venue avec le médecin colonialiste dont la vocation première est de préserver la santé de la population européenne et de ce fait il ne s’installe que là ou s’installe la colonie de peuplement européen ou européanisé. Il n’a pas la préoccupation d’être auprès des campagnes, des tribus et des douars peuplés par les millions de Musulmans. Si la médecine colonialiste intervient dans la population musulmane c’est comme si sa vocation n’est pas de soigner mais d’inoculer des maux nouveaux à la place d’un mal ancien, d’éradiquer un microbe en cultivant à sa place d’autres microbes, d’expérimenter ses nouveaux savoirs et ses nouveaux remèdes sur une population musulmane devenue cobaye humain. Tous ces désastres ne suffisent pas, il faut encore que le médecin français s’enrichissent sur le dos des malheurs des autochtones musulmans que le colonialisme a précarisé sur le plan sanitaire par l’instauration de la pauvreté et de l’ignorance. »

إن الاستعمار القائم على الجندي، والمعلم، والطبيب، والراهب، هَيكلٌ حيوانيٌّ يَمشِي على أربع… وإن الاستعمار قد قَضَى بواسطة هؤلاء الأربعة على عشرةِ ملايين من البشر، فَرمَى مَواهبَهم بالتعطيل ، وعُقولَهم بالخمود، وأذهانَهم بالركود، وأفكارَهم بالعقم، وأضاع على الإنسانية بضياعهم عشرَةَ ملايين من المواهب، والعقول، والأذهان، والأفكار، وهي رأسُ مالٍ عظيم كانت تستعينُ به- لولا الاستعمار- على الخيْر العام والمنفعة، وتنتفعَ به في إقامة دعائم المدنية، فَما أشْأَمَ الاستعمارَ على الإنسانية « !!!.. »

« Il est certain que le colonialisme institué sur le soldat, le missionnaire, l’enseignement et le médecin est une structure animale prédatrice marchant sur quatre pattes. C’est par ces quatre moteurs que le colonialisme a mis en panne les talents, les possibilités et le génie de millions de musulmans. Il a ainsi pu saper leur effort, figer leur mental, rendre inerte leur cognition, rendre stériles leurs idées. Il a ainsi privé l’humanité de millions de potentialités en énergie créatrice, en cerveau fécond, en mental imaginatif, en idée généreuse qui sont un prodigieux capital dont l’humanité aurait profité et utilisé pour résoudre ses problèmes mais que le colonialisme a saboté, détruit, détourné du bien pour laisser les collectifs humains sans ressources capables d’ériger des cités, de promouvoir des civilisations et de se mettre au service de l’humanité. Le colonialisme est la forme la plus pessimiste et la plus cynique dans la destruction de l’humain. »

2 – Le colonialisme et l’Islam

الاستعمار والإسلام

Le colonialisme a combattu l’Islam car il était et il demeure l’obstacle authentique et irréversible à la colonisation, à son expansion, à ses causes et à ses effets sur le monde musulman et non musulman :

جاءَ الاستعمار الَّدنِسُ الجزائرَ يَحْمِلُ : السيفَ والصليبَ، ذلك للتمكُّن.

Le colonialisme, impur et profanateur, est venu en Algérie portant l’épée dans une main et la croix dans l’autre main afin de s’implanter comme colonisation de peuplement.

وهذا للتمكين ، فَملَكَ الأرضَ واسْتَعْبَدَ الرقابَ، وفَرضَ الجِزي ، وسخَّر العقولَ والأبدانَ، ولو وقَفَ عند حدُود الدُّنيويات لقلْنَا : تلك هي طبيعةُ الاستعمار الجائع، تدفعه الشهواتُ إلى اللذات ، فيجْرِي إلى مَداها وَيقف، وتدفعه الأنانيةُ إلى الحيوانيةِ فيلتقمُ ولا ينتقمُ، ولكنه كان استعمارًا دينيًّا مسيحيًّا عاريًّا، وَقَفَ للإسلام بالمرصاد من أول يوم ، وانتَهكَ حُرُماته من أول يومٍ فابَتزَّ أموالَهُ الموقوفةَ بالقَهْر وتصرَّفَ في مَعابِدهِ بالتحويل (جامع كتشاوة مثلا) والهدم، وتحكم في الباقي منها بالاحتكار والاستبداد، وتدخَّل في شعائره بالتضييق والتشديد ، كلُّ ذلك بروح مسيحيةٍ رومانية تُشِعُّ بالحِقد، وتَفُورُ بالانتقام، ولم يكتف بذلك حتى احتضَنَ اليهوديةَ، وحَمَى أهلَها، وأَشْرَكَهُم في السيادة ليؤلِّبها مع المسيحية على حرب الإسلام، ويُجنِّدَها في الكتائب المُغيرة عليه.

Pour dominer l’Algérie et consolider son pouvoir : Il a pris possession de ses terres, il a opprimé et asservi ses habitants, il a imposé des impôts et des taxes, il a assujetti les esprits et les corps. S’il s’était confiné aux seuls aspects mondains et matériels nous aurions dit que telle est la nature du colonialisme : La prévarication et la voracité de l’affamé cherchant sa proie, l’être poussé par ses instincts bestiaux qui veut jouir des biens terrestres à n’importe quel prix. Nous aurions compris qu’une fois ses appétits satisfaits, il prenne une pause et comprenne qu’il est naturel que son égoïsme pousse la victime et le spolié à chercher à se venger de lui et non que triomphe sur lui la bête qui l’habite et qu’il se venge de sa bestialité insatiable sur sa victime et ceux qu’il a spolié.

Mais le colonialisme français est un colonialisme de nature religieuse : Un évangélisme intégriste. Cet intégrisme a ciblé l’Islam dès le premier jour de son projet colonisateur, il a porté atteinte à ses valeurs sacrées, il a profané les lieux de culte les transformant en Église et en Écurie pour ses armées, il a pratiqué la rapine sur les biens des fondations pieuses musulmanes en utilisant la contrainte par la force des armes et des lois scélérates. Après avoir démoli sans droit ce qui lui semblait de son droit à démolir par la force de ses armées il s’est attaché à installer son monopole sur les richesses et les biens et à asservir et à opprimer les Musulmans dépossédés de leurs biens et de leurs droits. Poussé par son esprit à la fois évangéliste inquisiteur, romain revanchard et manichéen rempli de haine et d’éradication de l’autre, il a traqué le culte musulman dans toutes ses expressions, ses hommes et ses institutions. En dépit de tout cela il s’est renforcé dans sa lutte contre l’Islam en se montrant généreux avec les Juifs et le judaïsme au détriment des Musulmans. Les Musulmans furent chassés et exclus alors que les Juifs furent rapprochés, consultés et impliqués en leur faveur dans le processus de la colonisation de l’Algérie. Ainsi ils ont réalisé l’alliance des Livres falsifiés contre le Livre intègre.

وقَد اطمأنتْ إلى أن الشعبَ الجزائريِّ قد مَات كما صَرَّح بذلك أحدُ ساسَتِها الكبار في خطبةٍ ألقاهَا على مُمثلي الأمَم في المهرجان الذي أقَامتْه في عِيدِها المئويِّ لاحتلال الجزائر، وكان مما قالَ:( لا تظنُّوا أنَّ هذه المهرجاناتِ من أجْل بلوغِنَا مائةَ سنةٍ في هذا الوطن، فقدْ أَقامَ الرومان قبْلَنَا فيه ثلاثَة قرونٍ، ومعَ ذلك خرَجُواْ منه، ألا فلتعلموا أن مَغزَى هذه المهرجانات هو تشييعُ جنازة الإسلام بهذه الديار ) .!!

« Lors de la célébration du centenaire de la colonisation, la France était persuadée que le peuple algérien était définitivement mort comme le proclamait un de ses notables dans son discours devant les délégués des nations occidentales. Entre tout ce qu’il a dit il faut prêter attention à ce passage : « Ne pensez pas que ces festivités sont destinés à célébrer les 100 ans de notre présence dans ce pays. Les Romains y sont restés avant nous plus de trois siècles mais ils ont fini par le quitter. Ce que vous devez savoir sur l’enjeu stratégique de cette commémoration grandiose c’est l’enterrement définitif de l’Islam dans ces contrées… »

3 – L’alliance avec le colonialisme est sédition contre l’Islam

موالاة المستعمر خروج عن الإسلام

Dès le début de la révolution algérienne contre le colonialisme, le discours du Cheikh El Ibrahimi a apporté son soutien religieux et militant. Il s’est lancé dans la lutte idéologique et psychologique menée par l’impérialisme qui cherchait à miner la dynamique et l’unité du mouvement de libération du peuple algérien opprimé. Il appelait tous les peuples opprimés à résister et à exprimer leur méfiance et leur défiance envers le colonialisme. Il a montré la vocation universelle de l’Islam que ne peuvent changer ni Qaradhawi ni Al Belhadj en donnant crédit au soutien de l’OTAN aux séditieux libyens bafouant les règles de l’Islam et souillant dans leur bouches le Nom majestueux d’Allah qui a fait entrer Mohamed (saws) entrant à la Mecque en toute humilité sans verser une goutte de sang. Durant son séjour au Caire Cheikh Al Ibrahimi a dénoncé les partisans des alliances ou des compromissions avec le colonialisme et a refusé toute justification politique ou religieuse de collaboration.

Il a promulgué une Fatwa qui reste jusqu’à aujourd’hui opportune, pertinente et cohérente.

فتوى الشيخ البشير الإبراهيمي

Fatwa du Cheikh Mohamed Al Bachir Al Ibrahimi – Le Caire 1955

بسم الله الرحمن الرحيم

إذا قلنا: « إنَّ موالاةَ المستعمِر خروجٌ عن الإسلام » فهذا حكمٌ مجمَل، تفصيلُه أنَّ الموالاة مفاعلةٌ أصلُها الولاء أو الولاية، وتمسّها في معناها مادة التّولّي، والألفاظُ الثلاثة واردة على لسان الشرع، منوطٌ بها الحكم الذي حكمنا به وهو الخروجُ عن الإسلام، وهي في الاستعمال الشرعيِّ جاريةٌ على استعمالها اللّغوي، وهو في جملته ضدُّ العداوة، لأنَّ العربَ تقول: « وَالَيْتُ أو عاديت، وفلان وليّ أو عدّو، وبنو فلان أولياء أو أعداء »، وعلى هذا المعنى تدور تصرّفات الكلمة في الاستعمَالَين الشرعيّ واللغويّ.

Au Nom d’Allah, le Miséricordeur, le Miséricordieux

Si nous disons que « l’acceptation de la tutelle du colonisateur » ou « l’alliance avec le colonisateur » est apostasie dans l’Islam nous énonçons un jugement global. Dans le détail il faut savoir que la tutelle suppose l’allégeance, l’acceptation, la protection. Ces trois termes appliqués au colonisateur sont en contradiction avec la loi coranique. Sur le plan sémantique le Walâ a pour antonymes l’agression et la transgression. Toujours dans le détail mais sur le plan lexical et sémantique le colonialisme ne peut par sa qualité intrinsèque d’agresseur et de transgresseur être un allié ou un tuteur

وماذا بين الاستعمَار والإسلام من جوامعَ أو فوارق حتى يكونَ ذلك الحكم الذي قلناه صحيحاً أو فاسداً؟

D’une manière plus précise et sans équivoque quels sont les points ou les lignes de convergence ou de rupture entre l’Islam et le Colonialisme pour que notre jugement précédent sur l’incompatibilité entre l’Islam et le colonisateur soit juste ou faux d’une manière évidente et incontestable :

إنَّ الإسلامَ والاستعمار ضدّان لا يلتقيان في مبدإٍ ولا في غاية، فالإسلام دينُ الحرية والتحرير، والاستعمار دين العبودية والاستعباد، والإسلام شرع الرحمةَ والرفق، وأمر بالعدل والإحسان، والاستعمار قوامُه على الشدّة والقسوة والطغيان، والإسلام يدعو إلى السلام والاستقرار، والاستعمار يدعو إلى الحرب والتقتيل والتدمير والاضطراب،

L’Islam et le colonialisme sont deux antagonismes qui ne peuvent jamais se rencontrer. L’Islam est la religion de la liberté et de l’émancipation alors que le colonialisme est la religion de la servitude et de l’asservissement. L’Islam a instauré la miséricorde et la bienveillance et il ordonne la pratique du bien et de la justice alors que le colonialisme repose sur la dureté, la tyrannie et la transgression. L’Islam appelle à la paix et à la stabilité, pendant que le colonialisme appelle à la guerre, au meurtre, à la destruction et aux crises.

والإسلام يُثبت الأديانَ السماوية ويحميها، ويقرّ ما فيها من خيرٍ ويحترم أنبياءَها وكتبَها، بل يجعل الإيمانَ بتلك الكتبِ وأولئك الرّسل قاعدةً من قواعده وأصلاً من أصوله، والاستعمار يكفُر بكلّ ذلك ويعمَل على هدمه، خصوصاً الإسلام ونبيّه وقرآنه ومعتنقيه.

L’Islam confirme les religions révélées dont il assure la protection, reconnait ce qu’elles contiennent comme bienfaits qu’elles professent, il respecte les Prophètes qui y sont mentionnées et vénère les livres saints. Plus encore, l’Islam a fait de la croyance des livres saints et des Prophètes de ces religions, une de ses bases et l’un de ses principes. Par contre le colonialisme renie tout cela et travaille à ruiner ces principes et plus particulièrement ceux de l’Islam dont il combat l’essence, le Prophète, le Coran et les adeptes.

نستنتِج من كلّ ذلك أن الاستعمارَ عدوّ لدودٌ للإسلام وأهلِه، فوجَب في حكم الإسلام اعتبارُ الاستعمار أعدَى أعدائِه، ووجب على المسلمين أن يطبِّقوا هذا الحكمَ وهو معاداةُ الاستعمار لا موالاته.

Aussi, nous déduisons de tout cela que le colonialisme est le pire ennemi de l’Islam et des Musulmans et par voie de conséquence il est de l’obligation de tous les gens de confession musulmane de considérer le colonialisme comme l’un de ses plus grands ennemis et par conséquent il ne peut y avoir acceptation de sa tutelle, de son alliance ou d’une allégeance à son égard.

الاستعمارُ الغربيّ ـ وكلّ استعمارٍ في الوجود غربيّ ـ يزيد على مقاصدِه الجوهريّة وهي الاستئثار والاستعلاء والاستغلال مقصداً آخرَ أصيلاً وهو محوُ الإسلام من الكرة الأرضية خوفاً من قوّته الكامنة، وخشيةً منه أن يعيدَ سيرتَه الأولى كرةً أخرى.

Le colonialisme occidental, d’ailleurs tout colonialisme dans cette existence est occidental, en plus des mobiles fondamentaux, d’égoïsme, de vanité, et d’exploitation, communs à tous les impérialismes, en a un autre qui lui appartient en propre : Effacer toute trace de l’Islam de la surface de cette planète, car il craint de le voir rétablir sa puissance d’antan et restaurer sa grandeur passé.

وجميعُ أعمال الاستعمار ترمي إلى تحقيق هذا المقصد، فاحتضانُه للحركاتِ التبشيرية وحمايتُه لها وسيلةٌ من وسائل حربِه للإسلام، وتشجيعُه للضالين المضلّين من المسلمين غايتُه تجريد الإسلام من روحانيته وسلطانه على النفوس، ثم محوُه بالتدريج، ونشرُه للإلحاد بين المسلمين وسيلةٌ من وسائل محوِ الإسلام، وحمايتُه للآفات الاجتماعية التي يحرّمها الإسلام ويحاربها كالخمر والبغاء والقمار ترمي إلى تلك الغاية، ففي الجزائر ـ مثلاً ـ يبيح الاستعمارُ الفرنسيّ فتحَ المقامِر لتبديد أموال المسلمين، وفتحَ المخامر لإفساد عقولهم وأبدانهم، وفتحَ المواخير لإفساد مجتمعهم، ولا يبيح فتحَ مدرسةٍ عربيّة تحيِي لغتَهم أو فتحَ مدرسةٍ دينيّة تحفَظ عليهم دينَهم.

