Provocations, Propagande et Manipulations de l’information

Par Menthalo – Al Djazaira a été conçu à l’origine par les frères David et Jean Frydman, des franco-israéliens. Jean Frydman, fut l’un des co-fondateurs et l’un des premiers dirigeants d’Europe 1, avant de passer à Télé Monte-Carlo et de diriger Régie N°1. On disait de lui qu’il était “le jardinier secret du paysage audiovisuel français”. La carrière d’Anne Sinclair lui doit beaucoup, puisqu’il était l’ami intime de son grand-père, Paul Rosenberg.  Jean Friedman sera le conseil d’Itzhak Rabin, de Ehoud Barak puis de Shimon Peres.

Après l’assassinat de Yizhak Rabin, les deux frères montent une chaine de télévision qui a pour but, d’après David, de rapprocher israéliens et arabes. Sur cette chaine, tout pourra être dit. L’Emir du Qatar accorde un prêt, que les frères Frydman doivent rembourser sur 5 ans, grâce à la publicité. Mais à force de taper sur tout le monde, les journalistes réussissent à générer un boycott de tous les annonceurs arabes. Au bout de 5 ans, faute de remboursement du prêt initial, l’Emir se retrouve  propriétaire de la chaine. Or cet émir du Qatar avait été mis sur le trône par Londres et Washington, qui venaient de renverser son père, trop proche de l’Iran. La liberté d’expression de la chaine va en faire le média de référence du Moyen Orient, d’autant plus crédible qu’elle avait attaqué Bush, et perdu 3 journalistes vedettes de ce fait. Après la mort de David Frydman, l’émir réorganise la chaine en 2005, en confiant le réaménagement à un homme de communication, proche de Washington et d’Israël, Mahmoud Jibril. Celui-ci va placer un de ses hommes, Wadah Khanfar, journaliste de “Voice of America” aux commandes de la chaine.

Poussé par Londres et Washington auprès de Khadafi après le rétablissement des relations diplomatiques de la Libye, Mahmoud Jibril sera de 2007 à 2010, Ministre du Plan et de facto, le N°2 du régime. Il va être l’homme de la privatisation des entreprises publiques libyennes. Traduisez la vente à des banques privées occidentales de la richesse nationale libyenne à laquelle va venir se rajouter un Hold-up parfaitement mené des Banksters internationaux grâce à leur pion Mahmoud Jibril:

(Source originale le WS journal) Après que les USA et l’Union européenne aient révoqué l’embargo en 2004, des dizaines de banques et sociétés financières étasuniennes et européennes affluèrent en Libye. Parmi lesquelles Goldman Sachs, une des plus grandes banques d’investissement du monde, dont le siège principal est à New York. Dans la première moitié de l’année 2008, l’Autorité libyenne d’investissement lui confia 1 milliard et 300 millions de fonds souverains (capitaux de l’État investis à l’étranger). La banque Goldman Sachs les investit dans un panier de valeurs et en actions de six sociétés : l’étasunienne Citigroup Inc., la banque italienne Unicredit et l’espagnole Santander, la compagnie allemande d’assurances Allianz, la compagnie énergétique française Électricité de France et l’italienne Eni. 

Un an après, Goldman Sachs communiqua à l’Autorité libyenne qu’à cause de la crise financière, le fonds libyen avait perdu 98 % de sa valeur, les 1 milliard et 300 millions se réduisant à 25 millions de dollars. Les responsables de l’Autorité libyenne, furieux, convoquèrent à Tripoli le responsable de Goldman Sachs pour l’Afrique du Nord. 

La rencontre fut turbulente, si bien que Goldman Sachs évacua précipitamment ses employés de Tripoli, craignant qu’ils ne fussent arrêtés. Comme la Libye menaçait d’intenter un procès qui aurait compromis la réputation de la banque aux yeux d’autres investisseurs institutionnels, Goldman Sachs lui offrit en dédommagement des actions privilégiées de la banque elle-même. Mais les Libyens étant à juste titre soupçonneux, l’accord ne fut pas signé. 

Restait ainsi ouverte la possibilité, redoutée par Goldman Sachs, que l’Autorité libyenne n’entreprit un procès international. 

Des cas analogues de « mauvaise administration de l’argent libyen » sont rapportés par une enquête publiée par le New York Times . Par exemple, la société Permal —unité de Legg Mason, une des principales sociétés de gestion d’investissements, dont le siège est à Baltimore— a administré 300 millions de dollars de fonds souverains libyens, qui ont perdu 40 % de leur valeur entre janvier 2009 et septembre 2010. En compensation, Permal a perçu 27 millions de dollars pour ses prestations. 

Même chose pour d’autres banques et sociétés financières, comme la hollandaise Palladyne, la française BNP Paribas, la britannique HSBCet le Crédit Suisse. 

L’Autorité libyenne menaçait d’entreprendre contre elles des actions judiciaires internationales, qui auraient endommagé l’image de ces « prestigieux » organismes financiers. Le tout s’est résolu de façon heureuse quand, en février dernier, États-Unis et Union européenne ont « gelé » les fonds souverains libyens. Leur « surveillance » a été confiée à ces mêmes banques et sociétés financières qui les avaient si bien gérés.

Et du vol on est passé à la rapine à main armée quand la guerre a commencé, en mars. À l’abri des chasseurs-bombardiers de l’OTAN, HSBC et d’autres banques d’investissement ont débarqué à Benghazi pour créer une nouvelle « Central Bank of Libya », qui leur permettra de gérer les fonds souverains libyens « gelés » et les nouveaux qu’ils tireront de l’exportation des hydrocarbures. Cette fois, sans aucun doute, en obtenant de forts rendements. (source)

 

En octobre 2010, l’Alliance Londres-Washington-Tel Aviv (+ Sarkozy) programme le bouleversement de la région MENA par ce que les médias aux ordres appelleront le “Printemps arabe”. Dés le 21 octobre 2010, Lindsey Williams révélait la date  du premier événement en Tunisie et celle du début de la guerre en Libye, dates données par ses contacts dans le Cartel des Pétroles.

Quand les événements commencent, Al Djazaira nouvelle mouture, qui est alors la chaine avec la plus grosse audience en langue arabe, révèle la véritable nature de sa nouvelle politique éditoriale. Elle va devenir le boutefeu et le chantre d’émeutes populaires spontanément programmées, organisées et mises en scènes. En même temps, la chaîne a un prédicateur vedette, prêcheur à l’américaine, cheikh yusuf al-Qaradawi, qui tresse des couronnes aux Frères Musulmans et à eux seuls. Avec le succès que l’on connait. Les manipulateurs sont en action et appliquent à la lettre le programme conçu par les Cartels de la City et de WS, et mis en œuvre par Israël et les agences de l’ombre …

Mahmoud Jibril sera Premier Ministre par intérim du gouvernement de transition et son “Alliance des Forces Nationales” va gagner les premières élections de l’après Khadafi en juillet 2012.

 

Al Djazaira va ensuite participer activement à la guerre en Syrie, enregistrant des pseudos scènes de bataille dans des décors créés au Qatar pour démoraliser les partisans de Bachar Al Assad. Ces fausses scènes de bataille vont envahir les écrans des chaines occidentales, qui vont diffuser une propagande médiatique à haute dose pour que les masses adhèrent aux interventions des armées de l’OTAN.

 

Début septembre 2012, Al Djazaira va monter en épingle un film produit, nous disent les médias, par un copte égyptien, Nakoula Bassseley. Tiens ? Ailleurs, il est écrit que le film aurait été financé par une souscription sioniste, mais que cet homme sort de nulle part. L’actrice porte plainte, disant que la plupart des scènes ont été tournées sur un écran vert pour faire des incrustations… et que les dialogues originels auraient été réenregistrés. Le tout pue le coup fourré de A à Z.

Des manifestations de colère des musulmans vont fleurir dans de nombreux pays à la suite de ce film ridiculisant Mahomet. Une équipe d’Al Quaida en Libye va attaquer des bâtiments annoncés comme consulaires, mais dont la géo-localisation semble controversée et assassiner un diplomate américain.

Ces salopards d’hommes de main d’Al Quaida, à l’origine recrutés par la CIA et formés par le Mossad et l’ISI,  au service des neo-cons, sionistes et va-t’en-guerre, font désormais circuler des images de l’ambassadeur américain trainé en ville par la foule.

 

NE VOUS LAISSEZ PAS MANIPULER

Ce film, ou du moins la version qui est sortie sur internet, a été créé pour enfanter des émeutes anti-américaines. Le meurtre du diplomate n’est pas l’acte d’une foule mais d’un commando commandité pour créer un incident diplomatique grave. Les images qui sortent aujourd’hui sur ce diplomate américain torturé, cherchent à dresser les foules occidentales contre ces sauvages d’arabes et de musulmans. Elles n’ont d’autre but que de justifier le déclenchement de la guerre contre l’Iran.

Simultanément, une campagne d’affichage dans le métro New Yorkais, première ville juive au monde, enfonce le clou et appelle à soutenir Israël, l’homme civilisé contre les “sauvages”.

Parfaite synchronicité, qui signe le crime…

 

Dans le livre de Peter Dale Scott et cette étude en 3 volets sur “la CIA, le 11 septembre, l’Afghanistan et l’Asie Centrale“, je relève ce passage, qui me semble terriblement d’actualité:

“ un rapport de 1963, rédigé par la Direction des planifications et des politiques  du Comité des chefs d’États-majors interarmées (JCS), fit savoir à ses généraux que «  la fabrication d’une série de provocations destinées à justifier une intervention militaire était réalisable et pouvait être accomplie à l’aide des ressources disponibles.  » Les incidents du golfe du Tonkin, le 11-Septembre et même l’assassinat de Kennedy peuvent être vus comme des événements qui furent en réalité « fabriqués », selon le modèle exposé en 1962 dans le Projet Northwoods (l’ensemble de propositions émises par le JCS pour justifier une invasion de Cuba en organisant des attaques sous faux pavillon).”

 

Je vous laisse mettre bout à bout tous ces éléments de la scène du crime. Les instigateurs et les manipulateurs de l’ombre sont les mêmes que ceux du “onze septembre”, leurs plans ont été dénoncés dans “la Mission anglo-saxonne  et bien avant par Carr dans “Des Pions sur l’Echiquier”. Leur but est de générer la Troisième Guerre Mondiale. Les flottes dans le Golfe Persique sont prêtes pour engager la bataille. Celle-ci permettrait de détourner le regard des masses, alors que le système monétaire et bancaire est au bord de l’implosion. Tout est dit.

source :

http://liesidotorg.wordpress.com/2012/09/27/provocations-propagande-et-manipulations-de-linformation-guerre-mediatique-vers-ww3/

« Notre ami Bouteflika – de l’Etat rêvé à l’Etat scélérat » : vérité ou diversion ?

