Étiquette : Syrie
Cheikh Ibn-Ibrahim de la Mosquée Al Aqsa : initiative de paix contre le plan de la Fitna en Syrie
Initiative de la mosquée d’Al Aqsa de Jérusalem en faveur de la paix et de la réconciliation en Syrie par le cheikh Ibn Ibrahim Abou ‘Arafa qui apporte une controverse religieuse crédible et argumentée à la Fatwa de Qaradhawi qui reste une opinion partisane sans références religieuses crédibles et incontestables :
Si vous avez du mal à suivre le texte vous avez le texte intégral de la traduction ici
Texte de l’appel des imams de Jérusalem à la fin de l’effusion de sang en Syrie.
Qaradhawi : Pourquoi ce reniement ?
J’avais lu et étudié un certain nombres de livres et de publication du Dr Youssef Qaradhawi qui m’avaient impressionné par son érudition et sa position sage. Depuis les « révolutions arabes » je n’arrive plus à reconnaître le même personnage ni à comprendre sa haine démesurée contre Kadhafi et Bachar Al Assad. Dans mon livre » Le dilemme arabe et les dix commandements US » j’ai apporté quelques éléments d’analyse idéologique et politique. J’ai ensuite entrepris de comparer la logique interne de ce savant qui était une de nos références religieuses avec ces derniers écrits et ces derniers prêches. Cet homme est devenu fou, sénile ou manipulé par une taupe sioniste. Il n’a plus le droit de parler en notre nom car il nous conduit vers la catastrophe dans ce monde et vers la perdition en Enfer vu l’effusion de sang qu’il légitime.
A voir la vidéo ci-dessous que j’ai réalisée:
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Une autre “communauté internationale”
Extraits de notes publiés sur Dedefensa.org
http://www.dedefensa.org/article-notes_sur_une_autre_communaut_internationale__01_09_2012.html
Présence massive du Golfe, absence turque
Une présence remarquable au sommet du NAM était celle des pays du Golfe (y compris le Qatar et l’Arabie), pourtant catalogués dans la nomenclature BAO comme ennemis diversement jurés de l’Iran, et effectivement placé dans des positions antagonistes dans la crise syrienne (cas du Qatar et de l’Arabie). Mais le sommet du NAM a permis de dégager des perspectives et des hypothèses nouvelles, ce qui était déjà prévisible dans la mesure même de l’acceptation d’y participer des pays du Golfe.
On mesurera, à l’inverse, combien l’absence de la Turquie à ce sommet mesure l’effondrement de la diplomatie de ce pays en une année. Le choix pro-BAO de la Turquie est la cause indiscutable de cet effondrement, comme si l’entrée (le retour pour la Turquie) dans l’orbite BAO impliquait l’inoculation d’un poison paralysant réalisant son œuvre de réduire l’existence de la politique en substance souveraine de la Turquie, et jusqu’alors effectivement “souveraine” dans le sens de l’attitude et de la posture, à une dissolution de sa substance jusqu’à n’être plus qu’une absence de politique. Il est probable que cette absence turque dans cet événement fondamental du sommet du NAM va accélérer ce qu’on peut désormais considérer comme une crise intérieure fondamentale de la Turquie, caractérisée par l’erreur stratégique inouïe, – essentiellement dans la crise syrienne, on sait de quelle façon, – du gouvernement Erdogan.
Une nouvelle structure de communication
L’essentiel n’est donc pas dans les évènements faits ou pas faits, que tout le monde avaient à l’esprit, pour les assurer ou les rejeter, – bref, l’essentiel n’est pas dans l’histoire que nous croyons maîtriser et qui est déjà dépassée. L’essentiel est dans la chose la plus simple du monde, la seule chose que veut bien connaître et prendre en compte le domaine de l’inconnaissance parce que le reste n’est que spéculations humaines. Ainsi l’essentiel est-il dans ce que le sommet de Téhéran met en place une nouvelle structure de communication antiSystème (nous disons bien : de communication, parce que la communication est aujourd’hui le seul véritable champ de bataille qui compte et qui influe sur le cours des choses, la géopolitique n’ayant qu’à suivre et s’aligner sur les orientations de cette bataille de la communication en cours, orientations naissant à mesure et qui nous sont imposées). A la lumière de ce phénomène général de la communication déterminé par la perception et les modifications imposées par cette perception à la psychologie, tous les évènements envisagés, et les nouveaux qui vont très vite naître, prennent une toute autre allure, une dimension différente, et finalement une substance spécifique qui dépend d’eux-mêmes et nullement de nos propres théories.
Un verrou psychologique saute
Il nous apparaît extrêmement probable que le sommet du NAM a fait sauter un verrou psychologique qui tenait plus ou moins à peu près tous les acteurs du sommet. Ce constat vaut également pour ceux qui sont les adversaires acharnés des USA (du bloc BAO), parce que cette hostilité elle-même restait une référence, et cette référence ne pouvait être qu’américaniste, et plus largement américaniste-occidentaliste (bloc BAO). Le sommet du NAM a brisé le phénomène d’omniprésence des USA, parce qu’il s’agissait d’un sommet d’une association à prétention et à représentation effectivement multinationale, globale, etc., s’occupant de son fait et selon ses conceptions propres des crises et graves questions en cours. Il s’agissait de quelque chose qui, par réputation, par son histoire et par son passé, – et cela malgré les rares éditoriaux de la presse-Système sur le sommet, qui grinçaient de sarcasmes pour les Non-Alignés, – quelque chose qui pouvait aussi bien se présenter comme la “communauté internationale”, comme les USA et le bloc BAO le font de leur côté, – et les USA n’en étaient pas !
A propos d’un “accord de perception”
Qu’on nous comprenne bien : il s’agit de raisonner selon des “accords de perception”… Nous disons “accords de perception” comme l’on dit des accords de musique, selon que cette musique offre ou non une harmonie structurante, selon que nous passons de la cacophonie qui est le chaos du son et l’absence de sens, à l’harmonie qui offre une satisfaction esthétique de la perception en élevant le son à la hauteur de l’ordre des choses et du sens du monde. La perception témoigne alors de la satisfaction, sinon de la béatitude du constat de l’équilibre harmonieux du monde, et en aucune façon d’un simple plaisir personnel, passager, fugace et futile à la fois, souvent de l’ordre de l’illusion d’une excitation basse des sens ou d’une drogue.
D’une façon plus concrète et plus terrestre, plus “politique” (voire “géopolitique” pour ceux qui tiennent à cette interprétation accessoire), nous devons raisonner selon la force structurante de la perception. Sans nier quelque importance que ce soit à l’une ou l’autre organisation, un sommet du BRICS ou de l’OCS n’a jamais pu jusqu’ici prétendre à se présenter comme “la communauté internationale”. Les USA, l’OTAN ou le bloc BAO (USA + UE) peuvent y prétendre, à cause de la maestria et de la puissance US dans le domaine de la communication, les relais d’influence, de pression et de corruption de ces entités, le travail absolument maléfique de surpuissance, à l’image du Système dont les USA sont le cœur.