Toutes les actions du colonialisme tendent vers la réalisation de ce but en l’occurrence la tutelle qu’il impose aux multitudes humaines. L’adoption des mouvements évangélistes et la protection qu’il leur apporte, ne sont que des moyens dans sa lutte contre l’Islam et dans sa tentative de dépouiller le Musulman de la spiritualité et de la force civilisationnelle de l’Islam afin de le détruire graduellement. C’est dans ce sens qu’il faut situer les encouragements qu’il prodigue aux musulmans qui ont dévié du droit chemin, et qui cherchent à en tromper d’autres. Les égarés et les séducteurs ont pour but de prêcher l’athéisme chez les Musulmans ou de cultiver les tares morales et sociales proscrites et combattues par l’Islam, telles l’alcoolisme, la prostitution et les jeux de hasards. A travers ces moyens le colonialisme poursuit toujours le même but : L’anéantissement de l’Islam. En Algérie par exemple, le colonialisme français autorise les jeux de hasard pour détruire la foi des musulmans…, c’est pour la même raison qu’il permet la multiplication des débits de boisson et bien d’autres choses. Par contre, il s’oppose à l’ouverture d’une médersa arabe, par les Algériens, pour assurer la pérennité de leur langue, ou à la création d’une école religieuse, pour sauvegarder les préceptes de leur religion.

ويأتي في آخر قائمةِ الأسلحة التي يستعمِلها الاستعمارُ الغربيّ لحرب الإسلام اتّفاقُه بالإجماع على خلقِ دولةِ إسرائيل في صميمِ الوطَن العربي، وانتزاعِ قطعةٍ مقدّسة من وطن الإسلام وإعطائها لليهود الذين يدينون بكذِب المسيح وصلبِه، وبالطعن في أمّه الطاهرة.

Dans sa stratégie de lutte contre l’Islam la dernière trouvaille du colonialisme occidental est la création de l’État d’Israël au cœur du monde arabe et l’arrachement d’une partie des lieux saints de la nation musulmane pour l’offrir aux Juifs dont la dévotion consiste à faire mentir le Messie, à prétendre à sa crucifixion et à diffamer sa mère chaste et pure.

فالواجبُ على المسلمين أن يفهَموا هذا، وأن يعلَموا أنَّ مَن كان عدوًّا لهم فأقلّ درجاتِ الإنصاف أن يكونوا أعداءً له، وأنَّ موالاتَه بأيّ نوعٍ من أنواع الولاية هي خروجٌ عن أحكام الإسلام، لأنَّ معنى الموالاةِ له أن تنصرَه على نفسِك وعلى دينِك وعلى قومِك وعلى وطنِك.

Ceci dit, les Musulmans doivent comprendre tout ces enjeux et savoir que la vigilance la plus élémentaire leur recommande d’éprouver, par esprit d’équité et de réciprocité, pour le moins, les mêmes sentiments d’hostilité que leur ennemi éprouve envers eux. Leur allégeance loyale et leur alliance sous n’importe quelle forme envers le colonialisme, leur ennemi, est une transgression des principes sacrés de l’Islam. Celui qui accepte ou tolère la tutelle colonialiste signifie ici, qu’il a accepté de se détourner de sa religion et de faire triompher l’ennemi de sa religion sur sa propre personne, sa génération, son peuple et sa patrie.

والمعاذِير التي يعتَذر بها المُوالون للاستعمار كالمداراة وطلبِ المصلحة يجب أن تدخُل في الموازين الإسلامية، والموازينُ الإسلاميّة دقيقةٌ تزِن كلَّ شيء من ذلك بقَدرِه وبقَدرِ الضرورة الداعيَة إليه، وأظهرُ ما تكون تلك الضروراتُ في الأفراد لا في الجماعات ولا في الحكومات.

Les excuses et les justifications auxquelles ont recours les vassaux du colonialisme tel que le recours à l’administration compétente ou l’attraction des bienfaits pour la communauté doivent être remises dans leur contexte et évaluées avec minutie par les règles islamiques en la matière. Ces règles sont strictes, détaillées et ne permettent aucun fourvoiement ni louvoiement. La nécessité qui fait loi pour justifier l’alliance ou l’allégeance n’est valide que pour des cas particuliers et à titre individuel et ponctuel et en aucun cas à titre collectif au niveau des groupes ou des gouvernements musulmans

وموالاةُ المستعمِر أقبحُ وأشنَع ما تكون من الحكومات، وأقبحُ أنواعِها أن يُحالَف حيث يجب أن يُخالَف، وأن يُعاهَد حيث يجب أن يُجاهَد، وأقبحُ ما فيها من القبح أن يُحالَف استعمارٌ على حربِ استعمار.

Un des aspects les plus infâmes de l’allégeance envers le colonialisme, c’est de s’allier à lui en qualité de gouvernant. Une des pires et infâmes alliances avec le colonialisme, c’est celle qui est faite au moment où il faudrait s’opposer à lui et de lui tendre la main au moment où il faudrait le combattre. Ce qui dépasse le comble de l’infamie c’est de pactiser avec ton colonisateur lorsqu’il livre bataille contre un autre colonisateur alors chacun ne veut que te mettre sous sa domination coloniale.

وقد كانَتِ الحروب قبلَ اليوم لمعانٍ بعضُها شريف، وقد يكون أحدُ الجانبَين فيها على حقّ، أما هذه الحروب التي لا تنتهي الواحدةُ منها إلا وهي حاملٌ مُقْرِب بأخرى أشدَّ منها هولاً وأشنعَ عاقبةً، فلم يبقَ فيها شيء من معاني الشّرفِ ولا من معاني الرّحمة ولا من معاني الكرامَة الإنسانيّة، وإنما هي حربٌ مجنونة يبعثُها حبُّ الاستعلاء والتسلّط على الضعفاء، والاستئثار بخيراتِ أرضهم، والضعفاءُ دائماً هم الأدوات التي تقَع بها الحرب، وتقَع عليها الحرب، فهم في السِّلم محلُّ النزاع، وفي الحربِ ميدان الصّراع.

Par le passé, avant le colonialisme occidental, les guerres pouvaient avoir d’autres mobiles et d’autres significations. Certaines guerres étaient nobles par leur cause et les partisans d’un camp pouvaient être du côté du droit. Mais ces guerres qui s’enchainent sans interruption, l’une appelant la suivante en plus dure et moins juste et avec des conséquences plus néfastes et plus désastreuses n’ont aucun soupçon d’honneur, de vérité, de miséricorde, de justice ou de dignité humaine. Nous sommes face à des guerres de folies, d’absurdité et de cruauté alimentées par l’arrogance, le despotisme, la domination des faibles et la spoliation de leurs biens et des richesses de leurs terres. Ce sont toujours les faibles et les opprimés qui sont utilisés comme instruments dans les machines guerrières, ce sont eux qui subissent les conséquences des guerres. Dans la paix ils sont l’alibi pour déclarer la guerre, et dans la guerre ils sont le terrain d’affrontements où se règlent les conflits des autres.

لا مِثال للبلاهةِ والبَلادة أوضح من محالفة الضعيفِ للقويّ إلا إذا صحّ في الواقع وفي حُكم العقل أن يحالِف الديكُ النسر، أو تحالِفَ الشاة الذئب.

Il ne peut y avoir exemple plus éloquent en matière de stupidité et de lâcheté que de voir l’opprimé faire alliance avec son oppresseur à moins que la réalité du monde et la logique de la raison nous prouvent l’alliance de la colombe avec l’aigle et celle de l’entente l’agneau avec le loup.

كيفَ نحالِف الأقوياءَ وقد دلّت التجاربُ أنهم إنما يحالفوننا ليتَّخذوا من أبنائنا وقوداً للحَرب، ومن أرضِنا ميداناً لها، ومن خيراتِ أرضنا أزواداً للقائمين بها، ثم تنتهي الحربُ ونحن المغلوبون الخاسرون على كلّ حال، وقد تكرّرت النذُر فهل من مُدَّكِر؟!

Pourquoi faire allégeance aux puissants alors les expériences prouvent qu’ils ne s’allient à nous que pour prendre nos enfants comme chair à canon, nos géographies comme zone de conflits et d’affrontements à leurs guerres coloniales, nos terres comme ressources pour asseoir leur puissance et leur domination. Puis lorsque la guerre s’achève, le plus grand perdant et le plus grand vaincu c’est toujours nous et ce quelque soient les mobiles ou les circonstances des guerres coloniales. Combien d’avertisseurs sont venus nous réveiller est-ce que parmi nous il y en a qui se souviennent ?

أيّها المسلمون أفراداً وهيئات وحكومات: لا توالُوا الاستعمارَ فإنَّ موالاتَه عداوةٌ لله وخروجٌ عن دينه.

O musulmans ! O organisations musulmanes ! O gouvernements islamiques, ne manifestez aucun sentiment d’attachement pour le colonialisme, car ce serait commettre une rébellion contre Allah, une agression contre le genre humain et vous seriez des hérétiques séditieux envers l’Islam.

ولا تتولّوه في سِلم ولا حَرب فإنَّ مصلحتَه في السِّلم قبل مصالحكم، وغنيمَته في الحرب هي أوطانُكم. ولا تعاهِدوه فإنّه لا عهدَ له. ولا تأمَنوه فإنّه لا أمانَ له ولا إيمان

Ne soyez pas alliés à ses côtés, ni en temps de paix, ni en temps de guerre, car en temps de paix, il fait passer son intérêt avant les vôtres, et en cas de guerre ce sont vos patries qui seront son butin. Ne contractez aucune alliance avec lui car il ne respecte pas ses engagements ; n’attachez aucune foi en ce qu’il dit, car certainement sans foi ni loi il n’est garant d’aucune sécurité ou protection pour vous.

إنَّ الاستعمارَ يلفِظ أنفاسَه الأخيرة فلا يكتُبْ عليكم التاريخُ أنّكم زِدتم في عمره يوماً بموالاتكم له.
ولا تحالِفوه فإنَّ من طَبعِه الحيوانيّ أن يأكلَ حليفَه قبلَ عدوِّه.

Le colonialisme laisse échapper ses derniers soupirs. Que l’histoire ne soit pas un témoignage contre vous en lui donnant par votre allégeance un jour supplémentaire d’existence sur terre. Ne vous alliez pas à lui, car sa nature bestiale le pousse à dévorer son allié avant de dévorer son ennemi.

والسلام عليكم ورحمة الله وبركاته.

Salutations à vous et que la Miséricorde d’Allah et Ses Bénédictions soient sur vous.

Cheikh Bachir El Ibrahimi

4 – Conclusion : Question cruciale

Tous les savants musulmans disent qu’une Fatwa ne change que si changent le temps, le lieu, l’homme et les conditions car elle doit être une réponse concrète et réaliste sans bien entendu être en contradiction avec le Coran, la Sunna et les coutumes du peuple recevant cette Fatwa. Entre la Fatwa de Cheikh Mohamed Al Bachir Al Ibrahimi et celle de Qaradhawi, quels sont les changements survenus dans le temps, le sol, l’homme et les conditions sociales, idéologiques, politiques, économiques et militaires pour supposer que le colonialisme a changé et que le monde musulman est bi khayr (il se porte bien) et que le recours au colonialisme n’est pas une guerre contre l’Islam, une sédition contre le Prophète de l’Islam, une trahison au Livre de l’Islam, une atteinte à la liberté et à la dignité de la communauté de l’Islam

Si Ali Belhadj n’est pas capable de voir la portée désastreuse de ses paroles irresponsables sur l’avenir de l’Islam et de la lutte anti impérialiste dans une Algérie livrée à la prédation capitaliste ni sur la répulsion qu’il provoque sur les couches moyennes en cautionnant le lynchage de Kadhafi et en se taisant sur les crimes de l’OTAN, je l’invite fraternellement à faire preuve de lucidité, au delà de celle qu’aurait du lui apporter ses longues années de prison, de privation de droits civiques, d’atteinte à sa propre chair. Il doit méditer dans une retraite spirituelle et voir trois choses horribles. Toutes proportions gardées, il est dans le même isolement au sein du mouvement islamique que l’était Kadhafi au sein de la communauté internationale. Il n’est pas à l’abri du même lychage médiatique puis physique, que je ne lui souhaite pas, par les confréries maraboutiques et les salafistes monarchistes corrompus par l’économie de marché et qu’il ne doit cette relative liberté de parole, de mouvement et de rester en vie que par la volonté d’un régime qui n’a plus peur de lui et qui le laisse jouer le rôle de repoussoir. Enfin c’est ce colonialisme et ses agents qui ont annulé les élections remportés par le FIS, qui ont dissous le FIS et qui ont plongé l’Algérie dans une décénie noire et rouge; ce sont ce même colonialisme et ses mêmes agents qui ont lynché Kadhafi et livré la Libye à un scénario qui ne peut rentrer dans l’imagination d’un homme qui ne puise pas ses sources de lecture et de reflexion dans la tragédie algérienne face au colonialisme.

Il ne suffit pas d’être un érudit comme Qaradhawi ou une icone comme Belhadj qui fait passer ses opinions partisanes pour une Fatwa, il faudrait être comme Al Ibrahimi, être au coeur de la lutte contre le colonialisme et incarner l’histoire tragique, le sol spolié, la mémoire violée et un peuple opprimé pris entre les 4 pattes du colonialisme et les deux machoires du despotisme qui sont la corruption et l’arbitraire. Il faut de la lucidité et de la probité morale pour voir l’évolution et les métamorphoses de ces quatre pattes qui n’ont ni changé de nature ni changé la nature de la bête cruelle cupide et vorace qu’elles portent au dessus de nos têtes.

Il suffit d’être un insensé ou un agent conscient ou inconscient de la rente religieuse, politique et économique pour donner un souffle de vie à un système colonialiste en agonie et en quête de proie pour survivre. Comme un rat s’il ne mange pas 24 heures, il meurt. C’est un grand haram que de le nourrir sur le dos de la communauté musulmane alors que sa nature est de proliférer pour dévorer ses biens, ses enfants et lui apporter la peste, le choléra et le typhus!

C’est un désastre pour la pensée musulmane que de ne pas voir que la Fatwa incitant au meurtre et la barbarie qui a suivi le lychage de Kadhafi ne soient pas comprise comme une volonté colonialiste de stopper les révolutions et de criminaliser les mouvements se réclamant de l’Islam incompatible avec le colonialisme et le capitalisme. C’est un dégat inimaginable pour l’avenir de la communauté musulmane et la souveraineté nationale quand on voit les élites musulmanes alors qu’elles sont dans l’opposition, solliciter le secours et l’assistance du colonialisme. En effet le citoyen est en droit de se poser la question légitime : Si ces gens là arrivent au pouvoir avec cette mentalité et se trouvent confrontés au respects des traités internationaux, aux relations internationales, aux complexités de la gouvernance, ils feront pire que les despotes qui nous gouvernenent car ils n’ont pas conscience des enjeux ni de la lutte idéologique ni des pressions politiques, diplomatiques, militaires et économiques que les 4 pattes et les deux machoires du colonialisme leur feront subir jusqu’à céder toute parcelle de souveraineté pourvu qu’on ne touche pas à la barbe, à la gandoura, aux mosquées et au slogan « l’Islam est la religion de l’Etat« . Un état qu’ils sont incapables d’édifier ou de gouverner tant qu’ils n’ont pas d’idées claires sur la réalité du monde et sur leurs lacunes idéiques et leurs défaillences idéologiques.