Je suis tombé sur un article, en trois parties, du journal « le matindz »  intitulé «  Les dessous de la complicité Bouteflika – Émirats ». Ces articles font  l’apologie du livre « Notre ami Bouteflika – de l’État rêvé à l’État scélérat » ainsi que la publicité au directeur de ce journal Mohamed Benchicou président du collectif rédacteur du livre.

Je n’ai aucune sympathie pour ce journal qui n’existe que par le monopole de l’État sur la publicité qui distribue la rente aux journaux servant sa stratégie de communication. Si ce journal et tant d’autres du même gabarit devaient compter sur la qualité du travail d’investigation de leurs journalistes et de l’intérêt du peuple algérien pour leur contenu il y a longtemps que ces journaux auraient déclaré faillite et mis la clé sous le paillasson.  

Ce qui m’a amené à prendre la plume c’est la capacité de nuisance et de désinformation qu’il laisse dans l’esprit de jeunes en quête de scandales sur une gouvernance incompétente faute de se prendre en charge et de s’impliquer dans une dynamique de changement. Il y a une volonté délibérée de diversion qu’il faut dénoncer : Haqqoun ourida bihi bàatiloun (Une vérité dont la visée est de faire valoir le faux – Ali Ibn Abi Taleb)

Ce journal et le livre dont il fait la promotion ne donnent pas une réflexion sur la dynamique du changement, mais répondent en apparence à une logique commerciale de la presse à sensation et de l’opposition à dénonciation verbale, mais sans apporter du nouveau sur les pratiques du pouvoir qui n’échappent pas aux gens de la plèbe.

Lorsque 300 000 Algériens et l’Algérie avec son histoire, ses ressources et son avenir sont occis par l’incitation à la haine, à l’éradication et à la guerre civile par ce même journal et son directeur on peut se demander : quelle est la signification des milliards qu’aurait détournés le Président Boutelflika ? Ce journal dont la nature idéologique n’est plus le trotskisme, mais les affaires comme l’ensemble de la gauche algérienne même si Gilles Perrault appelé à la rescousse pour donner crédit et notoriété à leur livre a un passé notoire de trotskiste. 

Celui qui veut s’intéresser à  l’histoire du trotskisme verra comment ce mouvement a été souvent l’écran de dissimulation du sionisme et de la CIA. La meilleure illustration est le rôle des trotskistes en mai 68 qui a fait tomber le général de Gaule connu pour son refus de l’alliance avec l’OTAN, son refus du sionisme et sa politique d’une politique d’ouverture avec le monde arabe. L’histoire retient également qu’après l’offensive militaire de  Ho Chi Minh  en mars 68 contre l’armée américaine au Vietnam la France était chargée d’ouvrir les négociations entre l’Amérique et Ho Chi Minh en mai 68 et qui ont abouti à la conférence de Paris en 1969. Alors que le monde progressiste et les peuples des anciennes colonies venaient de découvrir ce héros vietnamien, les trotskistes français n’ont pas trouvé mieux que d’organiser une manifestation avec des drapeaux et des banderoles en hommage non pas à Ho Chi Minh, mais à Trotski. Pour Malek Bennabi qui avait analysé l’aspect idéologique des progressistes algériens et français qui refusent aux musulmans le débat idéologique, il y avait une supercherie sioniste et américaine pour faire imposer leur agenda dans une manifestation à la fois anti-impérialiste et  reconnaissante à la lutte du peuple vietnamien. On peut légitimement se poser la question sur la place d’un Trotskiste comme  Gilles Perrault dans un problème qui relève de l’Algérie et des Algériens.   Le talent, l’engagement,  la biographie et la bibliographie de Gilles Perrault ne sont pas des facteurs déterminants pour préfacer un livre écrit par des Algériens attaquant un président algérien en exercice même si ce président est illégitime, corrompu, autocratique. Il y a des principes à ne pas transgresser.

J’ai refusé que le général Khaled Nezzar  soit trainé dans un tribunal français ou suisse non par sympathie pour lui, mais par dignité pour mes proches qui sont morts pour la patrie et qui ont connu les camps d’internement durant la guerre de libération. Mon refus m’a fait rompre des amitiés solides et anciennes, car l’égard pour l’Algérie, nonobstant son État pitoyable et pour lequel Khaled Nezzar a une part de responsabilité, impose à tout algérien un sentiment patriotique libéré du patriotisme de canailles que certaines personnes dans le pouvoir, dans l’opposition et dans les médias algériens cultivent sans honte ni pudeur. Il n’appartient ni à la France ni à la Suisse ni aux États-Unis ni aux monarchies du Golfe d’interférer dans nos affaires internes : il y va de notre devenir, de notre dignité, de notre souveraineté même si celle-ci est lourdement mise en cause par les gouvernants. Si nous tolérons un instant, dans un livre ou dans une affaire de justice,  le droit de regard de l’Étranger sur une affaire relevant du droit algérien et concernant le peuple algérien, même si pour l’instant le droit et le peuple sont les plus grands absents, nous devenons des complices à l’ingérence étrangère qui est la nouvelle doctrine du nouvel ordre mondial pour nous asservir de nouveau. Musulman je crois en la justice divine : si l’État algérien n’est pas constitué pour rendre justice avec équité et impartialité, les responsables de crimes politiques et économiques, et d’atteinte à la vie des individus ne peuvent échapper à l’impunité de l’histoire et du Jugement dernier.

Enfin, il reste à montrer le paradoxe des trotskistes et des gauchistes algériens. Ils se sont convertis depuis longtemps à l’économie de marché et à l’affairisme qu’ils oublient dans leur analyse de recourir à la dialectique marxiste qui consiste essentiellement à analyser la dynamique sociale, politique, économique et historique d’un système, ses rapports avec la géopolitique, et ses contradictions. Il s’agit d’analyses de  processus pour comprendre et pour agir et non de prise de positions partisanes en faveur ou contre des individus. Les progressistes algériens, en rupture avec la culture dialectique et nationaliste des grandes figures du marxisme algérien  telles que Mohamed Harbi ou Hachemi Hajerès, sont   otages intellectuellement et moralement des appareils bureaucratiques dont ils sont issus et otages de leur culture d’éradication du peuple qu’ils ne pourront jamais représenter, car ils savent qu’ils sont désavoués par ce peuple sur le plan moral, religieux et idéologique. Ils savent qu’ils sont le produit d’un système qu’ils ont servi et défendu.

Je ne défends pas le président Bouteflika, dont le bilan n’échappe à personne et je ne vais pas faire de la surenchère sur la situation du peuple algérien. Je m’insurge contre la désinformation qui consiste à présenter un président ou un homme comme bouc émissaire de la catastrophe annoncée.  Nous savons tous que ce président est coopté par le système et s’il y a un devoir courageux de demander des comptes et de situer les responsabilités il consiste à analyser le système et les alliances nationales et internationales qui ont permis l’arrivée de monsieur Bouteflika et sa longévité alors que monsieur Boudiaf a fini tragiquement en direct et que le général Liamine Zéroual a jeté l’éponge.

Bien entendu les pseudos progressistes algériens, journalistes et écrivains,  ne nous diront jamais qu’ils ont constitué l’ossature de l’appareil bureaucratique de l’appareil d’État et des appareils économiques du secteur public dont sont issus le secteur privé parasitaire et la presse « libre » qui tous vivent de la rente de l’État et de sa corruption. Pourquoi alors se comporter comme les pharisiens accusant de fornication l’élément faible de la société juive et laissant les autres péchés dans l’oubli et le silence que Jésus est venu les réformer ? La réponse est simple et connue par tout le monde sans jeter l’anathème sur les pharisiens de l’Algérie post indépendance.

Elle est simple quand on sait que la bataille que se livrent les différents clans du pouvoir pour la rente et la prébende se fait par deux canaux : le terrorisme contre le peuple et la guerre médiatique.

Tout le monde sait pour qui roule notre presse indépendante. Elle ne roule pas pour l’État algérien ni pour le peuple algérien : elle roule pour un clan contre l’autre. Elle ne roule pas pour la souveraineté nationale et la résistance contre la prédation nationale et internationale, mais elle roule pour un enjeu stratégique contre un autre enjeu aussi stratégique.

Le premier enjeu stratégique :  L’Algérie après l’indépendance et jusqu’à la fin de l’ère Chadli était un terrain de bataille entre les nationalistes (toutes idéologies et tendances politiques confondues), les partisans du Makhzen marocain (une république monarchiste avec la même matrice politique, économique et sécuritaire que celle du Maroc) et le Hizb frança,  la cinquième colonne qui veut maintenir l’Algérie dans la francophonie sur le plan culturel et politique et le comptoir commercial sur le plan économique et géopolitique.  

Le second enjeu stratégique : Les mêmes acteurs jouent et toujours très mal à qui emmènera l’Algérie dans le giron américano-qatari saoudien ou dans le giron franco-européen. 

Si le second est classique et bien rôdé avec ses clercs et ses appareils au sein des médias, des appareils administratifs et économiques pour maintenir l’Algérie comme comptoir commercial de la France et de ses partenaires européens, le premier est « moderne » et en voie de puissance pour embarquer l’Algérie comme base coloniale de l’OTAN pour jouer le rôle de gendarme en Afrique et en supplétifs dans une prochaine guerre contre l’Iran. Cet axe nouveau repose sur le « soft powerment » de Brezinski qui accorde une large part aux islamo nationalistes, aux courants maraboutiques et aux anarchistes de l’Islam infantile qui sont mus par le désir de vengeance et par la quête de pouvoir.

