L’attaque prévue a bien eu lieu et après !

 

L’attaque prévue a bien eu lieu ce samedi 14 avril 2018.

Elle confirme ce que nous savons déjà :

– Les armées occidentales ne combattent plus pour les causes classiques occidentales impérialistes de conquête de territoires et de gains commerciaux ou pour l’idéal des droits de l’homme et du triomphe de la liberté et de la démocratie, mais agressent les peuples que les médias désignent pour cible et agissent comme des mercenaires. Il n’échappe à personne que les pays qui ont participé à l’agression contre la Syrie ont été largement arrosés par le prince Mohamed Salman agissant comme un insensé arrogant et gaspilleur.

– L’armée arabe syrienne, le pouvoir politique syrien et les populations syriennes ne baissent pas les bras et affichent leur détermination à résister et à remporter d’autres victoires contre les terroristes que les saoudiens, les qataris, les turcs, les américains, les français et les anglais ont recrutés, mobilisés et équipés.

– Les russes ne sont pas intervenus, nonobstant les cris de victoire des médias occidentaux, car l’évaluation de la situation a été correcte de leur part : l’attaque a valeur symbolique et il appartient aux seuls syriens d’y répondre pour montrer leur compétence intrinsèque de combativité et leur maitrise technologique.

– L’armée syrienne a réalisé un excellent score en abattant 71 Cruise missiles sur les 103 lancés. C’est un taux de réussite de 70%. Résultat prodigieux que les médias vont mépriser, mais que les “alliés” et l’entité sioniste vont analyser avec effroi. La Syrie l’a réalisé seule sans le concours des russes. Cela montre l’intelligence stratégique des Russes. Cela laisse penser que les Russes avaient déjà livré et installé les systèmes de défense et que les Syriens les ont déjà intégré. Personne ne sait comment vont évoluer l’intensité des frappes et la durée de l’agression, mais nous pouvons dire sans risque de nous tromper que si l’agression est symbolique, elle ne change rien à l’équation du terrain : la Syrie a remporté une victoire qui va changer la donne internationale et régionale et réaliser la fin de l’hégémonie américaine devenue une hyperpuissance super impuissante. Si l’agression continue, la Russie et les forces de résistance en Syrie et ailleurs vont entrer dans le conflit et contraindre les américains et leurs vassaux français et anglais à négocier en position d’humiliation et de défaite. L’avenir de Trump est plus incertain que celui de Bachar al Assad.

– Si le conflit venait à s’étendre et à s’intensifier, même si le rapport des forces est en faveur de la coalition des mercenaires, la Syrie est capable de résister. La Serbie, isolée, a résisté vaillamment avant de capituler. La Syrie n’est pas seule et elle n’a pas encore épuisé son potentiel de défense.

– Enfin bombarder de loin et détruire des infrastructures militaires et civiles avec les moyens les plus destructeurs ne suffit pas pour gagner une guerre. Pour gagner la guerre il faut réaliser deux objectifs : occuper le sol, faire taire la voix de son ennemi. Pour l’instant les images montrées révèlent des lieux désaffectés : les images de l’enfer de Bagdad et de Belgrade ne sont pas là. On ne peut faire confiance aux mercenaires, mais tout indique que les frappes ont visé l’opinion publique et ont cherché à sortir de l’impasse diplomatique et de l’escalade militaire sans trop d’humiliation.

– La confusion et le chaos de l’administration américaine vont apparaitre plus évidents et plus dramatiques montrant la défaite psychologique, politique, militaire, économique, social et culturel du modèle atlantiste.

– Les médias de l’entité sioniste sont déçus de l’attaque signifiant la déception du renseignement sioniste sur l’efficacité des frappes contre la Syrie. Ils sont habitués à voir des corps déchiquetés et brulés et là ils ne voient que de vieux bâtiments ébréchés dont certains ont déjà été évacués et d’autres ne sont probablement que des leurres rendant l’efficacité des frappes inférieure à 10%. Ils craignent que les frappes ne soient que symboliques et la panique de gérer un avenir à portée des missiles syriens et iraniens et des infiltrations du Hezbollah frappant leurs arrières. L’avenir est sombre pour l’entité sioniste.

– La France a perdu l’ultime chance de jouer un rôle positif dans le monde arabe. Les peuples n’oublieront jamais.