Omar Mazri – Auteur, Ecrivain

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S. Nasrallah : ce sont les missiles syriens qui ont bombardé Haïfa et…

Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a exprimé ses condoléances, à la direction syrienne et au peuple syrien pour « les martyrs- commandants » de l’armée syrienne, tués ce mercredi dans l’attentat perpétré contre le siège de la Sécurité nationale à Damas.

« Durant la guerre de juillet, les missiles qui se sont abattus sur Haïfa,  et qui étaient prêts à bombarder Tel Aviv sont des missiles qui ont été fabriqués par l’industrie militaire syrienne » a révélé Sayed Nasrallah pour la première fois, dans un discours prononcé dans une cérémonie organisée dans la banlieue sud, à l’occasion du sixième anniversaire de la victoire du Liban contre l’ennemi israélien. Selon lui, la Syrie était plus qu’un pont entre l’Iran et les résistances libanais et palestinienne.

« La Syrie de Bachar Al-Assad est un soutien, un bras droit, un apport pour la résistance… la Syrie est le seul pays dans le monde arabe qui a développé une stratégie militaire qui l’a transformée en une puissance capable de contrer l’ennemi sioniste. Et c’est pour cela qu’il a fallu l’éradiquer », a-t-il expliqué. Selon lui, les commandants de l’armée syrienne sont des compagnons d’armes, des compagnons de route de la résistance libanaise et palestinienne et méritent tous les égards ».

Sayed Nasrallah qui a aussi révélé des vérités inédites sur la guerre de juillet 2006, dont entre autre les aveux des commandants et dirigeants militaires, sécuritaires et politiques israéliens selon lesquels tout a été fait dans cette guerre, sans pour autant briser la résistance, a mis en garde contre les velléités du projet américano-israéliens de semer la zizanie entre les communautés et les ethnies de la région, « seul moyen pour affronter la résistance ».

Pour éviter les dérives des uns et des autres, il a proposé un traité d’honneur qui stipule que les responsables de chaque communauté ou ethnie s’engagent à maitriser les éléments de leur groupe qui porte atteinte aux sacro-saints des autres communautés.

Voici ci-dessous les principales idées du discours

Je voulais parler de plusieurs choses mais les récentes évolutions surtout en Syrie nous incombe de consacrer une partie de cette occasion à la situation régionale. Le plan de mon allocution est le suivant : en premier je voudrais révéler des faits inédits de la guerre de juillet, et qui dévoilent la défaite israélienne et de l’autre côté un exploit réalisé par la résistance et qui n’a jamais été évoqué précédemment. Deuxièmement, j’évoquerai la situation qui a suivi la guerre, surtout sur le plan régional. Et en troisième, j’aborderai la situation sur la scène locale.

Une révélation inédite

En cette sixième commémoration, tout Israël, (dirigeants politiques, généraux militaires et sécuritaires, medias,..) est encore sous le choc de ce qui s’est passé en 2006. Nous ns ne sommes pas concernés parce que disent les gens ici, qui refusent de reconnaitre qu’une défaite a eu lieu, mais parce que les Israéliens disent, car ce sont eux nos ennemis.

Les Israéliens ne cessent d’organiser des conférences, des études, des débats auxquels participent leurs grands dirigeants et tous parlent de défaite.

En ce qui me concerne, il me suffit que le chef du Mossad, durant la guerre, le plus important, Meïr Dagan t dise son premier ministre qui était alors Olmert que la guerre a été une catastrophe nationale et qu’Israël a reçu un coup très dur ; et que celui qui a actualisé la théorie de la Sécurité nationale israélienne Dan Meridor, lui qui est l’un théoricien de la sécurité de l’entité sioniste vienne dire qu’Israël n’a jamais vu une chose pareille et « que nous sommes au fond du gouffre »…

Lorsque les dirigeants de l’ennemi parlent d’une défaite cuisante et qu’ils sont dans la pire des situations et se mettent à chercher ce qu’ils ont réalisé de cette guerre, en vérité ils ne font que mentir… toute guerre peut avoir réalisé quelques objectifs tactiques, mais elle n’en demeure pas moins avoir été une défaite..

Sur le terrain, le résultat final est que pour le dernier jour seulement de la guerre, quelques 250 missiles se sont abattus sur Israël !

Lorsque ces dirigeants israéliens disent que leur situation est au plus bas, c’est suffisant pour moi !

Entre temps, ils sont à la recherche de réalisations. L’année dernière, j’en ai évoqué deux, j’ai dit qu’elles sont modiques et stupides. Mais ils racontent des mensonges sur l’opération qu’ils ont baptisé « le poids de qualité ». Je vais expliquer de quoi il s’agit.

Lorsque Tsahal tombe dans le piège du Hezbollah

Pour les Israéliens, ils ont bel et bien effectué une opération le 14 juillet 2006. devant le cabinet ministériel restreint réuni, les commandants militaires ont dit : (( nous avons collecté des informations délicates, dangereuses et très importantes et nous avons localisé les emplacements de tous les lance-missiles du Hezbollah, ceux des missiles iraniens Fajr 3 et 5, ainsi que leur data et nous avons effectué des manœuvres aériennes pour les bombarder et l’armée de l’air est prête si vous êtes d’accord à effectuer cette opération qui est capable de briser le dos de la résistance et mettre fin à la guerre)). Ils s’attendaient à ce que cette opération surprenne le Hezbollah et le rende incapable de lancer ses missiles de moyenne et longue portée. Le cabinet ministériel a donné son feu vert et en effet quelques 40 chasseurs bombardiers ont déclenché une attaque au cours de laquelle selon les Israéliens quarante cibles ont été bombardés. Le chef d’Etat-major qui était alors Dan Haloutz a alors téléphoné à Olmert et lui a dit : « ça y est, nous avons triomphé, la guerre est terminée ».

Le lendemain, Shimon Perez est sorti pour dire qu’Israël a gagané et que le secrétaire général du Hezbollah s’est enfui à Damas, alors que j’étais dans la banlieue sud. Cela état l’opération « Poids de qualité ».

Les dirigeants sécuritaires ont par la suite vanté les efforts intensifs le professionnalisme dans la collecte des informations , des manœuvres et le budget énorme ; ils ont même comparé cette guerre à celle de 1967 lorsque l’armée de l’air israélienne a détruit la force aérienne égyptienne et à l’attaque contre les Sam 6 syriens au Liban. Les israéliens ont cru ceci et Halotz leur a dit que 70 à 80% des capacités balistiques du Hezbollah ont été détruits. Mais la vérité historique est toute autre.

« Le poids de qualité » devient « l’illusion de qualité »

La résistance qui reste éveillée et dont le cerveau sécuritaire est en pleine action avait décelé les mouvements de l’ennemi sur les missiles et elle a joué son jeu et l’même aidé à collecter les infos qu’il voulait obtenir

A un certain moment, ce cerveau sécuritaire et créatif qui est celui du commandant martyr Haj Imad Moughniyé et de ses compagnons savait que les israéliens réfléchissent en termes de guerre à la première frappe. (Les Américains ont agi ainsi en Irak, il en a été ainsi dans la Bande de Gaza aussi). Sans le faire sentir, et c’est là que réside l’exploit sécuritaire de la résistance, ce cerveau a su que les Israéliens cherchent à savoir l’emplacement de ces lance-missiles et les a aidés à les localiser. Le deuxième exploit de la résistance a été qu’elle est parvenue à évacuer les missiles de ces lieux sans que les Israéliens ne s’en rendent compte, alors qu’ils pensaient qu’ils y sont toujours.

Lorsqu’ ils ont pris la décision de bombarder ces endroits, ils étaient tous vides sans lance-missiles

Ce qui s’est passé par la suite est que les lance-missiles sont sortis de leurs emplacements et ont poursuivi leurs combats durant 33 jours, contre le nord, contre Haïfa et après Haïfa et étaient prêts à frapper Tel Aviv.

Cette opération « Poids de qualité » tant vantée par l’armée de l’air israélienne s’est avérée être l’opération de « l’illusion de qualité » et celle de « l’échec de qualité ». Les Israéliens sont tombés dans le piège que la résistance leur avait tendue.. La guerre n’est-elle pas un leurre ?

70 à 80% des capacités de la résistance sont restées en action jusqu’au dernier jour et était capable de continuer encore plus. Si nous nous nous sommes contentés d’un certain nombre de missiles ce n’est parce que leur quantité était limitée, mais parce que nous envisagions l’hypothèse que la guerre puisse être plus longue

Le lendemain, lorsqu’ils ont découvert la vérité, Halotz est entré au cabinet ministériel et leur a dit que l’opération sera longue. Ce jour-là, Shimon Perez a avalé sa langue

Je dis à l’ennemi sioniste que nous savons qu’elle sera sa première frappe

Alors que les gens ici sont préoccupés par les soucis internes, économiques, vitaux et autre (et c’est de leur droit), et dans tout ce bruitage, il y a une résistance dont les commandants et les combattants travaillent nuit et jour sur ce dossier de conflit avec l’ennemi et rien d’autre ne les préoccupe.

Cet ennemi travaille pour collecter des infos sur les installations, sur les emplacements des lance-missiles et prépare la première frappe, je l’appelle à tirer des leçons des erreurs et des échecs qu’il a subis et lui dis que son « Poids qualité » n’a été qu’un fiasco.. Et je lui dis aussi que nous savons déjà très bien quelle sera sa première frappe et savons comment lui riposter. Nous promettons aux Israéliens une grande surprise..

Je demande au peuple libanais et aux autres peuples de la région d’avoir confiance en la résistance et en ses capacités et son intelligence. Sachez que nous possédons dans cette région, dans le monde arabe et islamique des cerveaux, des cœurs, des volontés, et des capacités pour planifier, gérer, combattre et vaincre en fin de compte.

Non notre destin n’est pas celui que la plupart des gouverneurs arabes, des régimes, des auteurs et des medias arabes tentent de nous inculquer que notre destinée est la défaite , que nous sommes impuissants et que ceci fait partie de nos gènes . Dans la guerre de juillet, puis dans celle Gaza le meilleur message a été que notre destinée est de triompher et non d’échouer. Comme nous avons réalisé les victoires en 2006 puis en 2008, nous serons capables de la faire dans les autres guerres.

C’est le message que nous devons réaffirmer en cette occasion aussi.

Les limites de la guerre: constat américano-israélien

Deuxièmement : lorsque la guerre est terminée et les israéliens se sont mis avec les Américains, et non pas tous seuls à l’évaluer et nous sommes depuis rentrés dans une nouvelle phase
Il était prévu que la guerre contre la résistance pour l’écraser soit une phase primordiale pour détruire l’axe de la résistance contre Israël, le seul qui reste dans ce monde arabe attaché à la cause palestinienne, au peuple palestinien et à la terre arabe, celui-là qui s’étend depuis l’Iran, en passant par la Syrie et par les résistances libanaises et palestinienne. Alors que tous les autres régimes de trouvaient de l’autre côté et jouaient le facteur du temps pour que les Palestiniens oublient leur cause et fléchissent.

Il fallait à tout prix détruire cet axe : le premier maillon était le Liban, ou la résistance devait être écrasée. Après, devait venir le tour de la Syrie pour la raison qu’elle a aidé la résistance et lui a donné des missiles. Il fallait renverser le président syrien et soumettre la Syrie au projet américano-sioniste. Les américains n’en ont de la démocratie en Syrie ni des droits de l’homme..

Les autres alternatives

Mais la victoire la résistance a avorté ce plan car les dernier jours de la guerre des 33 jours, Israël quémandait le règlement. Demandez à la délégation arabe qui négociait dans les instances internationales dans quelle situation ils se trouvaient
Ils avaient renoncé à tous leurs conditions. Devant la commission Vinograd, Perez a déclaré que c’était désormais le seul choix disponible. Si au Liban il y avait une réelle solidarité politique entre ses différentes composantes, et que certains poignards n’étaient pas placés sur nos dos, nous aurions pu réaliser des exploits nationaux, mais certains à l’intérieur aidaient Israël politiquement pour qu’il sorte de cette impasse.

Les Israéliens sont alors partis vers une autre phase, celle de la Bande de Gaza. Mais elle parvint à faire avorter le plan. Mais les plans américanos-sionistes n’en sont pas à leur fin. Ils ne cessent de chercher des alternatives, ils sont pragmatiques, j’ai dit une fois que les US n’en ont cure de celui qui gouvernent, que ce soient les islamistes, les Frères musulmans, les talibans avec lesquels ils cherchent à négocier en Afghanistan ou autres, l’important pour eux, c’est la politique à suivre.

F16 et mirkava en déroute face aux jeunes de 16 ans

Sur la question libanaise, ils avaient un problème, celui du Hezbollah. A la lumière de la guerre juillet, des convictions s’étaient forgées : Premièrement, les bombardements aériens ne décident pas du sort d’une bataille. Deuxièmement, l’opération terrestre est une grande aventure très dangereuse. il y a quelques jours, Olmert qui délie un peu sa langue a dit que l’opération terrestre de plus de 3Km est une bêtise et Halotz aussi a acquiescé. Perez a dit dans les investigations de Vinograd : (cette guerre contre le terrorisme, c’est a dire contre les missiles de la résistance se fait à distance, il est impossible à travers un avion F16 de traquer chaque jeune de 16 ans, c’est ce qui se passait durant la guerre, combien de F16 faut-il pour traquer des jeunes de 16 et qui en fin de compte vont posséder des missiles anti-aériens et ils nous est difficile aussi d’envoyer un char Mirkava dans chaque tranchée) …

Ces jeunes que ni les 16 ni les Mirkava ne peuvent vaincre et qui reste au sud-Liban inébranlable, sont ceux-là la bonne stratégie défensive
Perez a dit aussi sur la 1701, qu’Israël n’avait d’autre choix, que c’est le maximum qu’il pouvait obtenir.

Seul recours d’Israël: le désarmement interne de la résistance

Je termine ce témoignage sur les propos de l’ancien chef d’Etat-major, Moshé Yaalone , et qui est actuellement ministre dans le gouvernement de Netanyahou, et dont les propos concerne l’intérieur libanais : il a dit : (il est clair chez moi que le Hezbollah est un phénomène enraciné qui ne peut être écrasé à travers une opération militaire et qu’il n’y a pas de solution pour éradiquer son dispositif balistique, c’est pour cela j’encourage l’action politique qui permet de le désarmer dans le cadre d’un processus politique interne) .

C’est-à-dire que le désarmement du Hezbollah doit devenir une revendication interne
Certains Libanais réalisent ce que les Israéliens veulent, en toute connaissance de cause, et en toute ignorance.
Yaalone poursuit : (pas de moyen d’arracher le Hezbollah du cœur des Chiites et pas de moyen de mettre fin à ses Katiouchas, c’est pour cela je propose d’organiser une action politique pour confiner le Hezbollah et pour que son armement soit perçu illégitime au Liban). Il en conclut que (c’est la seule solution d’Israël).
Ainsi en Israël, ils misent sur des données libanaises internes et les Libanais devraient s’éveiller. Une guerre à l’instar de celle de juillet n’a pu altérer cette résistance basée sur la lutte, le jihad, le sacrifice et l’abnégation… les insulteurs n’y pourront rien.