Les arguments du « matin » et de monsieur Benchicou  sont tellement évidents et fallacieux que nous ne sommes pas dans un réquisitoire dicté par l’éveil de conscience de l’algérianité contre les droits bafoués et les richesses spoliées, mais dans une démarche de psychopathes qui ont peur d’un scénario qui les exclut du contrôle des rouages de l’État et du partage de la rente qu’ils ont patiemment et méthodiquement élaboré depuis la « révolution agraire » par le noyautage de l’administration et de l’économie.  Servant leurs intérêts idéologiques, linguistiques, politiques  et économiques ils ne peuvent pas attaquer la monarchie saoudienne ou qatarie de vassaux de l’impérialisme et du sionisme, car ils n’ont ni le courage ni le nationalisme qui défend la souveraineté du peuple et ses valeurs arabo musulmanes. Ils ont par contre la perfidie et la lâcheté de poignarder, comme à leur habitude, le peuple algérien en le frappant dans ce qui est sacré tout en faisant de la désinformation sur les origines et les acteurs du système de prédation de l’Algérie.

Ainsi, ce qui est à retenir dans leur détraction de Bouteflika et des monarchies est cette expression perdue dans le verbiage : « Algérie réorientée vers une engeance arabo-islamique. Le terme engeance signifie bien leur embarras qui témoigne de leur désespoir de conquérir le sommet du pouvoir et de leur  doute sur leur l’efficacité de leurs alliances classiques.

Ils savent qu’à terme l’Algérie ne leur appartiendra pas. Ils ont choisi la tyrannie, l’exclusion et le monopole au nom de la liberté et de la démocratie, le temps de rendre des comptes n’est pas loin. Bouteflika est déjà sur la voie de rejoindre son créateur qui lui demandera des comptes.  

Je les mets au défi, de ramener non pas Gilles Perrault, mais un institut de sondage compétent et indépendant pour définir le nombre de vendus de leur presse, le profil de leur lecteur et les rubriques consultées.

Je fais le pari d’un litre d’huile kabyle contre une olive palestinienne que la majorité des gens qui achètent leurs journaux le font pour consulter la rubrique sportive et la rubrique nécrologique. Le diction algérien s’applique bien à ces parasites saltimbanques de foire : Yakoul al Ghalla wa iyssab al Milla ( Il mange leur nourriture et puis insulte leur confession).  Il est plus que jamais urgent de se réveiller, car il y a le feu dans la demeure Algérie, les pyromanes et les corrupteurs sont plus nombreux que les réformateur. Un changement pacifié et accompagné sous le contrôle de l'ANP  qui s'engagerait  à respecter et à  faire respecter la Constitution et à rester en dehors des luttes partisanes et politiques est urgent avant que le changement ne soit pas imposé contre la souveraineté nationale.

Faisons du slogan "pour les idées et le débat" une réalité au service de l'Algérie.  

« Notre ami Bouteflika – de l’Etat rêvé à l’Etat scélérat » : vérité ou diversion ?

Qaradhawi : Pourquoi ce reniement ?

J’avais lu et étudié un certain nombres de livres et de publication du Dr Youssef Qaradhawi qui m’avaient impressionné par son érudition et sa position sage. Depuis les « révolutions arabes » je n’arrive plus à reconnaître le même personnage ni à comprendre sa haine démesurée contre Kadhafi et Bachar Al Assad. Dans mon livre  » Le dilemme arabe et les dix commandements US » j’ai apporté quelques éléments d’analyse idéologique et politique. J’ai ensuite entrepris de comparer la logique interne de ce savant qui était une de nos références religieuses avec ces derniers écrits et ces derniers prêches. Cet homme est devenu fou, sénile ou manipulé par une taupe sioniste. Il n’a plus le droit de parler en notre nom car il nous conduit vers la catastrophe dans ce monde et vers la perdition en Enfer vu l’effusion de sang qu’il légitime.

A voir la vidéo ci-dessous que j’ai réalisée:

 

Télécharger la traduction et les commentaires ici >>>>

L’Afrique est sans défense face à l’offensiv​e militaire euro-US

 

Tandis que les USA et leurs alliés de l’OTAN progressent vers le Sud pour renforcer leur emprise sur l’Afrique, après avoir pris possession de la Libye et de ses gigantesques champs pétrolifères, la plupart des dirigeants africains semblent approuver leur réinsertion dans l’Empire. L’AFRICOM se trouve déjà dans une position favorable, où les Africains eux-mêmes l’ont placée.

Les USA et leurs alliés ont entamé une offensive en Afrique et en Asie, une attaque sur plusieurs fronts qui dans certaines régions rappelle un « blitzkrieg ». Cette agression effrénée a débuté avec la transformation de l’OTAN en corps expéditionnaire pour renverser le régime libyen, et s’apprête maintenant à détruire l’ordre laïc syrien. Bien que depuis des années on se soit appuyé sur des plans visant à changer ouvertement ou discrètement les régimes de pays ciblés, en parfait accord avec l’impératif historique du capital mondialisé : soumettre à la matraque la planète entière pour en faire un marché docile aux ordres de Washington, Londres et Paris,  l’offensive actuelle s’est heurtée à une évolution imprévue : le cauchemar d’un réveil arabe.

La perspective d’un printemps arabe au début de l’année 2011 a déclenché une véritable hystérie dans les capitales impériales. Brutalement la rue arabe vous plaçait devant votre propre mort géopolitique. Washington comprend très bien que l’émergence de régimes arabes conformes à la volonté populaire conduirait rapidement, selon l’expression chère à Chomsky, à éjecter les USA de la région – sonnant le glas non seulement d’un Occident assoiffé de pétrole, mais aussi des filiales du capital international que constituent les autocraties putrides du Golfe persique.

Visant à des siècles de domination euro-US Washington, Londres et Paris se sont hâtés de faire de l’OTAN l’instrument d’une opération « Shock and Awe » contre leur cible préférée en Afrique du Nord : Mouammar Kadhafi. L’onde de choc de cette démonstration de force a jeté dans les rues de Damas les suppôts de l’impérialisme. Mais l’Afrique est la région la plus exposée sur le sentier de guerre des USA – un continent prêt à tomber dans leur escarcelle grâce aux innombrables liens que les classes politiques et militaires africaines entretiennent avec l’impérialisme. Les USA et leurs alliés, les Français au premier rang, sont en position de « croquer » la plus grande partie de l’Afrique avec la collaboration de la plupart de ses gouvernements et surtout des militaires.

L’AFRICOM, créée en 2008 par l’administration Bush , et désormais la créature à part entière de la doctrine d’intervention « humanitaire » d’Obama, revendique la responsabilité militaire de tout le continent hors l’Egypte. Le commandement militaire US a réuni un nombre impressionnant d’alliances avec des organisations régionales et des blocs de pays représentant tout le continent à quelques exceptions près -d’ailleurs déjà dans le collimateur. Les USA progressent brutalement vers le Sud après avoir conquis la Libye, mais ce sont les Africains eux-mêmes qui leur ont aplani la route.

La guerre menée par les USA en Somalie, qui s’est intensifiée de manière dramatique avec l’invasion éthiopienne soutenue par les USA, a maintenant été légitimée par l’IGAD (International Authority on Development in East Africa), qui inclut l’Éthiopie, le gouvernement somalien fantoche de Mogadiscio, le Kenya, l’Ouganda, Djibouti, protectorat français de facto et nominalement le Soudan.

L’opération – nominale – de l’ONU en Côte d’Ivoire pour renverser le régime de Laurent Gbagbo, dirigée par la France, a été approuvée par la CEDEAO, l’Union économique qui regroupe 16 États d’Afrique de l’Ouest : le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Mali, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.

L’AFRICOM organise tous les ans de gigantesques manœuvres militaires du nom d’African Endeavor qui entraîne les armées africaines au maniement des « pratiques standard de communication». On leur enseigne les procédures de commandement et de contrôle US sur des équipements militaires US et sous la surveillance de conseillers US. En 2009, les armées de 29 pays africains avaient pris part à ces manœuvres. Cette année, 40 pays participaient à African Endeavor, constituant la plus grande concentration d’hommes en armes en Afrique.

Plus sournoise encore est la doctrine du «  soldat à soldat », qui encourage les gradés de même rang des armées états-unienne et africaines à établir des relations personnelles à tout niveau : général/général, colonel/colonel, major/major et même capitaine/capitaine. L’AFRICOM espère établir ainsi des relations personnelles durables avec les armées africaines, quels que soient les régimes en place.

Au Sahel l’AFRICOM entretient des relations étroites avec pratiquement tous les États qui bordent le Sud du Sahara, depuis l’Atlantique jusqu’à l’Océan indien, sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Il s’agit de la Mauritanie, du Mali, du Tchad et du Niger, plus le Nigeria et le Sénégal. Au Nord, l’AFRICOM maintient les mêmes liens avec les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) et jusqu’à cette année avec la Libye de Kadhafi.

C’est souvent l’AFRICOM qui est la véritable force derrière des interventions dites « africaines ». L’AMISOM (Mission de l’Union africaine en Somalie),  officiellement la prétendue « force de maintien de la paix » en Somalie, se compose en réalité de troupes ougandaises et burundaises, deux gouvernements fantoches au service des USA ; elles fonctionnent comme mercenaires de Washington et sont payées essentiellement par les USAméricains. 500 soldats venus de Djibouti doivent bientôt s’y joindre. Des années durant l’AMISOM a été la seule force qui a sauvé le régime fantoche de Mogadiscio de l’anéantissement par la résistance des Shabab. Aujourd’hui les combattants de l’Union africaine ont reçu des renforts et mènent, en commun avec les envahisseurs kenyans et éthiopiens, une offensive destiner à prendre en tenaille les Shabab et à les exterminer. La mort vient du ciel sous forme de drones US basés en Éthiopie et à Djibouti. Et donc une armée qui se dit le bras armé de l’Union africaine est un outil de guerre US dans la Corne de l’Afrique – un conflit que les USA ont allumé et qui est également soutenu par l’alliance régionale de coopération, l’IGAD.

L’invasion de l’Érythrée, adversaire de l’Éthiopie et l’un des rares pays à rester en-dehors de la nébuleuse de l’AFRICOM n’est plus qu’une question de temps. Sans nul doute ce sera l’œuvre des « forces armées africaines », soutenues par les USA et la France. L’Union africaine, mouillée jusqu’au cou, ne s’y opposera sûrement pas.

Dès que le dernier bastion loyal à Kadhafi est tombé, les interventions « humanitaires » d’Obama se sont profondément enfoncées en Afrique centrale ; 100 hommes des unités spéciales ont été envoyés en Ouganda en vue de missions en République démocratique du Congo, dans le nouveau pays du Sud-Soudan et en République Centrafricaine, un poste avancé du néocolonialisme français, où les USAméricains avaient expédié le Président haïtien Jean-Bertrand Aristide après son enlèvement en 2004. Il est vraisemblable que les «  bérets verts » US viendront à bout des 2000 combattants (environ) de l’Armée de libération du Seigneur – une force que les Ougandais auraient été à même d’anéantir à eux seuls, s’ils n’avaient été occupés à jouer les mercenaires des USA dans tout le continent. (Dans cette région, le second tueur loyal aux USA est le Rwanda, que l’ONU rend responsable de la mort de millions de Congolais).