– Les agresseurs ne pourront jamais apporter de preuve sur l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien à Douma. Une fois les passions apaisées et les fascinations oubliées, la question majeure se posera de nouveau : pourquoi “punir” sans preuve, pourquoi tant de guerres. Les Occidentaux finiront par avoir la nausée devant le cynisme et la nuisance maléfique de leurs dirigeants et de leurs médias. Leur nausée sera plus grande lorsqu’ils comprendront que les grands politiques de ce monde avec leurs grandes armées, leurs grands services de renseignements et leurs grandes ressources scientifiques et technologiques se sont fait leurrés par de petits informateurs et de minables terroristes. Le général Mattis, secrétaire à la Défense, à quelques heures de l’attaque contre Damas déclarait aux législateurs américains jeudi que le Pentagone n’avait aucune preuve que le chlore ou le sarin avait été utilisé à Douma et que la majorité des revendications provenaient des médias et des médias sociaux. Alors que Emmanuel Macron depuis un petit bourg de France, dans une petite école maternelle et face à un petit journaliste affirmait qu’il avait la preuve que des armes chimiques ont été utilisées par le régime de Bachar Al-Assad. Ce sont ces contradictions risibles qui nous permettent d’affirmer que c’est la fin des rigolos qui hélas vont se permettre d’occire des millions de vies humaines par leur folie et leur insouciance.

– La folie et l’insouciance ne vont pas s’arrêter à la Syrie si l’escalade ne venait pas à être stoppée tout de suite mais s’étendre à l’Iran, la Russie puis la Chine. L’équation à ce niveau est simple ou c’est le triomphe des forces maléfiques et de Satan ou l’effondrement de l’Empire atlantiste et émergence d’un nouvel ordre mondial sur les décombres de l’ancien. Il ne s’agit pas de vœux, mais de lois dialectiques objectives qui gouvernent l’Histoire et l’alternance des civilisations humaines. Jamais Dieu ne permettra le triomphe de Satan sur l’Homme, il ne reste donc que l’effondrement de l’Empire qui va de plus en plus vite et de plus en plus chaotique vers sa fin. Ils sont amenés  graduellement et progressivement vers leur perte sans s’apercevoir et sans le ressentir de telle façon qu’ils n’ont aucune possibilité de trouver parade ou de trouver amendement : c’est la Sunna d’al Istidraj

وَالَّذِينَ كَذَّبُوا بِآيَاتِنَا سَنَسْتَدْرِجُهُمْ مِنْ حَيْثُ لَا يَعْلَمُونَ * وَأُمْلِي لَهُمْ إِنَّ كَيْدِي مَتِينٌ

– Quel est l’après-frappe ? Si le quatuor USA, France, Angleterre et entité sioniste n’a effectivement réalisé aucun de ses objectifs, le quatuor Syrie, Russie, Iran et Hezbollah vont achever leur maîtrise totale sur la Syrie en ouvrant trois nouveaux fronts et liquider les trois bastions de subversion : Idlib près de la frontière turque, Derâa près de la frontière jordanienne et les bases de déploiement américain en Syrie. En dehors de la Syrie nous verrons des opérations militaires qualitatives au Yémen et en Afghanistan. Nous verrons également une collaboration économique et financière sino-russe fragilisant l’ancien ordre mondial atlantiste. Pour l’instant le président Bachar al Assad sort renforcé dans sa légitimité et sa crédibilité par un soutien populaire arabe et syrien et sans doute une grande considération auprès des couches populaires mondiales. Après le tapage triomphaliste et dés-informateur des médias occidentaux et des bédouins nous verrons le retrait total des soldats américains de la Syrie et de l’Irak et l’isolement du Qatar et de l’Arabie saoudite.

Agression de la Syrie : diversion ou dérision ?

Agression de la Syrie : diversion ou dérision ?

Ce soir ou demain il se pourrait que Damas se couche ou se réveille au son des Tomahawks avec leur lot de décombres, de sang et de larmes encore une fois dans une contrée arabe et musulmane. Encore une fois les infantiles de l’islamisme inculte et « idiot utile » vont crier Allah Akbar en hommage à la hardiesse des Cerbères occidentaux et arabes (chien à trois têtes, sans religion ni identité, gardant l’entrée des Enfers empêchant les morts de s’échapper de l’antre d’Hadès) et en soumission totale et aveugle aux ordres d’Hadès frère aîné de Zeus, ayant la mission  de gouverner les entrailles de la terre et  l’attribut d’invisibilité qui le rend invulnérable comme Satan. Les mythes et les miteux qui jouent aux divinités ne réalisent pas que leur nouvelle agression signifie pour eux la fin de partie dans l’histoire des hommes et du monde post moderne (le monde de la communication, du spectacle et du commerce).