Le problème de la Syrie aussi: la Syrie d’el-Assad pas de Khaddam

Et lorsque les Israéliens et les Américains ont poursuivi leur lecture et leur évaluation, ils ont conclu qu’ils étaient aussi à un autre problème : la Syrie, et pas n’importe lesquelles, les inquiète. Bien entendu, ce n’est pas la Syrie des Khaddam qui les inquiète, mais celle de Bachar el-Assad
Des évolutions importantes ont eu lieu durant les dernières années en Syrie qui a pu mettre au point une stratégie militaire basée sur une vision claire qui a transformé la Syrie en une puissance militaire capable d’être une menace stratégique pour Israël et je sais de quoi je parle.

Lorsque le cerveau syrien s’est mis à étudier et à renouveler ses structures militaires, il a mis une nouvelle stratégie militaire basée sur la force de frappe balistique syrienne qui est de nos jours décisive. Pour Israël, ceci a nécessité une solution. Deuxièmement, la Syrie est le passage de la résistance, elle est le lien entre l’Iran et la résistance ; ceci est certes vrai mais elle est bien plus que ceci, elle est un soutien réel de la résistance au niveau militaire surtout : j’en donne deux indices : le premier n’est pas un secret car les Israéliens l’ont révélé : les plus importants projectiles qui se sont abattus sur Haïfa sont des missiles construits par l’industrie militaire syrienne. La Syrie n’est pas seulement un port ou un aéroport, mais un soutien réel. Elle a donné les armements les plus importants avec lesquels nous avons combattu au Liban et dans la bande de Gaza aussi.

C’est la Syrie et non l’Arabie et non l’Egypte qui a aidé la résistance à gaza

L’armement qui parvenait à la bande de Gaza et qui fait aujourd’hui peur à Israël et qui pour la première a permis aux Palestiniens de faire descendre dans les abris plus d’un million d’Israéliens, ce n’est pas le régime saoudien, ni le régime égyptien, ni les régimes arabes, qui l’ont acheminés, mais la Syrie et à travers la Syrie..
Cette direction syrienne est celle qui a pris des risques, au détriment de ses intérêts et de son existence même pour que la résistance au Liban et en Palestine soit forte
Quel régime arabe pourrait faire ceci ??
Que veut dire pour les Américains que la Syrie donne des armes pour le Hezbollah, le Hamas et le jihad islamique ?
lorsque ces régimes (arabes) interdisaient le pain et l’argent pour Gaza comme l’a fait l’Arabie saoudite, seule la Syrie a pris des risques pour le faire et pour envoyer des armes.. C’est la Syrie de Bashar el Assad, la Syrie des martyrs Assef Chawkatt, de Daoud Rajha, de Hassan Turkmani qui l’a fait !

L’Armée interdite

En ce jour, nous devons dire la vérité, qu’elle plaise ou déplaise, et que les insulteurs insultent !
En principe, il y a un projet américano-israélien qui interdit l’existence d’armées puissantes dans la région. Le tout pour l’intérêt d’Israël. Le maximum qui leur est permis est les forces de sécurité et non des armées. Et au cas où une armée est, elle devrait être équipée de a à z chez les Américains pour qu’ils soient rassurés que jamais elle ne combattra Israël. Regardez donc les armées arabes !
Pourquoi en Irak les Américains ont-ils en premier lieu dissout l’armée ? Sachant que c’est cette armée qui avait livré un combat dur aux Iraniens, qui a par la suite envahi le Koweït, qui a même tué les chiites et les kurdes… Pour la seule raison qu’elle était devenue puissante et indépendante et qu’elle se fournissait auprès des Russes. Aujourd’hui, l’Irak n’a plus d’armée et n’a qu’une police !
Seuls des services de police sont permis dans la région

Quelle armée dans cette région n’est pas soumise Américains : seule l’armée syrienne. Ça c’est la vérité
Après la guerre de juillet, il fallait la détruire …
Ce qui se passe ici est que les Américains et les Occidentaux exploitent des revendications justes de réformes et de démocratie, le tout pour faire entrer la Syrie dans une guerre. Il est interdit à l’opposition, même la plus nationale de dialoguer, car il faut à tout prix détruire la Syrie et son armée, et déchirer son peuple,.., comme ce qui s’est passé en Irak si la résistance n’avait persisté..

les commandant-martyrs: des compagons d’armes, des compagnons de route

Les Israéliens ont eu raison aujourd’hui de se réjouir, parce que les piliers de l’armée syrienne ont été tués.. C’est leur ambition qu’il ne reste pas d’armée en Syrie
Nous renouvelons l’appel pour préserver la Syrie, son peuple et son armée, à travers le dialogue

Aujourd’hui, les commandants-martyrs ont joué un grand rôle pour aider la résistance au Liban et en Palestine. Nous présentons nos condoléances à la direction et à l’armée syrienne, au peuple, à leurs familles, nous sommes tristes pour leur mort, mais saluons leur martyre.

Ces hommes étaient nos compagnons d’armes, nos compagnons de route, dans notre lutte contre l’ennemi sioniste. Nous sommes confiants que l’armée syrienne qui supporte l’insupportable parviendra à surmonter cette épreuve, et à poursuivre son devoir et a vaincre grâce aussi à ses dirigeants nationaux…

Israël poursuit son plan en Syrie, c’est ce qui s’y passe, mais lorsque la zizanie frappe, on ne peut plus distinguer le vrai du faux. Nous devons sortir de notre colère pour réfléchir un peu : pour savoir qui profite de ce qui se passe en Syrie.
Aujourd’hui, Clinton est venue dans la région. A-t-elle cherché à s’enquérir sur le peuple palestinien. Nullement ! Elle est venue rassurer les Israéliens sur les positions égyptiennes.

Les Américains sont en train de trinquer sur le sang du peuple syrien !!

Tout pour séparer l’Iran d’AlQuds

Sur la question iranienne, les Américains et les Israéliens savent très bien la centralité de l’Iran dans cette conjoncture : des études israéliennes prescrivent que pour se débarrasser de la résistance au Liban, en Palestine et ailleurs, il faut se débarrasser de l’Iran ; c’est leur seul préoccupation. Ils essaient tout : l’embargo, les sanctions, les liquidations, les attentats, des dizaines de chaines satellitaires en persan sont braquées sur ce pays pour inciter le peuple iranien contre le pouvoir. Ils ont tout fait pour que des Iraniens manifestent dans les rues de Téhéran le jour d’AlQuds et pour dire, (Ni Gaza, ni le Liban, l’Iran d’abord)

Ils ont tous essayé contre l’Iran mais aujourd’hui, et comme l’a dit le guide suprême, l’Iran est cent fois plus fort qu’il y a trente ans : c’est un grand pays, de par son peuple, son territoire et ses capacités matérielles.

Ils dramatisent en parlant de guerre. Mais notre destinée est de vivre dans une terre de guerres, d’être des hommes, des femmes des enfants de guerre.

Si La cause palestinienne revient aux régimes arabes, la Palestine est perdue à jamais

Gaza devrait se préoccuper pour son sort. Je m’adresse au peuple palestinien, et voudrais lui adresser un mot sincère : il sait que nous l’aimons, que nous lui sommes solidaires, que nous le soutenons et portons une partie du fardeau : Si la cause palestinienne revenait aux mains des régimes arabes, la Palestine sera perdue à jamais.. il y a un axe qui a payé le prix de son soutien aux cotés des Palestiniens qui est victime d’une attaque féroce et fait l’objet d’une des pire campagnes confessionnelles. C’est le sort du peuple palestinien qui est le premier visé !

Le dossier libanais:

Le renforcement de l’armée et la peur des Américains

S’agissant du renforcement de l’armée libanaise, tous les Libanais se disent unanimes sur cette question. Mais je doute ( …) les accusations lancées ces derniers jours à l’encontre de cette institution qui mettent en question le patriotisme et la neutralité de l’armée constituent la plus grande menace qui pèse sur lui.

Pour que nous ayons une armée forte il faut que nous ayons le courage de prendre des décisions fermes. C’est-à-dire ne pas avoir peur de l’ambassadrice américaine ou du général américain.

Les Américains (mentent) ils ne veulent pas donner des armes à l’armée qui puissent être utilisés contre « Israël ». Mais, ils avancent comme prétexte le fait d’avoir peur que ces armes tombent dans les mains du Hezbollah.

Nous leur disons : Donner les armes à l’armée, nous n’avons pas besoin de ses armes.

Pourtant l’Iran avait dit qu’il est prêt à octroyer ou à vendre à bas prix des armes à l’armée libanaise. Mais quel responsable a le courage au Liban de prendre une décision d’accepter le don de l’Iran?

Relation stratégique avec le CPL

Avec tout ce qui se passe aujourd’hui, je veux confirmer notre relation stratégique, cordiale, amicale et sincère avec tous nos alliés et nommément avec le Courant Patriotique Libre. Au cours des deux dernières semaines, des choses ont été dites sur cette relation.

Nous, au sein du Hezbollah, nous réaffirmons notre respect, notre appréciation et notre relation stratégique avec la personne du général Michel Aoun et avec les camarades au sein du CPL, ses cadres, ses membres et son public.

Je certifie que cette alliance est stratégique et que ce que nous avons accompli ensemble pendant six ans, notamment dans les jours difficiles, ne saurait être brisé par un désaccord ou l’hypothèse d’un désaccord sur une question sociale ou politique .

 La question sunnite-chiite

J’appelle tous les Libanais et surtout les partisans de la résistance à la patience et à la discipline et à ne surtout pas répondre aux provocations. Certains paient de l’argent pour pousser le Liban vers le chaos et la division confessionnelle.

Dans ce contexte, je voudrais aborder le sujet du pistolet en jouet, puisque des députés et des prédicateurs en Egypte, au Soudan et dans les pays du Golfe ont en parlé.

Ils ont montré à des fidèles rassemblés dans les mosquées un pistolet en jouet prétendant qu’il a été fabriqué par les chiites et qui ressort le son suivant : Tuez sayeda Aicha (la femme du prophète Mohammad (S)) .

Pourtant en réalité, la phrase en anglais émise par ce jouet ne dit rien de cela.

Qui empêche les entreprises occidentales et israéliennes de fabriquer un jouet qui appelle à tuer sayeda Aicha ou bien le Khalifa Abou Bakr ou Ali.

Et nous, les musulmans nous les croyons et nous nous entretuons. Nous sommes appelés à la vigilance.

D’où la nécessité d’un pacte d’honneur entre les diverses composantes confessionnelles aux termes duquel tout individu, de n’importe quelle communauté, qui se permettrait de s’en prendre à d’autres groupes devrait être désavoué par sa propre communauté.

Dr. Garry Miller : Le Coran Sublime

1. Le Coran Sublime par Gary Miller

Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Que la prière et bénédiction soient sur son messager, Mohammad, le dernier des prophètes. Amin

Traduction relative et rapprochée

 » Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions!  » (Sourah An-nissa 4:Verset 82)

Introduction

Les musulmans, pour qui le Coran occupe une place privilégiée, ne sont pas les seuls à qualifier le Coran de sublime. Cette qualité lui a aussi été reconnue par les non musulmans. En fait, même des personnes qui détestent l’Islam ont exprimé leur émerveillement face au Coran. Une chose qui étonne les non musulmans qui examinent le Livre de près est que le Coran ne correspond pas à ce qu’ils s’attendent. Ils partent avec l’idée qu’ils ont un livre ancien qui tire son origine du désert arabe il y’a plus de quatorze siècles; et ils s’attendent à ce qu’il ressemble à quelque chose comme ça – un livre ancien centré sur le désert. Mais ils admettent qu’ils sont surpris de découvrir un tout autre genre. De plus, une des premières idées préconçues est que parce que c’est un livre ancien provenant du milieu du désert, il devrait parler du désert. En effet, le Coran parle du désert – une partie de son imagerie décrit le désert; mais il parle également de la mer – description par exemple d’un orage en pleine mer.

2. Témoignage d’un marin

Il y a quelques années, l’histoire nous est parvenue à Toronto d’un homme qui était dans la marine marchande et gagnait donc sa vie en mer. Un musulman lui avait offert une traduction du Coran. Le marin ne connaissait pas grand chose au sujet de l’Islam mais il fut intéressé par la lecture du Coran. Quand il eut fini de le lire, il l’a rapporté au musulman puis lui a demandé,  » ce Mohammad, était-il un marin? » Il fut impressionné par la description du Coran lorsqu’il décrit un orage en mer. Quand il lui a été dit,  » Pas du tout, Mohammad a vécu dans le désert,  » c’était suffisant pour lui. Il a embrassé l’Islam sur place. Il était fasciné par l’exactitude de la description du Coran, car il avait lui-même vécu un orage en mer, et il était convaincu que celui qui avait exprimé une telle description avait certainement été pris dans un orage en pleine mer. L’expression : Traduction relative et rapprochée « d’une vague, au-dessus d’elle une vague, au-dessus d’elle des nuages » (Sourate Nur, 24:40) ne ressemble pas du tout à ce que quelqu’un imaginant un orage en mer aurait écrit. En réalité, ceci provient de quelqu’un qui savait à quoi ressemblait un orage en mer. C’est un exemple de la façon dont le Coran n’est pas attaché à une unité de lieu et de temps. Certainement, les idées scientifiques qu’on y trouve ne semblent pas non plus provenir du désert il y a quatorze siècles.

3. La Plus Petite Chose :

Plusieurs siècles avant l’avènement de Mohammad, il y avait une théorie bien connue sous le nom de l’atomisme avancée par le philosophe grec, Démocrite. Ce philosophe et beaucoup de gens après lui croyaient que la matière se composait de particules minuscules, indestructibles, indivisibles appelées atomes. Les Arabes aussi, utilisaient le même concept; en fait, le mot arabe « dharrah » désignait généralement la plus petite particule connue à l’homme. Aujourd’hui, la science moderne a découvert que cette plus petite unité de matière (c.-à-d., l’atome, qui a toutes les propriétés que son élément) peut être divisée en ses éléments. C’est une nouvelle idée, un développement du dernier siècle. Toutefois, il est assez intéressant de noter que cette information avait déjà été évoquée dans le Coran (Sourate Saba, 34: Verset 3) Traduction relative et rapprochée  » Ceux qui ne croient pas disent: ‹L’Heure ne nous viendra pas›. Dis: ‹Par mon Seigneur! Très certainement, elle vous viendra. [Mon Seigneur] le Connaisseur de l’Inconnaissable. Rien ne Lui échappe fût-il du poids d’un atome dans les cieux, comme sur la terre. Et rien n’existe de plus petit ni de plus grand, qui ne soit inscrit dans un Livre explicite. » Assurément, il y a quatorze siècles ce type d’énoncé aurait semblé pour le peu inhabituel, même à un Arabe. Pour lui, la dharrah était la plus petite chose qui pouvait exister. C’est une preuve que le Coran n’est pas dépassé.