L’agression contre la Libye était devenue inévitable dès lors que le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Gabon s’étaient déshonorés en approuvant la zone d’exclusion aérienne proposée par le Conseil de sécurité de l’ONU. L’onde de choc de l’offensive euro-USaméricaine s’étend vers les Sud et embrasera bientôt le continent entier. La Corne de l’Afrique n’est déjà plus qu’un champ de bataille où règnent le feu et la famine, œuvre des USaméricains, mais avec le soutien total des Africains et de leurs institutions régionales. En Occident, la CEDEAO sert de légitimation à la politique impériale, pendant qu’au Sahel les Africains se battent pour trouver des objectifs appropriés aux USAméricains. Tous les ans les USAméricains réunissent les militaires du continent pour leur apprendre le commandement et le contrôle de leurs troupes, ce qui rend leurs armées incapables de résister au véritable ennemi : les USA et l’OTAN.

Trompée par une classe politico-militaire désireuse de s’intégrer à tout prix dans le système impérial, l’Afrique est sans défense face à l’agression euro-américaine.

Seuls les bidonvilles et la brousse peuvent détourner cette catastrophe. S’ils veulent résister aux USAméricains et aux Européens, les Africains doivent en premier lieu lutter contre leurs propres gouvernements.

Auteur : Glen Ford

Il est cofondateur du Black Agenda Report. il est aussi l’auteur de The Big Lie: An Analysis of U.S. Media Coverage of the Grenada Invasion [Le Grand mensonge : une analyse de la couverture par les médias US de l’invasion de Grenade].

Traduction : Michèle Mialane

Française. Professeure d’allemand retraitée, traductrice et éditrice, membre de Coorditrad et de Tlaxcala.

Notes de la traductrice : J’ai traduit ce texte car il me semble rectifier un peu la désinformation scandaleuse qui a cours dans les médias français. Cependant je doute que Kadhafi ait jamais joué un rôle positif et en ce qui concerne la Syrie je juge urgent d’attendre. En outre je considère que la France n’est autre chose que le jouet des USA dans cette affaire (et en train de perdre son statut de puissance coloniale, ce dont je me réjouirais si c’était au profit des Africains eux-mêmes et non du monde anglo-saxon.) Enfin je regrette que ce texte ignore totalement les intérêts impérialistes des nouveaux pays émergents, principalement l’Inde et la Chine, qui s’approprient notamment les riches terres agricoles africaines, dont ils ont – contrairement aux USA et à l’Europe, intéressés par les seules richesses du sous-sol ainsi que par une main-d’oeuvre sous-payée – un besoin urgent. Inde et Chine  doivent en effet nourrir une population pléthorique sur des surfaces chaque jour réduites par l’industrialisation et le mode de vie occidental. L’article ne voit donc  pas que le malheureux continent africain est un terrain de conquête où s’affronte le reste du monde. Ceci posé, Dumont avait raison quand il écrivait, voici déjà près de quarante ans: l’Afrique noire est mal partie.-MM

Source Tlaxcala

Armement des Arabes et enjeux derrière la crise syrienne

Voici un article du journal flamand De Morgen (traduit à la hâte par Bahar) qui apporte involontairement un éclairage sur les enjeux de la crise syrienne. L’auteur ne nous dit pas si les États du Golfe ont les ressources humaines ou du moins l’intention d’utiliser ces engins de la mort contre leur ennemi extérieur (Iran, Hezbollah libanais, et République arabe syrienne) sachant que le désert d’Arabie grouille de carcasses de blindés US achetés à prix d’or pour sauver l’économie étasunienne mais jamais utilisés par les pétromonarchies du Golfe.

Pour l’heure, une choses est sûre, cet armement est, dans l’indifférence générale, abondamment utilisé contre l’ennemi intérieur des États du Golfe: les chiites de Qatif, d’Al-Hassa et du Bahreïn considérés comme des « impies » et des alliés de Téhéran.

Bonne lecture.

Bahar

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De Morgen, 28 août 2012   La vente d’armes US aux États du Golfe a explosé   Stieven Ramdharie Bruxelles   L’appétit en armes des États du Golfe a permis aux USA d’atteindre un record  d’exportation en équipements militaires. Grâce à ces achats principalement effectués par l’Arabie saoudite, la vente d’armes a atteint le niveau explosif de 66,3 milliards de dollars. Les USA n’avaient jamais vendu autant d’armes en un an.

C’est ce qui apparaît dans un rapport d’une commission d’enquête du Congrès, le Congressional Research Service (CRS).   La montée des tensions avec l’Iran convainc de nombreux États du Golfe à débourser des dizaines de milliards d’euros dans l’achat d’avions, d’hélicoptères et de missiles dernier cri.

Les enquêteurs de la Commission qualifient d’ « exceptionnelle » cette augmentation considérable des exportations d’armes US en temps de crise.   En 2010, les USA ont vendu des engins militaires pour « seulement » 21 milliards de dollars.   Avec la vente de F-15, d’hélicoptères Apache et de missiles Patriot, des géants de la défense tels que Boeing et Lockheed Martin peuvent compenser les coupes budgétaires concernant les dépenses militaires aux USA et en Europe.   L’Allemagne espère passer avec l’Arabie saoudite un contrat de plusieurs milliards pour l’achat de 600 à 800 tanks Leopard 2. Cette vente d’armes devrait générer 12,6 milliards de dollars de bénéfices.

Quant au Qatar, il envisage de se doter de 200 Leopard pour un montant de 2,5 milliards de dollars.   C’est toutefois Riyad qui a réalisé les plus grosses dépenses dans la région. L’achat gigantesque que Riyad a réalisé l’an dernier à Washington pour près de 33 milliards de dollars a contribué à l’augmentation significative des exportations étasuniennes.   L’aviation saoudienne qui, avec Israël, dispose de la flotte la plus moderne de la région, est renforcée par 84 chasseurs fabriqués par Boeing, les F-15.   Septante F-15 de facture plus ancienne ont par ailleurs été modernisés.   En 2007, Riyad avait renforcé sa flotte aérienne en cas de conflit avec l’Iran par l’acquisition de 72 eurofighters pour 7,2 milliards de dollars.   Les Emirats arabes unis ont eux aussi mis la main au portefeuille, dépassant le Koweït dans l’achat d’armement.

Les Emirats ont récemment acheté des batteries antimissiles et des hélicoptères de transport de troupes américains pour la somme de 4,5 milliards de dollars.   Avec un budget militaire de 16 milliards d’euros en 2010, les Emirats se tiennent à la seconde place dans la région. Ils devancent Israël.   Le petit Qatar qui joua un rôle prépondérant dans le conflit libyen, investit lui aussi de manière conséquente.

Washington et Doha seraient sur le point de signer un accord qui prévoit la livraison de 58 hélicoptères de combat et de transport sophistiqués parmi lesquels la version moderne de l’Apache.   Le Sultanat d’Oman qui, à l’instar des Emirats, joue un rôle crucial dans le conflit à hauteur du détroit d’Ormuz, modernise sa petite flotte aérienne.   En décembre dernier, Oman a acheté douze chasseurs F-16. Ces seuls engins sont capables de neutraliser une aviation iranienne vieillissante.

La prochaine armée « islamique » sous commandement de l’OTAN.

Dans cette première manche de la confrontation géopolitique entre la Syrie et l’Empire américain, le régime syrien, malgré quelques défections, des assassinats de hautes personnalités, des désertions dans le rang des soldats de l’armée, une situation humanitaire déplorable et une économie semi-asphyxiée, semble marquer des points. En effet, l’objectif de créer des zones autonomes « libérées » et de faire pencher la population en faveur des « insurgés » pour lancer une offensive militaire et diplomatique de grande envergure a été déjoué par l’armée syrienne qui a montré une capacité de défense inattendue. La seconde guerre de Qaradhawi qui a promis de prier à Damas la mi Ramadhan semble ne pas se dérouler selon les voeux du Pape des Frères Musulmans.

La guerre avec la Syrie n’est pas finie pour l’Empire américain qui joue à découvert derrière ses alliés européens, ses vassaux arabes et turcs, et ses instruments « jihadistes » montés selon les options stratégiques et tactiques de Brezinski et de l’orientaliste anglo-israélo-américain Bernard Lewis.

Bernard Lewis est un orientaliste idéologue proche des néo-conservateurs, il est engagé pour la guerre dans le monde musulman et la défense inconditionnelle d’Israël.  Il fut conseiller des services secrets britanniques (Seconde Guerre mondiale), consultant du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, conseiller de Benyamin Netanyahou alors ambassadeur d’Israël à l’ONU (1984-88). Considéré comme « fin spécialiste » du monde musulman et de la Turquie, il soutient Brezinski dans le projet d’une guerre fratricide entre musulmans. Il est partisan pour une guerre entre Sunnites et Chiites après l’échec de sa doctrine d’une guerre entre Arabes et Perses. Comme Daniel Pipes le fer de lance de l’Islamophobie mondial, Bernard Lewis est un spécialiste de la civilisation islamique, du monde arabe, de la Turquie, et il connait bien la langue arabe qu’il a apprise au Caire. Quand on voit l’unité idéologique et la convergence d’actions contre le monde arabe et musulman des sommités américaines telles que Francis Fukuyama ( la fin de l’histoire) , Samuel  Huntington (le clash des civilisations), Bernard Lewis, Brezinski et Henry Kissinger, on ne peut que rire devant BHL le farfelu et surtout pleurer devant l’indigence de nos intellectuels, de nos savants et de nos hommes politiques gouvernants ou opposants. Tous s’accordent à détruire le monde musulman de l’intérieur en accentuant les clivages entre les doctrines, les poussant jusqu’à devenir luttes intestines armées. Tous s’accordent à demander une ingérence de l’OTAN pour régler les contentieux entre les gouvernants qui résistent à l’Occident et une minorité qui veut leur arracher le pouvoir par la force et une prétendue légitimité religieuse. Tous réitèrent le scénario de Laurence d’Arabie dans une sorte de flux et de reflux de notre Wahn que l’histoire charrie.