On peut présenter l’hypothèse qu’à Téhéran, un déclic, – ou bien, certains parleront de “miracle”, – s’est produit. Cet “accord de perception” induisant une prétention acceptable et justifiée d’être la “communauté internationale” à cet instant, aussi bien sinon mieux que les USA et le bloc BAO, a été parfait, complètement légitime en un mot essentiel. Et ceci que nous répétons comme un leitmotiv symbolique : “et les USA n’en étaient pas !”. C’est ainsi qu’on perd une légitimité exclusive, – parfaitement usurpée, sans nul doute, dans une époque où l’usurpation et la fausseté des valeurs structurantes sont la règle lorsque le Système domine la marche des choses, – mais jusqu’alors semblant indestructible.
Logique catastrophique
Ce qui est en train de naître avec Téhéran, c’est une nouvelle légitimité internationale, concurrente de celle que maintient le bloc BAO, ou disons le Système, avec sa prétention de représenter la “communauté internationale”. C’est une guerre de communication, la seule qui, aujourd’hui, ait une signification et des effets. Lorsqu’une commentatrice dit en substance : “Ce sont les USA qui sont isolés, pas l’Iran”, elle n’a plus tout à fait tort. (Sarah Marusek, le 31 août 2012 sur PressTV.com: «Right now it is absolutely the Western countries absolutely that are isolated particularly the United States with its hawkish policies towards Israel and I think that the Israeli reaction to the NAM meeting shows that Israel is scared because they know that Iran is not isolated…»)
… Cela ne signifie pas pour autant qu’un “bloc” nouveau se forme, selon la configuration habituelle et géométrique qu’on donne à ces situations. Cela veut dire qu’est en train de s’imposer une “légitimité internationale” antiSystème (une autre “légitimité internationale”, la chose étant fort élastique à l’heure du Système) ; cela veut dire que le jeu se complique terriblement pour le Système, – et sans doute n’a-t-il pas subi un tel choc depuis longtemps, et peut-être (on verra) est-ce un choc à classer parmi les réactions antiSystème décisives.
En effet, nous ne croyons pas une seule seconde que nous allons simplement voir se renverser la fortune de la “guerre” en cours, et passer d’une vainqueur probable (le bloc BAO), à un nouvel adversaire qui devient un vainqueur possible (NAM, BRICS et Cie). Cette logique géopolitique de puissance, “bloc” contre “bloc”, etc., n’a plus aucune pertinence. Nous sommes tous à l’intérieur du Système, tous prisonniers de lui, et les guerres (précisons toujours : de co-mmu-ni-ca-tion) que le Système suscite et ne cesse d’alimenter sont à inscrire dans le processus d’autodestruction de ce Système et exclusivement dans ce cadre.
Le sommet du NAM, c’est donc un pas de plus vers la destruction du Système, – au profit d’on ne sait quoi, d’on ne sait qui, car l’achèvement de la destruction du Système sera simplement l’effondrement de toute notre organisation en train de devenir une désorganisation chaotiques, avec les antiSystèmes dedans comme le reste, et de plus en plus efficaces. L’issue unique, la seule issue, c’est la destruction du Système, et le sommet du NAM a bien mérité de cette entreprise générale. Mais de l’“après” de cet événement catastrophique et nécessaire qu’est la destruction du Système, nul ne sait rien, – par logique impérative de définition, puisque l’“après” sera défini absolument et exclusivement par les conditions, notamment psychologiques, qui naîtront du fait même de la destruction du Système.
Traduction de l’intervention du Président syrien devant les Savants musulmans syriens
Le Président Bachar al Assad est-il apostat?
ALLOCUTION ORIGINALE EN ARABE
Armement des Arabes et enjeux derrière la crise syrienne
Voici un article du journal flamand De Morgen (traduit à la hâte par Bahar) qui apporte involontairement un éclairage sur les enjeux de la crise syrienne. L’auteur ne nous dit pas si les États du Golfe ont les ressources humaines ou du moins l’intention d’utiliser ces engins de la mort contre leur ennemi extérieur (Iran, Hezbollah libanais, et République arabe syrienne) sachant que le désert d’Arabie grouille de carcasses de blindés US achetés à prix d’or pour sauver l’économie étasunienne mais jamais utilisés par les pétromonarchies du Golfe.
Pour l’heure, une choses est sûre, cet armement est, dans l’indifférence générale, abondamment utilisé contre l’ennemi intérieur des États du Golfe: les chiites de Qatif, d’Al-Hassa et du Bahreïn considérés comme des « impies » et des alliés de Téhéran.
Bonne lecture.
Bahar
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De Morgen, 28 août 2012 La vente d’armes US aux États du Golfe a explosé Stieven Ramdharie Bruxelles L’appétit en armes des États du Golfe a permis aux USA d’atteindre un record d’exportation en équipements militaires. Grâce à ces achats principalement effectués par l’Arabie saoudite, la vente d’armes a atteint le niveau explosif de 66,3 milliards de dollars. Les USA n’avaient jamais vendu autant d’armes en un an.
C’est ce qui apparaît dans un rapport d’une commission d’enquête du Congrès, le Congressional Research Service (CRS). La montée des tensions avec l’Iran convainc de nombreux États du Golfe à débourser des dizaines de milliards d’euros dans l’achat d’avions, d’hélicoptères et de missiles dernier cri.
Les enquêteurs de la Commission qualifient d’ « exceptionnelle » cette augmentation considérable des exportations d’armes US en temps de crise. En 2010, les USA ont vendu des engins militaires pour « seulement » 21 milliards de dollars. Avec la vente de F-15, d’hélicoptères Apache et de missiles Patriot, des géants de la défense tels que Boeing et Lockheed Martin peuvent compenser les coupes budgétaires concernant les dépenses militaires aux USA et en Europe. L’Allemagne espère passer avec l’Arabie saoudite un contrat de plusieurs milliards pour l’achat de 600 à 800 tanks Leopard 2. Cette vente d’armes devrait générer 12,6 milliards de dollars de bénéfices.
Quant au Qatar, il envisage de se doter de 200 Leopard pour un montant de 2,5 milliards de dollars. C’est toutefois Riyad qui a réalisé les plus grosses dépenses dans la région. L’achat gigantesque que Riyad a réalisé l’an dernier à Washington pour près de 33 milliards de dollars a contribué à l’augmentation significative des exportations étasuniennes. L’aviation saoudienne qui, avec Israël, dispose de la flotte la plus moderne de la région, est renforcée par 84 chasseurs fabriqués par Boeing, les F-15. Septante F-15 de facture plus ancienne ont par ailleurs été modernisés. En 2007, Riyad avait renforcé sa flotte aérienne en cas de conflit avec l’Iran par l’acquisition de 72 eurofighters pour 7,2 milliards de dollars. Les Emirats arabes unis ont eux aussi mis la main au portefeuille, dépassant le Koweït dans l’achat d’armement.