Que la frappe américaine ordonnée par le roi de l’Olympe et approuvée par ses Sbires soit ciblée pour faire diversion et contenter les opinions occidentales fascinées par les médias et aliénées par le crédit ou planifiée pour répondre aux désirs de nuisance maléfique des élites exigeant la capitulation du régime de Damas et l’assassinat du président syrien, la partie est finie, bien finie même si dans le monde visible et immédiat on ne voit pas encore la fin tout occupé à nos querelles idéologiques, à nos sectarismes religieux et à nos attachements partisans. L’humain est en danger et c’est en Homme que nous devons analyser la situation et prendre position.

La partie est finie et perdue pour la simple raison qu’aucun des buts de la guerre subversive contre la Syrie n’a été réalisé même partiellement : le démembrement de la Syrie, la fin de l’influence iranienne et l’élimination des arrières logistiques du Hezbollah. Après les défaites successives et cuisantes de l’opposition armée syrienne et cosmopolite et surtout après la bataille stratégique de la Ghouta l’équation est en faveur du régime syrien et de l’armée syrienne qui reprennent le contrôle de leur territoire, de la Russie qui joue son rôle de leader mondial contre l’ordre établi par l’hyperpuissance américaine et ses alliés, de l’Iran qui instaure sa stature d’acteur régional majeur, et enfin du Hezbollah qui a développé ses capacités de résistance et élargit ses compétences offensives.

Une nouvelle agression ne changerait rien à l’équation militaire sur le terrain tant pour la présence russe et iranienne que pour l’armée syrienne et le Hezbollah. Ces derniers sont décidés à résister et à conserver leurs acquis militaires et politiques. Toute guerre, locale, régionale ou mondiale n’a de sens que si elle consolide des positions militaires pour maintenir son pouvoir ou assoir celui de ses alliés, gagner des avantages économiques, commerciaux et culturels pour accroire son influence et conserver sa prospérité matérielle, ou protéger son propre territoire et celui de ses alliés ou vassaux.  Continuer la guerre en Syrie n’apporte aucun bénéfice matériel, politique ou culturel. La carte kurde dans le projet de démembrement ou dans le projet de reconstruction est une carte brulée : les Kurdes demandent à revenir au giron syrien. Erdogan par arrogance et confusion ne parvient pas à comprendre que le démembrement de la Syrie fait partie du démembrement de l’ensemble de la région pour empêcher le projet Eurasie qui se fera bon gré mal gré car c’est le seul qui peut apporter du bien être aux population et déplacer le centre de gravité financier, économique, culturel et scientifique de l’Occident vers l’Asie. S’il n’a pas compris son intérêt il joue un rôle de confusion au sein de l’OTAN et contrecarre les projets occidentaux. Il va continuer d’apporter de la confusion, mais il ne peut plus être déterminant dans la suite du conflit. Il lui reste à gérer les groupes terroristes d’obédience turcophile, les Kurdes et la crise économique qui est en train de saper son emprise sur la  Turquie.

La question principale n’est donc pas de débattre de l’agression et de juger son caractère immoral ou de faire étalage de ses sentiments, mais de dire sans risque de se tromper que c’est la fin de partie. C’est la fin de partie, elle sera plus dramatique et plus étendue que ce que l’on peut imaginer. Le bloc de la résistance a remporté la partie  après 7 ans de guerre et l’expérience de la résistance va se reproduire en mode élargi et enrichi sur d’autres territoires et d’autres domaines comme l’économie, la finance, la culture. C’est la conjugaison et la globalisation de cette résistance qui va libérer la Palestine.

Si l’agression qui se prépare est juste un fait d’annonce (guerre de communication) avec ses morts et ses destructions sans grande signification stratégique ou tactique alors elle annonce la période de négociation pour le retrait des Américains qui vont une fois de plus faire payer la facture aux Saoudiens et aux bédouins du Golfe. La voix s’ouvre vers la libération de Jérusalem et elle se ferme sur un pouvoir américain en décomposition. D’ailleurs toutes les communications contradictoires attestent que le pouvoir américain n’a plus d’unité, de direction, d’orientation.