Dans son livre « Le Grand échiquier, L’Amérique et le reste du monde », Zbigniew Brezinski qualifie la Turquie de « pivot géopolitique de premier ordre » et « d’important acteur géostratégique dans la région des Balkans eurasiens ». Et tout naturellement donc que dans la géopolitique d’Obama, la Turquie d’Erdogan se « libère » de ses militaires laïcs, manœuvre sur le dos des Palestiniens et se trouve dans une alliance avec l’Arabie saoudite et le Qatar dans l’intervention en Libye. Nous voyons se dessiner le même profil et le même mode opératoire en Egypte avec l’éviction du maréchal Tantaoui et de quelques généraux après la dernière visite d’Hilary Clinton en Israël et en Egypte post Moubarak. Il faut donner de la crédibilité à ces Frères Musulmans qu’hier on considérait comme des terroristes car il faut les intégrer dans le jeu d’échec où ne savent jouer et gagner que ceux qui connaissent les règles, la stratégie et qui sont rodés par une longue pratique de coups successifs et d’anticipations sur des parties qui ont la carte mondiale et le temps historique comme champ de jeu.

Bernard Lewis, sioniste notoire, est celui qui a donné naissance à l’expression « choc des civilisations » qui plait tellement aux Américains et aux sionistes européens. Il est comme Brezinski partisan de la formule qu’il a inventée depuis déjà longtemps sur la Palestine : « la création d’un État arabe palestinien sur les parties de la Palestine mandataire auxquelles Israël renoncerait ». Selon lui, l’Islam reste toutefois « l’opposition contre le processus de paix la plus puissante et la plus ancrée dans les principes, développée […] par le gouvernement iranien et ses agences ainsi que par les autres partis et organisations islamiques » qui développent une propagande antisémite plus puissante que celle basée sur le nationalisme et les races et qui puise « aux riches ressources […] de l’antisémitisme européen ».

Il connait parfaitement le potentiel de l’Islam et il est dommage que les Musulmans malades d’apologies ne voient qu’une reconnaissance de leur civilisation là où il y a une menace, une visée, un plan de destruction de l’embryon qui pourrait faire renaitre la civilisation musulmane : « Lorsque la puissance musulmane était à son apogée, seule une autre civilisation, la Chine, pouvait se comparer à elle par l’ampleur, la qualité et la diversité de ses réalisations. Toutefois, la civilisation chinoise restait essentiellement limitée à une aire géographique, l’Extrême-Orient, et à une famille de peuples. L’Islam, en revanche, avait créé une civilisation mondiale, pluriethnique, multiraciale, internationale, et l’on pourrait même dire transcontinentale. » . Bernard Lewis propose une solution aux musulmans : « Ce n’est qu’en renonçant à leurs griefs et à leur victimisation, en surmontant leurs querelles, en unissant leurs talents, leur énergie et leurs ressources dans un même élan créatif, que ces peuples pourront de nouveau faire du Moyen-Orient ce qu’il était dans l’Antiquité et au Moyen Âge, un haut lieu de civilisation. Le choix leur appartient. ” C’est toujours le même discours lénifiant et apologétique qui ne dit pas la réalité pensée et l’action mise en œuvre pour le monde arabe et musulman : la civilisation passe par la reconnaissance d’Israël et l’alignement sur l’Occident sinon par une guerre fratricide entre les musulmans dont un clan serait appuyé par l’Occident contre l’autre partie afin de domestiquer les « islamistes» et d’en faire des vassaux comme durant la guerre en Afghanistan contre l’Union soviétique ou des alliés contre la Chine ou contre un pays musulman qui monterait en puissance par sa technologie et son armée.

 Pour l’instant Qaradhawi, l’Association internationale des savants musulmans, les « Jihadistes », les gouvernants arabes et leurs opposants spécialisés dans l’oppositionnel stérile et vindicatif sont livrés pour le compte « pertes et profits » sur l’autel de la « démocratie » et du « Khalifat islamique » afin d’affaiblir le régime syrien, créer de la diversion médiatique, et  maintenir la tension psychologique sur les troupes loyalistes juste le temps de mettre en place cinq séquences diaboliques :

Séquence 1 : Donner le temps à la Turquie et à l’Arabie saoudite de monter une armée des pays  « islamiques » légale et légitimée par l’O.C.I qui irait renverser le régime laïc et mécréant de Bachar Al Assad. Cette armée constituée de troupes au sol serait appuyée par l’aviation de l’OTAN et l’US Navy.  Pour l’instant deux problèmes freinent ce pas fatidiques : le sommet des non-alignés à Téhéran et la position indécise et contradictoire du président égyptien Morsi qui voudrait le départ de Bachar al Assad et l’installation des Frères Musulmans, mais refuse une intervention étrangère. Sans l’Égypte, cette armée « islamique »  perdrait de sa crédibilité et de son efficacité. Bernard Lewis et  Zbigniew Brezinski se rejoignent parfaitement sur le rôle de la Turquie sunnite pilotant avec le Serviteur des Lieux saints de l’Islam une armée sunnite contre une armée chiite. Il faut espérer que l’échec du complot initial opposant Arabes et Perses se reproduise une fois de plus. Ce n’est ni Qaradhawi ni l’assemblée internationale des savants musulmans ni les Djihadistes financés par le Qatar et l’Arabie saoudite qui vont contrer ce complot.

Séquence 2 : Monter une coalition internationale contre l’Iran et le Hezbollah dont la force arabe ou sunnite serait  envoyée aux premières lignes. Les débordements de la guerre civile en Syrie touchent déjà le Liban où le pire est à craindre. Il faut reconnaitre que pour l’instant la majorité des confessions parviennent à contenir le feu qui risque de s’embraser et enflammer le Liban pour une autre guerre civile. Plus la pression monte sur la Syrie, le Liban  et l’Iran et plus les risques de contagion dans la région deviennent plus sérieux et plus graves touchant des pays comme la Turquie, l’Arabie saoudite. Il est de la tradition de l’Empire et du sionisme de gagner sinon de laisser derrière eux des ruines. S’ils échouent à mener des guerres victorieuses, ils parviennent à laisser des pays dévastés, des sociétés fracturées et des pays voisins en disharmonie sur de longues périodes freinant ainsi leur développement et leur capacité de faire front au nouvel ordre mondial.

Il faut être naïfs et incultes pour croire que Bachar Al Assad gêne l’Occident par sa propre personne. Je suis persuadé que s’il y avait un sunnite Frère musulman ou laïc et non un alaouite ou un nossayri au pouvoir, le scénario serait le même, car il s’agit de livrer les clés du gaz syrien, le corridor d’attaque de l’Iran, et les clés d’entrée au moyen Orient qui sont le Liban et la Syrie par l’histoire et la géographie.

Séquence 3 : Passer au Pakistan et obtenir son désarmement nucléaire et son démantèlement en régions ethniques dans un Sykes Picot 3 dans ces régions d’Asie musulmane après le Sykes Picot 2 dans le monde arabe. Quand on voit les attaques de drones sur le Pakistan, on est frappé par le silence de l’armée pakistanaise, mais lorsqu’on voit la riposte en Afghanistan contre les troupes américaines on se dit qu’il doit y avoir déjà une guerre ou une provocation de guerre de la part des États-Unis contre le Pakistan qui ne dit pas encore son nom, mais qui est bien réelle. Les attentats sanglants et sans cesse contre les communautés chiites au Pakistan et en Irak montrent que cette déclaration de guerre est suivie par la mise en place d’une guerre civile pour laisser l’État et l’armée divisés sur plusieurs fronts qui les poussent à une hémorragie. Pendant ce temps, l’Inde renforce son axe avec le sionisme et multiplie sa capacité de frappe balistique alors que les associations musulmanes nombreuses au Pakistan semblent impuissantes à peser sur le cours des événements… C’est le même Wahn qui continue de sévir dans le monde musulman…

Séquence 4 : Appliquer la formule de deux micros états en Palestine à proximité d’Israël dont l’un, celui du Fatah, sera reconnu comme le modèle du Vatican et l’autre, celui du HAMAS, confié à l’Égypte.  Ces deux avortons vivront de l’aumône internationale, des bienfaits d’Israël et surtout reconnaitront l’Etat sioniste et se désisteront du droit au retour des réfugiés. Pour l’instant le HAMAS, en se désolidarisant de la Syrie et en optant pour une démarche pragmatique qui va sans doute lui donner une reconnaissance par les Etats-Unis et Israël, est sur la voie de la normalisation et d’un nouveau camp David à moins que les voix radicales des faucons du HAMAS imposent la charte initiale du HAMAS ou que l’Arabie saoudite, le Qatar et les Etats-Unis ne fortifient les cellules dormantes d’al Qaeda pour une guerre fratricide entre Palestiniens à Gaza faisant ainsi perdre le dernier crédit qui reste aux palestiniens sans cap ni boussole depuis déja longtemps ou du moins depuis Oslo. Pour l’instant nous assistons à une ingratitude des Palestiniens envers les Pays qui les ont soutenus qui est aussi grotesque que leur exercice de pouvoir et d’administration et d’éléction fantôche sous occupation…

Séquence 5 : Faire passer l’Algérie de comptoir colonial français à base coloniale américaine en disposant de ses ressources et de son armée et tout particulièrement de son aviation et de sa marine pour faire le gendarme pour le compte de l’OTAN au Sahel. Certains Algériens se réjouissent de voir le général Khaled Nezzar poursuivi par la Suisse pour « crimes contre l’humanité ». Je n’ai pas de sympathie pour lui mais j’ai de la dignité et de la considération pour moi-même et pour mon pays. Je ne pourrais pas comprendre qu’un Algérien conscient des enjeux et des menaces ne voit pas que la poursuite de Nezzar n’est pas un acte de justice ni d’amour pour l’Algérie, mais une manœuvre d’intimidation contre les chefs de l’ANP pour les amener à collaborer et pour préparer l’opposition algérienne à s’intégrer dans le « cactus arabe » visant à démanteler l’Algérie ou à l’engager dans une nouvelle guerre civile si l’ANP refuse de coopérer au-delà des limites rouges.