Les Emirats ont récemment acheté des batteries antimissiles et des hélicoptères de transport de troupes américains pour la somme de 4,5 milliards de dollars. Avec un budget militaire de 16 milliards d’euros en 2010, les Emirats se tiennent à la seconde place dans la région. Ils devancent Israël. Le petit Qatar qui joua un rôle prépondérant dans le conflit libyen, investit lui aussi de manière conséquente.
Washington et Doha seraient sur le point de signer un accord qui prévoit la livraison de 58 hélicoptères de combat et de transport sophistiqués parmi lesquels la version moderne de l’Apache. Le Sultanat d’Oman qui, à l’instar des Emirats, joue un rôle crucial dans le conflit à hauteur du détroit d’Ormuz, modernise sa petite flotte aérienne. En décembre dernier, Oman a acheté douze chasseurs F-16. Ces seuls engins sont capables de neutraliser une aviation iranienne vieillissante.
La prochaine armée « islamique » sous commandement de l’OTAN.
Dans cette première manche de la confrontation géopolitique entre la Syrie et l’Empire américain, le régime syrien, malgré quelques défections, des assassinats de hautes personnalités, des désertions dans le rang des soldats de l’armée, une situation humanitaire déplorable et une économie semi-asphyxiée, semble marquer des points. En effet, l’objectif de créer des zones autonomes « libérées » et de faire pencher la population en faveur des « insurgés » pour lancer une offensive militaire et diplomatique de grande envergure a été déjoué par l’armée syrienne qui a montré une capacité de défense inattendue. La seconde guerre de Qaradhawi qui a promis de prier à Damas la mi Ramadhan semble ne pas se dérouler selon les voeux du Pape des Frères Musulmans.
La guerre avec la Syrie n’est pas finie pour l’Empire américain qui joue à découvert derrière ses alliés européens, ses vassaux arabes et turcs, et ses instruments « jihadistes » montés selon les options stratégiques et tactiques de Brezinski et de l’orientaliste anglo-israélo-américain Bernard Lewis.
Bernard Lewis est un orientaliste idéologue proche des néo-conservateurs, il est engagé pour la guerre dans le monde musulman et la défense inconditionnelle d’Israël. Il fut conseiller des services secrets britanniques (Seconde Guerre mondiale), consultant du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, conseiller de Benyamin Netanyahou alors ambassadeur d’Israël à l’ONU (1984-88). Considéré comme « fin spécialiste » du monde musulman et de la Turquie, il soutient Brezinski dans le projet d’une guerre fratricide entre musulmans. Il est partisan pour une guerre entre Sunnites et Chiites après l’échec de sa doctrine d’une guerre entre Arabes et Perses. Comme Daniel Pipes le fer de lance de l’Islamophobie mondial, Bernard Lewis est un spécialiste de la civilisation islamique, du monde arabe, de la Turquie, et il connait bien la langue arabe qu’il a apprise au Caire. Quand on voit l’unité idéologique et la convergence d’actions contre le monde arabe et musulman des sommités américaines telles que Francis Fukuyama ( la fin de l’histoire) , Samuel Huntington (le clash des civilisations), Bernard Lewis, Brezinski et Henry Kissinger, on ne peut que rire devant BHL le farfelu et surtout pleurer devant l’indigence de nos intellectuels, de nos savants et de nos hommes politiques gouvernants ou opposants. Tous s’accordent à détruire le monde musulman de l’intérieur en accentuant les clivages entre les doctrines, les poussant jusqu’à devenir luttes intestines armées. Tous s’accordent à demander une ingérence de l’OTAN pour régler les contentieux entre les gouvernants qui résistent à l’Occident et une minorité qui veut leur arracher le pouvoir par la force et une prétendue légitimité religieuse. Tous réitèrent le scénario de Laurence d’Arabie dans une sorte de flux et de reflux de notre Wahn que l’histoire charrie.
Dans son livre « Le Grand échiquier, L’Amérique et le reste du monde », Zbigniew Brezinski qualifie la Turquie de « pivot géopolitique de premier ordre » et « d’important acteur géostratégique dans la région des Balkans eurasiens ». Et tout naturellement donc que dans la géopolitique d’Obama, la Turquie d’Erdogan se « libère » de ses militaires laïcs, manœuvre sur le dos des Palestiniens et se trouve dans une alliance avec l’Arabie saoudite et le Qatar dans l’intervention en Libye. Nous voyons se dessiner le même profil et le même mode opératoire en Egypte avec l’éviction du maréchal Tantaoui et de quelques généraux après la dernière visite d’Hilary Clinton en Israël et en Egypte post Moubarak. Il faut donner de la crédibilité à ces Frères Musulmans qu’hier on considérait comme des terroristes car il faut les intégrer dans le jeu d’échec où ne savent jouer et gagner que ceux qui connaissent les règles, la stratégie et qui sont rodés par une longue pratique de coups successifs et d’anticipations sur des parties qui ont la carte mondiale et le temps historique comme champ de jeu.
Bernard Lewis, sioniste notoire, est celui qui a donné naissance à l’expression « choc des civilisations » qui plait tellement aux Américains et aux sionistes européens. Il est comme Brezinski partisan de la formule qu’il a inventée depuis déjà longtemps sur la Palestine : « la création d’un État arabe palestinien sur les parties de la Palestine mandataire auxquelles Israël renoncerait ». Selon lui, l’Islam reste toutefois « l’opposition contre le processus de paix la plus puissante et la plus ancrée dans les principes, développée […] par le gouvernement iranien et ses agences ainsi que par les autres partis et organisations islamiques » qui développent une propagande antisémite plus puissante que celle basée sur le nationalisme et les races et qui puise « aux riches ressources […] de l’antisémitisme européen ».
Il connait parfaitement le potentiel de l’Islam et il est dommage que les Musulmans malades d’apologies ne voient qu’une reconnaissance de leur civilisation là où il y a une menace, une visée, un plan de destruction de l’embryon qui pourrait faire renaitre la civilisation musulmane : « Lorsque la puissance musulmane était à son apogée, seule une autre civilisation, la Chine, pouvait se comparer à elle par l’ampleur, la qualité et la diversité de ses réalisations. Toutefois, la civilisation chinoise restait essentiellement limitée à une aire géographique, l’Extrême-Orient, et à une famille de peuples. L’Islam, en revanche, avait créé une civilisation mondiale, pluriethnique, multiraciale, internationale, et l’on pourrait même dire transcontinentale. » . Bernard Lewis propose une solution aux musulmans : « Ce n’est qu’en renonçant à leurs griefs et à leur victimisation, en surmontant leurs querelles, en unissant leurs talents, leur énergie et leurs ressources dans un même élan créatif, que ces peuples pourront de nouveau faire du Moyen-Orient ce qu’il était dans l’Antiquité et au Moyen Âge, un haut lieu de civilisation. Le choix leur appartient. ” C’est toujours le même discours lénifiant et apologétique qui ne dit pas la réalité pensée et l’action mise en œuvre pour le monde arabe et musulman : la civilisation passe par la reconnaissance d’Israël et l’alignement sur l’Occident sinon par une guerre fratricide entre les musulmans dont un clan serait appuyé par l’Occident contre l’autre partie afin de domestiquer les « islamistes» et d’en faire des vassaux comme durant la guerre en Afghanistan contre l’Union soviétique ou des alliés contre la Chine ou contre un pays musulman qui monterait en puissance par sa technologie et son armée.