Si l’agression qui se prépare devient une agression de longue durée et de haute intensité,alors,  une fois les bombardements terminés, au cas où les Russes n’entrent pas dans le conflit, ce qui est peu probable vu l’état d’esprit général en Russie (politique, militaire et populations civiles) et les forces concentrées en Syrie, la véritable guerre commencera contre les Américains et leurs alliés dans un terrain qui leur échappe totalement par son histoire, sa psychologie, ses ressources humaines et sa soif de se libérer : l’Irak, la Syrie, l’Iran, l’Afghanistan, le Yémen. Si les Russes interviennent vite et fort l’Occident avide de vie et de consommation ne prendra pas le risque d’une guerre nucléaire ou d’une guerre mondiale où il ne gagne ni colonies ni comptoirs commerciaux ni zones d’influence. Si les Russes n’interviennent pas les Syriens (l’armée syrienne et les défenses populaires constituées et en attente d’entrée en action contre l’envahisseur américain et turc), et le Hezbollah interviendront, car il s’agit de leur survie et ils se sont préparés à cette ultime bataille qui visera les Américains, les sionistes et les bédouins arabes. A ce sujet la seconde et grande défaite occidentale en Syrie est la jonction entre la Syrie et l’Irak par laquelle va transiter l’effort de guerre iranien contre les intrus dans la région.

Une fois de plus la France va se trouver hors-jeu ou faisant les mauvais choix faute d’autonomie de décision et de vision sur l’avenir. Le mimétisme en place n’est pas capable de savoir s’il s’agit de diversion ou de diversion. Les gens de raison et de cœur savent par intuition que les forces maléfiques sont à la manœuvre, il s’agit sans doute de la dernière manœuvre avant le changement des règles de jeu imposées par Hadès et protégés par les Cerbères.  Les masques d’invulnérabilité et d’invisibilité vont tomber sinon c’est le règne de la mort et des zombies. Les masques de l’islamisme wahabiste et frériste sont tombés et il est donc temps que les musulmans se réveillent avant que d’autres marionnettes ne les conduisent vers de nouvelles impasses et de nouveaux désespoirs. Il est possible que l’on se réveille sur un coup de bluff ou une fanfaronnade et là la dérision sera sans limite en termes de crédibilité avec les conséquences les plus imprévisibles pour l’établissement d’idiots qui gouvernent la planète. Si par contre la menace est exécutée, la dérision sera plus grande, mais dramatique pour les fous maléfiques  qui ne veulent pas quitter l’histoire dignement. Ils n’ont ni l’imagination délirante d’Homère ni le recours symbolique aux mythes des anciens grecs et perses pour tenter d’expliquer les mystères de l’histoire et conjurer le sort. Ils ne disposent que d’une foi aveugle en leur suprématie technologique et d’une fascination pour les narratives qu’ils se partagent avec leurs relais médiatiques pour s’auto leurrer et se conduire graduellement et inéluctablement vers l’effondrement qu’annoncent la crise de civilisation et le ridicule politico médiatique. Les dieux de l’Olympe sont morts, mais les diables des empires sont vivants encore pour un certain temps. Les simulacres de l’invulnérabilité et de l’invisibilité d’Hadès ainsi que les manifestations de méchancetés et d’épouvante de Cerbère  ne font peur qu’aux miteux.

Cette brève analyse est la soixantième sur la Syrie. Elle intervient deux ans après la dernière analyse  faite le  14 février 2016  sous le titre « Syllogismes fallacieux saoudiens et guerre en Syrie« .

L’émissaire de la haine et de la mort

Nous sommes dans une ambiance précoloniale où la Syrie est visée en second lieu après la Libye avant de viser l’Algérie qui sera complètement isolée sur le plan international et divisée sur le plan national par la faute de ses gouvernants incompétents et de son opposition infantile. Voici un aperçu de BHL sur l’Algérie qu’il faut d’abord voir dans sa carrière d’agent spécial dans le monde musulman pour comprendre ses déclarations

BHL et sa tournée mondiale (sources : télévision Tel Aviv)

 BHL et le printemps arabe en Algérie


Pour BHL, l’Algérie connaitra son printemps arabe par jackyshow38

La douce mutation du HAMAS par le « printemps arabe »

 

Le HAMAS semble en pleine mutation qu’accélère le « printemps arabe ». Depuis l’agression contre la Libye facilitée  par la Fatwa meurtrière  du Dr Qaradhawi qui a fait prévaloir son positionnement partisan de « Frères musulmans »  sur son devoir de savant Rabbaniy, le HAMAS s’est rangé furtivement derrière le « printemps arabe » et les pétrodollars faisant de moins en moins cas de la résistance, de l’unité nationale, du retour des exilés, de la terre palestinienne dans son intégralité. Au moment où Israël est en difficulté il consent à lui accorder une trêve sans contrepartie évidente. Au moment où l’Autorité palestinienne est discréditée, agonisante et mise au placard sur le plan internationale il lui accorde des concessions allant jusqu’à promettre des élections « démocratiques » menées conjointement.