La vérité doit être dite sans passion ni colère ni ressentiment. Nous sommes musulmans et si jamais un général doit être jugé pour des fautes graves, il le sera par une justice algérienne. S’il échappe à la Justice, car celle-ci est sous son contrôle, il ne pourra pas échapper à celle du Tout Puissant. Vouloir la justice au dépens de ce qui reste comme souveraineté nationale est inadmissible. Ceci est inadmissible, car aucun pays n’a compétence juridique ni morale pour juger l’un de nous pour des problèmes entre nous. Si nous le tolérons aujourd’hui, demain nos enfants et nos petits-enfants seront de nouveau déportés et jugés selon la loi du plus fort et non selon notre droit et nos coutumes.

A la lumière de ce qu’on a vu en Palestine, au Liban, en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, il semble de plus en plus probable que les véritables bourreaux ne soient pas algériens, mais des agents étrangers qui n’ont non seulement aucune pitié pour nous, mais nous haïssent au point de violenter nos enfants, nos mères et nos épouses dans des conditions atroces. Enfin, il est impossible de croire que ceux qui ont mené l’Algérie à un processus « démocratique » pipé dès le début puis ont demandé son annulation et ont poussé les uns et les autres à s’entretuer puissent 20 ans après avoir de la compassion pour nous ou avoir de la considération pour les islamistes ou les nationalistes. Méfiance et vigilance. Personne ne veut faire son bilan de conscience ni l’analyse critique de son action politique ni s’engager pour un véritable changement concerté qui engage tous les Algériens sans exclusive ni exclusion alors que la situation est urgente.

Pour l’instant nous voyons les prémisses qui annoncent le démembrement du pays et la mise sous tutelle de son armée : la persistance chez les militaires de l’idée d’un peuple immature et inapte, la dissolution des moeurs sociales, politiques et économiques, l’absence de règles déontologiques, l’individualisme, l’absence d’unité d’orientation idéologique, les ressources nationales aux mains des multinationales, l’économie nationale livrée aux parasites privés qui sont nés dans le sillage du secteur public et de la corruption et le marché livré au marché noir et à la corruption, un fossé de plus en plus grand entre gouvernants et gouvernés, le sentiment d’impunité chez une minorité et le sentiment d’injustice chez la majorité, absence de langue nationale, absence de projet d’avenir, environnement arabe et africain en turbulence, situation intérieure explosive, visées coloniales de plus en plus affichées, intimidantes et menaçantes…

Conclusion

Ces séquences annoncent une fin de scénario pessimiste qui s’avance inexorablement et à grande vitesse à moins que la Providence divine ait un autre dessein qui nous échappe. Dans ces moments de confusion et de bouleversements imposés par les autres, car nous n’avons pas su concevoir et réaliser à temps nos changements par nous-mêmes et à notre profit, il ne s’agit pas de baisser les bras ou d’avoir une quelconque émotion, mais de tout faire et tout dire pour tenter de sauver les meubles et ne pas donner à l’Empire agonisant et à l’entité sioniste dans l’impasse une possibilité de se régénérer.

La gauche française à l’instar des progressistes occidentaux ont comme d’habitude failli et ne sont plus concernés par le devenir des peuples ni par la lutte anti impérialiste. Les événements en Libye et en Syrie prouvent une de fois de plus les limites idéologiques de la gauche quand il s’agit du monde musulman.

Il ne reste à ceux qui portent la civilisation musulmane et arabe dans leurs tripes que de réagir avec patience et constance en dévoilant les complots et les enjeux.

Enfin ce n’est qu’une analyse qui montre le probable sans prétendre détenir la vérité :

{Il n’est pas de mise qu’Il vous Informe sur le Ghayb} Al Baqara 179

La vérité sur laquelle nul ne peut faire de concessions ni l’ignorer surtout s’il se réclame de l’Islam est incontestablement celle-ci et que Qaradhawi semble oublier prouvant une fois de plus que le savoir n’est pas la garantie de la probité intellectuelle ni de la guidance religieuse :

{Il n’appartient point à un croyant de tuer un croyant sauf par erreur.} An Nissa 92

{Quiconque tue un croyant intentionnellement, sa punition sera la Géhenne où il s’éternisera ; Allah le Frappera de Sa Colère, le Maudira et lui Préparera un immense châtiment.} An Nissa 93

En Libye, Qadhafi a tué en 40 ans près de 4000 Libyens, les Jihadistes avec l’aide de l’Otan ont tué en 4 mois plus de 40 000 libyens. Combien de musulmans seront décimés en Syrie? Combien de musulmans seront occirés par la future « armée islamique internationale » si jamais elle verrait le jour ? Pour l’instant nous savons que depuis le 11/09, dix millions de musulmans ont péri entre l’Irak, l’Afghanistan, le Nigéria, la Somalie, le Soudan… Nous savons aussi par le hadith authentique que celui qui combat sous un étendard de confusion (false flag ou fausse bannière) et s’il meurt, sa mort est celle de la Jahiliya (il meurt comme un mécréant). Nous savons par la Fatwa de Cheikh Al Ibrahimi le prédicateur de la révolution algérienne que le colonialisme et l’Islam sont antagonistes et que toute alliance avec l’impérialisme est l’oeuvre de Satan :

« les Musulmans doivent comprendre tout ces enjeux et savoir que la vigilance la plus élémentaire leur recommande d’éprouver, par esprit d’équité et de réciprocité, pour le moins, les mêmes sentiments d’hostilité que leur ennemi éprouve envers eux. Leur allégeance loyale et leur alliance sous n’importe quelle forme envers le colonialisme, leur ennemi, est une transgression des principes sacrés de l’Islam. Celui qui accepte ou tolère la tutelle colonialiste signifie ici, qu’il a accepté de se détourner de sa religion et de faire triompher l’ennemi de sa religion sur sa propre personne, sa génération, son peuple et sa patrie. »

Dans le prolongement de mes analyses sur les révolutions en Tunisie et en Egypte j’ai écris deux livres  » Le dilemme arabe et les 10 commandements US » et « Islamophobie : Deus Machina » pour montrer, selon ma propre évaluation de la situation du monde musulman et ma propre grille de lecture des révoltes arabes, que nous allons assister à des arrangements d’appareils bureaucratiques avec l’impérialisme pour d’une part confisquer les révolutions populaires en Tunisie et en Egypte et d’autrre part semer le chaos en Syrie et en Libye. L’ingénierie et la prospective américaine allaient disloquer les mentalités collectives, les géographies, les économies et l’histoire commune du monde musulman pour empêcher toute évolution dans le monde musulman et en particulier tout rapprochement avec l’Iran et toute consolidation et élargissement de l’axe de résistance. Par ailleurs le complexe de renseignement et de psychologie sociale de la CIA et des experts de la géopolitique allaient donner un contenu militaire à l’Islamophobie pour faire de la méfiance des occidentaux envers les Musulmans et de la défiance des musulmans entre eux un champ explosif faisant sauter l’islam politique avant qu’il ne parvienne à maturité civilisationnelle. Avec la mise en scène des Jihadistes, d’al Jazira et de Qaradawi, ils ont réussi à dévoyer le projet islamique et à stopper la dynamique de changement.

Maintenant ils passent à la récolte des fruits : créer une armée « islamique » agissant pour le compte de l’OTAN… Entre la coupe et les lèvres il y a la Syrie et Damas. L’autre récolte est celle que j’avais évoqué dans ces deux livres : Profiter des erreurs stratégiques de Qaradhawi prisonnier de sa mégalomine , de sa sénilité et sans doute  la taupe qui s’est infiltrée  dans son entourage et l’a manipulé pour détruire l’association internationale des savants musulmans dont son président était antisioniste et militant acharné de la résistance palestinienne. Nous voyons déja les dégats : des sites alimentés de syrie le traitent déja d’agent du Mossad, ce qui est une éxagération et un mensonge sans preuve. Plus tard les Islamophobes comme Daniel Pipes vont exploiter sa Fatwa autorisant l’assassinat de Kadhafi pour salir les savants musulmans qui n’ont pas eu le courage et l’intelligence de mettre fin à la dérive guerrière de Qaradhawi et à son ecart flagrant de la Sunna du Prophète (saws). Laurence d’Arabie, Bressinski, Lewis, BHL, Daniel Pipes et consort surfent sur notre insenséisme et notre vanité.

Les principaux enjeux en Syrie

Pick up comme en Libye

mise à jour  25/08/2012

Après la Libye c’est le tour de la Syrie, ensuite celui du Liban puis de l’Algérie et enfin celui de l’Iran si le grand satan ne trouve pas sur son chemin destructeur ce qui le bloque.

Je continue de croire que les « révolutions  » en Tunisie et en Egypte ont été récupérés par les Etats-Unis et les monarchies du golfe. Je continue de croire que la Libye est l’opération de contre révolution la plus raffinée contre l’Egypte même si les Egyptiens enivrés par leur nationalisme de pacotille et leurs frères musulmans anesthésiants ne veulent pas l’admettre.

Pour l’instant les Arabes et les Musulmans sont, dans leur majorité écrasante, dans l’insouciance totale de ce qui les attend si la Syrie capitule ou s’effondre. Les Algériens, gouvernants, opposition et gouvernés,  n’ont tiré aucune leçon de la tragédie passée et ils ne méditent pas les raisons qui poussent ceux qui ont arrêté le processus électoral, car il a été remporté par des islamistes, se retrouver aujourd’hui à encourager, former, financer et superviser des guérillas islamiques en Afrique et dans le monde arabe. Je ne donne aucune justification au recours à la violence tant du pouvoir qui a trahi le prtocessus qu’il a mis en place que des islamistes qui pensaient que c’était le seul recours légal et légitime. Toute atteinte à une vie humaine est à refuser quelque soit le motif à moins que ce ne soit par acte de justice.  Les Algériens, de tout bord, s ne tirent toujours pas leçon ni ne cherchent à connaitre la logique de ceux qui ont ordonné et protégé Khaled Nezzar d’arrêter le processus électoral et de conduire un pays avec un fort potentiel de développement vers la guerre civile, et qui se trouvent aujourd’hui entrain de le menacer de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité. Les revanchards et ceux qui n’ont pas pansé leur douleur individuelle s’imaginent que l’Occident leur fait des cadeaux car il est épris d’amour pour la justice, la démocratie, le droit, la dignité humaine et les islamistes. L’Algérie est suffisamment fragilisée, sans État, sans politique, sans cadres, sans opposition crédible. Elle peut par la menace, l’intimidation et le chantage basculer de comptoir commercial français à base coloniale agissant comme gendarme en Afrique ou comme force dans l’effort de guerre qui sera employé contre l’Iran.