Pour l’instant Qaradhawi, l’Association internationale des savants musulmans, les « Jihadistes », les gouvernants arabes et leurs opposants spécialisés dans l’oppositionnel stérile et vindicatif sont livrés pour le compte « pertes et profits » sur l’autel de la « démocratie » et du « Khalifat islamique » afin d’affaiblir le régime syrien, créer de la diversion médiatique, et maintenir la tension psychologique sur les troupes loyalistes juste le temps de mettre en place cinq séquences diaboliques :
Séquence 1 : Donner le temps à la Turquie et à l’Arabie saoudite de monter une armée des pays « islamiques » légale et légitimée par l’O.C.I qui irait renverser le régime laïc et mécréant de Bachar Al Assad. Cette armée constituée de troupes au sol serait appuyée par l’aviation de l’OTAN et l’US Navy. Pour l’instant deux problèmes freinent ce pas fatidiques : le sommet des non-alignés à Téhéran et la position indécise et contradictoire du président égyptien Morsi qui voudrait le départ de Bachar al Assad et l’installation des Frères Musulmans, mais refuse une intervention étrangère. Sans l’Égypte, cette armée « islamique » perdrait de sa crédibilité et de son efficacité. Bernard Lewis et Zbigniew Brezinski se rejoignent parfaitement sur le rôle de la Turquie sunnite pilotant avec le Serviteur des Lieux saints de l’Islam une armée sunnite contre une armée chiite. Il faut espérer que l’échec du complot initial opposant Arabes et Perses se reproduise une fois de plus. Ce n’est ni Qaradhawi ni l’assemblée internationale des savants musulmans ni les Djihadistes financés par le Qatar et l’Arabie saoudite qui vont contrer ce complot.
Séquence 2 : Monter une coalition internationale contre l’Iran et le Hezbollah dont la force arabe ou sunnite serait envoyée aux premières lignes. Les débordements de la guerre civile en Syrie touchent déjà le Liban où le pire est à craindre. Il faut reconnaitre que pour l’instant la majorité des confessions parviennent à contenir le feu qui risque de s’embraser et enflammer le Liban pour une autre guerre civile. Plus la pression monte sur la Syrie, le Liban et l’Iran et plus les risques de contagion dans la région deviennent plus sérieux et plus graves touchant des pays comme la Turquie, l’Arabie saoudite. Il est de la tradition de l’Empire et du sionisme de gagner sinon de laisser derrière eux des ruines. S’ils échouent à mener des guerres victorieuses, ils parviennent à laisser des pays dévastés, des sociétés fracturées et des pays voisins en disharmonie sur de longues périodes freinant ainsi leur développement et leur capacité de faire front au nouvel ordre mondial.
Il faut être naïfs et incultes pour croire que Bachar Al Assad gêne l’Occident par sa propre personne. Je suis persuadé que s’il y avait un sunnite Frère musulman ou laïc et non un alaouite ou un nossayri au pouvoir, le scénario serait le même, car il s’agit de livrer les clés du gaz syrien, le corridor d’attaque de l’Iran, et les clés d’entrée au moyen Orient qui sont le Liban et la Syrie par l’histoire et la géographie.
Séquence 3 : Passer au Pakistan et obtenir son désarmement nucléaire et son démantèlement en régions ethniques dans un Sykes Picot 3 dans ces régions d’Asie musulmane après le Sykes Picot 2 dans le monde arabe. Quand on voit les attaques de drones sur le Pakistan, on est frappé par le silence de l’armée pakistanaise, mais lorsqu’on voit la riposte en Afghanistan contre les troupes américaines on se dit qu’il doit y avoir déjà une guerre ou une provocation de guerre de la part des États-Unis contre le Pakistan qui ne dit pas encore son nom, mais qui est bien réelle. Les attentats sanglants et sans cesse contre les communautés chiites au Pakistan et en Irak montrent que cette déclaration de guerre est suivie par la mise en place d’une guerre civile pour laisser l’État et l’armée divisés sur plusieurs fronts qui les poussent à une hémorragie. Pendant ce temps, l’Inde renforce son axe avec le sionisme et multiplie sa capacité de frappe balistique alors que les associations musulmanes nombreuses au Pakistan semblent impuissantes à peser sur le cours des événements… C’est le même Wahn qui continue de sévir dans le monde musulman…
Séquence 4 : Appliquer la formule de deux micros états en Palestine à proximité d’Israël dont l’un, celui du Fatah, sera reconnu comme le modèle du Vatican et l’autre, celui du HAMAS, confié à l’Égypte. Ces deux avortons vivront de l’aumône internationale, des bienfaits d’Israël et surtout reconnaitront l’Etat sioniste et se désisteront du droit au retour des réfugiés. Pour l’instant le HAMAS, en se désolidarisant de la Syrie et en optant pour une démarche pragmatique qui va sans doute lui donner une reconnaissance par les Etats-Unis et Israël, est sur la voie de la normalisation et d’un nouveau camp David à moins que les voix radicales des faucons du HAMAS imposent la charte initiale du HAMAS ou que l’Arabie saoudite, le Qatar et les Etats-Unis ne fortifient les cellules dormantes d’al Qaeda pour une guerre fratricide entre Palestiniens à Gaza faisant ainsi perdre le dernier crédit qui reste aux palestiniens sans cap ni boussole depuis déja longtemps ou du moins depuis Oslo. Pour l’instant nous assistons à une ingratitude des Palestiniens envers les Pays qui les ont soutenus qui est aussi grotesque que leur exercice de pouvoir et d’administration et d’éléction fantôche sous occupation…
Séquence 5 : Faire passer l’Algérie de comptoir colonial français à base coloniale américaine en disposant de ses ressources et de son armée et tout particulièrement de son aviation et de sa marine pour faire le gendarme pour le compte de l’OTAN au Sahel. Certains Algériens se réjouissent de voir le général Khaled Nezzar poursuivi par la Suisse pour « crimes contre l’humanité ». Je n’ai pas de sympathie pour lui mais j’ai de la dignité et de la considération pour moi-même et pour mon pays. Je ne pourrais pas comprendre qu’un Algérien conscient des enjeux et des menaces ne voit pas que la poursuite de Nezzar n’est pas un acte de justice ni d’amour pour l’Algérie, mais une manœuvre d’intimidation contre les chefs de l’ANP pour les amener à collaborer et pour préparer l’opposition algérienne à s’intégrer dans le « cactus arabe » visant à démanteler l’Algérie ou à l’engager dans une nouvelle guerre civile si l’ANP refuse de coopérer au-delà des limites rouges.