4. Le Miel

Un autre exemple de ce que l’on pourrait s’attendre à trouver dans un  » livre ancien » qui évoque le sujet de la santé ou de la médecine est des remèdes ou traitements périmés. Les diverses sources historiques déclarent que le prophète a donné quelques conseils sur la santé et l’hygiène, pourtant la plupart de ces conseils ne sont pas contenus dans le Coran. À première vue, pour le non musulman, ceci semble être une omission (une négligence). Ils ne peuvent pas comprendre pourquoi Allah  » n’inclurait pas  » une telle information utile dans le Coran. Quelques musulmans essayent d’expliquer cette absence avec l’argument suivant:  » bien que le conseil du prophète fût sain et applicable au temps où il a vécu, Allah, dans sa Sagesse Infinie, savait que des avancées médicales et scientifiques rendraient les conseils du prophète dépassés. Quand les découvertes se seraient produites, les gens auraient pu dire qu’une telle information contredit ce que le prophète avait suggéré. Ainsi, puisqu’Allah ne permettrait jamais en aucune occasion que les non musulmans s’écrient que le Coran se contredit ou contredit les enseignements du Prophète , il a inclus uniquement l’information et les exemples qui peuvent tenir l’épreuve du temps ». On doit comprendre que le Coran est une révélation divine, et comme tel, toute information contenue dans le Coran est d’origine divine. Allah est la Source du Coran. Ce sont les mots d’Allah, qui ont existé avant la création, et rien ne peut être ajouté, soustrait ou modifié. Essentiellement, le Coran a existé et était complet avant la naissance même du prophète Mohammad, de ce fait, il ne pourrait contenir les propres mots ou conseils du prophète. L’insertion d’une telle information contredirait clairement le but pour lequel le Coran existe, compromettrait son autorité et la rendrait inauthentique comme révélation divine. Par conséquent, il n’y avait aucun  » remède maison » cité dans le Coran qu’on pourrait prétendre être dépassé; il n’y a pas non plus d’expression de ce qui est bénéfique pour la santé, ni de recommandation pour un aliment particulier, ni ce qui traitera telle ou telle maladie. En fait, le Coran mentionne uniquement un élément en rapport avec la médication, et personne n’y trouverait d’objection. Il déclare que le miel est un élément thérapeutique. Et certainement, je pense que personne ne disputerait cette affirmation.

5. Le prophète Mohammad et le Coran

Si l’on suppose que le Coran est le produit d’un homme, alors on s’attendrait à ce qu’il reflète une partie de ce qui traversait l’esprit de l’homme qui  » l’a composé « . En fait, certaines encyclopédies et divers livres affirment que le Coran est le produit des hallucinations que Mohammad a subies. Si ces affirmations étaient vraies – s’il provenait en effet de quelques problèmes psychologiques – alors on devrait aisément trouver dans le Coran des éléments révélateurs de cet état. Y a-t-il une telle évidence? Afin de déterminer s’il y en a une, il est nécessaire d’identifier d’abord quelles sont les événements qui auraient pu l’affecter à ce moment-là et rechercher alors ces pensées et réflexions dans le Coran. Il est bien connu que Mohammad a eu une vie très difficile. Toutes ses filles ont décédé avant lui sauf une, et il fut marié pendant plusieurs années à une femme qui lui était très chère. Son épouse a également décédé de son vivant, de plus elle a disparu à une période très critique de sa vie. En fait, elle doit avoir été une femme très influente parce que lors de la toute première révélation qui lui est venue, il s’est précipité chez lui, effrayé, pour retrouver sa femme. Certainement, même aujourd’hui on aurait du mal à trouver un arabe qui vous dirait,  » j’eus si peur que j’accouru à mon épouse. » Ils ne réagissent pas de cette façon. Pourtant Mohammad s’est senti assez proche de son épouse pour pouvoir faire cela. Cela montre la femme influente et forte qu’elle était. Bien que ces exemples soient seulement quelques uns des sujets qui auraient eus un impact important sur l’esprit de Mohammad, ils sont suffisants en intensité pour prouver mon point. Le Coran ne mentionne aucune de ces choses – pas la mort de ses enfants, pas la mort de sa compagne bien-aimée et épouse, pas de sa crainte des premières révélations, qu’il a tellement et admirablement partagée avec son épouse – rien. Pourtant ces sujets doivent l’avoir blessé, l’avoir tourmenté, et lui avoir causé douleur et peine pendant ces périodes de sa vie. En effet, si le Coran était un produit de ses réflexions, alors ces sujets, comme d’autres, seraient répandus dans le Coran, ou pour le moins mentionnés ici ou là.

6. Approche scientifique du Coran

Une approche véritablement scientifique du Coran est possible parce que le Coran offre quelque chose qu’aucune autre Écriture Sainte, en particulier, et aucune autre religion, en général, ne procure. C’est ce que les scientifiques exigent. Aujourd’hui il y a beaucoup de gens qui ont des idées et des théories au sujet de la façon dont l’univers fonctionne. Ces personnes sont partout, mais la communauté scientifique ne prend même pas la peine de les écouter. C’est parce que durant le dernier siècle la communauté scientifique exige un test de falsification avant de considérer la moindre théorie. Ils disent,  » si vous avez une théorie, ne nous tracassez pas avec à moins que vous apportiez avec cette théorie un moyen de la tester et qui permet de prouver si vous avez tort ou raison.  » C’est un tel test qui a conduit la communauté scientifique à écouter Einstein vers le début du siècle. Il est venu avec une nouvelle théorie et a dit,  » je crois que l’univers fonctionne comme ceci; et voici trois manières de prouver que j’ai tort!  » Ainsi la communauté scientifique a soumis sa théorie aux tests, et en moins de six ans il a passé chacun des trois. Naturellement, ceci ne montre pas qu’il était grand, mais il montre qu’il méritait d’être écouté parce qu’il a dit,  » ceci est mon idée; et si vous voulez essayer de prouver que ma théorie est fausse, faites ceci ou essayez cela.  » C’est exactement ce que le Coran procure à l’humanité – des tests de falsification. Certains sont dépassés (c’est-à-dire ils ont déjà été prouvés vrais), et d’autres existent toujours. Fondamentalement il avance la proposition :  » si ce livre n’est pas ce qu’il prétend être, alors tout ce que vous devez faire est ceci ou cela ou ceci pour montrer qu’il est faux.  » Naturellement, en 1400 ans personne n’a pu faire  » ceci ou cela ou …,  » ainsi on le considère toujours comme vrai et authentique. Test De Falsification Je vous suggère la prochaine fois que vous entrez en conflit avec quelqu’un au sujet de l’Islam et qu’il affirme qu’il a la vérité et que vous êtes dans l’erreur, vous laissez tous les autres arguments de côté. Et demandez-lui,  » y a-t-il un test de falsification dans votre religion? Y a-t-il quelque chose dans votre religion qui vous prouverait que vous êtes dans le faux si je peux vous prouver qu’il existe – n’importe quoi?  » Eh Bien, je peux vous promettre que les gens n’auront rien – aucun test, aucune preuve, rien! C’est parce qu’ils ne partent pas de l’idée qu’ils devraient non seulement présenter ce qu’ils croient mais devraient également offrir à d’autres une chance de leur montrer qu’ils ont tort. Cependant, l’Islam fait cela. Un parfait exemple de la façon dont l’Islam fournit à l’homme une chance de vérifier son authenticité et de  » prouver qu’il n’est pas vrai  » apparaît au 4ème chapitre. Et honnêtement, j’ai été très étonné quand j’ai découvert la première fois ce défi. Il énonce (Sourate An-Nisa, 4:82): Traduction relative et rapprochée « Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions!  » (Sourate An-nissa 4:Verset 82) C’est un défi clair aux non Musulmans. Fondamentalement, il l’invite à trouver une erreur. En fait, le sérieux et la difficulté du défi mis de côté, la présentation d’un tel défi en premier lieu n’est pas dans la nature humaine et est contradictoire avec la personnalité de l’Homme. On ne passe pas un examen à l’école et après avoir terminé, on écrit une note en fin d’épreuve destiné à l’instructeur qui dit:  » cet examen est parfait. Il n’y a aucune erreur. Trouvez-en une si vous pouvez! ». Justement on ne fait pas cela. Le professeur ne fermerait pas les yeux jusqu’à ce qu’il ait trouvé une erreur! Mais c’est de cette manière que le Coran approche les gens. Demandez à ceux qui ont la connaissance Une autre attitude intéressante qu’on trouve dans le Coran est le conseil répété au lecteur de vérifier l’information qui lui est présentée. En effet, le Coran informe le lecteur au sujet de différents faits (scientifiques ou événement historique.. .) et puis incite le lecteur à vérifier l’assertion auprès des gens qui ont la connaissance:  » si vous voulez savoir plus à ce sujet, ou si vous doutez de ce qui est dit, alors vous devriez demander à ceux qui ont la connaissance.  » C’est aussi une attitude très surprenante. Il n’est pas habituelle d’avoir un livre qui provient de quelqu’un sans formation aucune en géographie, en botanique, en biologie, etc., qui discute de ces sujets et puis conseille au lecteur de demander aux savants s’il doute de ce qui est énoncé. Pourtant dans chaque âge il y a eu des musulmans qui ont suivi le conseil du Coran et ont fait des découvertes étonnantes. Lorsqu’on examine le travail de certains scientifiques musulmans du Moyen Age, on y trouve plein de citations du Coran. Ces travaux font apparaître que leurs auteurs ont fait telle recherche à tel endroit car le Coran les avaient dirigés vers cette voie. Par exemple, le Coran mentionne l’origine de l’homme et puis indique au lecteur,  » recherchez cela!  » Il suggère au lecteur où regarder et incite l’homme à la recherche dans ce domaine. C’est le genre de chose que les musulmans semblent aujourd’hui en grande partie avoir abandonner – mais pas toujours, comme illustré dans l’exemple suivant.

7. Embryologie

Il y a quelques années, un professeur originaire d’Arabie Saoudite a réuni tous les versets du Coran qui ont trait à l’embryologie – le développement de l’être humain dans l’utérus. Afin de confronter les découvertes scientifiques avec les énoncés. Il a dit,  » voici ce que le Coran indique. Est-ce la vérité?  » Essentiellement, il a suivi le conseil du Coran:  » demandez aux hommes qui savent.  » Ils ont choisi un professeur d’embryologie à l’université de Toronto (un non musulman). Son nom est Keith Moore, il est l’auteur de manuels sur dl’embryologie – un expert en la matière. Ils l’ont invité à Riyadh et lui ont demandé:  » Les faits énoncés dans le Coran relatifs à l’embryologie sont-ils exacts? que pouvez vous nous dire ? » Ils lui ont fourni toute l’assistance dont il avait besoin, en particulier pour la traduction. Et il fut tellement surpris de l’interprétation, qu’il a décidé de changer ses manuels. En fait, dans la deuxième édition d’un de ses livres, appelé « avant que nous naissions… « , dans la section « l’histoire de l’embryologie », il y a inclus de nouvelles informations qui n’existaient pas dans la première édition. La raison était qu’il avait trouvé que le Coran était en avance sur son temps et que ceux qui croient au Coran savent ce que d’autres ne savent pas. J’ai eu le plaisir d’interviewer Dr. Keith Moore pour une présentation télévisée, et nous avons beaucoup parlé à ce sujet – des transparents ont été projetés. Il a mentionné que certaines choses citées dans le Coran au sujet du développement de l’embryon n’ont été connues qu’il y a à peine trente ans. En fait, il a cité un élément en particulier – la description dans le Coran de l’être humain en tant que  » sangsue  » (‘ alaqah) à une étape du développement (Sourate al-Hajj 22:5; al-Mu’minun 23:14; et Ghafir 40:67) – était nouveau pour lui; mais lorsqu’il a vérifié cette affirmation, il a constaté sa véracité, et ainsi il l’a ajoutée à son livre. Il a dit,  » Je n’ai jamais pensé à cela auparavant, « . Il est ainsi allé au service de zoologie et a demandé une image d’une sangsue. Quand il a remarqué la ressemblance avec l’embryon humain, il a décidé d’inclure les deux images dans un de ses manuels. Bien que l’exemple mentionné ci-dessus de l’homme recherchant l’information contenue dans le Coran fait intervenir un non Musulman, il est encore valide parce qu’il fait partie de ceux qui sont bien informés dans le sujet recherché. Si l’énoncé du Coran au sujet de l’embryologie eût été déclaré vrai par un individu quelconque, alors on ne devrait pas nécessairement le croire. Cependant, en raison de la position élevée, le respect, et l’estime dont bénéficient les hommes de science, on suppose naturellement que s’ils recherchent un sujet et arrivent à une conclusion basée sur cette recherche, alors la conclusion est valide.

8. La Réaction du sceptique

Le Dr. Moore a également écrit un livre sur l’embryologie clinique, et quand il a présenté cette publication à Toronto, il a causé une agitation dans l’ensemble du Canada. Ce fut même sur les premières pages de certains journaux à travers le Canada, et certains des titres étaient tout à fait drôles. Par exemple, on pouvait lire:  » CHOSE ÉTONNANTE DECOUVERTE DANS UN LIVRE ANCIEN « . Il semble évident de cet exemple que les gens ne comprennent pas clairement de quoi il s’agit. En fait, un journaliste avait demandé au professeur Moore,  » ne pensez-vous pas que peut-être les Arabes ont pu savoir ces choses-là, description de l’embryon, son aspect et comment il change et se développe?- Peut-être n’étaient-ils pas des scientifiques, mais ils ont peut-être fait quelques dissections brutes sur des individus et examiné ces choses.  » Le professeur lui a immédiatement précisé qu’il avait manqué un point très important – tous les transparents de l’embryon qui avaient été projetés dans le film provenaient d’images vues à travers un microscope. Il a continué, » Peu importe si quelqu’un avait essayé de découvrir l’embryologie il y a quatorze siècles. Ils ne pouvaient pas l’avoir vu!  » Toutes les descriptions dans le Coran relatives à l’aspect de l’embryon interviennent à un stade où l’embryon est encore invisible à l’oeil nu; donc, on a besoin d’un microscope pour le voir. Puisqu’un tel dispositif n’existe que depuis un peu plus de deux cents ans, Dr. Moore a ajouté,  » peut-être il y’a quatorze siècles quelqu’un a secrètement eu un microscope en sa possession et a fait cette recherche, ne faisant aucune erreur. Et puis il a enseigné d’une façon ou d’une autre à Mohammad et l’a convaincu de mettre cette information dans son livre. Et ensuite il a détruit son matériel et a gardé ce secret pour toujours. Croyez-vous cela? Vous ne devriez certainement pas y croire à moins que vous apportiez des preuves car c’est là une hypothèse totalement ridicule. » En fait, quand il lui a été demandé,  » comment expliquez-vous la présence de ces descriptions dans le Coran?  » Dr. Moore a répondu,  » il ne pourrait s’agir que d’une révélation divine ! « .