La présence de la direction du  HAMAS n’est plus concentrée à Damas mais elle est devenue une boutique itinérante entre Istanbul, Tunis et Qatar. Des informations sérieuses provenant de Syrie affirment que près de 500 combattants du HAMAS combattent au côté des « révolutionnaires » internationaux qui cherchent la chute du régime, la guerre civile et la partition de la Syrie  en conformité avec l’agenda sioniste et américain. En 2010 à la conférence d’Istanbul présidée par le Cheikh Qaradhawi le Kowétien An Nafissi expert en géopolitique a dit à haute voix ce que les organisateurs de la conférence pensaient tout bas : il n’y a plus de nécessité à la lutte armée.

Dans le piège de l’administration du Gazastan, le HAMAS a  imposé son organisation, sa vision et son schéma tactique à l’ensemble de la population allant jusqu’à combattre des factions armées ne partageant pas son idéologie et expulsant les militants du FATAH alors que dans la Sharia islamique combattre le musulman ou l’expulser de sa maison ou de son territoire est une transgression grave. Après la liquidation des deux faucons et hommes clé de la résistance armée  Saïd Siam et Nizar Ryan par Tsahal lors de la guerre « opération plomb durci » de décembre 2009, et après la mise à l’écart de Mohamed Nezzal du Bureau poliique, le HAMAS se trouve conduit par Mechâal proche de Qaradhawi et par Haniya un pragmatique assez sympathique qui se contente de son petit khalifat de Gaza.  Nezzar qui fait office de ministre des affaires étrangères, en réalité sans poste et sans prérogatives, est de fait écarté de l’équation stratégique. Il est remarquable de le voir à Téhéran reçu par le guide de la République islamique pour rappeler les fondamentaux du HAMAS au moment où les autres sont en pérégrinations vers les capitales arabes qui sont en train de faire allégeance à l’Empire au nom du pragmatisme et de l’illusion de se débarrasser des tyrans de Libye et de Syrie avant d’affronter Israël.

On remarque que  la Syrie qui a supporté l’effort de guerre des Palestiniens et des Libanais, se trouve, dans ces moments tragiques de subversion qui risque de lui couter son existence sinon sa paix civile, devant un silence ingrat du HAMAS. Ce silence ne peut s’expliquer lorsque le Hezbollah affiche son soutien ferme et indéfectible à la Syrie et  sa disponibilité à être partie prenante dans le conflit qui oppose la Syrie à l’agenda impérialiste et sioniste. Il ne peut s’expliquer lorsque le Front démocratique de la libération de la Palestine commandée par Ahmed Jibril prend position en mettant ses combattants et son armement basés en Syrie au service de l’Etat syrien. Il ne s’expliquer lorsque Ramadan Shallah chef du Jihad Islamique de la Palestine informe l’opinion publique de son refus de quitter la Syrie malgré les propositions d’accueil du Qatar et ses pétrodollars.

Que fait donc le HAMAS? Le HAMAS, devenu pragmatique et gestionnaire se prépare à l’après Bachar al Assad et revient donc au giron des Frères Musulmans égyptiens dont il est l’émanation idéologique. S’inscrivant dans l’illusion d’une hégémonie des Frères Musulmans il se prépare à faire des concessions majeures. Pour l’instant les observateurs arabes, avisés et informés, voient le HAMAS se rapprocher de l’Occident. Ce rapprochement ne vise pas seulement à ce qu’il en soit plus perçu comme une organisation terroriste mais comme une triple voie menant vers :

        La reconnaissance de l’Etat d’Israel

        Un printemps arabe qu’il conduirait en Cisjordanie lui donnant les clés de Ramallah et de l’Autorité palestinienne

        La liquidation définitive de l’OLP.