La vérité doit être dite sans passion ni colère ni ressentiment. Nous sommes musulmans et si jamais un général doit être jugé pour des fautes graves, il le sera par une justice algérienne. S’il échappe à la Justice, car celle-ci est sous son contrôle, il ne pourra pas échapper à celle du Tout Puissant. Vouloir la justice au dépens de ce qui reste comme souveraineté nationale est inadmissible. Ceci est inadmissible, car aucun pays n’a compétence juridique ni morale pour juger l’un de nous pour des problèmes entre nous. Si nous le tolérons aujourd’hui, demain nos enfants et nos petits-enfants seront de nouveau déportés et jugés selon la loi du plus fort et non selon notre droit et nos coutumes.
A la lumière de ce qu’on a vu en Palestine, au Liban, en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, il semble de plus en plus probable que les véritables bourreaux ne soient pas algériens, mais des agents étrangers qui n’ont non seulement aucune pitié pour nous, mais nous haïssent au point de violenter nos enfants, nos mères et nos épouses dans des conditions atroces. Enfin, il est impossible de croire que ceux qui ont mené l’Algérie à un processus « démocratique » pipé dès le début puis ont demandé son annulation et ont poussé les uns et les autres à s’entretuer puissent 20 ans après avoir de la compassion pour nous ou avoir de la considération pour les islamistes ou les nationalistes. Méfiance et vigilance. Personne ne veut faire son bilan de conscience ni l’analyse critique de son action politique ni s’engager pour un véritable changement concerté qui engage tous les Algériens sans exclusive ni exclusion alors que la situation est urgente.
Pour l’instant nous voyons les prémisses qui annoncent le démembrement du pays et la mise sous tutelle de son armée : la persistance chez les militaires de l’idée d’un peuple immature et inapte, la dissolution des moeurs sociales, politiques et économiques, l’absence de règles déontologiques, l’individualisme, l’absence d’unité d’orientation idéologique, les ressources nationales aux mains des multinationales, l’économie nationale livrée aux parasites privés qui sont nés dans le sillage du secteur public et de la corruption et le marché livré au marché noir et à la corruption, un fossé de plus en plus grand entre gouvernants et gouvernés, le sentiment d’impunité chez une minorité et le sentiment d’injustice chez la majorité, absence de langue nationale, absence de projet d’avenir, environnement arabe et africain en turbulence, situation intérieure explosive, visées coloniales de plus en plus affichées, intimidantes et menaçantes…
Conclusion
Ces séquences annoncent une fin de scénario pessimiste qui s’avance inexorablement et à grande vitesse à moins que la Providence divine ait un autre dessein qui nous échappe. Dans ces moments de confusion et de bouleversements imposés par les autres, car nous n’avons pas su concevoir et réaliser à temps nos changements par nous-mêmes et à notre profit, il ne s’agit pas de baisser les bras ou d’avoir une quelconque émotion, mais de tout faire et tout dire pour tenter de sauver les meubles et ne pas donner à l’Empire agonisant et à l’entité sioniste dans l’impasse une possibilité de se régénérer.
La gauche française à l’instar des progressistes occidentaux ont comme d’habitude failli et ne sont plus concernés par le devenir des peuples ni par la lutte anti impérialiste. Les événements en Libye et en Syrie prouvent une de fois de plus les limites idéologiques de la gauche quand il s’agit du monde musulman.
Il ne reste à ceux qui portent la civilisation musulmane et arabe dans leurs tripes que de réagir avec patience et constance en dévoilant les complots et les enjeux.
Enfin ce n’est qu’une analyse qui montre le probable sans prétendre détenir la vérité :
{Il n’est pas de mise qu’Il vous Informe sur le Ghayb} Al Baqara 179
La vérité sur laquelle nul ne peut faire de concessions ni l’ignorer surtout s’il se réclame de l’Islam est incontestablement celle-ci et que Qaradhawi semble oublier prouvant une fois de plus que le savoir n’est pas la garantie de la probité intellectuelle ni de la guidance religieuse :
{Il n’appartient point à un croyant de tuer un croyant sauf par erreur.} An Nissa 92
{Quiconque tue un croyant intentionnellement, sa punition sera la Géhenne où il s’éternisera ; Allah le Frappera de Sa Colère, le Maudira et lui Préparera un immense châtiment.} An Nissa 93
En Libye, Qadhafi a tué en 40 ans près de 4000 Libyens, les Jihadistes avec l’aide de l’Otan ont tué en 4 mois plus de 40 000 libyens. Combien de musulmans seront décimés en Syrie? Combien de musulmans seront occirés par la future « armée islamique internationale » si jamais elle verrait le jour ? Pour l’instant nous savons que depuis le 11/09, dix millions de musulmans ont péri entre l’Irak, l’Afghanistan, le Nigéria, la Somalie, le Soudan… Nous savons aussi par le hadith authentique que celui qui combat sous un étendard de confusion (false flag ou fausse bannière) et s’il meurt, sa mort est celle de la Jahiliya (il meurt comme un mécréant). Nous savons par la Fatwa de Cheikh Al Ibrahimi le prédicateur de la révolution algérienne que le colonialisme et l’Islam sont antagonistes et que toute alliance avec l’impérialisme est l’oeuvre de Satan :
« les Musulmans doivent comprendre tout ces enjeux et savoir que la vigilance la plus élémentaire leur recommande d’éprouver, par esprit d’équité et de réciprocité, pour le moins, les mêmes sentiments d’hostilité que leur ennemi éprouve envers eux. Leur allégeance loyale et leur alliance sous n’importe quelle forme envers le colonialisme, leur ennemi, est une transgression des principes sacrés de l’Islam. Celui qui accepte ou tolère la tutelle colonialiste signifie ici, qu’il a accepté de se détourner de sa religion et de faire triompher l’ennemi de sa religion sur sa propre personne, sa génération, son peuple et sa patrie. »
Dans le prolongement de mes analyses sur les révolutions en Tunisie et en Egypte j’ai écris deux livres » Le dilemme arabe et les 10 commandements US » et « Islamophobie : Deus Machina » pour montrer, selon ma propre évaluation de la situation du monde musulman et ma propre grille de lecture des révoltes arabes, que nous allons assister à des arrangements d’appareils bureaucratiques avec l’impérialisme pour d’une part confisquer les révolutions populaires en Tunisie et en Egypte et d’autrre part semer le chaos en Syrie et en Libye. L’ingénierie et la prospective américaine allaient disloquer les mentalités collectives, les géographies, les économies et l’histoire commune du monde musulman pour empêcher toute évolution dans le monde musulman et en particulier tout rapprochement avec l’Iran et toute consolidation et élargissement de l’axe de résistance. Par ailleurs le complexe de renseignement et de psychologie sociale de la CIA et des experts de la géopolitique allaient donner un contenu militaire à l’Islamophobie pour faire de la méfiance des occidentaux envers les Musulmans et de la défiance des musulmans entre eux un champ explosif faisant sauter l’islam politique avant qu’il ne parvienne à maturité civilisationnelle. Avec la mise en scène des Jihadistes, d’al Jazira et de Qaradawi, ils ont réussi à dévoyer le projet islamique et à stopper la dynamique de changement.