Ils ne tirent pas leçon de la tragédie libyenne : où est la Dawla islamiya en Libye ? Où sont la liberté, la démocratie et la prospérité économique promises? Comment expliquer qu’un gouvernement comme celui du Soudan qui a participé à la partition de son propre pays puisse participer à l’agression contre la Libye ou inciter à la sédition en Syrie ? Où sont la logique, la vision lointaine, le respect des préceptes de l’islam ?

Tant que les Arabes et les Musulmans ne reviennent pas à un bilan de conscience et à un repentance le sang versé, en Algérie des centaines de milliers, en Libyes des dizaines de milliers et en Syrie plusieurs milliers, sera une malédiction qui nous poursuivra tous car le sang versé d’un innocent, d’ un seul, fait trembler le Trone de notre Dieu, alors que penser de ce sang versé à flots pour des questions de pouvoir?

Quelques occidentaux, et ils sont rares, commencent pourtant à se  se  poser   une question logique : « pourquoi condamner ici, sur le territoire national, un islamisme que nous encourageons, soutenons, entraînons et armons en dehors, contre des États qui justement tiennent en lisière le radicalisme musulman dans son expression la plus fanatique ? Par pure sottise ? Par masochisme ? Par imbécillité congénitale ? »

La réponse est multiple  :

1 – L’Islamophobie : créer de la méfiance envers le musulman et de la défiance entre les musulmans pour éviter l’éveil de l’Islam authentique libérateur et civilisateur. L’Occident sait mieux que nous que l’avenir du monde est dans l’Islam et il sait que l’Islam est incompatible avec le colonialisme et le capitalisme. L’Islamophobie comme machination diabolique à visée idéologique, psychologique, médiatique et militaire consiste à nous rendre ridicules, haïssables et criminels pour se donner justification d’intervenir au nom de l’humanisme, du droit des minorités, de la lutte antiterroriste, de la liberté. Les laboratoires et officines connaissent notre état psychique du demi éveillé qui est dans la confusion entre le jour et la nuit, entre le rêve et le cauchemar, entre l’illusion et la réalité. Lorsque les chrétiens d’Occident laissent les chrétiens d’orient se faire massacrer par des Fatwas des savants des palais saoudiens, il y a questionnement : on prépare des bouc-émissaires dans la stratégie américaine du chaos fécond. Lorsque des Musulmans vont à l’encontre des règles énoncées par le Coran et le Prophète de ne pas attenter à la vie humaine et de ne pas transgresser la sacralité de la vie et des biens du Juif et du Chrétien vivant parmi les musulmans, il y a une orchestration qui vise à briser l’éveil musulman pour le plonger dans l’horreur, dans la profanation du sacré au nom du « printemps arabe ».  Quand des pygmalions  de service à l’instar de Tariq Ramadan se mettent à cautionner l’agression de la Libye et de la Syrie, allant contre l’enseignement du Prophète qui refuse de voir le sang d’un musulman ou d’un citoyen dans un pays musulman couler sans droit, de voir les musulmans se ranger derrière les faux étendards, et de voir les Musulmans entrer en sédition armée contre un gouvernant, même despote, alors qu’il n’a pas déclaré son apostasie ni interdit la prière. Les Libyens et les Syriens étaient-ils interdit de se rendre à la mosquée comme du temps d’Attaturc ?

2 – La catharsis géopolitique : exporter les crises internes et les malédictions du capitalisme ainsi que l’impasse dans laquelle l’entité sioniste se débat sans perspective réelle et salutaire à long terme. Toute la propagande médiatique et tous les tintamarres ne sont là que pour occulter la fin inéluctable de l’entité sioniste même si les Arabes et les Palestiniens cherchent la paix et la servitude. Il y a des signes annonciateurs et il y a un déterminisme historique qui les met en situation de panique.

3 – Détruire l’axe de résistance qui est né contre l’accord de camp David. Cet axe comprend l’Algérie, la Libye, la Syrie et  L’Irak

4 – Anticiper sur les révolutions ou les réformes inévitables dans le monde arabe et les pervertir pour laisser le monde arabe disloqué, sans cap, sans ciment social fédérateur.

5 –  Mettre en oeuvre la stratégie du  » soft powerment  » de Bresinsky en instrumentalisant les pseudos islamistes contre les ennemis de l’Amérique comme agent de subversion et laisser leurs vassaux arabes et européens faire les guerres coloniales à leur place se contentant de fournir l’ordre de combat, le renseignement et la logistique stratégique. Cette stratégie a bien fonctionné en Libye car elle a trouvé une ligue arabe de traitres et une association internationale de savants musulmans séniles et ignorant la géopolitique.

6 – Démanteler les pays arabes dans le prolongement de Sykes picot. A titre d’exemple voici le schéma de découpage de la Syrie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un autre pays musulman en attente de démembrement : le Nigéria

 

7 – Détruire toutes les armées capables de faire face à l’entité sioniste pour les remplacer par des bases coloniales d’où partiront les expéditions contre l’Iran. L’expérience irakienne n’est pas loin. Détruire toutes les armées qui refusent de se plier au joug du nouvel ordre mondial.

L’expérience yougoslave etl’expérience irakienne ne sont pas loin. L’Algérie a une grande armée et une fois le sort de l’armée syrienne réglée ce sera le tour de l’armée algérienne invitée à livrer son aviation et sa marine comme auxilliaire de l’Otan tant pour la future guerre contre l’Iran que pour le rôle de gendarme au Sahel. Les pressions diplomatiques et politiques ne se cachent plus et c’est dans ce jeu de pression qu’il faut voir l’accusation portée par la Suisse de « crimes contre l’humanité » à l’encontre du général Khaled Nezzar.

8 – Empêcher le déplacement du centre du monde géopolitique et économique vers l’Eurasie qui va être la fin de la domination occidentale et un nouveau partenariat avec le monde musulman. Les Russes et les Chinois y oeuvrent depuis la chuite du mur de Berlin d’autant plus que les principales sources  et les principales voies d’acheminement des ressources minières et énergétiques pour les  futures années s’y trouvent.

8 – La spoliation des richesses et le contrôle des voies maritimes et terrestres d’acheminement du gaz et du pétrole. Dans ce contrôle, l’Empire va tenter de couper les ressources du développement et de la résistance, mais aussi les sources et les voies d’approvisionnement de l’énergie à la Chine, puissance émergente.

9 – Laisser la résistance palestinienne et libanaise sans soutien. Le Qatar et l’Arabie saoudite oeuvrent sans se cacher pour liquider la cause arabe et à sa tête la cause palestinienne.

10 – Créer un état de psychose dans les populations et les djounouds du monde arabe de telle façon à générer la démission devant la puissance maléfique de l’Occident et chercher le sauve-qui-peut dans des explications eschatologiques et apocalyptiques loin de toute analyse sérieuse en termes de rapport de forces, de mobilisation dans un axe de résistance et de changement de paradigme idéologique. En ce qui me concerne, je répète depuis des années qu’il est nécessaire de placer le curseur idéologique sur la résistance contre l’impérialisme américano sioniste et ses vassaux arabes et européens et ne pas tomber dans le piège de la division ou de l’éradication en opposant islamistes et non islamistes, militaires et civils, gouvernants et gouvernés. L’histoire a montré que l’Islam se développe mieux et plus vite en situation de paix qu’en situation de troubles comme elle a montré que la prospérité économique et sociale se construit dans la paix et non dans la guerre.

11 – Détruire l’Etat, despotique ou non, pour installer à sa place les commis locaux à la prédation qui s’intègrent dans le nouvel ordre économique qui veut effacer la réglementation, la souveraineté nationale, la justice sociale. Dans ce but, le nouvel ordre mondial installe –  par la force à ceux qui lui résistent et par le pourrissement de ses vassaux qui acceptent la servitude – aussi bien dans les anciennes colonies que dans la vielle Europe une nouvelle race de prédateurs, de corrompus, de sanguinaires, de cyniques, de nihilistes qui peuvent se cacher sous les noms d’islamistes, de groupes armés, de démocrates ou de républicains qui gérent l’Etat comme une boutique underground du marché informel. Il faut juste étudier la Russie après la chute du mur de Berlin et l’Algérie après la  » réconciliation nationale « . Sur ce sujet, j’avais écris un livre que j’ai perdu et qui faisait suite au livre  » le dilemme arabe et les 10 commandements US « . Ce livre abordait la question économique dans l’enjeu post  » révolutionnaire  » et il a été écrit en réaction aux déclarations de Chrisitine Lagarde au G8 de Deauville où elle a fait allusion au printemps arabe et à la chute du mur de Berlin. Pour l’observatoire averti la chute du mur de Berlin a une double signification.

La première c’est l’effondrement de l’URSS et du pacte de Varsovie minés de l’intérieur par les groupes de pression sociale et économique inféodés à la CIA et au Vatican et par l’extérieur par l’effort de guerre en Afghanistan et la course spatiale.

La seconde signification dans la  chute du mur de Berlin en 1995 soulignait aussi  la suprématie du capitalisme impérialisme sur le monde et l’emergence en Russie et dans ses anciens satellites d’une bourgeoisie d’affaires liée au crime, à la maffia et au démantèlement de l’Etat central. Ce sont ces perspectives que le  » printemps  » arabe a permis de réaliser en rendant légal l’état de non droit là où l’Etat est absent en laissant les peuples sans gouvernance et sans puissance publique à la merci des bandes armées et des trafiquants, et en s’attaquant à détruire l’Etat là où il est encore présent.