9. Géologie

Un des collègues du professeur Moore, Marshall Johnson, est chercheur en géologie à l’université de Toronto. Il fut très intéressé du fait que les énoncés du Coran au sujet de l’embryologie étaient précis, ainsi il a demandé à des musulmans de rassembler tous les versets du Coran qui traitent de sa spécialité. Encore une fois, les gens ont été très étonnés du résultat. Étant donné qu’il y a un grand nombre de sujets discutés dans le Coran, il faudrait certainement passer beaucoup de temps afin d’épuiser chaque sujet dans cet article. Mais nous nous contenterons dans cette discussion de faire l’observation suivante: le Coran émet des énoncés très clairs et concis touchant à des sujets très variés tout en informant le lecteur de vérifier l’authenticité de ces énoncés auprès des personnes compétentes. Et comme illustré dans les exemples précédents de l’embryologie et de la géologie, l’authenticité du Coran est manifeste. Vous ne saviez pas ceci avant! Assurément, il y a une attitude dans le Coran qu’on ne trouve pas ailleurs. Il est intéressant de noter que le Coran fournit des informations, et ensuite s’adresse au lecteur:  » vous ne saviez pas su ceci avant.  » En effet, il n’y a aucune Écriture Sainte qui annonce pareille déclaration. Toutes les autres écritures et livres sacrés qu’on a aujourd’hui fournissent beaucoup d’information, mais ils font toujours référence à une source. Par exemple, quand la Bible discute de l’histoire antique, on apprend que ce roi a vécu là, un autre a combattu dans une certaine bataille, ou encore a eu tant de fils, etc… Pourtant le lecteur cherchant plus de détail se voit renvoyer au livre d’où provient l’information. Contrairement à ce concept, le Coran fournit au lecteur une indication et déclare que cette information est quelque chose de nouveau. Naturellement, il y’a toujours le conseil pour rechercher les informations fournies et vérifier leur authenticité. Il est intéressant qu’un tel concept n’ait jamais été défié par les non Musulmans il y a quatorze siècles. En effet, les Mekkois qui détestaient les musulmans, et ont entendu à maintes reprises de telles révélations prétendre apporter quelque chose de nouveau, n’ont jamais rétorqué,  » ce n’est pas nouveau ! Nous savons où Mohammad a obtenu cette information. Nous avons appris ceci à l’école.  » Ils ne pouvaient jamais défier cette proclamation parce que l’information apportée était vraiment nouvelle! En accord avec les conseils du Coran à rechercher l’information (même si elle est inédite), à l’époque où Umar était caliphe, il a sélectionné un groupe d’hommes et les a envoyés pour rechercher le mur de Dhul-Qarnayn. Avant la révélation du Coran, les Arabes n’avaient jamais entendu parler d’un tel mur, mais parce que le Coran l’a décrit, ils se sont lancés à sa recherche. En fait, on le situe maintenant dans ce qui s’appelle aujourd’hui Durbend, en Union Soviétique.

10. Preuve de l’authenticité : Une Approche

Il est à noter que le Coran est précis en ce qui concerne beaucoup, beaucoup de sujets, mais l’exactitude ne signifie pas nécessairement qu’un livre est une révélation divine. En fait, l’exactitude est seulement un des critères pour juger un livre qui se proclame de source divine. Par exemple, l’annuaire téléphonique est précis, mais cela ne signifie pas que c’est une révélation divine. Le problème réel est que l’on doit fournir la preuve de la source du Coran. En fait, le fardeau de la preuve est sur le lecteur. On ne peut pas simplement nier l’authenticité du Coran sans suffisamment de preuves. Si, en effet, on trouve une contradiction (une erreur), alors on a le droit de douter de son caractère divin et de le rejeter en tant que tel. C’est exactement ce que le Coran encourage. Une fois, un homme est venu me voir après une conférence que j’avais délivrée en Afrique du Sud. Il était très irrité par certains de mes propos, il m’avait lancé,  » je vais rentrer chez moi et je vais trouver une erreur dans le Coran.  » Naturellement, je lui ai dit :  » félicitations. C’est la chose la plus intelligente que vous ayez dite.  » Certainement, c’est l’approche qui doit être prise avec ceux qui doutent de l’authenticité du Coran, parce que le Coran lui- même offre ce défi. Et par la force des choses, après avoir accepté ce défi, ces personnes seront conduites à croire au Message parce qu’elles ne pourront pas le surmonter. Essentiellement, le Coran gagne leur respect parce qu’elles- mêmes ont dû vérifier son authenticité. Un fait essentiel qui ne peut être réitéré assez quant à l’authenticité du Coran est le suivant : l’incapacité à expliquer un phénomène n’exige pas l’acceptation de son existence ou l’explication fournie par une autre personne. En d’autres mots, le fait de ne pouvoir fournir une explication (satisfaisante) à propos d’un phénomène ne signifie pas qu’on doit accepter l’explication d’autrui. Cependant, le refus d’une personne d’autres explications retourne le fardeau de la preuve sur cette personne pour trouver une réponse satisfaisante. Cette théorie générale s’applique à de nombreux concepts dans la vie, mais elle s’applique le plus merveilleusement au défi du Coran, parce qu’elle crée une difficulté pour celui qui proclame,  » je ne le crois pas.  » Le refus a une conséquence immédiate : l’obligation de trouver une explication s’il juge que les autres réponses sont insatisfaisantes. En fait, dans un verset particulier du Coran que j’ai toujours vu mal traduit en anglais, Allah mentionne un homme qui a entendu la vérité lui être expliquée. Le verset indique qu’il a manqué à son devoir parce qu’après qu’il ait entendu l’information, il n’a pas cherché à contrôler la véracité de ce qu’il lui avait été annoncé. En d’autres termes, on est coupable s’il l’on entend quelque chose et on ne cherche pas à vérifier l’exactitude de ce qui nous est soutenu. On est censé traiter toute l’information et décider de ce qui est à écarter, et de ce qui est valable à conserver (pour une utilisation immédiate ou pour un traitement ultérieur). On ne peut pas simplement chasser l’information de sa tête. L’information doit être classée dans la catégorie appropriée et être approchée de ce point de vue. Par exemple, si l’information est encore spéculative, l’on doit discerner si elle est plus près du vrai ou du faux. Mais si tous les faits ont été présentés, alors on doit décider absolument entre ces deux options. Et même si on n’est pas certain au sujet de l’authenticité de l’information, il est essentiel de traiter toute l’information et d’identifier les points sur lesquels une incertitude demeure. Bien que ce dernier point semble être futile, dans la réalité, il est salutaire à l’arrivée à une conclusion saine, même si elle n’est pas immédiate parce qu’il force la personne à au moins reconnaître, rechercher et passer les faits en revue. Cette connaissance de l’information permet à la personne de rester attentive à de nouvelles découvertes ou toute nouvelle information susceptible de l’aider dans son jugement. Ce qui est important c’est que l’on traite les faits au lieu de les écarter simplement par désintérêt. Épuiser les alternatives La vraie certitude au sujet de l’authenticité du Coran se manifeste par la confiance qui est répandue dans la totalité du texte; et cette confiance vient d’une approche différente –  » épuisant les alternatives.  » Essentiellement, le Coran affirme :  » ce livre est une révélation divine; si vous ne croyez pas cela, alors qu’est ce que c’est?  » En d’autres termes, le lecteur est défié de proposer une autre explication. Voici un livre fait d’encre et de papier. D’où vient-il? Il proclame que c’est une révélation divine; s’il ne l’est pas, alors quelle est sa source? Le fait intéressant est que personne n’a encore proposé une explication qui soit acceptable. En fait, toutes les alternatives ont été épuisées. Comme cela a été bien établi par les non Musulmans, ces alternatives sont fondamentalement réduites à deux écoles de pensée mutuellement exclusives. D’une part, il existe un grand groupe de personnes qui ont examiné le Coran pendant des siècles et qui soutiennent :  » une chose dont nous sommes certains a propos de cet homme, Mohammad, c’est qu’il pensait qu’il était un prophète. Mais il était fou!  » Ils sont convaincus que Mohammad a été dupé d’une façon ou d’une autre. Puis d’autre part, il y a un groupe qui prétend :  » une chose dont nous sommes certains est que cet homme, Mohammad était un menteur!  » Ironiquement, ces deux groupes ne semblent jamais pouvoir se mettre d’accord sans se contredire. En fait, beaucoup de références à l’Islam soutiennent habituellement les deux théories. Elles commencent d’abord par déclarer que Mohammad était fou et finissent par dire qu’il était un menteur. Ils ne semblent jamais se rendre compte qu’il ne pouvait pas avoir été tous les deux à la fois! Par exemple, si quelqu’un se fait des illusions et pense vraiment qu’il est un prophète, alors il ne reste pas tard dans la nuit à planifier :  » comment vais-je tromper les gens demain de sorte qu’ils pensent que je suis un prophète?  » Il croit vraiment qu’il est un prophète, et il espère que la réponse lui sera donnée par révélation. Sur la trace des critiques En fait, la majeure partie du Coran est venue en réponse à des questions. Quelqu’un venait poser à Mohammad une question, et la révélation arrivait avec la réponse. Certainement, si on est fou et qu’on croit qu’un ange viendra souffler des mots à son oreille, alors lorsque quelqu’un lui pose une question, il pense que l’ange lui donnera la réponse. Puisqu’il est fou, il pense vraiment cela. Il ne dit pas à celui qui l’interroge d’attendre un moment et puis se précipite vers ses amis en leur demandant :  » quelqu’un connaît-il la réponse?  » Ce type de comportement est caractéristique de celui qui ne croit pas qu’il est prophète. Ce que les non Musulmans ont du mal à accepter c‘est qu’on ne peut pas soutenir les deux propositions en même temps. On peut se faire des illusions, ou on peut être un menteur. Il peut être l’un ou l’autre ou bien aucun des deux, mais il ne peut certainement pas être les deux simultanément! Il est incontestable que ces deux traits de personnalité sont mutuellement exclusifs. Le scénario suivant est un bon exemple du genre de cercle vicieux où tombent constamment les non musulmans. Si vous demandez à l’un d’eux,  » quel est l’origine du Coran?  » Il vous répond qu’il provient de l’esprit d’un homme qui était fou. Alors vous lui demandez,  » s’il venait de lui, alors où a-t-il obtenu l’information qui s’y trouve? Certainement le Coran mentionne beaucoup de choses dont les Arabes n’étaient pas au courant.  » Afin de répondre à l’argument que vous lui apportez, il change sa position et dit,  » bien, peut-être n’était-il pas fou. Peut-être quelqu’un d’autre lui a apporté l’information. Alors il a menti et a dit aux gens qu’il était un prophète.  » A ce moment vous devez lui demander :  » si Mohammad était un menteur, alors d’où a-t-il obtenu sa confiance? Pourquoi s’est-il comporté comme s’il pensait vraiment qu’il était un prophète?  » Alors acculé au fond de l’impasse comme un chat, il se précipite alors rapidement vers la première réponse qui lui vient à l’esprit. Oubliant qu’il a déjà épuisé cette possibilité, il déclare,  » bien, peut-être n’était-il pas un menteur. Il était probablement fou et pensait vraiment qu’il était prophète. Et voilà comment le cercle est bouclé. Comme il a déjà été mentionné, il y a beaucoup d’éléments d’information contenus dans le Coran dont la source ne peut être attribuée à personne d’autre qu’Allah. Par exemple, qui a dit à Mohammad au sujet du mur de Dhul- Qarnayn –un endroit à des centaines de milles au nord? Qui lui a avancé les détails relatifs à l’embryologie? Quand les gens assemblent des faits de ce type, s’ils ne sont pas disposés à attribuer leur existence à une source divine, ils recourent automatiquement à défendre l’hypothèse que quelqu’un a apporté ces connaissances à Mohammad, lequel en usait pour duper le peuple. Cependant, cette théorie peut facilement être réfutée avec une simple question:  » si Mohammad était un menteur et calculateur, d’où a-t-il obtenu sa confiance? Pourquoi a-t-il dit aux gens tout haut et sans détour ce que d’autres n’ont jamais pu dire. Une telle confiance ne peut provenir que de la conviction d’être sous le commandement d’une révélation divine.

11. Une Révélation – Abou Lahab

Le prophète Mohammad a eu un oncle du nom d’Abou Lahab. Cet homme détestait l’Islam, à tel point qu’il avait l’habitude de suivre le prophète () partout afin de le discréditer. Si Abou Lahab voyait le prophète parler à un étranger, il attendait qu’ils se soient séparés et accourait vers l’étranger lui demandant,  » que vous a-t-il dit? A-t-il dit, ‘ noir ‘? eh bien, c’est blanc. A-t-il dit  »le jour ‘? eh bien, c’est la nuit. » Il disait constamment l’opposé de ce qu’il entendait Mohammad ou les musulmans Cependant, dix ans avant la mort d’Abou Lahab, un petit chapitre dans le Coran (Sourate al-Lahab, 111) a été révélé le concernant. Ce chapitre déclare sans équivoque qu’Abou Lahab ira en enfer. En d’autres termes, il affirme qu’il ne deviendra jamais un musulman et donc il serait condamné pour toujours. Pendant dix années tout ce que Abou Lahab aurait dû faire, c’était de proclamer :  » j’ai entendu dire qu’il a été révélé à Mohammad que je ne changerai jamais, que je ne deviendrai jamais un musulman et que j’irai en enfer. Eh bien, je veux devenir musulman maintenant. Alors qu’est-ce que vous-en dites? Comment trouvez-vous votre révélation divine maintenant? » Mais il n’a jamais fait cela. C’est exactement le genre de comportement que l’on aurait prévu d’un individu qui cherchait à contredire l’Islam. Essentiellement, Mohammad a déclaré :  » vous me détestez et vous voulez m’anéantir? Alors, dites ces mots, et je suis fait. Allons, dites-les! » Mais Abou Lahab ne les a jamais lâchés. Dix ans! Et pendant toute cette période il n’a jamais accepté l’Islam ou même manifesté la moindre sympathie à la cause islamique. Comment est-il possible que Mohammad ait su de façon certaine qu’Abou Lahab accomplirait la révélation du Coran s’il (c.-à-d., Mohammad) n’était pas vraiment le messager d’Allah? Comment est-il possible d’être si confiant jusqu’au point de fournir 10 ans à son ennemi pour démolir sa revendication à la prophétie? La seule réponse est qu’il était le messager d’Allah; afin de mettre en avant un défi si risqué, on doit être entièrement convaincu que l’on reçoit une révélation divine. L’émigration Un autre exemple de la confiance que Mohammad () a eue dans sa mission en tant que prophète et par conséquent dans la protection divine et de son message est illustré quand il avait quitté Makkah et s’était caché dans une caverne avec son ami Abou Bakr pendant leur émigration vers Madeenah. Les deux ont clairement vu des personnes venir mettre fin à leurs vies, et Abou Bakr eut peur. Certainement, si Mohammad était un menteur, un faussaire et quelqu’un qui essayait de duper le peuple, on se serait attendu à ce qu’il dise dans une telle circonstance à son ami,  » hé, Abou Bakr, pouvez-vous aller voir s’il y a une sortie par derrière. » Ou  » accroupissez- vous dans le coin là-bas et tenez-vous tranquille. » Néanmoins, ce qu’il a dit à Abou Bakr à ce moment décisif illustre clairement sa totale confiance. Il lui a en effet exprimé,  » détendez-vous! Allah est avec nous, et Allah nous sauvegardera!  » Maintenant, si on suppose qu’il trompait le peuple, d’où obtient-il ce genre d’attitude? En fait, un tel état d’esprit n’est pas du tout caractéristique d’un menteur ou d’un faussaire.