Maintenant ils passent à la récolte des fruits : créer une armée « islamique » agissant pour le compte de l’OTAN… Entre la coupe et les lèvres il y a la Syrie et Damas. L’autre récolte est celle que j’avais évoqué dans ces deux livres : Profiter des erreurs stratégiques de Qaradhawi prisonnier de sa mégalomine , de sa sénilité et sans doute la taupe qui s’est infiltrée dans son entourage et l’a manipulé pour détruire l’association internationale des savants musulmans dont son président était antisioniste et militant acharné de la résistance palestinienne. Nous voyons déja les dégats : des sites alimentés de syrie le traitent déja d’agent du Mossad, ce qui est une éxagération et un mensonge sans preuve. Plus tard les Islamophobes comme Daniel Pipes vont exploiter sa Fatwa autorisant l’assassinat de Kadhafi pour salir les savants musulmans qui n’ont pas eu le courage et l’intelligence de mettre fin à la dérive guerrière de Qaradhawi et à son ecart flagrant de la Sunna du Prophète (saws). Laurence d’Arabie, Bressinski, Lewis, BHL, Daniel Pipes et consort surfent sur notre insenséisme et notre vanité.
Mohammad Haykal : al Jazira et les révoltes clé en main !
Haykal : « ce n’est pas un Printemps arabe mais des révoltes clé en main » !
Suite à ses déclarations publiées par le quotidien égyptien Al-Ahram , l’ex-conseiller du président défunt Gamal Abdel Nasser, l’éminent journaliste Mohammad Hassaneyn Haykal s’est vu arrêté sa coopération avec la chaîne satellitaire qatarie alJazira.
Haykal avait affirmé dans son interview que « ce qui se passe dans le monde arabe n’est pas le printemps arabe, mais des révolutions clé en main » dans une référence indirecte à l’implication du Qatar dans le financement des rébellions qui ont lieu dans le monde arabe. L’éminent journaliste égyptien a indiqué que « la reconnaissance par les Etats-Unis aux Frères musulmans ne s’est pas effectuée par admiration pour eux ou par sagesse; mais plutôt suite aux conseils d’un certain nombre d’orientalistes qui ont estimer qu’il était bon d’exploiter l’accession au pouvoir des Frères musulmans pour alimenter les conflits inter-musulmans selon leurs intérêts ». ET d’ajouter que » les Frères musulmans, trop épris par la joie d’être reconnu par les Occidentaux, omettront d’étudier les véritables raisons cette reconnaissance américaine! »
Mohammad Hassaneyn Haykal a estimé que » le monde arabe connaît aujourd’hui une nouvelle forme des Accords de Sykes-Picot à travers laquelle le monde arabe est censé être divisé à nouveau pour établir un nouveau partage de ses ressources et un repositionnement de ses forces ». Il a souligné que « nous assistons aujourd’hui à un changement régional, international et politique qui évolue à une vitesse impressionnante, s’étendant sur une large dimension et ayant des conséquences profondes et dangereuses. Il s’agit d’un projet de fissuration du tissu national … » Haykal : « ce n’est pas un Printemps arabe mais des révoltes clé en main » !
Suite à ses déclarations publiées par le quotidien égyptien Al-Ahram , l’ex-conseiller du président défunt Gamal Abdel Nasser, l’éminent journaliste Mohammad Hassaneyn Haykal s’est vu arrêté sa coopération avec la chaîne satellitaire qatarie alJazira. Haykal avait affirmé dans son interview que « ce qui se passe dans le monde arabe n’est pas le printemps arabe, mais des révolutions clé en main » dans une référence indirecte à l’implication du Qatar dans le financement des rébellions qui ont lieu dans le monde arabe. L’éminent journaliste égyptien a indiqué que « la reconnaissance par les Etats-Unis aux Frères musulmans ne s’est pas effectuée par admiration pour eux ou par sagesse; mais plutôt suite aux conseils d’un certain nombre d’orientalistes qui ont estimer qu’il était bon d’exploiter l’accession au pouvoir des Frères musulmans pour alimenter les conflits inter-musulmans selon leurs intérêts ». ET d’ajouter que » les Frères musulmans, trop épris par la joie d’être reconnu par les Occidentaux, omettront d’étudier les véritables raisons cette reconnaissance américaine! »
Mohammad Hassaneyn Haykal a estimé que » le monde arabe connaît aujourd’hui une nouvelle forme des Accords de Sykes-Picot à travers laquelle le monde arabe est censé être divisé à nouveau pour établir un nouveau partage de ses ressources et un repositionnement de ses forces ». Il a souligné que « nous assistons aujourd’hui à un changement régional, international et politique qui évolue à une vitesse impressionnante, s’étendant sur une large dimension et ayant des conséquences profondes et dangereuses. Il s’agit d’un projet de fissuration du tissu national … » Enfin, l’ex-conseiller du président Abdel Nasser a résumé la situation au Moyen-Orient en deux points: le premier est une fissure invisible mais fracassante qui consiste à plonger la région dans un conflit inter musulmans, en particulier entre sunnites et chiites. Ce projet de division a commencé il y a des années quand le régime du Shah en Iran est tombé avec l’avènement de la révolution islamique d’Iran. Et le deuxième est une division parallèle à la première, où la région sera soumise à un nouveau Sykes-Picot avec des variables ajustables selon les circonstances requises ». Un dernier mot sur la Syrie, où Haykal a considéré qu' »une intervention militaire étrangère en Syrie en ce moment est effrayante, et que » les conséquences d’une conquête étrangère de la Syrie sont très difficile à évoluer surtout après ce qui s’est passé en Irak, au Yémen, au Soudan et enfin en Libye, ajoutant: » ni la région de Bagdad à Benghazi, ni la région d’Alep à Aden ne peuvent supporter ce qui se prépare dans la région à travers l’intervention des armées et des flottilles étrangères ».
Enfin, l’ex-conseiller du président Abdel Nasser a résumé la situation au Moyen-Orient en deux points: le premier est une fissure invisible mais fracassante qui consiste à plonger la région dans un conflit inter musulmans, en particulier entre sunnites et chiites. Ce projet de division a commencé il y a des années quand le régime du Shah en Iran est tombé avec l’avènement de la révolution islamique d’Iran. Et le deuxième est une division parallèle à la première, où la région sera soumise à un nouveau Sykes-Picot avec des variables ajustables selon les circonstances requises ». Un dernier mot sur la Syrie, où Haykal a considéré qu' »une intervention militaire étrangère en Syrie en ce moment est effrayante, et que » les conséquences d’une conquête étrangère de la Syrie sont très difficile à évoluer surtout après ce qui s’est passé en Irak, au Yémen, au Soudan et enfin en Libye, ajoutant: » ni la région de Bagdad à Benghazi, ni la région d’Alep à Aden ne peuvent supporter ce qui se prépare dans la région à travers l’intervention des armées et des flottilles étrangères ».