 

Observation : La probabilité d’une guerre entre la Turquie et la Syrie

La Turquie se prépare à attaquer la syrie :
1 – par procuration pour l’OTAN et Israël et en même temps elle règlerait trois problèmes en suspens :
2 – le problème de l’eau en suspens entre la Syrie et la Turquie puisque la Turquie est en train de construire un grand bartrage qui va priver la Syrie de l’eau et pousser les deux pays à entrer en guerre.
3 – Imposer son armée comme seule force de dissuasion dans la région.
4 – Partitionner la Syrie et donner un territoire aux kurdes pour se débarasser du problème kurde.
5 – Jouer le rôle de fer de lance dans une armée « islamique » qui serait le bras armé de l’OTAN contre la Syrie puis contre le Hezbollah et enfin contre l’Iran.
6 – Espérer gagner en influence régionale, en territoires et en ressources dans le nouveau découpage du monde arabe par Sykes Picot bis, le premier ayant démembré l’empire ottoman. Le néo ottomanisme erdoganien s’appuie davantage sur un antionalisme turc exacerbé que sur un islamisme pur et dur.
Mais elle se trouve confronté à Sept problèmes :
1 – Le dernier sondage montre que 75% de la population est contre la guerre.
2 – L’économie de bazar qui représente le centre de gravité dans les couches moyennes et bourgeoises en Iran, Turquie et Syrie est perdante dans la crise actuelle et réclame le règlement du conflit avant de balancer vers un camp qui lui semblerait défendre le mieux ses intérêts.
3 – L’armée syrienne est prête à une guerre avec Israël et ses forces seront orientées contre la Turquie avec le défi de tout gagner et foutre en l’air tout l’équilibre régional ou tout perdre.
4- Erdogan, comme je l’ai expliqué dans les dix commandements us est la tendance frères musulmans avec l’idée de jouer le rôle central dans le monde arabe comme le représentant légitime du sunnisme pouvant s’opposer au chiisme, mais une guerre contre la Syrie risque de se retourner contre lui, car au lieu de se faire sous l’axe chiite contre sunnites elle sera perçue comme une guerre Turcs contre Arabes avec des conséquences dramatiques pour la Turquie. Lors de l’agression de la Libye, j’avais montré la fausse image d’Erdogan en publiant ce que pensait de lui son maitre politique et spirituel, le défunt Erbakhan, qui l’a catalogué comme agent du sionisme.
5 – les Syriens ont la carte des Kurdes. Il y a une bataille féroce entre la Syrie et le Kurdistan (aidé par Israël) sur l’influence des kurdes de Syrie : les syriens veulent les impliquer dans le conflit à leur avantage et l’OTAN par le biais d’Israël veut les utiliser contre la Syrie. Voilà pourquoi la bataille d’Alep doit se solder rapidement par une victoire écrasante de l’armée régulière.
6 – Les russes vont jouer la carte de la Syrie car il s’agit de la reconfiguration du nouvel ordre mondial. Les grands vont s’affronter comme toujours sur nos terres et avec notre sang pour régler leur contentieux.
7 – Les nationalistes et la gauche turcque opposés à Erdogan vont trouver l’occasion de destabiliser le gouvernement sinon utiliser le mécontentement populaire et les pertes de l’économie de bazar.
8 – Les Arméniens tant en Arménie que dans le reste du monde pourraient basculer en faveur de la minorité orthodoxe arménienne en Syrie (Alep et Damas) et poser des problèmes supplémentaires à la Turquie qui elle aussi est dans l’oeil du cyclone qui va la démanteler à moyen ou long terme si le plan américain et sioniste parviennent à réaliser leurs objectifs en Syrie.
La Turquie « doit » entrer en guerre tout de suite si elle veut ne pas tomber dans la période de vacance du pouvoir US durant la campagne présidentielle américaine à moins que le false flag d’Obama serait d’envoyer la Turquie en guerre et puis lui apporter son aide directe et montrer ce qu’il est réellement, un noir plus blanc que les blancs. Est-ce que les Musulmans et les Arabes se sont réveillés de son discours du Caire dont je fus le premier à dénoncer le mensonge et la perfidie ainsi que ce qu’il annonçait comme politique étrangère US.
La Turquie pourrait diférer son entrée en guerre le temps de voir l’usure morale et l’épuisement logistique  jouerleur oeuvre sur l’armée syrienne et sans doute le temps de voir la mise en oeuvre de l’artifice légale : « l’armée islamique » financée par le Qatar et l’Arabie saoudite et légalisée par l’OCI.
Est ce que la Turquie est prète à entrer en guerre pour des considérations internes et géopolitiques, je ne le sais pas. Les choses vont se déssiner dans les jours ou les semaines à venir.

 

Conclusion

La bataille d’Alep va être déterminante non seulement pour la configuration des pays arabes mais du monde. 

Logiquement le régime syrien et les classes moyennes qui le soutiennent devraient sortir victorieux et infliger une lourde défaite à  l’axe satanique. La défaite ne serait pas dans une confrontation de front car la Syrie n’a pas les moyens militaires et économiques de faire face à l’armée américaine, mais dans l’embrasement de la région par une résistance qui viendrait du ras-le-bol des peuples contre les monarchies et l’Occident. L’axe du mal a même perdu pour l’instant la possibilité d’ouvrir un front de guerre entre la Syrie et la Turquie puisque les turcs sont majoritairement défavorables à la guerre contre la Syrie et les classes d’affaires sont perdantes dans la crise qui dure car leur chiffre d’affaires se réalise au Liban, en Syrie et en Iran. Il ne lui reste que deux scénarios : continuer à déstabiliser la Syrie et l’affaiblir par des actions subversives (sabotages, assassinats et guerre psychologique et médiatique) avec le risque que le régime syrien déjoue les manœuvres et renforce ses capacités de manœuvres le rendant plus fort dans la région et devant l’entité sioniste. Le second scénario est l’intervention directe de l’OTAN et des vassaux arabes. L’Arabie saoudite et le Qatar prônent l’intervention militaire. Devant leur échec à l’ONU, ils convoquent l’organisation des pays islamiques présidée par un turc pour lever une armée contre la Syrie, chose qu’ils n’ont jamais envisagé pour libérer la Palestine, l’Afghanistan ou mettre de l’ordre en Somalie.

On évoque déjà 4 drones et un avion de reconnaissance américain qui auraient été abattus par la défense anti aérienne syrienne, ce dernier aurait été retrouvé au Liban et récupéré par l’armée libanaise avant l’intervention sioniste pour le détruire.

Ce scénario va embraser la région sauf si Israël commet la faute d’engager une action contre le Hezbollah pour retrouver sa dignité et sa réputation d’invincibilité et il serait difficile de justifier à la population arabe et musulmane ainsi qu’ à l’opinion mondiale une agression contre la Syrie en même temps. Israël pourrait fausser la stratégie américaine qui compte disloquer la continuité géographique, idéologique, économique et militaire entre l’Iran, l’Irak, la Syrie, le Liban et certaines factions de la résistance palestinienne. Une seconde agression dans ce début du troisième millénaire contre le Liban ou contre Gaza aura l’effet d’un tsunami sur les régimes fantoches du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

La bataille d’Alep devrait  contraindre le régime syrien à engager des réformes plus profondes s’il ne ne veut pas perdre le soutien d’une population qui a payé un lourd tribu dans une opération type contras qui dure depuis plus d’un an.

La bataille d’Alep aura sans aucun doute des répercussions géostratégiques par la refondation des rapports de forces et des zones d’influence. C’est la fin de l’hégémonie américano sioniste et l’émergence du pôle sino russe et du pôle latino américain. Avant l’assassinant de Kadhafi, j’avais montré le cynisme efficace des Russes et des Chinois qui avaient opté d’abandonner la Libye et de se concentrer sur la Syrie car ils voulaient faire un cas d’école dans l’opinion mondiale et dans le monde arabo musulman et disposer d’un argument diplomatique contre l’OTAN. Chacun a ses stratégies, bonnes ou mauvaises, sauf les Arabes et les Musulmans, qui continuent de subir les changements imposés par les autres.

Il ne faut pas croire que je soutiens le régime de Bachar al Assad mais je soutiens l’idée du droit d’un régime à se défendre contre une sédition armée fomentée par l’impérialisme comme je soutiens l’idée qu’il faut que le monde musulman rompe avec ses traditions de coup d’etat qui empêche la construction d’un état fort,  l’emergence des élites et la cohésion sociale les vrais garants de la prospérité. Rien ne garantit que ceux qui arrivent au pouvoir par un coup d’état ou par le soutien des Croisés ne soient pas balayés demain par un autre coup d’etat et un changement de stratégie des Croisés qui ne veulent pas pour le monde musulman une stabilité. L’Etat syrien ne doit pas considérer l’alliance avec les russes et les chinois comme la garantie de sa perennité. Sa perennité et sa vocation sont dans le retour vers Allah. L’Islam devrait être le moteur de la vie idéologique, sociale, politique et économique. Le retour à l’Islam signifie la garantie de préserver la vie, les biens  et la dignité des Musulmans et de l’ensemble des cityoyens syriens….

L’idéal aurait été l’émergence d’un pôle islamique partenaire de ces deux pôles et partenaires de l’Asie et de l’Afrique, mais les Musulmans, gouvernants et gouvernés, élites et gens du commun, ne sont pas prêts à assumer la gouvernance sensée de leurs territoires et encore exercer des responsabilités géostratégiques.

Le Vatican sent venir les changements et il tente de rééditer un San Egidio à l’algérienne mais les conditions objectives et subjectives en Algérie de 1995 et en Syrie de 2012 ne sont pas les mêmes. Le Vatican en s’alliant depuis longtemps avec la CIA en Afrique et en se soumettant à l’entité sioniste a perdu toute crédibilité pour jouer un quelconque rôle. Il est évident que les Chrétiens d’Orient qui sont arabes et de culture musulmane gardent rancune au Vatican pour la question palestinienne. C’est encore l’occasion pour les Musulmans de ne pas laisser tomber leurs frères en arabité et en citoyenneté et de se comporter avec eux selon les préceptes de Mohamed (saws). Il est utile de rappeler que depuis que Omar Ibn Khattab a libéré la Jordanie, Syrie, la Palestine et l’Egypte de la présence coloniale des romains, les Chrétiens avaient retrouvé leur liberté de culte et multiplié leurs églises. Que les appels à la discorde et à la confrontation inter confessionnelle ne viennent pas s’imiscer dans un tissus social, culturel et historique de 15 siècles de vivre ensemble dans le respect des différences.

Qaradhawi et son équipe veulent créer un Vatican sunnite et un Pape sunnite pour imposer l’idéologie des Frères Musulmans et ils sont prêts à sacrifier tout le monde musulman à leur ambition morbide. Al Hamdoulillah il y a encore des Musulmans conscients qui apportent la détraction avec à son appui le Coran et la Sunna aux savants égarés de l’Arabie saoudite et du Qatar. Pour l’instant ni Qaradhawi ni Tariq Ramadan ni  leurs fans ou leurs émules n’ont apporté une justification religieuse ou idéologique à l’agression ou au soulèvement armée. La seule chose qu’ils ont prouvé est qu’ils fonctionnent en conformité avec l’agenda américain, devenant ses portes voix, ses justications morales et religieuses au sein d’une population ignorante et fascinée par les idoles médiatiques.

 

 

 

Omar Mazri – Liberation-opprimes.net