Ainsi, comme il a été précédemment mentionné, les non Musulmans tournent en rond, cherchant une issue – une théorie expliquant ce qui se trouve dans le Coran sans les attribuer à leur vraie source. D’une part, ils vous disent : le lundi, mercredi et vendredi,  » l’homme était un menteur,  » et d’autre part, le mardi, jeudi et samedi ils vous indiquent que,  » il était fou. » Ce qu’ils refusent d’accepter c’est que l’on ne peut pas soutenir les deux positions; pourtant ils ont besoin des deux, les deux excuses pour expliquer le contenu du Coran. Une rencontre avec un prêtre Il y a environ sept ans, j’ai eu un prêtre chez moi. Dans la pièce ou nous étions il y’avait un Coran sur la table, face caché, de sorte que le prêtre n’avait aucune idée de quel livre il s’agissait. Au milieu de la discussion, j’ai pointé mon doigt vers le Coran et dit,  » j’ai toute confiance en ce Livre. » Regardant le Coran mais ignorant encore ce que c’était, il a répondu,  » bien, je vous dis que, si ce livre n’est pas la Bible, alors il a été écrit par un homme! » Je lui ai alors expliqué,  » laissez-moi vous dire quelque chose au sujet de ce Livre. » Et en juste trois à quatre minutes, je lui ai cité quelques éléments d’information contenus dans le Coran. Après juste ces trois ou quatre minutes, il a complètement changé de position et a avoué,  » vous avez raison. Ce n’est pas un homme qui a écrit ce livre. C’est le diable qui l’a fait! » Cependant, il est vraiment malheureux d’avoir une telle attitude – pour plusieurs raisons. Tout d’abord, c’est une excuse facile et un faux-fuyant. C’est une porte de sortie instantanée d’une situation inconfortable. En fait, il y a une histoire célèbre dans la Bible qui raconte comment un jour des juifs étaient témoins quand Jésus (que la paix et la bénédiction soient sur lui) a ressuscité un mort. L’homme était mort pendant quatre jours, et quand Jésus est arrivé, il a simplement dit,  » lève-toi! » et l’homme s’est dressé et commença à marcher. Devant un tel événement, des juifs qui étaient présents s’exclamèrent avec incrédulité,  » ceci est l’oeuvre du diable. Le diable l’a aidé! » Cet épisode est aujourd’hui très souvent raconté dans les églises partout dans le monde, et des gens pleurent en sanglots,  » Oh, si j’avais été là, je n’aurais pas été aussi stupide que les juifs! » Cependant, ironiquement, ces personnes font exactement ce que les juifs ont fait quand en juste trois minutes vous leur montrez quelques aperçus du Coran et tout ce qu’elles trouvent à dire c’est,  » Oh, le diable en est l’auteur. Le diable a écrit ce livre! » Dès qu’ils sont mis au pied du mur et n’ont aucune réponse rationnelle, ils recourent à la première porte de sortie.

12. La source du Coran

Un autre exemple de l’utilisation de cette position faible pour expliquer l’origine du message de Mohammad (Prière et Salut sur Lui) est celle qui a été avancée par les Mekkois. Ils avaient l’habitude de dire,  » les diables apportent à Mohammad ce Coran! ». Mais le Coran répond à cette accusation (comme il le fait avec toutes les autres). Un verset (Sourate Saba 34:46) en particulier énonce: Traduction relative et rapprochée « Dis: ‹Je vous exhorte seulement à une chose: que pour Allah vous vous leviez, par deux ou isolément, et qu’ensuite vous réfléchissiez. Votre compagnon (Mohammad) n’est nullement possédé: il n’est pour vous qu’un avertisseur annonçant un dur châtiment›. » Ainsi il donne un argument en réponse à une telle accusation. En fait, il y a beaucoup d’arguments dans le Coran en réponse à la suggestion que les diables ont apporté à Mohammad son message. Par exemple, dans le 26ème sourate Allah affirme clairement: Traduction relative et rapprochée « Et ce ne sont point les diables qui sont descendus avec ceci (le Coran): cela ne leur convient pas; et ils n’auraient pu le faire. Car ils sont écartés de toute écoute (du message divin). » Sourate 26: Verset 210- 212 Et dans un autre endroit (Sourate an-Nahl 16:98 ) dans le Coran, Allah (SWT) nous instruit: Traduction relative et rapprochée « Lorsque tu lis le Coran, demande la protection d’Allah contre le Diable banni.  » Est-ce de cette façon que Satan écrit un livre? Il dit aux gens,  » avant que vous lisiez mon livre, demandez à Dieu de vous préserver de moi? » C’est très, très rusé. En effet, un homme peut écrire quelque chose comme cela, mais Satan a-t-il pu faire une telle déclaration? Beaucoup de gens avouent sans détour qu’elles ne peuvent venir à une conclusion sur ce sujet. D’une part, elles soutiennent que Satan ne ferait pas une telle chose et que même s’il pouvait, Dieu ne le lui permettrait pas; toutefois, ils croient également que Satan est juste en dessous de Dieu. Essentiellement ils affirment que le diable est probablement capable de tout ce que Dieu peut faire. Et par conséquent, quand ils examinent le Coran, et même s’ils sont stupéfaits de ce qu’il contient, ils continuent toujours à affirmer :  » C’est l’oeuvre du diable ! ». Dieu merci, les musulmans n’ont pas cette attitude. Bien que Satan dispose de quelques capacités, elles n’ont rien à voir avec les Attributs d’Allah. Et aucun musulman n’est musulman à moins qu’il ne croie cela. De plus, il est bien connu, même parmi les non Musulmans que le diable peut facilement faire des erreurs, et on s’attendrait à ce qu’il se contredise si il écrit un livre. Et le Coran attire notre attention sur ce fait : (Sourate an-Nisa Sourate 4:Verset 82 ): Traduction relative et approchée « Ne méditent-ils donc pas sur le Coran? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions!  » (Sourate An-nissa 4:Verset 82) Mythomanie En conjonction avec les excuses que les non Musulmans avancent dans leurs vaines tentatives de justifier les versets du Coran, il existe une autre attaque souvent mise en avant et qui semble être une combinaison des théories que Mohammad était fou et menteur. Fondamentalement, ces personnes proposent que Mohammad était aliéné, et en raison de son état, il a menti et a trompé les gens. Il y a un nom pour ceci en psychologie. Il est désigné sous le nom de mythomanie. Il signifie simplement qu’on fabule et qu’on croit à ses fabulations. Voilà ce dont a souffert Mohammad, déclarent les non musulmans. Mais le seul problème avec cette proposition c’est que les mythomanes sont incapables de faire face aux faits, or le Coran est entièrement basé sur des faits. Tout ce qui s’y trouve peut être recherché et établi comme vrai. Puisque les faits et la réalité posent un tel problème à un mythomane, lorsqu’ un psychologue essaye de traiter ce type de patient, il le confronte continuellement avec des faits.

Par exemple, si quelqu’un est mentalement malade et affirme,  » je suis le roi d’Angleterre,  » le psychologue ne lui dit pas :  » Non! vous ne l’êtes pas. Vous êtes fou! » Il ne fait pas du tout cela. Au contraire, il le confronte avec des faits et lui dit :  » D’accord, vous dites que vous êtes le roi d’Angleterre. Alors dites moi où est la reine aujourd’hui? Et où est votre premier ministre? Et où sont vos gardes? » Maintenant, lorsque le patient a des difficultés à répondre à ces questions, il essaye de trouver des excuses :  » Euh… la reine… elle est allée chez sa mère. Euh… le premier ministre… bien il est mort. » Et grâce à ce type de confrontation, le mythomane fini par guérir. Car si le psychologue continue à le confronter avec des faits, il fini par faire face à la réalité et il dit,  » finalement je ne suis pas le roi d’Angleterre.  » Le Coran nous approche de la même façon qu’un psychologue ferait avec son patient mythomane. Il y a un verset dans le Coran (Sourate Yunus 10:57) qui énonce: Traduction relative et rapprochée  » Ô gens! Une exhortation vous est venue, de votre Seigneur, une guérison de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants. » À première vue, le rapport semble vague, mais la signification de ce verset est claire quand on le visualise à la lumière de l’exemple mentionné ci-dessus. Fondamentalement, on est guéri de ses illusions en lisant le Coran. Au fond, c’est une thérapie. Littéralement Il guérit les personnes leurrées en les confrontant avec des faits. Une attitude répandue dans tout le Coran est la suivante :  » Oh humanité, vous dites telle et telle chose à ce sujet; mais alors pourquoi y a t il ceci ou cela? Comment pouvez vous dire ceci quand vous savez cela? » Et ainsi de suite. Il force à examiner ce qui est approprié et les points fondamentaux, et ainsi il délivre le malade de ses fausses croyances par la présentation de faits à l’humanité qui ne peuvent être facilement expliqués par des théories obscures ou des excuses faciles. Nouvelle Encyclopédie Catholique C’est très exactement ce type d’attitude – confronter l’individu avec des faits – qui a capturé l’attention de beaucoup de non Musulmans. En fait, il existe une référence très intéressante à ce propos dans la nouvelle encyclopédie catholique. Dans un article dans un chapitre consacré au Coran, l’église catholique écrit:  » au cours des siècles, beaucoup de théories ont été élaborées pour expliquer l’origine du Coran… Aujourd’hui aucun homme doué de raison n’accepte ces théories!! » Voici l’Église Catholique, présente pendant tant de siècles, niant ces tentatives futiles d’expliquer l’origine du Coran. En effet, le Coran pose un problème pour l’Église Catholique. Il affirme que c’est une révélation, alors l’Église l’étudie. Assurément, ils aimeraient trouver la preuve du contraire, mais ils sont impuissants. Ils ne peuvent trouver une explication satisfaisante. Mais au moins ils sont honnêtes dans leur recherche, et n’avalisent pas la première interprétation qui survient. L’Église déclare qu’en quatorze siècles, il ne lui a pas été encore présenté une seule explication plausible. Au moins, elle admet que le Coran n’est pas facile à écarter. Certainement, d’autres personnes sont beaucoup moins honnêtes. Ils disent rapidement : » Oh, le Coran vient d’ici. Le Coran vient de là. » Et la majeure partie du temps ils n’examinent même pas la crédibilité de ce qu’ils énoncent. Naturellement, un tel commentaire de l’Église Catholique met le chrétien moyen dans une certaine difficulté. Il se peut qu’il ait ses propres idées quant à l’origine du Coran, mais en tant que membre de l’Église, il ne peut pas vraiment agir sur sa propre théorie. Une telle action serait contraire à l’obédience, à l’allégeance et à la fidélité que l’Église exige. En vertu de son adhésion, il doit accepter ce que l’Église Catholique déclare sans poser de questions et établir ses enseignements en tant qu’élément de croyance. Ainsi, au fond, si l’Église Catholique déclare dans l’ensemble:  » n’écoutez pas ces informations non confirmées au sujet du Coran.  » alors que peut-il être dit à ce sujet du point de vue islamique? Si même les non Musulmans admettent que le Coran est spécial – qu’on lui reconnaît une certaine légitimité – alors pourquoi les gens sont si têtus, défensifs et hostiles quand les musulmans avancent cette même opinion? C’est certainement quelque chose à contempler pour ceux doués d’esprit, quelque chose à pondérer pour ceux qui comprennent.

13. Témoignage d’un intellectuel

Récemment, un grand intellectuel de l’Église Catholique – un homme du nom de Hans – a étudié le Coran et a donné son avis sur ce qu’il avait lu. Cet homme est reconnu et il est fortement respecté dans l’Église Catholique, et après examen minutieux, il a fait part de ses conclusions :  » Dieu a parlé à l’Homme à travers l’homme, Mohammad. » Encore une conclusion tirée par un non- Musulman – un intellectuel éminent de l’Église Catholique ! Je ne pense pas que le pape soit d’accord avec lui, mais néanmoins, l’opinion d’une figure publique si remarquable et réputée doit peser un certain poids en faveur de la position musulmane. Il doit être applaudi pour avoir fait face à la réalité, le Coran n’est pas facilement mis de côté, Dieu en est la source. Comme il déjà été mentionné ci-dessus, toutes les possibilités ont été épuisées, et les chances de trouver une autre alternative pour discréditer le Coran est inexistante. Fardeau de la preuve Si le Livre n’est pas une révélation, alors c’est une imposture; et si c’est une imposture, on doit se demander,  » quel est son origine? Et où nous trompe-t- il ? » En effet, les vraies réponses à ces questions jettent la lumière sur l’authenticité du Coran et font taire les allégations sans fondement des non- croyants. Certainement, si les gens vont insister sur le fait que le Coran est une fraude, alors ils doivent produire des arguments concrets pour supporter une telle assertion. Le fardeau de la preuve est sur leur dos, pas sur le nôtre! On n’est jamais censé avancer une théorie sans les faits suffisants pour la corroborer; ainsi je leur dis :  » montrez-moi où est le mensonge ! Montrez-moi où le Coran me trompe! Montrez-moi, autrement ne dites pas que c’est une imposture! ». Une caractéristique intéressante du Coran est la façon dont il traite des phénomènes étonnants qui appartiennent au passé mais aussi aux temps présents. En fait, le Coran n’est pas un livre du passé. C’est toujours un livre d’actualité – un problème pour les non-Musulmans. Car en effet, chaque jour, chaque semaine, chaque année apporte une preuve de plus que le Coran est une force avec laquelle il faut compter – que son authenticité ne doit plus être mise en défi! Plus sur le test de falsification En référence aux tests de falsification cités précédemment, il est intéressant de noter qu’ils sont relatifs au passé et au présent. Certains d’entre eux ont été utilisés comme illustrations de l’Omnipotence et de la Connaissance d’Allah, alors que d’autres continuent toujours à représenter des défis. Un exemple du premier type est celui concernant Abou Lahab. Il illustre clairement que Allah, l’Omniscient de l’invisible, savait qu’Abou Lahab ne changerait jamais de position et n’accepterait pas l’Islam. Ainsi Allah a dicté qu’il serait condamné en enfer pour toujours. Un tel chapitre est une illustration de la Sagesse divine d’Allah et un avertissement à ceux qui ressemblent a Abou Lahab. Les gens du Livre Un exemple intéressant du second type de tests de falsification contenus dans le Coran est le verset qui mentionne le rapport entre juifs et musulmans. Le verset cherche à ne pas faire état du rapport entre individus de chaque religion, mais plutôt, il résume les relations entre les deux groupes de personnes dans leur ensemble. Essentiellement, le Coran déclare que les chrétiens traiteront toujours les musulmans mieux que les juifs traiteront jamais les musulmans. En effet, l’impact d’une telle déclaration ne peut être saisi qu’après une considération attentive de la vraie signification du verset. Il est vrai que beaucoup de chrétiens et beaucoup de juifs soient devenus musulmans, mais dans l’ensemble, la communauté juive est perçue comme un ennemi avide de l’Islam. De plus, très peu de gens réalisent à quoi invite une telle déclaration si ouverte dans le Coran. Essentiellement, c’est une chance facile pour les juifs d’exposer que le Coran est discordant, que ce n’est pas une révélation divine. Tout ce qu’ils doivent faire c’est de s’organiser, et puis bien traiter les musulmans pendant quelques années et ensuite dire :  » Et maintenant que dit votre livre saint sur vos meilleurs amis au monde – est-ce les juifs ou les chrétiens? Regardez ce que nous, juifs, avons fait pour vous! » C’est tout ce qu’ils doivent faire pour réfuter l’authenticité du Coran. Pourtant ils ne l’ont pas fait en 1400 ans. Mais, encore une fois, l’opportunité est toujours là !