Source : Al Manar
L’émissaire de la haine et de la mort
Nous sommes dans une ambiance précoloniale où la Syrie est visée en second lieu après la Libye avant de viser l’Algérie qui sera complètement isolée sur le plan international et divisée sur le plan national par la faute de ses gouvernants incompétents et de son opposition infantile. Voici un aperçu de BHL sur l’Algérie qu’il faut d’abord voir dans sa carrière d’agent spécial dans le monde musulman pour comprendre ses déclarations
BHL et sa tournée mondiale (sources : télévision Tel Aviv)
BHL et le printemps arabe en Algérie
Pour BHL, l’Algérie connaitra son printemps arabe par jackyshow38
La Syrie et les Etalons (Fhoula) musulmans à la Mecque
Les étalons, énuques, et les principes, fallacieux, ont prononcé, au sommet islamique de la Mecque, la suspension de la Syrie de l’Organisation de coopération islamique (OCI). Comme prévisible l’Iran se retrouve seul face à 56 pays dits musulmans. On aurait pu dire que la souris accouche d’une souris, que le serpent se mord la queue ou que le mulet ne peut être géniteur si la majorité de ces pays étaient islamiques dans le sens où ils appliquent la Chariâ islamique à la lettre. Ils sont dans la situation de l’âne qui ignore le poids des responsabilités et la valeur des mots qu’il transporte :
{L’exemple de ceux à qui on a fait porter la Torah, et qui ensuite ils ne l’ont pas portée, est comme l’exemple de l’âne qui porte des livres. Piètre exemple des gens qui ont démenti les Signes d’Allah ! Et Allah ne Guide pas les gens injustes.} Al Jumu’â 5
« Que celui qui n’a pas péché jette la première pierre » est la réponse que Jésus a donnée aux pharisiens et aux hypocrites qui voulaient lapider une femme soupçonnée d’adultère. C’est la mauvaise réponse que les bédouins vassaux de l’impérialisme et illégitimes vis-à-vis de leurs peuples viennent de donner à la Syrie pour la livrer aux visées américano sionistes comme si la tragédie de la Libye, de l’Irak et de l’Afghanistan et de la Palestine ne sont pas des plaies encore béantes attendant réponse.
La ligne droite, comme le Sirat al Moustaqim, aurait du s’établir directement entre la Mecque et Damas. Elle n’aurait pas du passer par le méridien de la Mecque via Qaradhawi, la Cia et le Pentagone pour compliquer la situation, mais aurait du passer par une invitation des dirigeants de la Syrie à venir exposer leurs points de vue car il n’est pas dans les traditions archaïques ni modernes d’écouter un clan séditieux contre le détenteur du pouvoir sans auparavant mettre à l’épreuve le détenteur du pouvoir et le clan séditieux. La loi d’Allah pour les Serviteurs des lieux saints amputé du troisième lieu saint leur commande d’inviter les parties en conflit à effectuer une ‘Omra puis à s’assoir autour d’une table et trouver solution urgente pour mettre fin à l’effusion de sang puis se mettre d’accord sur un programme de sortie de crise :
{Et si deux groupes de croyants se combattent, réconciliez-les. Si alors l’un des deux groupes tyrannise l’autre, combattez celui qui tyrannise jusqu’à ce qu’il revienne à l’Ordre d’Allah. S’il revient, réconciliez-les avec justice et soyez équitables. Certes, Allah Aime les équitables. Les croyants ne sont que des frères, établissez la concorde entre vos frères. Et prenez garde à Allah : ainsi il vous sera fait miséricorde.} Al Hujurate 9
Sinon il fallait ou bien établir la preuve par l’image et le son sur celui qui persiste dans la mécréance et l’injustice, ou bien remettre l’affaire entre Allah en s’inspirant de la moubahala : la malédiction sur le menteur (المباهلة) :
{ فَمَنْ حَآجَّكَ فِيهِ مِن بَعْدِ مَا جَآءَكَ مِنَ ٱلْعِلْمِ فَقُلْ تَعَالَوْاْ نَدْعُ أَبْنَآءَنَا وَأَبْنَآءَكُمْ وَنِسَآءَنَا وَنِسَآءَكُمْ وَأَنْفُسَنَا وأَنْفُسَكُمْ ثُمَّ نَبْتَهِلْ فَنَجْعَل لَّعْنَتَ ٱللَّهِ عَلَى ٱلْكَاذِبِينَ } [عمران آل: 61 ]
{La Vérité émane de ton Dieu, ne sois donc pas du nombre des sceptiques. Quiconque te dispute à son sujet, à partir de ce qui t’a été donné de la Science, alors dis : « Venez : convoquons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nos personnes et vos personnes, ensuite invoquons pour appeler la malédiction d’Allah sur les menteurs ».} Al Imrane 61
Ces gouvernants, ces savants musulmans et ces partis islamiques hystériques et insensés auraient ainsi prouvé au monde musulman que le régime syrien et à sa tête le Président Bachar Al Assad pratiquent le Kufr (bawàh) flagrant, évident, incontestable. Pour l’instant nous assistons à l’impensable.
La géopolitique et l’instinct de survie auraient du leur commander de ne pas livrer un régime en place à une opposition qui se prétend islamiste alors qu’elle affiche ouvertement le soutien politique, militaire, médiatique et diplomatique qu’elle reçoit de ceux qui ont colonisé le monde musulman et qui veulent le démanteler dans un Sykes Picot bis pour détruire ce qui pourrait encore faire le trait d’union d’une civilisation qui attend son éveil en l’occurrence le ciment des mentalités collectives des peuples musulmans, de l’histoire commune, la contigüité de la géographie et l’impératif de constituer un front politique, économique et militaire contre l’hégémonie américano sioniste.