De la même façon que l’Empire et le sionisme peuvent cohabiter avec des régimes se disant islamiques si ces derniers ne remettent pas en cause l’existence et la paix  d’Israël ainsi que  le nouvel ordre mondial. Ils peuvent construire des mosquées, s’habiller en gandoura et en Niqab et même faire des invocations contre les USA à condition de ne pas s’occuper de géopolitique, de souveraineté du peuple, d’indépendance économique et de participation à un front mondial de résistance contre le sionisme et le capitalisme. Le HAMAS parrainé par le Qatar, la Turquie, la Tunisie et l’Egypte pourrait gouverner l’ensemble des isolats et des ilotismes territoriaux de ce qui reste de la Palestine.  Brejinsky partisan de la collaboration des USA avec les mouvements islamiques affaiblis et infantilisés est partisan de la doctrine du « soft powerment » qui préconise de laisser les Etats-Unis gérer les conflits selon ses intérêts en supervisant les autres dans leur engagement même si les autres sont des groupes, des organisations ou des Etats islamiques. Pour l’instant cela marche bien. La gesticulation des partisans de la « solution islamique »   ou le sensationnel de l’explication eschatologique de l’histoire ne change rien à la validité et à l’efficacité de la doctrine. Il faut espérer qu’Israël fondée sur la violence et habituée à la transgression et à l’agression ne prennent l’initiative de mener une nouvelle guerre et ainsi réveiller les consciences arabes et acculer les Etats-Unis et leurs vassaux à  entrer comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.  

Ceci ne reste qu’une analyse qui s’inscrit dans les conséquences néfastes des révolutions arabes menées sans cadre d’orientation idéologique et récupérées par des arrangements d’appareils qui se sont   trouvés confrontés à un état des lieux les poussant vers la facilité qui consiste à revenir vers le giron du nouvel ordre mondial et conserver le pouvoir à l’aide des pétro dollars et solliciter  l’intermédiation politique et diplomatique des monarques vassaux de l’Empire. Isolé le HAMAS se trouve donc comme une aiguille aimantée dans un champ magnétique contraint de s’aligner sur les lignes de forces les plus fortes en tout pragmatisme. Le HAMAS se trouve aussi vieilli, épuisé par le pouvoir car il n’a pas évalué à sa juste conséquence l’impossible conciliation de la résistance et de la gouvernance ou n’a pas innové en trouvant une organisation inédite qui lui permet de gouverner et de mener la lutte dans un axe de résistance multiforme ouvert à tous les Palestiniens.

Le président égyptien, frère musulman, vient enfin d’autoriser l’ouverture des postes frontalier avec Gaza. C’est bien mais insuffisant, car cela ne pourrait être qu’une devanture. L’essentiel est ailleurs : Gaza doit être considérée comme la profondeur stratégique de l’Egypte et à ce titre sa reconstruction, son approvisionnement et sa défense sont l’affaire de l’Egypte. Faudrait-il que l’Egypte ait les moyens et la liberté de sa politique. Pour cela il faudrait qu’elle soit adossée à l’axe de résistance mondiale contre le sionisme et l’impérialisme qui va lui assurer à son tour la profondeur stratégique pour faire face à l’Empire et à ses alliés.

En dernier ressort la Ligue arabe avec ses trahisons a poussé le monde arabe à perdre ses repères et à cultiver la démission et la défaite, et à préférer le consumérisme capitaliste à la résistance lorsqu’il ne préfère pas l’OTAN à la souveraineté nationale. Le jour où les gouvernants et les élites se réveilleront ils constateront que tous les pays et les organisations qui se sont opposés à Camp David seront décapités par la règle simple, celle de la mémoire cultivée comme une idole et de la revanche comme culte. Les Arabes n’ont ni mémoire, ni culte, ni dignité à moins qu’Allah ne fasse émerger des utérus de nos femmes des hommes, des vrais :

{O vous qui êtes devenus  croyants, quiconque d’entre vous renie sa Religion, Allah fera venir des gens qu’Il Aime et qui L’aiment, humbles à l’égard des croyants, fermes à l’égard des renégats, qui s’efforce dans  la voie d’Allah et ne redoutent point le blâme d’un censeur. Cela est la Munificence d’Allah, Il l’Accorde à qui Il Veut.} Al Maidah 54 

Omar Mazri 

liberation-opprimes.net

Observer la Syrie et se rappeler le Nicaragua

Le parallèle entre les évènements de Syrie actuels et la tragédie du Nicaragua au début des années 1980 se trouve être de plus en plus d’actualité. L’ASL est l’équivalent des Contras, escadrons de la mort formés, financés et armés par la CIA, encadrés par la CIA, les forces spéciales américaines et les anciens cadres de la garde nationale déchue du dictateur Somoza, soutenu par les Etats-Unis.

Continuer la lecture de Observer la Syrie et se rappeler le Nicaragua