14. Une Approche Mathématique

Tous les exemples cités jusqu’ici quant aux divers angles sous lequels on peut aborder le Coran sont certainement subjectifs en nature; cependant, il existe une autre approche, entre autres, qui est objective et dont la base est mathématique. Il est surprenant combien le Coran apparaît authentique lorsque l’on assemble ce qui pourrait être vu comme une liste de bonnes prédictions. Mathématiquement, ceci peut être modélisé en utilisant des exemples d’estimation et de prévision. Par exemple, si une personne a deux choix (c.-à-d., un bon, et un mauvais), et s’il ferme les yeux et fait un choix, il aura raison la moitié du temps (c.-à-d., une fois sur deux). Fondamentalement, il a une chance sur deux de choisir la bonne réponse, vu qu’il y’a uniquement deux alternatives. Maintenant si cette même personne est confrontée à deux situations comme celle-ci (c.-à-d., il pourrait avoir tort ou raison lors de la situation numéro un, et il pourrait avoir tort ou raison lors de la situation numéro deux), et qu’il ferme ses yeux lors de ses choix, alors il aura raison seulement un quart du temps (c.-à-d., une fois sur quatre). Il a maintenant une chance sur quatre d’avoir raison (avoir fait le bon choix dans les deux situations à la fois) car il y a trois chances pour qu’il soit erroné. En termes simples, il pourrait faire le mauvais choix dans la situation numéro un et puis faire le mauvais choix dans la situation numéro deux; ou il pourrait faire le mauvais choix dans la situation numéro un et puis faire le bon choix dans la situation numéro deux; ou il pourrait faire le bon choix dans la situation numéro un et puis faire le mauvais choix dans la situation numéro deux; ou il pourrait faire le bon choix dans la situation numéro un et puis faire le bon choix dans la situation numéro deux. (Naturellement, seulement l’exemple dans lequel il pourrait avoir totalement raison est le dernier scénario où il pourrait deviner correctement dans les deux situations). La probabilité de deviner correctement a diminué parce que le nombre de situations a augmenté; et l’équation mathématique représentant un tel scénario est : ½ x ½ (c.-à-d., une fois sur deux pour la première situation multipliée par une fois sur deux pour la deuxième situation). Continuant notre exemple, si la même personne a maintenant trois situations semblables aux précédentes, elle aura fait le bon choix seulement un huitième du temps (c.-à- d., une fois sur huit ou ½ x ½ x ½). Encore une fois, la probabilité de faire le bon choix dans chacune des trois situations a diminué à seulement une fois sur huit. On doit comprendre qu’à mesure que le nombre de situations augmente, la probabilité de faire les bons choix diminue, parce que les deux variables sont inversement proportionnels. Maintenant si on applique cette méthode aux situations rencontrées dans le Coran, en dressant une liste de tous les sujets où le Coran fait des « bons choix », il apparaît très clairement qu’il est fortement improbable que ce sont là des prédictions aveugles. En effet, les sujets discutés dans le Coran sont nombreux [certains d’entre eux concernant la connaissance scientifique ], et la probabilité que cela serait issu de conjectures aidées par la chance devient ainsi proche de zéro. S’il y a un million de possibilités pour que le Coran soit erroné, pourtant chaque fois il est exact, ainsi il est peu probable que quelqu’un ait juste deviné. Les trois exemples suivants illustrent des situations où le Coran a fait des déclarations exacts et montre comment le Coran continue à défier les probabilités.

15. L’Abeille Femelle

Dans le 16ème chapitre (Sourate an-Nahl 16:68-69) le Coran mentionne que l’abeille femelle quitte son nid pour aller à la quête de nourriture. Maintenant, une personne pourrait faire une prédiction et dire,  » l’abeille que vous voyer en train de voler – ça pourrait être un mâle, ou une femelle. Je pense que c’est une femelle. » Certainement, celui-ci a une chance sur deux d’avoir raison. Ainsi il s’avère que le Coran est exact. Cependant ce n’était pas du tout ce que la plupart des gens croyaient au moment où le Coran révélait ce fait. Pouvez-vous faire la différence entre un mâle et une femelle d’abeille ? Eh bien, il faut un spécialiste pour cela, mais on a découvert que l’abeille mâle (bourdon) ne va jamais à la quête de nourriture. Cependant, dans la pièce de Shakespeare, Henry IV, certains des personnages discutent des abeilles et mentionnent que les abeilles sont des soldats et ont un roi. C’est ce que les gens pensaient au temps de Shakespeare – que les abeilles qu’on voit voler autour de nous sont des abeilles mâles et répondent à un roi -. Cependant, ce n’est pas vrai du tout. Le fait est que ces abeilles sont des femelles, et elles répondent à une reine. Pourtant il a fallu des investigations scientifiques modernes ces 300 dernières années pour découvrir ceci. Ainsi, revenant à la liste des prédictions justes, au sujet des abeilles, le Coran a eu une probabilité de 50/50 d’être exact, soit une sur deux. Le Soleil Le Coran discute également du soleil et de la façon par laquelle il voyage dans l’espace. Encore une fois, une personne peut essayer de deviner. Quand le soleil se déplace dans l’espace, il y a deux options: il peut se déplacer juste comme le ferait une pierre si on la jetait, ou il peut se déplacer de son propre mouvement. Le Coran énonce qu’il se déplace en raison de son propre mouvement (Sourate al-Anbiya 21:33). En effet, le Coran emploie le verbe sabaha pour décrire le mouvement du soleil dans l’espace. Afin de bien comprendre les implications de ce verbe arabe, l’exemple suivant est donné. Si un homme est dans l’eau et que le verbe sabaha est utilisé en référence à son mouvement, on peut comprendre qu’il nage, se déplace de sa propre action et non en raison d’une force directe qu’on lui aurait appliquée. Ainsi quand ce verbe est utilisé dans la référence au mouvement du soleil dans l’espace, il n’implique nullement que le soleil se déplace incontrolablement dans l’espace suite à une projection. Il signifie simplement que le soleil décrit un mouvement propre le long de sa trajectoire. Ce que le Coran affirme, était-il chose facile à découvrir? Est-ce que le commun des mortels peut dire que le soleil effectue une rotation? Il faut attendre les temps modernes pour disposer de matériel permettant de visualiser la course du soleil sans être aveuglé. Et grâce à ce processus on a pu découvrir qu’il y a des taches sur le soleil et que ces taches se déplacent une fois tous les 25 jours. Ce mouvement montre la rotation du soleil autour de son axe et démontre d’une manière concluante que, comme le Coran a énoncé il y a 1400 ans, le soleil, en effet, tourne autour de lui-même dans sa course dans l’espace. Et retournant de nouveau à la liste des prédictions justes, la probabilité d’avoir prédit correctement dans les deux situations – le sexe des abeilles et le mouvement du soleil – est une sur quatre! Fuseaux horaires Regardant en arrière il y’a quatorze siècles les gens n’avaient probablement aucune idée des fuseaux horaires, et l’allusion du Coran à ce propos est étonnante. L’idée qu’une famille prend le petit déjeuner au lever du soleil tandis qu’une autre famille apprécie l’air frais de la nuit est vraiment quelque chose dont on peut être émerveillé, même dans les temps modernes. En effet, il y a quatorze siècles, un homme ne pouvait voyager plus de cinquante kilomètres en un jour, et cela prenait ainsi littéralement des mois pour aller d’Inde au Maroc, par exemple. Et probablement, quand il dînait au Maroc, il pensait à ses siens :  » ils doivent être en train de dîner en Inde en ce moment. » C’est parce qu’il ne se rendait pas compte que, au cours de son voyage, il s’était déplacé à travers des fuseaux horaires. Cependant, parce que ce sont les mots d’Allah, l’Omniscient, le Coran révèle et admet l’existence d’un tel phénomène. Dans un verset intéressant, il est déclaré que quand la vie viendra à disparaître et que le jour du jugement approchera, cela surviendra en un instant; et ce moment surprendra certains au cours de la journée alors que d’autres seront surpris durant la nuit. Ceci illustre clairement la Sagesse divine d’Allah et son Omniscience de l’existence des fuseaux horaires, un tel phénomène étant inconnu il y a quatorze siècles. Certainement, ce fait aujourd’hui connu n’est pas quelque chose d’évident en soi, et ce phénomène, à lui seul, suffit comme preuve de l’authenticité du Coran. Conclusions Retournant encore une fois à notre liste de prédictions justes, la probabilité que quelqu’un ait deviné correctement chacune des trois situations mentionnées ci-dessus – le sexe des abeilles, le mouvement du soleil et l’existence des fuseaux horaires – est une sur huit! Certainement, on pourrait continuer indéfiniment sur cette ligne, dressant une liste de plus en plus longue de prédictions exactes; et naturellement, la probabilité deviendrait de plus en plus négligeable avec chaque nouveau sujet abordé. Mais ce que personne ne peut nier est que la probabilité que Mohammad , un illettré, prédise exactement sur des milliers et des milliers de sujets, ne faisant jamais aucune erreur, est si faible que n’importe quelle théorie soutenant qu’il serait l’auteur du Coran est complètement sans fondement – et ne saurait être défendu même par les ennemis les plus hostiles a l’Islam! En effet, le Coran s’attend à ce genre de défi. Assurément, si on disait à quelqu’un au moment où l’on entre dans une terre étrangère,  » je connais votre père. Je l’ai rencontré,  » celui-ci douterait probablement de la parole du nouveau venu, répondant :  » Vous venez juste d’arriver ici. Comment pourriez vous connaître mon père? » Ainsi, il l’interrogerait,  » dites-moi alors, mon père est-il grand, court, brun? À quoi ressemble-t- il? » Naturellement, si le visiteur continuait à répondre à toutes les questions correctement, le sceptique se résoudrait à l’évidence et dirait :  » je dois admettre que vous devez connaître mon père. Je ne sais pas comment cela est possible, mais il semble bien que vous le connaissiez!  » La situation est la même avec le Coran. Il déclare qu’il provient de Celui qui a tout créé. Ainsi chacun a le droit de dire,  » convainquez- moi! Si l’auteur de ce livre est vraiment le Créateur de la vie et de tout ce qui est dans les cieux et sur la terre, alors Il devrait savoir ceci, et cela, et ainsi de suite. » Et inévitablement, après avoir étudié le Coran, chacun découvrira les mêmes vérités. De plus, nous savons tous quelque chose de façon certaine : Il n’est pas nécessaire d’être un expert pour vérifier ce que le Coran affirme. Notre foi grandit et se développe à mesure qu’on continue de vérifier et de confirmer les vérités contenues dans le Coran. Et on est censé faire cette démarche tout au long de sa vie. Qu’Allah (Dieu) Guide chacun près de la Vérité.

Addendum 1

Un ingénieur à l’université de Toronto qui était intéressé par la psychologie et qui avait lu quelque chose à ce sujet, a conduit une recherche et a écrit une thèse sur l’efficacité des discussions de groupe. Le but de sa recherche était de découvrir quel est le degré d’accomplissement des individus quand ils se réunissent dans des groupes de deux, trois, dix, etc… Le graphique représentant ses résultats fait apparaître des variations, mais ce qui est intéressant : les groupes de taille deux ont le meilleur degré d’efficacité. Naturellement, cette découverte fut une surprise. Et à ce propos il y’a un verset dans le Coran (Sourate Saba 34:46): Traduction relative et rapprochée Dis: ‹Je vous exhorte seulement à une chose: que pour Allah vous vous leviez, par deux ou isolément, et qu’ensuite vous réfléchissiez. Votre compagnon (Mohammad ) n’est nullement possédé: il n’est pour vous qu’un avertisseur annonçant un dur châtiment›. Addendum 2: Le quatre-vingt- neuvième chapitre du Coran (Sourate al-Fajr 89:7) mentionne une certaine ville par le nom d’ Iram (une ville aux piliers), inconnue dans l’histoire antique et qui était inexistante en ce qui concerne les historiens. Cependant, le numéro de décembre 1978 de « National Geographic » présente une information intéressante. En effet, il y’est mentionné qu’en 1973, la ville d’Ebla a été excavée en Syrie. Cette cité est vieille de 4300 ans , mais ce n’est pas la partie la plus étonnante. Les chercheurs ont trouvé dans la bibliothèque d’Ebla des tablettes répertoriant les villes avec lesquelles Ebla faisait du commerce. Eh bien croyez-le ou pas, une ville du nom d’Iram figurait sur la liste. Les habitants d’Ebla faisaient du commerce avec Iram! En conclusion je vous demande de considérer avec soin les versets suivants (Sourate 29:50-51): Traduction relative et rapprochée  » Et ils dirent: ‹Pourquoi n’a-t-on pas fait descendre sur lui des prodiges de la part de son Seigneur?› Dis: ‹Les prodiges sont auprès d’Allah. Moi, je ne suis qu’un avertisseur bien clair›. » Traduction relative et rapprochée « Ne leur suffit-il donc point que Nous ayons fait descendre sur toi le Livre et qu’il leur soit récité? Il y a assurément là une miséricorde et un rappel pour des gens qui croient. »

Source : http://missus. ifrance.com/ sublime1. htm
Ceci est la traduction de l’ouvrage The Amazing Qur’an by Dr. Gary Miller http://www.missioni slam.com/ quran/amazing. htm dr-garrymiller-lecoransublime-090730154139-phpapp01.doc 1/ 30 /

La voie coranique, par Al Mawdudi

« Le rythme original, les expressions qui extasient, le charme de la mélodie sont souvent perdus dans une traduction littérale. Le Coran s’adresse au lecteur dans la langue des humains, de façon vive et mélodieuse. Sa cadence étincelante vivifie l’esprit et ses notes dépourvues de passion éveille l’âme avec force, comme si une grande tempête se déchaînait dans le cœur…

« […] Si vous voulez saisir l’esprit du Coran, vous devez vous engager à remplir sa mission dans la pratique. Car le Coran n’est pas un livre de théories abstraites ou d’idées simples qu’on peut comprendre tout en étant confortablement assis dans un fauteuil. Il n’est pas non plus un livre religieux comme tous les autres livres religieux dont les sens peuvent être saisis dans les séminaires et les discours.

Au contraire, c’est un Livre qui contient un message, une invitation qui génère un mouvement. Dès le début de sa révélation, il a poussé un homme calme et pieux à abandonner sa vie de solitude et à faire face au monde qui était en rébellion contre Dieu. Il lui a inspiré d’élever sa voix contre le mensonge, et l’a mis en lutte acharnée contre les seigneurs de l’incrédulité, du mal et de l’iniquité. L’une après l’autre, de chaque maison, il a tiré toutes les âmes nobles et pures, et les a rassemblées sous la bannière de la vérité. Dans chaque partie du pays, il a provoqué le soulèvement de tous les méchants et corrompus qui ont déclaré la guerre à tous les porteurs de la vérité.

C’est le Livre qui a lancé un mouvement glorieux, avec la voix d’un seul individu, et a continué à le guider durant vingt-deux années, jusqu’à l’établissement de l’état médinois. A chaque étape durant cette longue et déchirante lutte entre la vérité et le mensonge, ce Livre a montré à ses fidèles les moyens d’éradiquer l’ancien ordre et d’inaugurer le nouveau.

Est-il donc possible d’atteindre le cœur du Coran par une simple lecture des mots, sans jamais avoir fait un pas dans la bataille de la foi et de l’incrédulité, de l’islam et de l’ignorance, sans traverser aucune étape de cette lutte? Non, vous pouvez comprendre le Coran seulement une fois que vous l’adoptez, que vous agissez selon son enseignement, et que chaque mesure que vous prenez obéit à ses préceptes.

C’est seulement alors que vous pourrez subir tous les événements et expériences qui ont eu lieu au cours de sa révélation. Vous traverserez alors Mekkah, Habasha et Ta’if ; vous ferez face à Badr, Ohoud, Hunayn et Tabùk : Vous rencontrerez Abû Jahl et Abû Lahab ; vous rencontrerez les hypocrites et les juifs; vous vous trouverez face à face avec ceux qui ont, tout de suite, répondu à l’appel, de même que ceux qui sont entrés dans l’islam en quête de gain. Vous trouverez sur votre chemin toutes ces catégories de gens; vous aurez à traiter avec tous ces gens-là.

Cette voie que j’appelle la « voie coranique » est différente de celle que l’on désigne par  »voie mystique ». Cette  »voie coranique » est telle que, à mesure que vous traversez ses différentes stations et étapes, certaines sourates et versets vous révéleront entièrement leur message, et vous diront qu’elles ont été révélées précisément pour cette étape et station que vous traversez. Certaines finesses linguistiques et grammaticales peuvent vous échapper de même que certains points subtils de la rhétorique et de la sémantique du Coran, mais il est impossible que le Coran ne vous révèle pas son esprit réel. »

Al Mawdudi