Comme toujours les Bédouins incultes et insensés ratent l’occasion de se réconcilier avec l’histoire et la vérité et font prévaloir leurs opinions erronées et les instructions de leurs maitres. Il ne leur suffit pas de porter l’injustice commise contre leur propre peuple, il faudrait qu’ils portent l’injustice des autres. Au nom de quel droit, de quelle légitimité et de quelle représentativité de l’Islam, trahi et ignoré, ces vauriens prennent des décisions en notre nom au mois de Ramadhan et à la Mecque sacrée. Ces petits Dejjals (faux Messies) ne savent pas qu’entre le Halal (licite) évident et le Haram (illicite) évident il y a un espace de confusion et de doute qu’il faut éviter par l’abstention. Entre d’une part le régime syrien, une majorité du peuple et l’essentiel de l’armée qui le soutiennent, et d’autre part les forces sionistes qui veulent la guerre civile et l’anéantissement du dernier axe de la résistance, il ne peut y avoir confusion et s’il y a confusion il faut alors s’abstenir de prendre parti pour un camp ou pour l’autre. La logique musulmane exige pourtant de ne pas soutenir les séditions armées et encore moins les coalitions colonialistes qui veulent morceler le monde musulman et spolier ses richesses :
{O vous qui êtes devenus croyants, ne prenez pas Mon ennemi et votre ennemi comme protecteurs, quand vous sortez lutter pour Ma Cause et que vous recherchez Mon Agrément, en leur faisant preuve d’affection, alors qu’ils ont mécru en la Vérité qui vous a été révélée.} Al Mumtahana 1
Si en Egypte et en Tunisie nous voyons le scénario turc se mettre en place dans sa version islamiste comme il été déjà mis en place dans sa version laïque et nationaliste alors nous pouvons comprendre, sans pour autant la justifier ni l’approuver, la démarche opportuniste des Frères musulmans. Mais nous avons du mal à imaginer l’Algérie se ranger derrière les bédouins. Elle trahit sa révolution et ses martyrs, elle ne se réconcilie pas avec la tragédie de l’interruption du processus électoral, elle ne restaure pas les droits bafoués, et elle ne se libère pas de la voie qui la mène doucement mais surement de comptoir commercial français à base coloniale américaine. Les gouvernants algériens et ses opposants, non islamistes et islamistes, sont, abstraction faite des multiples paradoxes qui les minent, en contradiction flagrante avec les grandes figures de la révolution algérienne telles que Cheikh Al Ibrahimi qui a considéré le colonialisme comme un Satan à combattre :
« Le colonialisme dans sa globalité comme dans ses composants est une souillure provenant de l’œuvre de Satan, ses partisans se rencontrent sur ses propagations perverses celles-là même qui sont poussées par les instincts prédateurs voraces des colonisateurs et animés par les théories du colonialisme expertes dans la construction des instruments impitoyables de prédation et cultivées dans l’art de mettre en servitude les objets de leurs convoitises. Parmi ses moyens les plus redoutables, le colonialisme sape le moral des colonisés et anesthésie leurs sensibilités morales et spirituelles »
(…) L’Islam et le colonialisme sont deux antagonismes qui ne peuvent jamais se rencontrer. L’Islam est la religion de la liberté et de l’émancipation alors que le colonialisme est la religion de la servitude et de l’asservissement. L’Islam a instauré la miséricorde et la bienveillance et il ordonne la pratique du bien et de la justice alors que le colonialisme repose sur la dureté, la tyrannie et la transgression. L’Islam appelle à la paix et à la stabilité, pendant que le colonialisme appelle à la guerre, au meurtre, à la destruction et aux crises.
(…) le colonialisme est le pire ennemi de l’Islam et des Musulmans et par voie de conséquence il est de l’obligation de tous les gens de confession musulmane de considérer le colonialisme comme l’un de ses plus grands ennemis et par conséquent il ne peut y avoir acceptation de sa tutelle, de son alliance ou d’une allégeance à son égard.
(…) les Musulmans doivent comprendre tout ces enjeux et savoir que la vigilance la plus élémentaire leur recommande d’éprouver, par esprit d’équité et de réciprocité, pour le moins, les mêmes sentiments d’hostilité que leur ennemi éprouve envers eux. Leur allégeance loyale et leur alliance sous n’importe quelle forme envers le colonialisme, leur ennemi, est une transgression des principes sacrés de l’Islam. Celui qui accepte ou tolère la tutelle colonialiste signifie ici, qu’il a accepté de se détourner de sa religion et de faire triompher l’ennemi de sa religion sur sa propre personne, sa génération, son peuple et sa patrie.
(…) Une des pires et infâmes alliances avec le colonialisme, c’est celle qui est faite au moment où il faudrait s’opposer à lui et de lui tendre la main au moment où il faudrait le combattre. Ce qui dépasse le comble de l’infamie c’est de pactiser avec ton colonisateur lorsqu’il livre bataille.
(…) Il ne peut y avoir exemple plus éloquent en matière de stupidité et de lâcheté que de voir l’opprimé faire alliance avec son oppresseur à moins que la réalité du monde et la logique de la raison nous prouvent l’alliance de la colombe avec l’aigle et celle de l’entente l’agneau avec le loup. »
Pourquoi faire allégeance aux puissants alors que les expériences prouvent qu’ils ne s’allient à nous que pour prendre nos enfants comme chair à canon, nos géographies comme zone de conflits et d’affrontements à leurs guerres coloniales, nos terres comme ressources pour asseoir leur puissance et leur domination. Puis lorsque la guerre s’achève, le plus grand perdant et le plus grand vaincu c’est toujours nous et ce quelque soient les mobiles ou les circonstances des guerres coloniales. Combien d’avertisseurs sont venus nous réveiller est-ce que parmi nous il y en a qui se souviennent ?
O musulmans ! O organisations musulmanes ! O gouvernements islamiques, ne manifestez aucun sentiment d’attachement pour le colonialisme, car ce serait commettre une rébellion contre Allah, une agression contre le genre humain et vous seriez des hérétiques séditieux envers l’Islam. Ne soyez pas alliés à ses côtés, ni en temps de paix, ni en temps de guerre, car en temps de paix, il fait passer son intérêt avant les vôtres, et en cas de guerre ce sont vos patries qui seront son butin. Ne contractez aucune alliance avec lui car il ne respecte pas ses engagements ; n’attachez aucune foi en ce qu’il dit, car certainement sans foi ni loi il n’est garant d’aucune sécurité ou protection pour vous.
Le colonialisme laisse échapper ses derniers soupirs. Que l’histoire ne soit pas un témoignage contre vous en lui donnant par votre allégeance un jour supplémentaire d’existence sur terre. Ne vous alliez pas à lui, car sa nature bestiale le pousse à dévorer son allié avant de dévorer son ennemi.
Ces extraits de la Fatwa remontant à la guerre de libération sont toujours d’actualité :
- Ils sont conformes à la situation du colonialisme qui agonise, mais qui reste en vie donnant des coups de cornes mortels à nos crétins qui lui donnent des perfusions de leur sang, de leur vitalité au détriment de leur honneur et de leur vie
- Ils témoignent contre nous et prouvent que nous sommes toujours des insensés, des bavards impénitents, des insouciants, des traîtres qui vont une nouvelle fois subir l’humiliation et le châtiment par une nouvelle Fitna (le comportement hors de la droiture et les agissements en contradiction avec le Coran et la Sunna) :
{ وَٱتَّقُواْ فِتْنَةً لاَّ تُصِيبَنَّ ٱلَّذِينَ ظَلَمُواْ مِنكُمْ خَآصَّةً وَٱعْلَمُوۤاْ أَنَّ ٱللَّهَ شَدِيدُ ٱلْعِقَابِ }
{Et craignez une sédition qui n’atteindrait pas particulièrement ceux qui ont été injustes d’entre vous. Sachez qu’Allah punit sévèrement.} Al Anfal 25
Je n’apprendrais à personne que le courage véritable de nos valeureux gouvernants et de nos élites « islamistes » s’est honorablement manifesté pour libérer l’Irak, l’Afghanistan, Gaza et la Palestine. Nous leur souhaitons bonne fête de l’Aïd qui va se dérouler comme toujours, dans l’effusion de sang, l’effritement du monde musulman et l’impunité des sionistes et des colonisateurs.
Les Arabes et à leurs suite les Musulmans ont, à la veille de l’Aid, décrété, sur ordre du grand satan, un embargo sur la Syrie privant ses enfants, ses femmes et ses vieux de nourritures, de médicaments et de soutien, mais nous espérons d’Allah ce que n’espèrent pas les faux étalons :
{certes, les manœuvres de Satan sont fragiles.} An Nissa 76